Chroniques d'un Aveugle

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thetenth
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Chroniques d'un Aveugle

Post by thetenth »

Les récits qui suivent furent couchés sur parchemins par le scribe de la branche Matis de la guilde Horizon of Eternity sous la dicté de Sire Thetenth, Gardien spirituel de la guilde en Terre Matis, au court de divers entretiens lors des cinq dernieres semaines.

/HRP
J'ai déjà publié ces récits dans le forum de ma guilde sous le nom des Chroniques de Galayanh Tome 4, mais mes amis m'ont encouragés à poster ici donc voilà, j'espère que ceux qui auront le courage de tout lire y prendront plaisir :cool:

Et qui sait, avoir publié officiellement la situation de mon avatar ici m'évitera peu être d'être obligé de supporter certain comportements étranges IG(certains semblent penser que parce qu'il est aveugle, je joue l'écran éteint, je les rassure, je voie tout ce qu'il font et disent...je prend même des screen shot de temps en temps :D )
HRP/
Thetenth Initié disparu de la Confrérie du Grand Dragon
Dans les ombres comme à la lumière son esprit voyage,
Lui n'est plus et tous ceux qui pensent voir son visage,
Devront se résigner à n'y voir qu'un éphémère mirage,
Son ombre hante les gens qui regrètent son passage,
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thetenth
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Re: Chroniques d'un Aveugle

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Prologue ~~ Nouvelle Naissance


L'eau est chaude et il sent la torpeur l'envahir, il nettoit le morceau de tissu et le laisse secher sur le carrelage des bains...

Il prend de l'eau au creux de ses mains et l'applique sur ses blessures...
Il recommence jusqu'a ne plus sentir de sève séchée sous ses doigts...

Il écoute les clapotis de l'eau et appuit son dos contre les marche du bassin...
Il va devoir trouver un soigneur pour refermer les plais s'il ne veut pas que cela s'infecte...

Laissant son corp s'engourdir dans la chaleur réparatrice de l'eau, il repense à tous les lieux qui l'ont marqué, et en fixe l'image dans son esprit....

- ...Les chutes de Virginia...
- ...l'Agora de Pyr...
- ...Les lacs tryker...
- ...Le desert Fyros...
- ...L'auberge de Thesos...
- ...Le Kincher Désabusé...

Il recite les noms des lieux comme une lente mélopée...
Puis il songe au visages de son entourage...

- ...Dame Elereva...
- ...Kyos...
- ...Jenbat...
- ...Cunnus....
- ............................Edazior...

Il songe à tous, tous ceux de la guilde qui forment sa famille, et de tous il fixe l'image dans son esprit pour ne jamais les oublier, à l'exception d'un visage...
Celui-ci il se doit d'oublier son image car sinon tout serait vain, il doit l'oublier pour decouvrir un jour son vrai visage...

Il songe à tout cela puis il se demande comment il va annoncer la nouvelle à Dame Elereva, et surtout comment il va rentrer à Yrkanis pour le faire...
Il ne pourrat plus etre officier...Du moins plus au combat...Il va lui fallloir un certain temps d'apprentissage avant de brandir les armes à nouveau...

Il se demande comment il vont le considerer...Comme un infirme...Comme un fou...Mais ne dit on pas des fous qu'il sont sages en un certain sens...

Il se rend compte qu'il n'a pas rencontré de difficultés majeure pour rejoindre les bains malgré son état...Qui sait, il arriverat surement à en tirer avantage...Il doit voir cela comme une chance, une renaissance...Une occasion de redécouvrir tout ce qu'il connaissait ou croyait connaitre, et ce d'une manière différente de tous...

Oui il renait à la vie, il va la revivre et la redecouvrir intensément...Maintenant il n'a plus le choix...

Oui plus le choix, car maintenant la chose est faite...

- ...Aveugle...

La sentence tombe d'elle même alors qu'il se l'assène.

Se laissant happer par la torpeur de l'eau chaude, il s'endort, revant à toute les choses qu'il à perdus, et qu'il va devoir gagner à nouveau avec de nouveau moyens...

