Nemesis: Peurs & silences -1, 2, 3 et épilogue)

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snark
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Re: Nemesis: Peurs & silences -1, 2, et fin(?)

Post by snark »

Merci surtout à toi Psychee, ce moment restera pour moi un moment magique passé sur Ryzom :)
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psychee
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Re: Nemesis: Peurs & silences -1, 2, et fin(?)

Post by psychee »

Je vais quand même écrire la fin, en fait transcrire ce qui s'est passé, de manière résumée, car il faudrait trop en dire.

Mais cela permettra aux gens qui auraient voulu etre là, et ne purent pas, de ne pas se sentir lésés.

Et merci à toi, Melowen d'avoir été là, désormais, tu ne pourra plus jamais briser ce lien :)
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Re: Nemesis: Peurs & silences -1, 2, et fin(?)

Post by snark »

Melowen s’éveilla dans une chambre inconnue. Elle avait dormi d’un sommeil agité et sans rêves. Son corps lui faisait mal comme si on l’avait roué de coups, elle sentait une douleur sourde à son flanc. Où était elle ? Progressivement des bribes de souvenirs revinrent à sa mémoire. Elle était dans une chambre du hall des Gardiens de la Sève, mais pourquoi ?
Tout avait commencé par cette vision qu’elle avait eu prés du petit Kami noir. Elle avait vu Psychee agonisante dans un lieu inconnu. Elle s’était alors précipitée chez les Gardiens de la Sève pour les avertir, mais un message leur était déjà parvenu. Sa vision, bien que précise, ne permettait pas de savoir où Psychee était. Elle n’était donc d’aucun secours… Troublée, découragée, elle erra sans but dans Zora. Elle ne parvenait pas à effacer la terrible image et son impuissance la désespérait. Vers le soir, elle sortit de Zora, elle avait besoin de se retrouver dans la forêt. Aux portes de Zora, elle croisa Soryu, elle se réjouit d’apprendre qu’il postulait chez les Gardiens, mais elle n’avait pas le cœur à parler. Elle continua son chemin au hasard. Ses pas la portèrent à proximité du téléport de la Karavan. De loin elle aperçut une silhouette agenouillée et bien que n’appréciant pas la présence de la Karavan, elle approcha cependant. Un corps était étendu aux pieds de la silhouette. Elle pressa le pas.
Puis elle reconnu le corps, c’était Psychee, totalement inconsciente, sale, d’une pâleur extrême, une jeune Matis se tenait à son chevet, lui tenant la main et psalmodiant. Sous le choc Melowen s’agenouilla, elle adressa une prière silencieuse au Kami des Lacs, mais celui-ci resta désespérément muet. Elle se leva, effleura de la main l’épaule de la Matis inconnue, demandant s’il elle pouvait faire quelque chose. Mais la Matis était comme plongée dans une sorte de transe. Melowen vit alors la blessure au flanc de Psychee, une blessure affreuse, d’où coulait quelque chose d’innommable. Elle approcha sa main de la blessure puis l’éloigna aussitôt.
Que pouvait elle faire, elle n’était qu’une jeune combattante sans beaucoup d’expérience, elle connaissait quelques sorts de soins, mais ceci dépassait de beaucoup ses capacités.
Elle s’assit aux côtés de Psychee, faisant face à la jeune Matis. Elle prit la main de Psychee. La froideur de celle-ci la fit tressaillir. Lentement elle sentit le froid l’envahir, remontant le long de son bras, puis gagnant tout son être, puis la douleur vint, d’abord lointaine, puis de plus en plus pressante . Elle partait de son ventre, irradiant jusqu’à ses pieds et ses mains. Le temps s’effaça, tout n’était plus que douleur, souffrance…
Des gens arrivèrent, elle entendit leurs voix, lointaines comme assourdies. Le peu qui restait de conscience en elle lui disait de lacher la main de Psychee, mais autre chose, un sentiment de compassion puissant lui dictait de n’en rien faire. Elle serra plus fort la main de Psychee. Un hurlement inhomine, bestial, lui glaça le sang, effrayée elle comprit que c’était elle qui hurlait avec la jeune Matis. La douleur était maintenant insupportable, ses dernières pensées cohérentes s’engloutissaient dedans.
