[BG Creenshaw : 2ème Partie] Né et Mort dans la douleur

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suenzi
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Re: [BG Creenshaw : 2ème Partie] Né et Mort dans la douleur

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L'entrée du palais de Pyr se dessinait devant les yeux de Creenshaw, toujours aussi imposante et belle à la fois. Tout dans l'architecture faisait penser à la grandeur de l'empire fyros aussi bien passée qu'à venir.

C'est dans ses murs qu'il était venu se marier avec Pyrotess, le souvenir de la cérémonie était toujours très clair dans sa mémoire. Le décor depuis n'avait en rien bouger.

Récemment, il y était revenu mais encadré par deux gardes dans une sombre histoire d'assassinat dans une taverne. Kojiro, un vieux clochard ivrogne, avait été assassiné sous ses yeux, lui n'avait échappé à la mort que par chance.

L'empereur... Il ne l'avait jamais vu, pourtant comme la plupart des fyros, il lui était fidèle même dans les moments les plus durs. Comment était il vraiment? Quels étaient vraiment ses ambitions?

Sa dernière venue au palais s'était résumé à un interrogatoire acharné, il le soupçonnait d'avoir fait tué le vieil homme. Quelle idiotie... Il lui avait fait passé de nombreux tests éprouvants ressemblant plus à de la torture mais il en comprenait très bien la nécessité. Un espion important de l'empereur était mort avant de faire son rapport et il lui avait tout raconté. Se savait il en danger de mort quand il était venu à la rencontre du guerrier fyros? Surement...

Sortant de sa réflexion, Creenshaw s'arrêta de marcher, il était à l'embrasure de la porte.


Le temps est venu pour moi de savoir si je saurai servir l'empereur comme je l'ai toujours dit...

Telle une méditation improvisée, le guerrier fyros regardait un brasier devant lui un moment. Puis d'un pas décidé, il s'engagea dans le hall du palais. Chaque pas lui faisait ressurgir une des blessures qu'il avait reçu lors de son interrogatoire, chaque coup de poignard sur sa peau, chaque coup voulant le laisser cracher un semblant de vérité.

Il venait de comprendre pourquoi il avait subi cela, un tel traitement.


Ils savaient que j'accepterai ce poste... Ils voulaient me mettre en garde, me montrer que ce qu'ils ont fait pouvait très bien être fait par l'ennemi...

Et bien, Creenshaw, tu réfléchis vite, on dirait...


La voix venait de derrière un pilier, un homin à la silhouette athlètique en sortit.

Kaëlan...

Capitaine Kaëlan ! Voudrais tu déjà manquer de discipline vis à vis d'un de tes supérieurs?


Creenshaw sourit un court moment, cela lui rappellait les bons moments passés au sein des Légions Fyros...

Alors tu as enfin pris ta décision?

Oui, je ne pouvais pas laisser mes enfants derrière moi, voilà pourquoi j'ai été long, excusez moi capitaine.

Ce n'est rien, mais sache qu'en général nous préférons des membres sans famille aucune pour la simple et bonne raison qu'ils sont la plupart du temps un poids pour l'agent et souvent un moyen de pression contre lui.

Je l'avais bien compris, capitaine, je les ai remis entre des mains sûres.

Les Légions Fyros sont pour toi si sûres que çà?


Le sang de Creenshaw se glaça en un instant, il avait été surveillé tout ce temps?

Ne sois pas surpris Creenshaw, tu comprendras plus tard que nous ne pouvions te laisser sans surveillance avec tout ce que tu savais. Mais tu n'as plus rien à craindre désormais, je te rassures, tu as fait le meilleur choix pour eux.

Creenshaw restait silencieux, les deux homins avançaient dans le palais comme machinalement, ils montèrent les escaliers amenant au premier étage. Ils passèrent tout naturellement devant les gardes impériaux protégeant la salle d'étude de l'empereur Dexton. Le capitaine Kaëlan s'approcha de la porte et frappa quelques coups secs, une voix forte et dure y répondirent. Ils avaient reçu l'ordre d'entrer.

Sans perdre de temps, les deux homins pénétrèrent dans la pièce.

Le coeur de Creenshaw battaient à un rythme infernal, mais tout cela se calma quand la main du capitaine se posa sur son épaule.


Le moment est venu, Creenshaw. Ton destin est désormais lié à celui de l'empire.

La porte se referma sur les deux homins, les gardes impériaux reprenant leur place.
Amatsu O'Nehly, Vieux tryker borgne des Lacs
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"Tirer un trait sur son passé, c'est d'abord accepter que l'on ait fait des erreurs..."

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suenzi
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Re: [BG Creenshaw : 2ème Partie] Né et Mort dans la douleur

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La nuit venait tout juste d'occuper les cieux de son drap étoilé, le vent frais qui se faufilait par ci par là frigorifiait le fyros assis en hauteur sur une branche d'arbre, dos contre le tronc.

La forêt matis...

Voilà déjà quelques temps qu'il s'y trouvait et pas seulement pour cueillir des fleurs magnifiques...

Creenshaw avait quitté le dangereux et chaud désert fyros voilà quelques temps déjà. Il avait laissé sa famille, ses amis derrière lui pour mener à bien une enquête, sa première enquête. Les assassins de Kojiro couraient toujours et ils avaient certainement dû sortir des limites de l'empire fyros. Son choix s'était porté tout naturellement sur les forêts matis.

Cependant obtenir des informations en terres matis pour un fyros était assez compliqué sauf quand l'on montre les dappers et un certain don au maniement des mots. Il avait eu réponse à sa question.

Devant lui était installé un campement d'homins, huit tentes entourées de nombreuses caisses de diverses tailles et seulement cinq homins de visible, 2 fyros et 3 matis, tous habillé en noir. Ils étaient réunis autour d'un feu, leurs armes étaient posées auprès d'eux, hache, épée, fusils...

Fusils, parmi eux, Creenshaw n'eut aucun mal à reconnaitre celui de l'assassin de Kojiro, le fusil à lunette. Ainsi, il les avaient retrouvé.

