Ambassade d'Urgence : Don d'Ennemi.

[Rumeurs d'Atys...]

« Entrez, prenez place, merci bien à vous d’être venus. »

« Peut-on connaître la raison de cette soudaine demande ? »

« Vous ne le savez donc pas ? »

« Le doute est encore possible malgré tout, mais Haido est consciente si de vos raisons. »

« Bien… bien… prenez donc place, mettez vous à vos aises, le voyage se fait long depuis chez vous. »

« Je vous remercie, mais nous devrions parler, les convenances pourront être assurées plus tard. »

« Je suis d’accord ! Ne tardons pas trop, ou lorsque nous parlerons les choses seront déjà trop avancées. »

« Si elles ne le sont pas déjà… »

« Allons, commençons par écouter nos hôtes… nous sommes tout à vous. »

« Merci… Almhar ? L’audience est à vous. »

Le Fyros se redressait, posant un regard sur chaque convive, en Homin désireux de savoir si chacun était prêt à écouter. Après ces quelques secondes de silences, il débuta de sa voix sèche.

« Nous avons reçu quelques messages en la journée d’hier, vous de même semble-t-il, et n’osant y croire, plusieurs éclaireurs ont été dépêchés. Les retours sont formels : l’énergie requise aux vortex a été réactivée. »

« Ce qui ne peut qu’être une bonne chose en soi. »

« Mais vous savez comme moi qui en est responsable… »

« Nous le savons oui, comme vous l’avez entendu, nous aussi avons été prévenus, et notre route passant proche, la constatation a été faite rapidement. »

« Et quelle est votre position là-dessus ? »

« Que voulez vous que l’on y fasse ?! Comptez vous vous-même vous y opposer ? »

« Humm… »

« Haido veut simplement dire que la chose ne dépend nullement de nos intentions. Pardonnez ses mots, elle - tout autant que vous je suppose, et que moi par ailleurs – n’apprécie ces méthodes. Mais s’y opposer serait vaine chose… »

« En quoi donc ? Excusez moi de prendre la parole sans y avoir été invité, mais en quoi s’y opposer serait-il vain ? Depuis quand accepte-t-on un don de l’ennemi ? »

« Ennemi ? Je n’ai pas pour ennemi les gens de la Karavan, et vous non plus me semble-t-il. »

« Ne jouez pas sur les mots, vous comprenez parfaitement ce que j’entends ! »

« La phrase oui, mais le sens non. En quoi voyez vous un risque ? »

« Nous… nous craignons à quelques pièges… en vérité. »

« J’en doute sincèrement, cela leur coûterait bien plus qu’ils n’y gagneraient. »

« Alors pourquoi au nom d’un gingo, pourquoi donc provoquer une bataille pour nous faire profiter du bien gagné ?! Car ce qu’ils nous offrent en cette heure, ce qu’ils disent offrir de bon cœur, c’est ce qui dans le Nexus a coûté la vie à trop des nôtres ! Pourquoi jouer ainsi ? »

« Peut-être parce qu’ils ne savaient ce dont il s’agissait, ou encore peut-être parce qu’ils y gagnent plus à cela qu’à autre chose. »

« Et ce peut-être, chers hôtes, comprend bien évidemment la demande qu’ils ont faite avec leur annonce… »

« Nous y songions aussi, d’où cette réunion provoquée. »

« Ils restent nos ennemis, que vous jouiez ou non sur les termes d’ennemis… si vous préférez, les ennemis de nos alliés, ce qui pour moi revient au même. Doit-on leur offrir notre confiance ? »

« Doit-on la leur refuser ? »

« … »

Silence lourd qu’est celui du désaccord, bien plus lorsque c’est envers soit même. Quelques instants passés en longues minutes, la jeune Zorai repris la parole, au soulagement des trois Fyros.