Ajoutés à la douleur, survinrent comme des coups de fouets, la flagellant sur tout son corps. Elle comprit que les homins qui les entouraient, essayaient de leur lancer des sorts de soins. Non… Non… Elle avait l’impression que de sa bouche sèche, ne pouvait sortir aucune parole, pourtant ils comprirent et les coups de fouets s’arrêtèrent. La douleur progressait par vagues, entre les vagues se mélangèrent des bribes de souvenirs inconnus. Elle apprit ainsi le nom de la Matis Florimelle et ressentit ce qui la liait à Psychee. Un lien puissant la reliait maintenant à Florimelle et Psychee. Leurs corps et leurs esprits se confondaient.
Elle sentit qu’on la soulevait comme pour l’emporter, elle serra encore plus fort la main de Psychee, aucune force humaine ne pouvait brisait ce lien…
Ils la reposèrent sur le sol.
L’âme de Psychee s’en allait, Florimelle et Melowen le sentaient, elles étaient au bord du gouffre, elles retenaient encore Psychee du bout des doigts. « Ne pars pas ».Elle ne sut si elle pensa ou prononça ces paroles.
Psychee faiblissait de plus en plus. Quelque chose d’innommable pulsait au fond de sa blessure, elle devait les avertir, mais plus aucun mot ne semblait pouvoir franchir le seuil de ses lèvres.
La souffrance continuait toujours. Ils comprirent et enlevèrent la boule cachée dans le flanc de Psychee. Mais il était trop tard. Psychee s’éloignait, les entrainant avec elle. Florimelle lachait prise, une immense fatigue envahit Melowen, elle n’avait plus envie de se battre, juste dormir…
Le cœur de Psychee s’arrêta de battre. L’esprit de Melowen lui parut se dissoudre, elle glissait dans le gouffre. Une ultime pensée d’amour la retint, Kalean… Kalean, elle évoqua le visage aimé, il restait flou, indistinct, puis plus net il lui apparut…
Quelque chose au fond de Psychee refusait de mourir, la vie repartit au fond d’elle. Imperceptiblement, elle s’était remis à respirer. La douleur était toujours là, moins forte, mais suffisante pour effacer le visage de Kalean. Psychee était revenue, mais le souffle de vie était incroyablement fragile, Melowen était épuisée, elle sentait qu’il en était de même pour Florimelle, elles ne pouvaient plus rien faire, juste par ce lien maintenir Psychee auprès d’elles. La douleur refluait maintenant faisant place à une fatigue irrésistible. Ne pas s’endormir…
Autour d’elles, ils s’agitaient toujours, ils lancèrent des sorts de soins, ceux ci ne faisaient plus mal, mais ils restaient impuissants. Combien de temps pourrait elle tenir ainsi avant que le sommeil ne la prenne. Elle pensa au Kami des Lacs, et s’entendit prononcer : « Unis… Ils ne font qu’un… ». Un temps infini parut s’écouler, puis une main dans la sienne, la reliant à d’autres mains formant un cercle. Zorai, Fyros, Matis et Tryker unis. Un tourbillon mêlant leurs vies et leurs souvenirs. Les yeux du Kami qu’avait contemplé Psychee, et par delà les yeux….
Elle sentit le lien qui la reliait à Psychee se distendre, la douleur avait presque complètement disparu, la chaleur revenait dans son corps, elle pouvait bouger et parler à nouveau. Psychee reprit alors connaissance. Melowen vit alors les homines qui l’entouraient, des Gardiens de la Sève visiblement. La journée était bien avancée, presque un cycle s’était écoulé…Elle les salua silencieusement. Tous se réjouirent de revoir Psychee. Sa tête était vide, son corps douloureux, mais rien de comparable avec la souffrance indicible qu’elle avait ressentie. Ils rentrèrent tous ensembles à Zora et les Gardiens de la Sève lui offrirent l’hospitalité.
Elle avait du dormir longtemps. Tout ce qu’elle avait vécu avait la consistance d’un rêve mais elle savait que ce n’était que la réalité. Certaines questions avaient trouvé des réponses, mais plus nombreuses encore étaient celles qui n’en avaient pas. Melowen comprit alors que sa vision n’avait pas pour fonction d’avertir, ce n’était que la traduction d’un lien que le Kami avait tissé entre elle et Psychee. Un lien qui l’avait amené près de Psychee sans l’avoir cherchée. Mais pourquoi elle ? Et à quoi avait-elle servi exactement durant cette longue nuit ? Un lancement dans son ventre l’avertit que si le lien avait sans doute changé de nature, il était toujours présent…
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Re: Nemesis: Peurs & silences -1, 2, et fin(?)

Post by psychee »

[HRP] chuis en train de taper moi aussi la fin, laissez-moi le teeeemps :) [/hrp]
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Re: Nemesis: Peurs & silences -1, 2, et fin(?)

Post by snark »

/hrp héhé j'ai été plus rapide ;) hrp/
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Re: Nemesis: Peurs & silences -1, 2, et fin(?)