De sa position, il ne pouvait entendre clairement la discussion mais le principal avait été retenu quelques heures auparavant. Ce groupe acceptait avant tout les missions d'assassinat, c'était leur travail.

La fatigue accumulée des nombreuses journées de marche dans la forêt pour trouver ce campement avait quelque peu épuisé le fyros, se calant bien entre les branches, il commença à sommeiller. Cependant, l'inquiétude d'être découvert durant son sommeil l'empêchait de s'endormir.


Mais alors que fait il ?!? Il devrait déjà être revenu !!!

Un fyros de haute stature sortit d'une des tentes rejoint peu après par une homine très belle, tous deux étaient aussi habillé en noir.

Pourtant ce matis ne devait pas poser de problème, un marchant ne pose jamais de problème ! Quand il reviendra, je ne donne pas cher de sa peau !

Le fyros tout en parlant se dirigeait vers son arme... Le fusil à lunette. Creenshaw revit alors le moment de sa vie où tout espoir pour lui était perdu quand le bout de ce fusil était pointé sur sa tête sans qu'il ne puisse réagir...

la donne est tout autre désormais...

Creenshaw se positionna comme il le put sur la branche, et prit son fusil. Il essayait de faire le moins de bruit possible bien sûr mais cela n'était guerre évident en équilibre.

Bespone au rapport chef !

Te voilà enfin !!! Tu sais combien je n'aime pas voir les gens en retard...

Euh... O... Oui... Chef, je le sais...

Tu sais ce qu'il en coûte d'user de ma patience...


L'homin qui venait d'arriver troubla le plan de Creenshaw, ce matis retardataire n'entrait pas dans le tempo qu'il avait mis au point pour éliminer l'escorte de gardes du fyros qui semblait être le chef. il s'arrêta alors de charger son fusil et observa la scène.

Oui, je le sais très bien chef...

Agenouille toi !!!

Mais voyez vous chef, j'ai reçu une meilleure offre en cours de route !


Le matis dégaina deux pistolets et arrosa le fyros devant lui. Les autres médusés tout d'abord ne réagirent pas, le matis en profita. Il ne restait plus que l'homine debout en pleur devant son amant allongé sur le sol en sang. L'assassin l'acheva d'une balle en pleine tête.

Espèce de traitre... kof kof...

Ne te force plus à parler pauvre fou, crois tu vraiment que ton salaire de misère allait vraiment me faire rester à tes côtés longtemps?

Tu es déjà mort, pauvre fou... kof kof ...

Ahahahah laisse moi rire...


Une balle interrompit la discussion, le fusil de Creenshaw en fumait encore. Sans perdre de temps, il descendit de son arbre et alla rejoindre la scène.

Ainsi te revoilà toi... kof kof ... Tu as eu beaucoup de chance la dernière fois... kof kof ...

Ne perdez pas votre souffle inutilement et dîte moi qui vous a payé pour tuer le clochard à la taverne !

Ton oncle nous avait bien dit que tu étais tenace... kof kof... Mais ne va pas croire que nous ne t'avions pas vu, ahahahah, il te reste des progrets à faire encore... kof kof ...

Ainsi Mydrick t'a payé pour faire cela, très bien. Sais tu où il se trouve en ce moment?

... kof kof ... Crois tu que je vais vraiment te le dire? ... kof kof ... Dénoncer un client n'est pas dans mon habitude.

Pourtant, il me semble bien qu'il a essayé de vous faire tuer non?

Qu'est ce qui te fait penser que mon traitre de comparse a essayé de m'éliminer pour le compte de Mydirck? ... kof kof ...

Pourquoi serait il revenu alors?

... kof kof ...

Alors ?!? Vas tu me dire où se trouve Mydrick en ce moment ?!?

... kof kof ... Il a quitté les terres impériales, il y a peu pour celle de liberté que sont celles du peuple tryker...

Je te remercie.


Creenshaw empoigna le fusil du fyros, et sans hésiter tira une balle en plein coeur de l'assassin.

Pour Kojiro...

Le campement avait changé de visage en quelques instants, la couleur verte de l'herbe avait été remplacée par le rouge de la sève. une inspection des tentes ne révèla guère d'indice, seul un carnet avec les missions d'assassinat fut récupéré. Ne prenant pas le temps de le regardant plus en détail, il le mit dans son sac.

je te prend ton fusil homin, désormais tu n'en a plus besoin.

Avant de partir, Creenshaw prit soin de récupérer sa douille tirer au pied de l'arbre où il se trouvait.

Parfait, les ragus du coin et les gingos se chargeront de nettoyer les lieux.

Il repensa à Kojiro mort dans ses bras, et reprit la route vers Yrkanis.

Te voilà enfin vengé mon ami. Il ne me reste plus qu'à trouver ces traitres de Mydrick et Bratack.

Peu de temps avant d'arriver aux abords d'Yrkanis, le fyros prit le temps de cueillir quelques fleurs et de se nettoyer au bord d'un petit ruisseau, il ranga ses deux fusils dans une couverture avant de les remettre à côté de son sac.

Une fois terminé, il reprit sa marche vers la ville forestiaire, un sourire en coin. Sourire qui à la vue du premier matis rencontré se transforma en sourire sincère et poli.


Tout est illusion et j'en fais parti désormais.

Sur ces pensées, il rejoignit l'ambassade fyros non loin du palais du roi...
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suenzi
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Re: [BG Creenshaw : 2ème Partie] Né et Mort dans la douleur

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Fyros, vous êtes désormais une pièce intégrante au mécanisme de l'empire !

Combien de fois le guerrier fyros eut envie d'entendre cette phrase par le passé? Trop, sûrement.

Cependant, le capitaine Kaëlan avait raison, une opportunité s'était offerte à lui et il avait su l'accepter. Pourtant, des questions lui revenait sans cesse dans la tête, et des impressions aussi. Ses enfants lui manquaient bien sûr, mais son coeur qu'il pensait éteint et vide venait de se réveiller lors d'une rencontre hasardeuse dans les chemins d'herbe de la grande ville forestière.