Sur ses lèvres se dessine un doux sourire...
Thetenth Initié disparu de la Confrérie du Grand Dragon
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Re: Chroniques d'un Aveugle

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Chapitre Premier ~~ Premier Jour


A son réveil, il ne savait même pas quelle heure il pouvait être, replaçant son bandage et se rhabillant, il s’aventura doucement hors des bains, et les parages lui semblèrent alors si calme qu’il se demanda s’il n’était pas mort en fait. A tâtons, en suivant les parois de ses doigts, il sortit du bâtiment, et doucement, collé au mur au début afin de s’y appuyer et de ne pas le perdre, il commença à faire le tour du bâtiment, s’efforçant de reprendre confiance en ses pas, il écarta peu à peu son corps du mur, laissant sa main collée à la paroi, et il s’efforça de marcher le plus naturellement possible. Au fur et à mesure qu’il tournait autour du bâtiment, il s’habituait à marcher de plus en plus rapidement, jusqu’à reprendre une marche totalement semblable à celle qu’il avait lorsqu’il voyait. Il cheminait désormais autour du bâtiment avec le plus grand naturel, se guidant seulement grâce au frôlement de ses doigts sur la paroi du bâtiment. Sans cette main négligemment tendue, personne n’aurait pu douter qu’il eut encore la vue.

Avant d’essayer de s’aventurer plus loin, il tacha de faire l’inventaire de tout ce qui pouvait lui servir pour se repérer. Il commença par retirer ses gants, ainsi il ressentirait même un contact infime avec les parois qui l’entoureraient à l ‘avenir, de plus ses doigts pourraient ainsi mémoriser plus aisément les relief et aspérités propres aux matériaux, ainsi que les fissure, qui lui permettrai peut être un jour de se repérer à coup sur. Il continua de s’entraîner à suivre la paroi ainsi pour être sur de son fait, et il finit par totalement maîtriser son déplacement. Il pouvait marcher à bonne allure, sans toutefois courir, juste en maintenant quelques doigts d’une de ses main en frôlement sur les parois.

A force de s’exercer il ne sentit pas le temps passer, mais c’est lorsqu’il commença à sentir la chaleur sur son visage en même temps que la rue s’animait, qu’il comprit que le jour se levait, et que donc il s’était réveillé de nuit. Savoir qu’il lui avait suffit d’une nuit pour réapprendre à se déplacer à une allure normale le rassura, cela prouvait qu’il existait les moyen de surmonter chacun ses nouveau obstacle, il suffirait de les trouver et de s’y atteler.

Sentant la chaleur monter, il décida de retourner dans les bains pour se délacer de son apprentissage, il lui fallait encore une grande concentration pour marcher naturellement sans trébucher dans les ornières, et s’il ne doutait pas qu ‘avec la pratique cela deviendrait de moins en moins contraignant, il avait cependant le besoin de se reposer, n’ayant fait que tourner autour du bâtiment durant la nuit entière, il n’eu aucun mal à en retrouver l’entré, dont l’emplacement c’était naturellement ancré dans son esprit.

De retour dans la chaleur délassante de l’eau, il retira son bandage de fortune qu’il avait replacé en se réveillant, et le nettoya de la poussière de l’extérieur avant de le reposer à sécher sur le carrelage autour de la cuve. Il prit l’eau au creux de ses paumes et s’humecta le visage, et alors qu’il réalisait qu’il n’avait toujours pas pris soin de faire correctement refermer ses blessures, il se rendit compte au toucher que celles-ci étaient déjà en voie de cicatrisation. Les deux paupières étaient closes sur les yeux qui ne verraient jamais plus, et ses doigts ne sentait que peu de sève séché au abord de celles-ci. Il entreprit de nettoyer les dernier résidus, doucement pour ne pas rouvrir les blessures, et lorsqu’il n’en sentit plus aucun sous ses doigts, il pris la décision de ne plus porter de bandages, ses paupières suffiraient à protéger ses yeux meurtris le temps que ceux ci cicatrisent entièrement.