Post by psychee »

[HRP] m'apprendra à écrire des textes trop longs... Et puis zut, faut que je bosse aussi!
Bon, j'y retourne, tout le monde me saute dessus pour savoir comme ca s'est fini, et tout les absents râlent de pas avoir été là[/HRP]
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Re: Nemesis: Peurs & silences -1, 2, et fin(?)

Post by zouran »

[HRP] ouaou trop de frisson :-) super histoire moi pas ose en faire part :-( [HRP]
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Re: Nemesis: Peurs & silences -1, 2, et fin(?)

Post by psychee »

(Ceci se passe quelques jours -disons un ou deux- après la fin de l'event. je pense qu'IG, et même ici, certaines personnes vont encore réagir, car il y a beaucoup de choses non-dites et non-dénouées, mais le principal est là)

L’auberge de la Canopée, le petit lieu de repos et de rencontres du hall de Guilde des Gardiens de la Sève était bondée, ce soir là.

Leonil dévorait des yeux Psychée, assis dans un fauteuil confortable, une ceinture de toile enserrant encore sa taille douloureuse. Elle, s’était assise près de lui, tenant sa main doucement, après avoir passé près d’une heure à conter sa quête personnelle, sa recherche de vérité. Quand elle avait conté tout cela, ses yeux pourpres d’albinos avaient pris presque la même texture, la même profondeur que les yeux du Kami dans lesquelles elle avait plongé son âme. Et avait du s’arrêter, parfois, retenant des larmes à ce souvenir… Et à ce qui resterait la plus grande, la plus immense, réponse de sa vie. Elle avait achevé son récit sur son retour maladroit à pied, puis son dernier souvenir : la lance, la plongée dans l’eau glacée, et le vide qui s’en suivit.

Leonil avait poursuivi, hésitant à raconter ce qu’il avait vécu et enduré. Arrivé à Zora, il avait été terrassé par la même souffrance et la même agonie que Psychée. Le lien entre elle et lui avait duré des heures entières. Il avait du mal à se souvenir de tout, mais se rappelait de sentir sa mort proche. Et ses derniers mots, quand il avait senti que, sans savoir comment, ni pourquoi, sa promise était revenue près de lui, quelque part, sans savoir… Avant que la souffrance ne décide à l’épuiser pour longtemps.

Eblahom reprit le récit. Il avait trouvé Leonil agonisant dans les rues de Zora, et l’avait ramené à la guilde. Malgré l’absence de blessure, le jeune prince tryker se mourrait, appelant encore et encore Psychée. Nul n’y comprenait rien, ni la sève, ni les onguents n’avaient effet, mais la sagesse du Zoraï lui avait fait comprendre que ce n’était pas l’homin qui mourrait, mais sa compagne, et qu’elle l’entraînait à travers leur lien vers l’agonie. Le très ancien Jeruz était venu à la rescousse, bientôt suivi d’autres. Jeruz avait reçu un message laconique d’un Izam, à moitié épuisé par un voyage éperdu. L’oiseau en mourrait quelques heures plus tard, mais le message avait pu leur faire comprendre que quelqu’un avait du retrouver Psychée.

Et quand Leonil hurla, criant qu’elle était là, qu’elle était là mais qu’elle partait, ils comprirent que quelqu’un avait pu ramener jusqu’à Zora la mourante.

Il fallait la chercher.

Jeruz prit la place de conteur, un clin d’œil à Eblahom :
Tout les Gardiens proches de Zora se mirent à sa recherche, et alors que les plus éloignés arrivaient de partout, Jeruz eu l’intuition d’aller voir le poste de la Karavan face à Zora. Il trouva là Florimelle, la Prêtresse de Jena, et Melowen, la Porte parole de la Fraternité Kami des Lacs, penchées toutes deux au dessus d’un corps qu’il connaissait.
Psychée était allongée, une blessure béante que ne couvrait plus un cataplasme de fortune. La déchirure faisait une main de long, presque la moitié de large, et en suintait une chose purulente mêlée de sève rouge. Il appela à travers le lien des Gardiens tous à le rejoindre, car là, le puissant Fyros se savait impuissant.