Vous devrez jouer un rôle pour obtenir de vos interlocuteurs des informations dont la valeur seront à évaluer par la suite.
Sur la forme, ces paroles de son capitaine ne gênait en rien le guerrier fyros, dans le fond, il lui venait des doutes et des craintes. Il ne voulait, ne pouvait réellement jouer ce rôle face à cette homine.

Ne révélez jamais qui vous êtes réellement, vous signeriez votre arrêt de mort et trahiriez par la même occasion votre parole à l'empereur. Ne vous liez non plus jamais avec qui que ce soit mêlée de près ou de loin avec votre mission, vous vous metteriez en danger.

Le fyros allongé sur sa couche, finit alors par se lever. L'ambassade fyros de la ville forestière n'était guère grande pourtant il s'y sentait bien, à part peut être cette nuit là. Elle était exceptionnellement claire, les lunes d'Atys brillaient ainsi que les étoiles énormément.

Creenshaw, que vous arrive t'il? N'arrivez vous pas à dormir?

Excusez moi de vous avoir réveiller madame l'ambassadrice Xathéus Zessen.

Ce n'est rien. Mais vous, que vous arrive t'il?

Faut il toujours écouter son coeur et le laisser aimer quand le devoir l'interdit?

Vous devez parler de cette tryker... Commet s'appelle t'elle déjà? Ah oui, Melowen.


Regardant toujours par la fenêtre, Creenshaw souriait malgré la surprise qu'il avait ressenti. Comment avait elle su?

Vous parlez parfois durant votre sommeil, mon ami.

Veuillez accepter alors mes excuses si cela a perturbé votre sommeil les nuits dernières.

Que me dîtes vous là? Vous savez très bien que je vous aurai fait la remarque si cela avait atteint une ampleur désagréable. Rappellez vous votre arrivée ici avec vos bottes boueuses...


Le guerrier sourit.

Lors de son arrivée, un déluge d'eau tombait sur la forêt. Il était alors entré dans l'ambassade sans réfléchir avec son armure souillée de boue. L'ambassadrice l'avait alors traité de tous les noms d'animaux possibles.


Vous avez bien raison, ce jour là, je fus impardonnable.

A quel point aimez vous cette tryker, Creenshaw?

Je ne sais pas, dame Xathéus. Sa simple présence suffit à réveiller celui que je pensais mort depuis longtemps.


L'ambassadrice se leva alors elle aussi de sa couche et rejoignit le guerrier à la fenêtre.

Qu'y voyez vous?

Une très belle nuit, claire, douce. Elle fait naitre et vivre merveilleuse un pareterre de fleurs magnifiques.

Vous êtes mélancolique?

Peut être, dame Xathéus.


L'homine, bien plus âgée que le fyros, glissa sa main dans celle de son ami.

Il est temps, Creenshaw. L'empereur nous ordonne de trouver un fyros rénégat.

Le fyros reconnut le contact qu'il sentit au creux de sa main, celui d'un petit papier. Ce tour de passe passe n'apportait rien de bon la plupart du temps. Cependant il s'y était habitué ces derniers mois.

Qui est l'élu de la soirée?

IL se nomme Dawango, il a livré des données secrètes à des agents matis contre de fortes sommes de dappers. Il a été, malheureusement pour lui, découvert mais a eu le temps de quitter l'empire laissant derrière lui sa famille.

Il n'y a pas de rapport avec l'affaire sur laquelle je suis pourtant?

Non, mais c'est un ordre de l'empereur, Creenshaw. Ne l'oubliez pas.

Vous avez raison... Je vais me préparer.


La préparation fut rapide mais stricte, une armure lourde fyros lui avait été mise à disposition, assombrie au charbon pour les attaques de nuit. Bien qu'elle fut lourde, elle avait été traité contre le bruit et n'en émettait quasiment plus. Il enfila alors ses dagues, son épée et sa lance. De l'apparence de Creenshaw, il ne restait plus qu'une sombre armure visiblement prête à tuer.

Bonne chance, Creenshaw. Revenez vivant, un agent mort ne sert à rien pour l'empereur.

Le fyros ne répondit pas et tel une ombre, il se fondit dans la masse forestière.

N'écoutez jamais vos victimes, leur besoin de survie leur fait dire ce que vous voulez entendre. Restez incrédule et accomplissez votre tâche jusqu'au bout. Le succès de l'objectif peut se jouer dans ces moments là.

Le guerrier eut une pensée pour la tryker. Que penserait elle de lui si elle avait connaissance de sa fonction? La tristesse le saisit.

Esquivant les patrouilles armées, l'ombre fyros s'avançait parmi les chemins jusqu'à la maisonnée tant convoitée. De loin, aucune lumière ne filtrait des ouvertures. Les renseignements indiquaient qu'il vivait seul depuis son départ, la tâche serait donc plus facile.

Creenshaw entama alors les derniers mètres dagues aux poings lorsque brusquement la porte s'ouvrit. D'un bond, l'ombre fyros eut juste le temps de se fondre dans un buisson tout proche.

La maison si calme d'apparence se révèla bien plus lumineuse que prévu, de celle ci sortit un matis, un fyros correspondant à la description des renseignements restant pour sa part sur le seuil.


Dawango, je te remercie pour cet entretien. Notre relation commune saura te récompenser pour tes compétences.

Je vous remercie Lanto, j'attendrai comme convenu mon paiement


Le matis prit alors la route s'enfonçant dans l'obscurité peu à peu, le fyros quant à lui continuait de le regarder souriant.

Une légère brise souffla soudainement sur la ville forestière, soulevant les feuilles et les pétales fragiles des fleurs, une brise d'apparence si douce qu'on ne la soupçonnerait pas d'être si meurtrière.


Une fois l'objectif atteint, vous devrez penser à masquer le crime afin que l'on ne puisse remonter à vous. Encore une fois, il en va de votre survie.