Se laissant peu à peu gagner par la fatigue, il se rendormit dans l’eau alors que le soleil était à son zenith.
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Re: Chroniques d'un Aveugle

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Chapitre Second ~~ Premières Idées


Alors que pour la plupart le jour s’achève, pour lui c’est l’heure de l’éveil. Doucement il émerge de son sommeil, quittant les mondes pleins de couleurs qu’il a connu jadis, pour retrouver ceux plein de mystères qu’il arpente désormais.
Durant son sommeil il n’a pas bougé, il en est presque surpris, il s’attendait à être réveillé par le contact de l’eau chaude sur son visage mais en fait son corps est resté docilement en position assise. Souplement il se redresse de toute sa hauteur, il n’est certes pas Zorai, mais il est parmi les plus grands des Matis. Laissant l’eau s’écouler de son corps, il gravit lentement les marche du bain, il connaît les lieux par cœur désormais, cela fait cinq jours qu’il lui servent de pied à terre, et il peux s’y déplacer aussi simplement que s’il y voyait. Il est d’ailleurs étonné de n’avoir encore jamais été réveillé par d’autres baigneurs, mais il n’a même jamais été perturbé par le moindre son durant son sommeil.

Il a décidé que cette nuit serait la dernière en ces lieux, du moins pour le moment. Après sa première nuit à réapprendre à se déplacer à une allure satisfaisante malgré son handicap, il a passé les trois nuits suivantes à parcourir toutes les avenues, rues, passages et ruelles de Pyr sans en oublier aucune, dressant dans son esprit un tracé des chemins qui lui permettrait de s’orienter à l’avenir, en comptant les pas entre les place et embranchements. Il a pu ainsi mémoriser à force d’efforts l’architecture urbaine torturée de la ville de Pyr, c’est un résultat dont il est fier, mais qui lui a cependant montrer certaines limites, il lui est peu être possible de mémoriser une ville, mais jamais il ne pourra en faire autant pour toutes celle qu’il sera amené à fréquenter à l’avenir.

A cela il pense avoir trouvé une solution, il y a deux nuits, il avait croisé un homin de sa connaissance, Dwarffy, un Tryker taquin avec qui il avait escorté une expédition d’Yrkanis vers Pyr, la veille même de son accident. Le Tryker l’ayant reconnu l’avait salué immédiatement mais lui ne pouvant le voir avait continué à avancer, jusqu’à ce qu’il entende une voix qui lui était connue, sans pour autant être capable de l’identifier, lui demandant pourquoi il ne répondait pas au geste. Il avait alors expliqué dans la direction de la voix sa situation nouvelle et définitive. Le Tryker fut surpris, puis décidât d’aider le Matis, lui proposant de le guider. Bien sur il acceptât, car même si ses nuits précédentes lui avaient permises de connaître les lieux et places de chaque embranchement, il ne connaissait cependant pas le nom des lieux ou il se déplaçait.

Ainsi une bonne partie de la nuit le Tryker lui indiquât le nom des lieux ou ils cheminaient pour que le Matis les mémorisent et les fassent correspondre au schéma mental qu’il avait élaboré de la citadelle.

Après avoir parcouru ensemble au rythme de la marche du Matis les différentes parties de Pyr, ils finirent au petit matin sur la place du grand marché. Il en profita pour demander au Tryker de lui indiquer les emplacements des différentes échoppes, et arrivé devant celle du marchant de matières premières, le Matis demanda au commerçant de lui procurer un grand pan d’écorce Oath, à la fois très résistante, légère, et facile à travailler.
Cela fait Le Tryker pris congé et le Matis retourna vers les bains pour se reposer de sa longue nuit, se remémorant, au fur et à mesure qu’il suivait les murs de la main, le nom des lieux auxquels ils appartenaient.

Une fois au bain, il avait recommencé son rituel, il était satisfait de constater que les vapeur des bains lors du sommeil des journées précédente avait grandement favorisé la cicatrisation rapide des tissus meurtris de ses yeux, il n’y avais plus d’épanchement de sève entre ses paupières, et ses globes oculaires eux mêmes avaient commencé à dégonfler, puisque le renflement qu’il formaient sous ses paupières étaient presque revenus à des dimensions normales.
A ce rythme, la nuit prochaine il pourrait cesser de se préoccuper de garder les yeux clos, non pas que cela changerait quoi que ce fut à sa cécité en elle même, mais même aveugles les yeux restent très sensibles aux souffles divers ainsi qu’aux poussières, ce qui lui serait sûrement utile à l’avenir pour se repérer, et ce dont il ne pouvait profiter les paupières closes.