Melowen reprit l’histoire, sans oser se lever de sa chaise, toujours attablée dans l’auberge. Timide et gênée, sa voix resta faible, et le silence se fit pour entendre, on chassa même les jeunes yubos joueurs pour l’écouter : Elle raconta sa tentative pour retrouver Psychée, en proie à des doutes qu’elle espérait pouvoir dissiper près d’elle. Sa prière devant le protecteur de Zora, et la vision terrible, prise de plein fouet. Elle avait cherché des Gardiens pour demander où était la jeune Matis, mais personne ne su répondre, et, paniquée elle couru dans Zora, avant que ses pas ne la mène devant les machines de la Karavan. Et le corps de Psychée. Elle expliqua qu’elle avait essayé de parler à Florimelle, absorbée en prière. Mais celle-ci semblait en transe, et n’avait pas répondu. Elle ne savait que faire, quand elle s’agenouilla à son tour, et prit la main de Psychée, essayant de communiquer avec la jeune adolescente, scellant pour les heures qui suivaient et presque tout un jour son destin à celle de la mourante.

Florimelle était resté silencieuse. Prêtresse de Jena dans une auberge des Gardiens, entourée d’adeptes des Kamis, elle savait ne pas avoir sa place ici. Ou du moins le pensait. Mais tous savaient qu’ils lui devait la vie de Psychée, et elle était en train de découvrir une chose, rassurante : les Gardiens regardent avant tout l’âme de l’homin, non sa foi, ou sa couleur. Même Shinrah, si dure avec les pro-Karavan, étais venu lui apporter elle-même à boire.
Melowen se demandait si elle devait continuer, mais Thun, de sa voix grave et posée tel un roc sur la plaine interpella Florimelle : « racontez-nous, à votre tour, comment vous avez retrouvé Psychée, et comment vous l’avez ramené à nous, quand nous vous avons trouvés ».

Florimelle hésita, avant de se lever, et de prendre sa place de conteuse :
Elle raconta comment son instinct lui avait fait traverser tout le Jardin Majestueux, suivant un appel impérieux, celui de son amie, un mot qui dans sa bouche prenait un sens immense et spécial. Elle dissimula tant bien que mal sous son masque de prêtresse de Jena maîtresse d’elle les sentiments qu’elle pouvait avoir pour Psychée. Mais tout les témoins et acteurs de ce qui s’était passé, tout ceux qui avaient partagé le lien et l’âme de Psychée à son agonie, savaient. Savaient sans le moindre doute.
Florimelle avait attendu longtemps, jusqu’à ce qu’elle voit que la blessure s’aggravait, et que la vie de Psychée s’effaçait. Elle avait alors pris le ticket de Zora qu’elle gardait, celui qui menait devant la Karavan. Devant les serviteurs de sa Déesse. Elle serra son amante contre elle, et se retrouva à sa destination. Mais impossible de faire plus. Elle était loin des Gardiens, loin de tout, personne ne venait, et elle ne pouvait laisser Psychée.
Elle resta agenouillée, la tête de la jeune mourante sur ses genoux, et pria. Que quelque chose arrive, que Jena la sauve… qu’il y ai un miracle. Elle avait ses mains sur le front, et les lèvres de la jeune homine… et sentit son esprit glisser dans celui de son amie mourante.
Le reste… impossible de dire combien de temps cela dura. Elowen était arrivée, et, priant à son tour en tenant la main de Psychée, fondit elle aussi dans cette âme refusant de se battre encore pour ne plus chercher que le repos de la mort.
Florimelle se souvînt de leur lutte, à toute deux. Des heurs à appeler, essayer de la retenir. Il y avait des gens autour d’elle, et se rappelait de leur présence, de leurs actes, de leurs tentatives pour sauver l’une des leurs, et libérer les deux homines en transe. Mais c’était si flou. Elle n’avait pensé qu’à celle qui représentait sa vie et son amour, et à la moindre chance qu’elle avait encore de la retenir en vie. Elle ne pu le raconter ainsi… mais tout le monde devina, dans les larmes qu’elle ne pu retenir, ce qui s’était réellement joué.

Eblahom reprit : Il était arrivé devant les trois homines, et de suite, la blessure paraissait clairement anormale. Tandis que tous découvraient que soigner par la sève ne faisait qu’amplifier la souffrance de Psychée, et celle des deux jeunes filles liées à cet instant à elle sous la transe, il avait observé, et compris de suite. De la Goo.
D’une tâtement délicat, il repéra la boule au fond des entrailles de la mourante, et aidé d’une fine lame, se mit à fouiller les chairs, pour retirer le bout de glaise collante et infecté. Il jeta la chose infectée, et aidé de Shinrah, Tomasi et Houyo nettoya la blessure, avant que tous ne déploient leur sève pour guérir la plaie.
Mais elle ne se réveillait pas, malgré les soins, son cœur s’était arrêté, sa respiration aussi, et les deux homines, toujours liées à elles, s’effondraient en murmurant des propos où les Gardiens comprirent que Psychée refusait de vivre encore. Et toutes leurs prières n’y faisaient rien. Le corps avait reprit vie sous la puissance de leurs Arts, oui, mais sans son âme.