La dague de Creenshaw était souillée du sang du rénégat. L'assassin rentra rapidement le cadavre de sa cible dans la maison. Une inspection rapide des lieux, lui permit de trouver de l'huile de feu de joie ainsi que quelques documents dont la valeur resterait à évaluer plus tard.

La nuit était proche de sa fin quand Creenshaw revint à l'ambassade. Au loin se distinguait un panache de fumée de taille conséquente. Enlevant son heaume, il essuya son visage en sueur.


Beau travail, Creenshaw.

J'ai trouvé ceci sur les lieux, de même que j'ai le nom d'un matis impliqué dans son trafique.

Très bien , mais cela ne vous concerne plus, Creenshaw, allez vous coucher maintenant. Vous m'avez l'air fatigué.


Armes et armure lavées et rangées, il regagna sa couche avec conviction. Jamais Melowen ne devrait savoir pour lui, il était évident qu'elle ne lui pardonnerait jamais.

Les autorités retrouveraient le corps incinéré demain mais cela, Creenshaw s'en moquait désormais. Il avait enfin retrouvé le sommeil...
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suenzi
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Re: [BG Creenshaw : 2ème Partie] Né et Mort dans la douleur

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Le temps avait été dur ces dernières semaines, l'automne s'était éteint pour laisser place à la blancheur du tapis d'hivers.

Depuis la dernière rencontre entre Creenshaw et son ami Clepto a l'ambassade, le désir de rentrer au pays voir ses enfants s'était fait de plus en plus fort.

C'était sans compter le jugement de Lames et ses conséquences pour lui, il était devenu un fyros haït. Son respect pour l'empereur restait le même, la horde de gingos enragés qu'étaient les suivants de Lames ne lui faisant aucunement peur, seule la tristesse de voir son pays souffrir ainsi en pleine rebellion le tiraillait.

Avant de repartit pour la ville forestière, Creenshaw avait été rencontrer une nouvelle fois Clepto, Les accolades furent rapides et sans folklores.


Clepto, je pense ne pas avoir à t'expliquer la situation dans laquelle je suis désormais.

Oui, tu es en danger ici.

Clepto, je suis désolé de t'en redemander tant alors que tu fais déjà beaucoup pour moi et les enfants. Mais, j'ai peur que Salvator et Tessa soient utilisés pour m'atteindre en guise de vengeance des partisants de Lames. Pourrais tu les protéger pour moi?

Bien sûr mon ami.

Je suis navré de te faire subir tout çà. Un jours peut être pourrais je te rendre la pareille?

Sûrement, allé, ne traine pas...


Depuis cette discussion, les jours passaient et se ressemblaient, le froid mordait les joues du fyros et les fleurs venaient à être rare dans les prairies blanchies par le temps. Un petit plie arriva un matin sans aucune indication dessus à l'ambassade, Creenshaw l'ouvrit en l'absence de l'ambassadrice.
Creenshaw,

Tes enfants s'inquiètent de jours en jours de ne pas avoir la moindre nouvelle de toi. Ils ne cessent, surtout Salvator en fait, de m'en demander tous les jours.

Je pense qu'il serait bon que tu leur donnes de tes nouvelles dans un courrier, ils n'en peuvent plus et moi très bientôt aussi.

Clepto.

P.S. : Ca fera peut être lire Salvator qui ne cesse de répéter que lire ne sert à rien.
Creenshaw avait rit un peu en lisant les dernières lignes du message. Il était un peu soulagé de savoir ses enfants en bonne santé et hors d'atteinte de toute attaque. sans attendre, le fyros saisit une feuille et un encrier.
Mes amours,

Je sais que cela fait déjà de très nombreux mois que je vous ai laissé aux soins des Légions Fyros et que je n'ai donné aucunes nouvelles. J'espère que vous avez reçu les fleurs que j'avais confié à Clepto lors de sa visite à l'ambassade fyros d'Yrkanis.

Oui, j'ai bien dit Yrkanis, la ville forestière. Je t'imagine déjà Salvator surpris, prêt à me gronder mais je ne suis là bas que pour régler quelques affaires pas pour passer à l'ennemi.

Ma première pensée en écrivant cette lettre est, ont ils beaucoup grandi?

Je suis incorrigible de ne pas avoir profiter du procès de Lames pour venir vous voir mais les évènements en ont voulu autrement. Je vous mets en danger rien que par ma présence.

Tessa, j'espère que tu apprends bien auprès de Sadalsuud. C'est une excellente enseignante. Ne te laisse pas abattre si l'entrainement est dur, je suis toujours auprès de toi pour te soutenir et je sais que tu deviendras une grande magicienne. Je suis très fier de toi.

Salvator, j'entend beaucoup parlé de tes performances martiales et comme pour ta soeur, je suis très fier mais j'entend aussi dire que tu es souvent impulsif. Un grand guerrier fyros sait se maitriser dans un combat, cela fait parti de son honneur. J'espère que tu t'en souviendras.
Suis bien l'enseignement de Clepto sinon jamais je ne t'enseignerai la moindre chose.

Voilà, ma feuille ne veut plus acceuillir que quelques mots, je serai donc court.

Mes enfants, je vous aime de tout mon coeur, je vous promets de venir vous voir quand les évènements seront plus propices. En attendant, je vous remets entre les mains de Clepto, Kobal et Sorcha.

Je vous aime encore plus que les quelques lignes le disaient avant. Mon coeur est lourd de terminer ainsi ce courrier, j'aimerai tant vous serrer dans mes bras...

Creenshaw

P.S. : Salvator, apprend à lire. Tu comprendras à quel point, c'est important pour ton avenir.
Le fyros plia son courrier et convoqua un coursier.

Creenshaw espèrait que ces quelques mots suffiraient à rassasier ces enfants mais il le savait que cela ne leur suffirait.