Il s’était rendormi dans les bains, engourdi par la chaleur et les vapeurs d’eau.
Le soir à son réveil, il s’était rhabillé, mais n’avait pas quitté la battisse, s’installant dans un coin ou il ne risquait pas de gêner un éventuel passage qu’il n’avait pourtant pas constaté les jours passés, mais étant à l’extérieur la nuit il se pouvait que la fréquentation des bains soit nocturne.

Une fois confortablement assis sur le carrelage, il avait sorti de son sac l’étui de tissu contenant ses outils d’artisanat. Leur contact l’avait rassuré, ses doigts les connaissaient parfaitement, et sans en être conscient, cela faisait un certain temps déjà, bien avant même sa cécité, que l’instinct et la précision de son toucher étaient devenus ses principals atouts pour la création d’objet de tout types.
Il avait alors pris le pan d’écorce acheté la veille et placé son avant bras droit à plat dessus, puis de la main gauche il avait utilisé son outil de découpe de flèche pour les armes de corps à corps pour tailler dans l’Oath une plaque de trois quart de son avant bras en longueur et de deux fois sa largeur. Une fois ceci fait, il avait utiliser le même outil pour découper dans le sens de la longueur la plaque ainsi obtenu en plusieurs lattes d’un demi pouce de large. Avec son outils de ponçage pour armures lourde, il les avait polies, pour enfin les percer à chaque extrémité à l’aide de son poinçon pour bijou.

La facilité avec lequel il avait retrouvé ces sensation le fascinait, ne pas voir les objet était certes frustrant, mais la concentration qu’il dépensait avant distraitement était utilisé maintenant jusque dans les plus petit détails, il avait réussit les objets bien mieux qu’il ne l’aurait pu à l’époque ou il voyait, comme si avec la perte de sa vue, son toucher avait acéré sa précision, n’étant plus contrarié par les limites imposés par ses yeux.

Les lattes, chacune parfaitement semblables aux autres, posées devant lui, il avait extirpé de son sac un ballot de fibres Dzao qu’il avait alors entrepris de tisser en un fil fin, souple et résistant. Cela fait, il passa la cordelette dans les lattes, utilisant des nœud pour les empêcher de glisser, et forma ainsi comme un petit tapis de lattes, résistant mais pouvant suivre n’importe quel relief, les lattes si parfaitement polies et assemblés par le fil, que même au toucher on ne sentait que très peu le passage d’une latte à la suivante. Ensuite, il avait sorti de son sac deux graines de Capric et s’en était servit pour créer des accroches à chaque extrémité du fil.

Se levant, il avait entreprit de fixer l’ensemble sur le flanc gauche de sa cuisse gauche par dessus son pantalon, utilisant les accroches pour bien stabiliser l’ensemble, il avait essayé divers mouvements des jambes pour vérifier que la plaque restait bien en place.
Une fois qu’il s’en était assuré, il s’était agenouillé et, à l’aide de son stylet à bijou, avait commencer la lente et précise gravure sur la surface des lattes du plan mental qu’il avait élaboré de Pyr au cours des trois nuits précédentes, y couchant tout les chemins et ruelles, ainsi qu’un système de nomenclature utilisant une étoile pour les places, un trait pour les rues, suivi d’un nombres de micro points égal au nombres de lettres composant le nom du lieu. Une fois qu’il eut terminé, il était sortit du bâtiment, son plan solidement fixé à sa cuisse, et suivant de la main droite les mur, il s’était servit des doigts de sa main gauche sur sa cuisse pour suivre son cheminement dans les rues. Il avait parcouru ainsi toute la citadelle en long et en large, marchant toujours la main droite frôlant le mur, et la main gauche suivant le plan gravé sur sa cuisse pour s’assurer de sa relative exactitude, il s’habituait a faire évoluer ses doigt sur le plan à une vitesse correspondant à la sienne réelle.

A la fin de la nuit il fut pleinement satisfait, il arrivait désormais à changer de direction en quittant un mur pour celui d’une autre et ce avec une relative précision même si aucune paroi ne les reliait, et surtout, ce plan lui permettrait de s’orienter dans la ville sans avoir à faire sans arrêt appel à sa mémoire, le plus important étant que le plan étant souple de par sa conception en lattes, il pourrait en fabriquer un pour chaque ville qu’il arpenterait désormais et les garder roulés dans son sac.
Il était ensuite retourné aux bain se délasser et se reposer.