« Ca m’est difficile de le concéder, mais le gain est bien trop vital pour nous… sans vos renforts voici trop peu de temps, nos cités seraient aujourd’hui pur souvenir. Le gain de temps, la facilité, cela pourrait nous manquer en l’avenir. »

« Ainsi votre décision est prise ? »

« La notre aussi, dois-je te rappeler les ordres ? »

« Non, mais l’absurdité me surprend quand elle vient d’une Zorai ! »

« Silence ! Pardonnez le Xianomling, un peu comme votre fille il laisse parler sa colère. »

« Le cœur est parfois meilleur que la raison, simplement ici n’est ce pas le cas. »

« Mais pourquoi nous inviter à venir si votre décision était prise ? »

« Pour la même raison que vous êtes venus, sachant que cette entrevue ne changerait en rien le travail de la Karavan. »

« Aussi vous écoutons nous… »

« Bon… il est chose évidente que nos actions ne changeront en rien la création de ce passage. »

« Exact. »

« Et le souhait de la Karavan, j’entends par là voir bien moins de Homins s’aventurer dans les Primes Racines, sera exaucé. »

« Toujours vrai. »

« Cependant ce don est contre nature, et créera probablement le doute autant chez nos frères que chez nous. »

« Vous êtes un prodige de raisonnement ! »

« Riez ami, riez, sans doute le faites vous parce que vous connaissez déjà mes paroles ? »

« Effectivement… comme le suppose le Grand Sage, vous allez porter quelques Homins pour défendre le passage, car comme nous vous vous doutez que telle activité va attirer la vie des Primes Racines. »

« Il m’est demandé, oui, de mobiliser tout volontaire pour ouvrir le chemin depuis Dyron. Quelles seront vos actions à vous ? »

« Les mêmes assurément. »

« Nous avons déjà, pour votre gouverne, débuté les préparations défensives… »

« Avez-vous prévenu votre peuple ? »

« Point encore, notre retour se verra suivre de l’annonce. Et vous donc ? »

« Au levé du soleil nous commencerons. »

« Bien. »

« Mais si le peuple doute ? »

« Il aura raison, comme nous en cette heure… c’est peut-être un cadeau empoisonné, même si j’en doute. La Karavan n’osera que peu se risquer à une agression en nos terres. »

« Bien, bien. Mais s’il doute quand même ? »

« Nous n’y pourrons rien, et jamais ne devrons nous forcer quiconque à user de ce chemin… »

« … d’autant plus qu’il sera nécessaire de conserver un œil, voir deux lorsque cela se montrera possible, sur les racines. »

« Nous sommes donc d’accord… »

Xianomling et Haido se relevaient pour s’incliner, refusant d’un regard l’hospitalité proposée. Leur venue ne pouvait plus s’attarder, la fatigue serait reposée ultérieurement. Ils quittaient leurs hôtes, non sans quelques empoignades amicales…

Un étrange don que celui-ci, peut-être un changement radical dans la vie à venir.

[galyem]

écoutant l'ambre attentivement

trop de chose m'echape mais le conseiller sera prevenu

et nos cercle s'aviseront ....

[laestic]

C'est une mission pour le Cercle zoraï de l'Exploration que de localiser et surveiller ce nouveau moyen d'accès au Pays Malade. Il sera malvenu qu'une population d'obédience karavanière émigre et s'installe durablement en ce pays chéri des Kamis.

Sans doute est-ce là un bon moyen de faire transiter rapidement des forces de défense, comme on a pu voir des bataillons de Fyros libérer des camps aux côtés de zoraïs lors de la dernière invasion Kitin; sans doute est-ce là une opportunité commerciale, mais la Karavan doit être surveillée sur ces terres.

[allezkwa]

Certes Melile, notre vigilance est plus que nécessaire!

Une expédition devrait être organisée par le Cercle de l'Exploration sans tarder, j'en réfèrerai à mes Frères dès mon retour à Zora.

[Rumeurs d'Atys...]

Mes amis, nous avons réussi.
Félicitons-nous de cette double victoire. Non seulement le portail est désormais ouvert, mais l’assaut Kitins a été vaillamment repoussé hors de nos frontières, les kitins ont été éliminés grâce à notre entraide.
Dyron a retrouvé son calme et les kitins ont été écartés de ses routes, quand à Jen Lai le commerce y fleurit à nouveau comme si rien ne s’était passé.

Pourtant, personne n’oubliera cette nuit qui a scellé une nouvelle fois l’union de nos deux peuples, chacun combattant à l’unisson. Le vortex a fonctionné, ce n’était donc peut être pas le piège auquel nous nous étions préparé.
Il nous ait désormais possible d’aller et venir sur nos deux terres sans avoir à redouter une longue traversée dans les racines. Peut être était-ce là le but même de la Karavan…Qui sait ce qu’elle peut préparer.
Pour l’heure célébrons cette victoire et que notre alliance perdure.
Habitants de Pyr ou de Zora vos alliés sont désormais à votre porte.