Ne serait il pas temps que ce "traité" serve à quelque chose.

Moderator: Chroniques d'Atys

ceolinda
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Joined: Thu Sep 06, 2007 9:32 am

Re: Ne serait il pas temps que ce "traité" serve à quelque chose.

Post by ceolinda »

Je remercie vraiment de tout cœur Shantag pour ses posts pour le coup de complètement hors sujet !!!!!
Si le sujet du topic vous inspire pas on vous demande pas de participer au fil du truc , donc éviter de le polluer en écrivant votre vie dont entre parenthèse on se fou....légèrement

Apres si je n'ai pas moi même ouvert le même post en section générale pour avoir cette discussion hrp c'est tout simplement parce que je n'ai pas accès à la section générale, sinon j'aurais eviter de polluer mon post.

sur ce bon week end
shantag
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Joined: Mon Oct 18, 2004 10:45 pm

Re: Ne serait il pas temps que ce "traité" serve à quelque chose.

Post by shantag »

Pour apporter une contribution un peu plus sérieuse de ma part pour ta démarche, j'ai retrouvé ce texte des Chroniques d'Atys.
A l'époque le Cercle était déjà dans le colimateur des guildes et on s'attendait aussi à une réaction royale.
A sa lecture, on peut imaginer quelle difficulté un roi peut éprouver dès lors qu'il faut prendre des décisions dont lui seul à un regard lui permettant d'englober tous les tenants et aboutissants.

Pour situer la scène, c'était au retour d'un tournoi proposé par sa majesté dans l'arène Matis. Le Cercle a gagné. Au moment de la remise du prix à chaque combattant (une épée de Carrenza), un des cercleux, un zoraï, a refusé le présent du roi.
Evidemment tout a tourné à la dérision peu après, le cercle se faisant là de nouveaux ennemis parmis les guildes présentes.
Le texte décrit le sentiment d'Yrkanis alors partagé entre deux visions.

(source: http://www.kami-alliance.info/mirror/ch ... =2388.html)

La lame « chantait » en fendant l’air d’arabesques complexes. L’habileté du bretteur, tel un chef d’orchestre donnant le ton d’une sonate, exerçait le fil de sa lame sur des aigus enlevés, et des basses murmurées.
En honneur de la lame déchue, Yrkanis s’était engagé dans une parade martiale : « L’Hymne aux Lames Brisées ».
Assurément, Carranza influait une part de son âme dans chacune de ses œuvres.
Le roi n’était plus à convaincre de la perfectibilité des réalisations de son artisan.
« Une lame de Carranza », insigne honneur royal remis au plus talentueux des combattants des joutes de l’arène… avait ét酫 rejetée » par un combattant Zoraï lors de la remise des trophées.

De l’ombre d’une stèle commémorant les héros du royaume matis érigée dans la salle d’entraînement, Stevanno couvait son souverain d’un regard empreint de respect, le visage impassible.
Toutefois, ses poings serrés, ses phalanges blanchirent un bref instant, trahissant la sourde colère qui animait l’intendant et confident du roi. Il eut une toux brève et d’une voix basse il dit :

« Une épée sortit de son fourreau n’est rengainée qu’après avoir accomplit le chemin que révèlent les songes tourmentés… »

Le conseiller du roi ajouta un silence courtois avant de poursuivre…

« … afin que la vindicte s’apaise et clame son repos dans le lit de notre justice.»

Yrkanis demeura silencieux. Sa passe d’armes n’eut aucun soubresaut.

« Mon roi… l’affront impuni respire le crime de lèse-majesté, et il se fait l’écho que la passivité de notre majesté pourrait être… »,- Stevanno prit le temps de choisir ses mots-,
« … perçue comme une indolence ».

La lame passa d’une main à l’autre. L’usage voulant que la suite de la parade soit exécutée par la main la moins adroite, symbole de la lame brisée dans sa course… Entre les mains d’Yrkanis, même ce chapitre s’engagea avec la même virtuosité que les premiers.

« Ce zoraï doit payer de sa vie ! », clama Stevanno.

Le roi parachevait ses arabesques, ne relevant pas l’acclamation.
Il récita seulement la fin de l’ode qu’il avait jusque là psalmodiée intérieurement tout le long de la parade.

«… Quatre fois plongées dans le corps de l’ennemi, toi lame brisée, loyale amie, ainsi se meurt jusqu’à ta garde fichée au cœur. Ton destin s’achève perçant le cœur d’ambre froid et dur de celui dont nous ne voulions pour ennemi… »

La parade fut finie. Le roi apposa son front contre la lame, murmurant une bénédiction, un adieu… puis il la brisa violemment contre la stèle des héros.

