La retraite d'un sage ou l'exode de Leto

Moderator: Chroniques d'Atys

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frednh
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La retraite d'un sage ou l'exode de Leto

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L'obscurité emplissait les rues sinueuses d'Atys. Kaithlin venait tout juste de se mettre à l'abris de le hall de la Maison Hesperian lorsque l'orage éclata. Fatiguée, elle se laissa tomber sur un divan. Le hall était silencieux, désert. Ses yeux balayèrent la pièce illuminée par la foudre, scrutant les moindres détails, de la même façon qu'elle avait eu de le faire la première fois où ses pieds avaient franchi le seuil de l'entrée.
Un morceau de papier griffonnée attira son regard, et, malgré sa lassitude, elle parvint à s'échapper de sa torpeur pour franchir les quelques mètres qui la séparer de ce qui ressemblait de plus en plus à une missive de papier zorai.
Prenant la feuille d'une main tremblante, elle y déchiffra les premières lignes:
"Chers amis Matis, pourriez-vous avoir la bonté de transmettre ce pli aux dirigeants du cercle Zorai. J'espère que l'aide que vous m'avez portée ne vous amènera pas leur colère.
Puissent les vents d'Atys vous protéger"

Dépliant la feuille, Kaithlin dévora la suite....
Au milieu du conseil, ils sont venus. L’arme en main, ils ont profané ce lieu de paix et de débat. Hurlants, la bave aux lèvres, ils ont réclamé ma tête. J’ai du fuir. Loin, loin de ma jungle adorée, fuir sous les insultes et les quolibets, lisant du mépris et de la haine dans les yeux de mes ferres. Les blessures de l’âme sont les seules qui ne guérissent jamais, j’emmène avec moi la douleur et la honte de mon bannissement.

Je n’ai pas le temps de rentrer chez moi prendre mes affaires, je dois fuir le plus loin possible loin de Zora, pour dépasser la rumeur, prendre de la distance au plus vite. FairHeaven, Yrkanis, à peine le temps de m’y arrêter, juste contacter mes alliés, implorer leur aide.

Pyr enfin, le désert brûlant brûle mes pieds meurtris, la fournaise terrible m’assomme. Je n’ai pas le temps, je dois fuir, je dois courir droit devant moi. J’attends la nuit, je partirai dans la fraîcheur du soir. Les quelques amis qui me sont restés fidèles me rejoignent, pour m’aider à partir. Serae Kaithlin, Serae Shaarm, Serae Kylya, Ser Fargoth, puisse Jena vous bénir tous, à jamais je garderai le souvenir de votre aide fraternelle désintéressée.

La nuit tombe enfin, je n’ai pas dormi, il faut fuir encore. Mes ennemis sont là, ils me traquent je le sens, ils placardent partout mon nom ils rodent dans la ville, ils questionnent les passants. Je fuis dans le désert vers le grand rift le couloir brûlé où le vent ardent brûle la peau et l’écorce, les laissant comme du vieux cuir. Je les vois au loin, mes assaillants, ils me pourchassent.

Bientôt les dangers qui se trouvent devant nous occupent toutes notre attention, les prédateur du désert ont senti notre odeur, nous avançons l’arme à la main, taillant notre chemin dans la chair et les carapaces des monstres d’Atys. Pas le temps de se reposer, pas le temps de souffler, les pires prédateurs sont toujours derrières nous, des homins, mes frères.

Au fur et à mesure j’en viens à douter que nous puissions survire dans un tel enfer, car après avoir fait le tour du monde je réalise qu’il n’y a pas pire lieu sur Atys. Le traître va se cacher au cœur de l’enfer. Je ne vois plus trace de mes poursuivants, le désert aura eu raison d’eux. Sans eaux, sans ombre, sans pouvoir nous arrêter, nous avançons toujours, titubant, l’arme toujours au poing.

Enfin…

Cette vieille carte que j’avais trouvée sur le corps calcifié d’un voyageur malheureux dans les primes racines disait vrai. Au milieu de l’enfer, le paradis.




Ici, à l’abri des regards, je construit un refuge Zoraï.





Je connais le moyen de me nourrir de la sève de ces grands arbres et de l’eau de ce lac. Ici, dans la sérénité magique de ce lieu au milieu de la tourmente, je resterai le temps qu’il faudra. Toute ma vie peut être qui sait. Je garde au fond de moi les images de ma jungle, puisse Jena me les montrer encore et encore dans les reflets de ce lac.



Au revoir mes amis, au revoir mon peuple, que les forces d’Atys veillent sur vous.


Leto, simple Zoraï en quête d’illumination
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