Sortant prendre l'air, le coeur du fyros était léger, comme le vent...[/
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Re: [BG Creenshaw : 2ème Partie] Né et Mort dans la douleur

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L'hivers perdurait dans les forêts matis, le froid ne cessait de mordre tout ce qu'il pouvait. Creenshaw continuait pourtant ses promenades journalières, par envie mais aussi par nécessité. Depuis quelques temps, il se sentait épié et suivit sans jamais arrivé à savoir par qui ou par quoi.

Faisant alors comme si de rien était le fyros marchait tranquillement prenant bien soin de zigzaguer entre les arbres. Le sentiment d'être suivi s'accentua alors, son coeur commençait à battre fort.


Mon pauvre Creen, va falloir que tu cours.

Parlant à lui même, il prit une longue inspiration et déclencha une très rapide course au travers de la forêt. Il courut aussi vite qu'il le put un petit moment.

Voyant un renfoncement sous une racine, le fyros s'y cacha alors. La promiscuité empêcha le fyros de dégainer son épée, il se résigna à sortir une dague.

Un bruit de course mêlée à celui de la respiration d'un animal s'approcha alors. Sans peine le fyros le reconnut, c'était un gingo. Fort heureusement, l'animal était gêné par le froid environnant, il se mit alors à renifler le sol et s'approchait toutefois dangereusement du fyros.

Le comportement de l'animal semblait malgré tout suspect à Creenshaw. Un simple gingo n'aurait pas poursuivit le fyros sur une si longue distance, celui ci était visiblement là pour le pister.

Un grognement sortit de ses pensées le fyros , le prédateur était juste devant lui, babines retroussées en position d'attaque. Ne perdant pas de temps, Creenshaw lança sa dague en direction de la tête de l'animal. Surpris, le gingo s'effondra d'un seul poids permettant à Creenshaw de sortir de sa cachette.

Reprenant sa dague ensanglantée, le fyros ne remarqua pas la présence d'un second prédateur posté sur la racine qui lui servait d'abri. L'animal passa à l'attaque, sautant sur le dos du fyros en lui mordant entre l'épaule et le cou.

la douleur était insupportable pour Creenshaw qui par un geste surhomin repoussa le prédateur au loin. Il sortit alors son épée pendant que le gingo reprenait son attaque. La charge de l'animal fit basculer le fyros sur le dos, ce dernier surmontant le mal qui l'habitait planta son adversaire en plein coeur qui s'effronda inerte.

Sa plaie saignait abondamment, mais le guerrier semblait encore sur ses gardes. Si ces gingos étaient vraiment là pour le pister, leur maitre ne devrait pas se situer bien loin.

Creenshaw, épée au poing, se faufila alors parmi les arbres à l'écoute du moindre bruit suspect. Sa patience fut alors récompensée quand un matis moyennement armuré arriva armé d'un fusil, l'homin se précipita alors sur les cadavres des gingos.


Maudit soit ce fyros, il ne pourra pas éternellement nous échapper.

Deux dagues partirent alors se planter dans les genoux du matis qui s'écroula dans un hurlement de douleur lachant par la même occasion son fusil. Epée de nouveau dans la main, Creenshaw sortit calmement de son fouret. Le matis ne put alors que constater son erreur, il tenta alors de reprendre son arme. La lame du fyros jaillit alors tranchant net la main du matis. Un nouveau hurlement de douleur sortit de sa bouche.

Tue moi sale fyros, tue moi pendant qu'il est encore temps.

Non, tu vas d'abord me dire qui tu es et qui t'envoie.


L'armure du matis semblait être celle de l'armée royale mais aucune distinction n'y apparaissait.

Tue moi, je ne te dirai rien.

Ainsi ton chef te fait travailler en sous marin dans cette histoire... Dis moi matis, de quel régiment fait tu parti?

Si tu crois que je vais te donner le nom de mon supérieur, tu peux toujours rêver, maudit fyros.


Les yeux du fyros se mirent alors à rougeoyer.

Je te conseille de parler, homin, cela t'éviterait quelques désagréments supplémentaires.

Une des mains du fyros se posa alors sur une des dagues plantées dans les genoux de sa victime.

Rêve toujours fyros...

D'un mouvement sec, le fyros commença à sectionner une des jambes du matis, lui arrachant un nouveau hurlement. Le visage de Creenshaw ne ressemblait plus à celui de l'homin aimant qu'il était avec Melowen. Le matis commença alors à s'inquiéter, la réputation qui courrait dans la ville forestière sur le fyros était finalement vrai, il ressemblait bel et bien au tueur de traitres.

Tu peux me tuer mais d'autres prendront ma place, sois en sûr, fyros. Si tu crois pouvoir vagabonder dans la forêt impunément, tu te trompes lourdement... Mon chef sait que tu le recherches... Et il compte bien se débarasser de toi...

Comment s'appelle t'il?

Va mourir, sous homin...


Le fyros sectionna alors complètement la jambe sur laquelle il se trouvait. La sève ne cessait de couler tout autour et sur le fyros oubliant lui même sa douleur. Le matis voulut crier mais ne le pouvait plus, les larmes qu'ils lachaient parlaient pour lui.

Le fyros remarqua un collier accroché autour du cou du matis, il le prit.


Non... Laisse les...

Ainsi, tu as une famille. Pourquoi ne pas me l'avoir dit plutôt?

Laisse les en dehors de tout çà, maudit fyros.


Creenshaw ouvrit le médaillon et découvrit des images réprésentant une homine et un enfant.

Tu sais qu'il ne me sera pas difficile de trouver ta famille pour les questionner, alors dis moi tout ce que je veux savoir.

Les larmes du matis ne cessaient de couler mais ce n'était plus tant la douleur qui le faisait pleurer.

Je suis le maitre gingo du troisième régiment de fusillier matis... kof kof...

Qui est celui qui dirige ton régiment?

Le colonel Vellos... kof kof...


Le regard des deux homins se croisèrent alors une dernière fois. La colère de Creenshaw ne jaillissait plus, le médaillon lui avait fait l'effet d'un coup derrière la tête.

Fais ce qu'il te reste à faire fyros... kof kof...