Voilà pourquoi ce soir, après son réveil, il a essayé avec succès d’ouvrir ses paupières pour sentir à nouveau les embruns et la poussière caractéristiques de la ville sur ses yeux, et fort de cet atout supplémentaire pour singulariser les lieux qu’il visiterait désormais, il activât son ticket de téléport pour Yrkanis. Là bas, il devrait répéter ses démarche de repérage et de cartographie aveugle, mais il ne doutait pas que dans sa ville natale cela ne prendrais pas autant de temps, et ce temps gagné il le mettrait à profit pour trouver d’autre moyens de faciliter ses déplacement.

Mais pour l’instant une chose seule le préoccupe, il va retrouver ses compagnons de guilde et Ses Prêtresses, et s’il ne craint pas la réaction de Dame Elereva face à son nouvel état, il se demande si les autres lui trouveront encore une utilité…
Mais finalement cela le galvanise, et alors que le transfert commence, il pense déjà à comment il va prouver qu’il est toujours un être avec lequel il faut compter…
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Re: Chroniques d'un Aveugle

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Chapitre Tierce ~~ Retour chez soi...


A son arrivé à Yrkanis, son premier réflexe fut de racheter un ticket de téléport, étant donné son nouvel état, il était impensable qu’il se téléporte à nouveau sans être sur de disposer d’un ticket de retour.
Il savait qu’il était à proximité du téléport Karavan puisqu’il venait d’arriver grâce à l’un de leur ticket, mais même s’il en était tout proche il ignorait encore dans quel direction pouvait se trouver celui-ci, la technologie de la Karavan étant trop silencieuse pour son oreille encore peu entraîné, et surtout le bruit des homins passant par là ne lui permettait pas de le localiser.
Il se résolut donc à demander de l’aide, ce ne serait certainement pas la dernière fois étant donné que contrairement à la ville de Pyr, les rues d’Yrkanis ne sont pas bordées de mur de tous cotés pour les délimiter.

Il lui fallut une certaine patience, car d’après le contact des premiers rayons de soleil sur sa peau, il du attendre au moins une heure avant qu’une passante se décide à lui dire que le téléport était à cinq mètre à peine, droit devant lui…S’il avait su…Mais on ne sait jamais à l’avance…

Une fois son ticket en poche, il décida d’entreprendre le trajet jusqu’au hall de la guilde, mais encore une fois, sans mur pour le guider cela s’annonçait délicat, et encore une fois il demanda de l’aide, la chance lui sourit cette fois semble-t-il, car presque immédiatement une jeune homine vint à son aide, lui proposant son bras pour le guider jusqu’au bâtiment. Une fois arrivé, il demanda à la jeune homine quel était le nom de celle qu’il devait remercier, elle lui dit s’appeler Jezebelle avant de repartir en courant rejoindre ses compagnons. Il grava ce nom en sa mémoire, car il mettait un point d’honneur à se souvenir de ceux qui méritent son estime par leur conduite.

Une fois dans le Hall, il pu se reposer. Suivant la cloison, il trouva le coffre et posa son sac à coté de celui-ci. Dans le coffre il chercha à tâtons de grands pans d’écorce, et après avoir rassemblé une dizaine d’Oath, il les posa à son coté et chercha des ballot de fibre puis des graine. Une fois ces objet rassemblé il referma le coffre et s’installa confortablement sur le sol, les matériaux étalés devant lui. Il sortit son étui à outil et recommença le découpage et la fabrication de ce qui serait maintenant son support cartographique. Il avait décidé d’en fabriquer une quinzaine, afin d’en avoir de tout près a graver dans les prochaines cités qu’il visiterait, et le cas échéant de quoi remplacer ceux qui s’abîmeraient.

Désormais qu’il connaissait les geste ainsi que leurs résultats, il mit un délai de plus en plus court au fur et à mesure qu’il répétait les mêmes opérations, et il fut moins fatigué après en avoir fabriqué quinze qu’il ne l’avait été pour le premier, signe qu’il commençait à mieux maîtriser la concentration qu’il dépensait dans son toucher.