Son honneur lui était rendu.

Yrkanis se tourna alors vers son intendant.

« Il est des temps où les puissants ont à être jugé de leurs actes.
Il est des temps où l’on attend la clémence là où les puissants frappent, et des temps où le bellicisme voulu est désarmé par cette même clémence.
A tout un chacun, en ces temps, ces actions paraissent incohérentes, méprisables, irrationnelles, et nous le savons très bien. Mais un chef, un seigneur, un roi, agit selon des raisons qui dépassent l’entendement commun car toute action qu’il commet est irrémédiable et lourde de sens. »

- Mais… il s’agit d’un affront majesté qui a été fait en public dont les rangs comportaient des représentants de tous les autres continents. Ne devrions-nous pas punir cette guilde le Cercle des Profondeurs ? Ne devrions-nous pas faire un… « exemple » ?

La main d’Yrkanis caressa doucement le rebondi de la stèle, là où les noms de ses ancêtres côtoyaient ceux de personnages rendus illustres par leurs faits légendaires.

- Ils sont… « un mal nécessaire » au service de la couronne. La diversité de leurs membres est un tissu multicolore symbolique du traité de paix signé entre nos quatre continents. Le royaume ne peut s’affaiblir d’une de ses guildes aussi brouillonne qu’elle soit. Nous sommes en péril à tout moment : maraudeurs, kitins, carnivores dominants… ceux-là guettent notre faiblesse. Ceux-là grondent et menacent mais ils attendent le vrai faux-pas. Et là, ils nous décimeront. Nous rendre exsangue de nos forces serait facile. Un mot suffit… mais aurai-je le droit de faire fi des vies que ces homins auraient pu sauver dans la ferveur des combats contre notre royaume ?

- Le royaume est puissant majesté !

Yrkanis eu un sourire bref alors que l’intendant se reprenait.

- pardonnez-moi majesté… Alors pour ce zoraï au moins, nous devrions sévir ! Il est la cause de ce marasme !

Yrkanis prit le temps de la réflexion avant de répondre :

- « Ce » zoraï a agit dans l’ignorance. Non pas dans l’ignorance de son geste immédiat qui était une provocation délibérée, mais dans l’ignorance de l’avenir incertain qu’il a créé pour lui et les siens. Son caractère impulsif lui a ôté la clairvoyance qui aurait du être sienne au moment des faits. Affirmer son rejet de la sorte lui a valu, ainsi qu’aux siens, un déni du bien fondé de leurs actions. La promptitude des Jardins d’Atys, des Alkiannes, des Marcheurs d’Atys et de tant d’autres, a condamné cette effronterie, est une punition immédiate qui est plus lourde de conséquences que si nous avions dû pendre haut et court l’intéressé. Je ne veux pas de dissensions internes.

L’intendant opinait lentement du chef en signe d’assentiment.
Yrkanis poursuivit.

- L’impassibilité de la couronne est dictée par la sagesse fondée de toutes ces réflexions. Le Cercle des Profondeurs, au regard de ses faits d’armes passés, de l’implication de ses membres à combattre jusqu’à la mort pour sauvegarder une frontière du royaume et empêcher le massacre de population, ne se verra pas admonesté par la couronne. Ils ont besoin de notre clémence, comme nous avons besoin de leur présence.

Stevanno eut un sourire entendu.

- Nos guildes sont nos veilleurs. Une avant-garde impétueuse ou tacticienne, extrême ou ordonnée, mais riche de sa diversité. Elles ont leur code, leurs règles et toutes ne comportent pas exclusivement des sujets loyaux et irréprochables. Il faut aussi celles qui accueillent les âmes errantes, qu’elles quelles soient. Que la vie reprenne son cours à l’ombre de nos forêts, Atys nous réservera bien d’autres maux.


L’intendant vit son roi franchir la lourde porte de la salle d’entraînement. Un sentiment d’orgueil respectueux de sa majesté animant tout son être. Le roi était doté d’une sagesse particulière, peut-être acquise au contact des Zoraïs lorsqu’il fut sauvé par eux…
Laissé seul, l’intendant passa le bout de son doigt sur la stèle des héros et des grands de ce monde et s’arrêta sur un nom…

« Yrkanis souverain Matis »

« Que votre ligné franchisse les âges, mon bon roi… »
S'essayant dans une histoire sans fin Le Cinquième Peuple

Inspiré par ce recueil

Et fan de ce cher JonLajoie
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