Le fyros ne s'étaient encore jamais senti si mal en cours de mission. Saisissant sa lame, il ferma les yeux et la planta d'un coup sec dans le coeur du matis.

Il arrivera des moments où vous détruirez des familles pour obtenir des informations, que ce soit par les actes ou par les paroles. N'oubliez pas alors que vous le faites pour le bien de votre mission. Ne pas le faire vous mettrait une fois encore en danger.

Le fyros resta un moment sur le corps du matis repensant à cette maudite phrase de son capitaine. Il n'avait jamais été confronté à cette situation auparavant. Levant les yeux au ciel, il pensa à Melowen...

Le fyros resta un moment à faire un sépulture simple mais descente au matis. Il déposa alors le collier de ce dernier sous quelques pierres en guise de pierre tombale.

Le fyros se sentit soudainement trésaillir, sa blessure, il l'avait oublié mais pas elle. Son sang ne cessait de couler petit à petit s'étant mêlé à celui du matis sur son armure.

Creenshaw se souvint de la présence d'un petit cours d'eau non loin, il lui fallait l'atteindre avant son retour à la ville. La marche fut difficile mais il arriva malgré tout à destination et prit alors le temps de nettoyer comme il le put son armure et sa blessure avec l'eau quasiment gelée des lieux.

Le retour à Yrkanis se fit lui aussi difficilement, il arriva malgré tout à l'ambassade fyros.


Ah Creenshaw, c'est vous. Quelqu'un est...

Le fyros n'entendit pas la suite, épuisé par tout le sang perdu, il s'effondra inconscient sur le seuil de la porte...
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eorlan
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Re: [BG Creenshaw : 2ème Partie] Né et Mort dans la douleur

Post by eorlan »

[hrp] tres interessant,passionnant !! j'adore ton histoire creenshaw. je pense que pour la suite tu citera mon nom et ma guilde. je te donne l'autorisation de le faire si tu l'attendais[hrp]
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suenzi
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Re: [BG Creenshaw : 2ème Partie] Né et Mort dans la douleur

Post by suenzi »

je n'ai pas réussi à voir mes enfants aujourd'hui, quelle malchance d'être tombé le seul jour de leur absence...

Qu'importe, je réussirai bien à les revoir, ils me manquent tellement...

J'aimerai tellement leur parler de Melowen, leur dire combien je l'aime, combien elle est tendre avec moi et combien elle me rend heureux...

Quand je pense que j'ai du quitter notre couche pour ces maudites affaires... Je commence à en avoir assez d'être insulter de traite fyros uniquement parce que je séjourne à la ville forestière...

Mais passons, ils finiront bien par se lasser...

Je suis content, j'ai enfin obtenu ce dont je désirais depuis un moment... Syrus, il m'aura été pas si difficile de le faire prendre au jeu. Pour quelques dappers, il aura vendu généraux, colonels et caporaux de l'armée royale.

En tout cas, cela m'aura permis au moins de retrouver la trace de ce maudit colonel. Vellos, ainsi était son nom, le maitre gingo n'avait pas menti...

Si seulement les légions fyros n'étaient pas intervenu, j'aurai certainement pu négocier sa mort avec Syrus. Mais bon en même temps, c'est le chef des alkians...

Ufo a encore tenté de me faire la morale, pour qui il se prend lui qui a justement annoncé à Syrus lui même mon départ futur des légions. Des fois, il y a des choses qui m'échappe.

Et puis, il y a aussi Gozmoth pour qui je suis devenu le traitre numéro un. Je sais déjà pourquoi elle me l'a dit et ça commence à devenir très lassant...

Heureusement qu'il y avait Clepto pour me proposer une bonne bière que je n'ai même pas pris le temps de boire. Mes affaires m'occupent de trop, j'ai l'impression de perdre la confiance que j'ai auprès de mes amis...

Je suis triste, Clepto comptait me montrer les petits mais je dois déjà partir pour Yrkanis. Je sais que je vais encore rôder dans les forêts, aller dans les villages, mais ces derniers temps, je suis suivi et je ne sais pas par quoi et ça m'énerve.

Les alkians, j'en quitte et voilà que je trouve une bonne partie de la guilde. C'est à croire que je le fais exprès des fois, mais ils paraissent tristes et préoccupés. Je suppose que Syrus leur avait parlé de moi puisqu'ils ont su qu'il devait me remettre un papier. Toujours est il qu'ils ont voulu que je les aide à trouver leur chef.

Dans ma tête, le colonel Vellos est déjà mort, les alkians sont connus pour leur méthode d'assassinat après tout. Eorlan, leur chef par intérim, a vite accepter mon petit marché, des infos sur leru chef contre la preuve de la mort de Vellos. Je suis encore étonné qu'il ait accepté si vite mais bon.

Bon, maintenant je vais pouvoir profiter pleinement de ma promenade...

J'ai une sensation bizarre, comment c'est déroulé ma promenade? Bizarre d'habitude, je m'en souviens...

Mon coeur semble triste, une petite partie déchirée...

Qu'ai je encore fait? Melowen, je l'ai quitté alors qu'elle dormait après notre étreinte...

Un collier, pourquoi je me rappelle d'un colllier maintenant moi? Oui, il y avait une matis et son enfant dessiné dedans... Mais ce n'est pas ma famille, çà c'est sûr.

Famille? Celui d'un matis sûrement...

Je l'ai tué...

Je m'en souviens désormais... Mais pourquoi mes souvenirs ne reviennent que petit à petit? Il m'est arrivé quelque chose?

C'était un sbire de Vellos et j'ai eu du mal à le tuer à cause de sa famille...

Mais, j'ai une sensation bizarre... Je me sens faible... Comme si mon corps me laissait tomber... Je m'endors... Non pas encore... C'est si dur de se souvenir après...


L'ambassadrice Xatheus Zessen veillait toujours sur le corps de Creenshaw, elle avait fait les premiers soins et avait tenté sa magie salvatrice sans effet.