N’étant pas particulièrement fatigué, il rangeât dans son sac ses outils et ses « planches cartographiques », comme il les nommait, et laissa celui ci près du coffre avant de suivre le mur pour ressortir du Hall. Il n’avait pas l’intention de se déplacer trop loin, et donc n’avait pas de raison de s’encombrer.

Le Matis émergeât du bâtiment, et seul pour s’orienter, fit appel à ses souvenir. Personne ne se rend compte à quel point l’expression « je pourrais y aller les yeux fermés » est en fait dénué de sens, lui en comprit toute la mesure lorsqu’il se dirigeât vers l’étable, du moins espérait-il, car il ne pouvait être sur de la direction à prendre.

Avançant précautionneusement droit devant depuis l’entrée du hall, il comptait ses pas. La difficulté venait du fait que contrairement à Pyr, il ne pouvait espérer suivre un mur pour aboutir quelque part, il devait se contenter de garder sa direction et espérer arriver à l’étable. Bien que cela fut laborieux, il finit par y parvenir un peu au hasard, il avait percuté de nombreux objets, tel des barrières, des comptoirs, un arbre, et ce qu’il avait reconnu comme étant l’oratoire situé près du téléport Karavan.

Il avais utilisé ces diverses « rencontres » pour créer dans son esprit des étapes à franchir, ainsi même s’il ne finissait pas par parvenir à l’étable, il pourrait utiliser ces repères et leur orientation couplé au nombre de pas les séparant pour retrouver le Hall.
Il compta vingt-cinq pas tout droit depuis le hall pour atteindre la première barrière, puis de celle-ci vingt pas parallèlement à elle pour atteindre un comptoir, puis dix pas plus loin que celui-ci une seconde barrière à partir de laquelle compter à 35 pas pour atteindre l’oratoire, dont il fallait suivre le contour jusqu’à un muret du bord duquel 30 pas en droite ligne menait en plein milieu d’un tronc qui, si on le contournait pour en atteindre le coté opposé, était face à l’étable à 60 pas de celle-ci.

Si une fois la combinaison connue il était simple de s’en souvenir, les différentes « rencontres » inhérentes à la découverte du trajet avait pour conséquence une nette augmentation du nombre d’ecchymoses du matis, aussi bien sur les membres que le front. Même si la route lui était désormais connue, il n’imaginais pas pouvoir à terme utiliser un moyen aussi hasardeux pour établir chacun de ses trajet.
Il l’ignorait encore, mais le résultat de cette tentative allait être la clef de ses déplacements futurs.

Il était debout, une main appuyé sur l’étable, ressassant le tracé Hall-Etable qu’il avait établi, s’aidant pour cela des bleus qu’il avait hérité de chacun de ses « point de repère », lorsque la douleur de l’une de ses ecchymose hérité à son pied gauche devenant plus que gênante, il décida de retirer sa botte.
Soulagé, reposant son pied nu au sol, il prit conscience du fait que si ses mains lui était devenu un outil indispensable, de ses pied il pouvait faire un autre atout.
Depuis six jours qu’il passait à exercer le toucher de ses main sur les parois ou les objet, il n’avait pas pensé qu’il pouvait en faire autant avec ses pieds, et pourtant la solution était la. Sous son pied il sentait clairement la terre battue de la cour de l’étable, et si sa mémoire ne le trompait pas, les chemins d’Yrkanis était de la même nature de sol, alors que le reste de la ville était recouvert de verdure comme tout le continent Matis.

Ainsi, si pied nu il était capable de faire la différence entre un sol nu et un sol ou poussent les herbes, il serait non seulement à même de suivre une route au sein de la ville, mais aussi à l’extérieur de celle-ci, et ce même s’il n’y a de parois sur lesquelles s’appuyer.

Cette perspective le réjouit, mais il était trop fatigué et surtout trop endolorit pour essayer cela des maintenant.
Il décida d’utiliser l’itinéraire qu’il avait déjà établit pour rentrer se coucher au Hall de la guilde. Le retour ne fut pas très difficile et bien plus rapide que l’aller, et alors que le soleil se couchait, il fit de même.