Mais Houyo reprit, vidant son verre de Muscaï – personne ne savait combien il en avait descendu avant : en priant, de toutes ses forces, il avait senti quelque chose. Pas de parole divine, ou de message, mais une expression directe de la présence des Kamis. L’impression de plonger dans le même regard que celui dans lequel la mourante avant plongé peu avant dans sa vision, et il avait partagé cela. Une brève seconde, il avait vécu la sensation d’être tout ce qui existe. Et avait compris. Il n’y avait plus de corps à soigner, mais son âme, l’âme de Psychée, et le seul moyen était d’aller la chercher.

Shinrah raconta la fin, à sa demande. Elle s’était assise, avec les Gardiens, et ils avaient joints leurs mains, tous, avant d’aller chercher les mains de Florimelle et Melowen. Sans savoir comment faire, ils prièrent, essayant de penser à toutes les raisons de vivre qu’ils partageaient, à tout leurs espoirs, et leurs devenirs, à tout ce qui pouvait séduire cette âme mourante de renoncer au bien-être de la mort. Les minutes s’écoulant, ils sentaient le piège du lien qui s’était noué sur les deux jeunes homines se refermer sur eux. La magie, la sève elle-même participait de ce moment se mettant à vibrer sourdement, puis devenir chant cristallin.

Et tous furent précipités dans leurs âmes propres. Chaque histoire de chacune des personnes assises là devint part de l’âme de chacun : peurs, douleurs, faiblesses, envies, convoitises, haines, amours, angoisses, terreurs, espoirs, joies, désirs, secrets, paix, tout devenait un livre écrit en milles mots éparpillés, qu’il fallait lire et comprendre, et surtout, surtout, ne pas chercher à absorber. Leurs efforts devinrent une lutte pour ne pas céder à ce qu’il y avait de plus puissant et affreux à cette instant : le désir de mourir, la peur de vivre de la jeune homine à l’âme quasi-éteinte.
L’espoir, et l’amour devinrent les seules pensées du groupe… et le lien céda enfin. Il s’effilocha doucement. Il ne disparaîtrait jamais entre tout ces gens, ne pourrait plus se briser. Mais il acceptait de céder à cet instant. Et Psychée, dans un soupir, ouvrit les yeux.

Elle avoua elle-même qu’elle avait du mal à se rappeler de tout, depuis que la lance l’avait transpercée. Et qu’elle était effrayée de ce qui avait pu l’amener à cet abandon, et au risque d’emporter avec elle deux âmes dans la mort, ou la folie. Elle n’avait pas pu éviter de pleurer, à tous ces récits, et n’avait pas refusé le muscaï tendrement proposé par Houyo quand il avait vu ses larmes. Elle se serra contre Leonil, mais pas sans jeter un regard tendre sur Florimelle, et lui faire signe de s’asseoir avec eux.

Peut-être apprendraient-ils à vivre tout les deux sans se déchirer pour elle.

Mais pour l’heure, Psychée voulait juste un peu de paix et ses amis aussi. Aux aubes suivantes, il y aurait bien des choses à faire, mais ce soir, le banquet les attendait.
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Re: Nemesis: Peurs & silences -1, 2, 3 et épilogue)

Post by psychee »

[hrp] J'ai déjà dis merci à tous les gens qui ont joué le jeu, et m'ont aidé à ce superbe moment hier soir, qui, je l'espère, donnera envie à tous de tenter l'aventure, et à nous de recommencer encore. Mais j'ai oublié quelque chose:

Ce qui m'a donné envie de faire ce RP, en plus de plein d'idées, est un morceau de musique, et il a été si important quand j'ai écris le texte que je ne peux pas ne aps le citer: Muse: "Butterfies and Hurricanes". C'est à son bercement et sa folie que j'ai crée cette histoire, et qu'elle a pris tout ce sens [/hrp]
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Re: Nemesis: Peurs & silences -1, 2, 3 et épilogue)

Post by snark »

psychee wrote:[hrp] Ce qui m'a donné envie de faire ce RP, en plus de plein d'idées, est un morceau de musique, et il a été si important quand j'ai écris le texte que je ne peux pas ne aps le citer: Muse: "Butterfies and Hurricanes". C'est à son bercement et sa folie que j'ai crée cette histoire, et qu'elle a pris tout ce sens [/hrp]
[hrp]Merci pour cette référence c'est effectivement un superbe morceau, moi en ce moment mon inspiration je la puise dans Enya et les premiers albums de Genesis [/hrp]
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