L'état du fyros ne s'améliorait pas, il avait perdu trop de sang...
Last edited by suenzi on Mon Jun 20, 2005 5:08 pm, edited 1 time in total.
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suenzi
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Re: [BG Creenshaw : 2ème Partie] Né et Mort dans la douleur

Post by suenzi »

La pièce était silencieuse malgré la présence de l'ambassadrice, le vent dehors soufflait légèrement entre les bourgeons et les nouvelles feuilles du printemps.

Ces derniers jours, l'homin devant lui ne cessait de lutter pour ne pas voir éteinte sa dernière flamme de vie mais il était évident que le combat semblait dur... Perdu d'avance...

Xatheus avait prévenu l'homine de Creenshaw, sa tendre moitié, Melowen. Elle n'avait pas toujours apprécié cette relation pouvant nuire au travail du fyros, mais elle s'était faite à sa présence et à sa gentillesse. Elle espèrait que les gardiens de la sève transmettraient l'information à la trykette le plus rapidement possible.

La porte de l'ambassade s'ouvrit alors brusquement, une petite forme s'en démarquant. Le jeu d'ombre ne dura qu très peu de temps et Melowen sortit du seuil.

Un énorme choc la fit vaciller un court moment, celui qu'elle aimait était allongé devant elle, le teint blafard, un énorme bandage sur l'épaule. Elle avait remarqué la présence de l'ambassadrice à son chevet.

Le coeur serré, la trykette s'avança alors d'abord lentement puis de plus en plus vite...


Creen !!!

L'homine avait été sans le savoir très silencieuse jusque ici ce qui fit sursauté Xatheus.

Ah, Melowen... Vous voilà enfin, je ne savais pas si vous alliez recevoir ma lettre à temps.

Qu'est il arrivé à Creen?

Je ne sais pas il est arrivé à l'ambassade gravement blessé et s'est effondré sur le seuil...


La trykette sentait son coeur battre fort et l'inquiétude la gagner de plus en plus.

Je lui ai prodigué les premiers soins mais ma magie salvatrice refuse d'opérer sur une blessure trop vieille. Et en plus, il a perdu énormément de sève...

Que pouvons nous faire alors?

Et bien, j'avais pensé à une transfusion de sève...

Très bien alors je lui donnerai ma sève.

Mais Melowen, je ne sais pas réaliser cette manipulation délicate. Mes connaissances en soin sont très limité. Il nous fait un guérisseur ou un prêtre pour cela, connaisse vous quelqu'un qui pourrait nous aider?

Je... J'en connais bien un mais je doute qu'il accepte.

Qui est il?

Leto.

Hmmm ce traitre zorai? En effet, ce serait assez paradoxal mais trève de plaisanterie, connaissez vous quelqu'un d'autre?

Je ne connais qu'assez peu de médecin...

Alors, nous sommes devant une impasse...

Non, attendez, je vais tenter ma chance à Zora, peut être rencontrerai je quelqu'un pour m'aider là bas?

Je vous souhaite bonne chance Melowen.


La trykette brisa alors un pacte sans hésitation, disparaissant dans une fumée bleuté et laissant derrière elle, l'ambassadrice toujours anxieuse.

Le temps passait lentement, les heures durait des mois, le soleil semblait ne pas vouloir se coucher. La porte de l'ambassade s'ouvrit alors pour la seconde fois sur Melowen mais cette fois ci, elle était accompagné d'un homin de grande taille, un zorai.

Seul le corps de Creenshaw était présent, l'ambassadrice était sortie un léger moment, l'ambiance lui pesait.

La trykette se posa alors au chevet du fyros tandis que le zorai sortait peu à peu son matériel médical. Il entreprit alors un petit diagnostic, défit le bandage qui laissa alors apparaitre une énorme morsure, visiblement de gingo mais le doute pouvait porter sur un énormé ragus. Il sortit ensuite quelques feuilles de stingas et en mâcha une petite poignée. Il en tendit alors à la jeune homine.


Mangez ceci Melowen, cela rendra votre sève plus fluide tout comme la mienne. Il en a perdu visiblement beaucoup trop et je doute que seule la vôtre suffisent à l'aider.

Sans un mot, la trykette mâcha les feuilles le regard déterminé mais néanmoins inquiet vers son amour. Tenant une aiguille, le zorai planta un des bras du fyros.

Vous êtes prête Melowen?

Elle l'était mais craignait tout de même pour l'opération, mais le simple fait de penser son fyros mort effacait tout doute. Elle tendit le bras.

Vous metterez cette feuille sur votre bras une fois terminé, elle servira à arrêter les saignements.

Très bien, je suis prête.


Le zorai planta doucement l'aiguille reliant son bras à celui qu'elle aimait de tout son coeur, sa sève rejoignant la sienne. Le zorai dans un contexte moins romantique en fit tout autant sur l'autre bras du fyros.

La scène dura quelques temps, une heure, un peu plus, personne ne le sut. Seul la blancheur de Melowen semblait indiqué combien elle avait donné, le zorai retira alors rapidement l'aiguille.


j'ai la tête qui tourne...

Vous avez donné trop de sève Melowen, ca aurait pu être très dangereux pour vous. Appliquez sur votre bras la feuille que je vous ai donné.

Merci Wongfeilhung.

De rien, je ne laisse jamais un homin mourir devant moi.


Le zorai finissait de soigner le fyros et tout deux attendirent que les premiers effets vinrent à apparaitre. Peu à peu, le fyros reprenait des couleurs paraissant ainsi plus vivant qu'aux portes de la mort.

N'en pouvant plus la trykette saisit alors la main de Creenshaw le regard plein d'espoir tandis que Le zorai priait les kamis et Ma Duk.


Mon amour, réveille toi, je t'en prie !

Creenshaw ouvrit alors les yeux lentement, visiblement très épuisé. Il vit alors Melowen lui tenant la main et un étrange zorai.

Bonjours Creenshaw, comment allez vous?

La première chose qui vint à l'esprit du fyros fut de pleurer, il avait failli mourir et laisser seule celle qu'il aimait plus que tout mais aussi il pleurait encore pour son acte avec le maitre gingo. Il n'arrivait pas à chasser les idées de cette famille veuve sans le savoir...