Il dormit longtemps, affalé sur l’un des fauteuils bordant la table du salon de la guilde, le lieux était peu fréquenté car la plupart des disciples passait leur loisirs dans le salon supérieur à l’entré du hall.

Dans son sommeil ses rêves commençait à changer, il y voyait encore des couleurs, mais celles-ci n’était plus associés aux chose de la même façon, comme si elles commençaient à n’être qu’un vestige d’une vie passée…
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Re: Chroniques d'un Aveugle

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Chapitre Quatrième ~~ Nouveaux Combats...


Deux semaines se sont écoulés depuis son retour à Yrkanis. Il a désormais son plan de la ville complet gravé sur sa cuisse, et a pris le temps de maîtriser la perception du sol que lui permettent ses pieds. Longtemps il s’est déplacé pieds nus sous sa robe de mage, puis un ami lui a offert des bottes légère Zorai qui ont la particularité de laisser les orteil et le talon a nu, il a pu ainsi se déplacer tout en profitant d’une protection minimale sur ses jambes.

Il s’habitue à sa nouvelle vie, les gestes qui il y a encore deux semaines lui demandaient des efforts de concentration constant deviennent peu à peu des réflexes, des choses auxquelles on se prête sans plus d’attention, suivre le son de pas lui est devenu une habitude pour se déplacer plus rapidement, tout comme de localiser les parois à leur écho, les bâtiments aux effluves qui s’en échappent, et bien sur ses amis au son de leur démarche, leur parfum, leur voix…Il se rend compte que chaque homin à un visage même invisible.

Ces dernières semaines il a recommencer à participer aux chasses, en ne faisant que soigner au commencement, puisque aucune visibilité en dehors de celle de l’esprit n’est nécessaire à cette tache, tout les soigneurs utilisant leur perception spirituelle pour ressentir l’aura de leur équipier et leur insuffler ainsi avec leurs sorts ce dont il besoin au moment opportun.

Il était déjà accoutumé a cette concentration, et ne plus être distrait dans sa tache par la vue du combat lui rendit la tache encore plus facile contre toute attente.
Il profita de ce que son esprit fut plus disponible qu’à l’ordinaire pour le concentrer sur autre chose, il focalisa toute la concentration qu’il n’utilisait pour percevoir les auras de ses équipier pour essayer de percevoir celle de leur ennemis…

Cela lui prit du temps, car percevoir l’ami et l’ennemi en même temps et réussir à les dissocier n’est pas chose évidente, cela lui valut même quelques surprises lorsque par erreur il soignait un Ocyx au lieu de son frère de sang, mais bon an mal an, il finit par maîtriser cette double perception.

Fort de cela il recommença peu à peu à exercer la magie offensive, sous le couvert d’une équipe de chasse qui pouvait se débrouiller même sans son concours. Il pu ainsi s’entraîner à lancer ses sorts offensif en verrouillant son esprit sur l’aura de la proie au lieu de s’aider de ses yeux comme il le faisait auparavant.
Le résultat fut au delà de ses espérance car en ciblant l’aura psychique plutôt que la présence physique, ses sorts, même s’il n’infligeaient que peu de dégâts en regard de sa faible puissance, touchaient bien plus facilement.

Même si cela ne lui permettait pour l’instant de causer de réel dégâts à ses adversaires en magie élémentaire, il s’habituait à percevoir et détecter les auras spirituelles qui l’entourait afin de percevoir les différentes formes de vie qu’il cotoyait. Ces perceptions couplées à son ouie et les informations qu’il pouvait retirer des vibration que ses pieds lui transmettaient du sol, il pouvait ainsi reconnaître et identifier plus facilement les êtres l’entourant.

Il reprit le soin un certain temps pour peaufiner plus calmement ses techniques d’identification. Ainsi un homin se reconnaissait à la personnalité qui filtrait dans son aura couplé à un pas en deux temps.
Un herbivore de type coureur comme les caprinis ou les raspals se reconnaissait à une aura vive et un pas trotté avec un appui en trois temps alterné, alors que les herbivores léger comme les rongeur se reconnaissait à leur petite aura et un déplacement léger et feutré, leur poids se traduisant à travers la force des vibrations transmises au sol, il était alors facile de déduire la nature de l’animal .
Les grand herbivores étaient les plus faciles à repérer à leur démarche lente et lourde, leur masse transmise au sol étant un infaillible moyen de les identifier malgré leurs appui parfois totalement différents d’une espèce à l’autre.