La soirée qui suivit fut longue, Melowen voulait être auprès de lui, et Wongfeilhung laissait sa curiosité le diriger.

Le zorai partit le premier, laissant le couple dans l'intimité. Puis les affaires de Melowen la rattrapèrent aussi. Creenshaw n'oublia pas les doux baisers de l'homine de sa vie, mais le sommeil paraissait plus fort, il sombra rapidement dans les contrées qu'il venait à peine de quitter...
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suenzi
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Re: [BG Creenshaw : 2ème Partie] Né et Mort dans la douleur

Post by suenzi »

[HRP]

J'avais oublié un texte entre celui où Creen s'effondre et celui où Melowen le sauve. Veuillez m'en excuser, cela n'arrivera plus :)

[/HRP]
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suenzi
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Re: [BG Creenshaw : 2ème Partie] Né et Mort dans la douleur

Post by suenzi »

La brise estivale soufflait depuis quelques heures sur les eaux calmes des lacs soulevant sciure et feuilles asséchées tombés au sol. Assis sur une pierre face à l’étendu d’eau devant lui, Creenshaw avait fermé les yeux comme pour ressentir au mieux les sensations que pouvait lui apporter ce nouvel environnement.

La caresse du vent sur sa peau lui rappelait les tendres baisers de son aimée, l’odeur exaltante des fleurs celle de son parfum. Le fyros se sentait en paix avec lui même durant ce court moment. De jeunes trykers jouaient avec passion non loin de son rocher lui rappellant que ses enfants l’attendaient à Pyr, attendaient que leur père reviennent vivre avec eux…

La peine tenta alors de s’installer dans le cœur du guerrier méditatif mais elle ne semblait point y arriver. La dernière rencontre entre le père et ses enfants avait redonné espoir et courage à la petite famille déchirée de même que la dernière étreinte entre Creenshaw et son aimée Melowen avait renforcé l’idée du fyros de redonner une mère à ses enfants.

Le guerrier eut alors un court moment de paix et souriant, il en profitait allégrement. Cependant, ce moment fut de courte durée interrompu par le bruit émis par quelqu’un qui tentait de s’approcher discrètement du fyros. Les pas se rapprochait inévitablement et se voulait de plus en plus silencieux. Le fyros savait exactement où se trouvait sa dague à sa ceinture et se préparait à agir…

Maintenant !

Creenshaw se retourna dans un geste réflexe et tout en sortant sa dague empoigna le bras de celui qui se rapprochait discrètement de lui. Visiblement prêt à tuer, il ne put que constater que ce ne fut qu’un des jeunes trykers complètement apeuré.


Pardon monsieur, je … Je ne voulais pas vous faire peur… Pitié ne me tuez pas…

Le jeune tryker se mit alors à pleurer toutes les larmes de son corps devant ses amis figés par le masque sombre du fyros. Ce dernier eut alors un court moment de désarroi, il venait de faire ce qu’il avait toujours détesté et pourtant de nombreuses fois réalisées : Laisser son corps parler pour lui…

Pardon les enfants… Excusez moi, je ne voulais pas vous faire peur ni de mal…
Il rangea alors le plus rapidement possible sa dague dans son fourreau, une rapide inspection autour de lui fit apparaitre la présence d’un ballon usé à ses côtés. Le jeune tryker qui était à ses côtés pleurait toujours mais n’osait point bouger. Le fyros prit alors le ballon et lui déposa dans ses bras…

Excusez moi encore les enfants… Saurez vous me pardonner un jour ?

Creenshaw ouvrit alors doucement son sac de voyage et en sortit une petite boite ainsi que quelques fleurs visiblement franchement ceuillies.

Tenez les enfants, pour me faire pardonner, j’espère que ceci saura excuser mon geste impardonnable.

Les jeunes enfants s’approchèrent par curiosité et découvrirent dans la boite des fruits caramélisés, méfiant tout de même, ils n’y touchèrent point. Le guerrier sourit alors tendrement et en mangea un. Voyant que l’étranger devant eux ne s’était point effondré suite à un poison, ils commencèrent à en manger quelque uns puis la gourmandise aidant la boite fut vidée rapidement.

La soleil avait bien avancé dans le ciel quand le fyros eut expliqué sa passion des fleurs aux petits trykers, nombre d’entre eux n’avait pas été convaincu et regardait étrangement la fleur qu’il leur avait offert. Malgré tout, le guerrier était heureux, il avait réussi à rattraper son erreur et fait retrouver le sourire à ceux qu’il n’aurait jamais dû faire perdre.


Les enfants, je dois vous laisser, peut être pourrais je venir vous voir de nouveau si mon chemin m’amène non loin d’ici.

Mais les trykers n’écoutaient déjà plus, ils étaient repartis jouer comme si de rien n’était. Il souriait et regardant une dernière fois le magnifique paysage reprit sa marche .

Son travail avait effectivement été réalisé avec succès dans la ville forestière, son enquête l’avait mené ici dans les lacs de même qu’il avait réussi à faire assassiner le colonel Vellos par ceux de sa race par un coup de chance inespérée. Pourtant, son arrivé dans les lacs ne présageait rien de bon, aucun indice n’indiquait la moindre présence des deux traitres fyros.

Du moins le pensait il… Une rumeur laissa dire que d’étranges homins auraient été aperçus en train de converser avec des membres de la Karavan non loin de la ville de Crystalbell. Il lui fallait ainsi tirer cela au clair peut être pourrait il alors apprendre quelque chose d’intéressant.

Creenshaw fit alors le vide de ses sentiments dans son cœur, si Midryck et Bratack s’y trouvaient effectivement, ils utiliseraient tous les moyens possibles pour lui nuire y compris celui de manipuler son coeur.

Déterminé, il avançait parmi la courbure des derniers bancs de sciures au bord de l’eau, au loin se dessinait Crystalbell. La délivrance arriverait peut être d’ici quelques jours…
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