Tous les carnivores coureurs comme les gingos, cuttlers, torbaks ou varinx, quand à eux se reconnaissent à une aura très agressive, résultant de la mobilisation intensive de leurs sens pour repérer leur proies éventuelles, couplé à un galop en deux temps ou un pas alterné mais avec des appuis reparti sur leurs griffes, dont les vibrations sont facile à différentier de celle des sabots des herbivores. Seul le zelx est vraiment difficile a différencier sa morphologie étant proche dans la forme de celle des timaris.

Pour ce qui est des kitins, plus que tout autres il sont facilement reconnaissable car ne possèdent quasiment aucune aura, reflet de leur personnalité inexistante, ce qui les rend très difficiles à percevoir de loin. Heureusement leur pas en double cinq appuis est caractéristique et les vibration localisés et limpides que transmettent leurs pattes par leur forme caractéristique en fine pointe dont seul l’extrémité impacte le sol sont un signal très facile à identifier.

A la perception de la moindre de ces vibrations particulières, l’aveugle a pris l’habitude de stopper son pas, et de s’en éloigner en prenant garde de ne transmettre de son coté aucune vibration tangible dans le sol. Il ne se permet de reprendre sa marche que lorsqu’il entend le cri qui identifie l’espèce du kitin avec précision, lui permettant de savoir s’il est un danger ou non.

Son entraînement en la matière prenant principalement lieu dans le désert proche de Thesos en compagnie de son frère de sang, il a pu aussi se familiariser à l’aura haineuse des frahars ainsi qu’à leur pas sautillant en deux temps.
Le matis a prévu de reprendre les chasse en Matis et en Tryker des qu’il se sentirait près, afin de se familiariser aussi à leur faune particulière.

Fort de ces nouvelles capacités, même si un nombres trop important de créature lui est encore impossible à gérer, il a commencé, au sein de l’équipe de chasse, à entreprendre le réapprentissage du combat.

La tache n’est pas facile. Il a du renoncer pour le moment au maniement de l’arme lourde, trop imprécise, sa cécité rendrait pour le moment son maniement impossible en mêlée, il risquerait de blesser ses amis bien plus sûrement que ses ennemis.

Il a donc décidé de recommencer son apprentissage en combat, cette fois en utilisant une épée une main et une dague. Leur légèreté et leur vitesse lui permettent d‘arrêter ses coups instantanément s’il s’aperçoit que l’ennemi s’est déplacé, et ainsi d’éviter de blesser un compagnon.

En combat il focalise tout son esprit sur la perception de l’aura de l’adversaire, ses jambes suivant les mouvement que perçoit son esprit, alors que ses mains suivent instinctivement les indications que lui donnent son ouie et les vibrations qu’il perçoit du sol.

Il a prolongé cet entraînement pour être capable à terme de frapper l’ennemi à l’endroit même ou celui-ci est vulnérable, suivant pour cela les indications de son ouie, telles que les sons de craquement de muscles ou d’articulations, localiser la gorge à ses feulements, le corps en supputant simplement sa position à partir de celle des membres de l’ennemi…Tant de choses à apprendre…

Il s’est entraîné à cela en chasse assez longtemps pour pouvoir l’utiliser pour sa survie s’il en avait le besoin.
Il ne désire pas être une charge pour ses proches, et même s’il lui faudra toujours un guide hors des villes, il veux être capable de se défendre seul, voire être capable de protéger ceux qui lui sont chers.

Depuis deux semaine qu’il s’applique à ces taches, il lui a quand même fallut se rendre à l’évidence du fait qu’il allait devoir combattre sa propension naturelle à la distraction à l’avenir.
En effet il y à trois jour, il a vendu sa propre épée par erreur, croyant vendre une de celle qu’il façonne pour s’entraîner. Il n’a pas suffisamment prêté attention au poids et à la finesse de celle-ci pour éviter de la fourger dans la malle qu’il a cédé au vendeur.
Comble de la distraction, ou de la malhonnêteté de certains, il a cédé le lot pour un prix bien inférieur à sa valeur, et cela même si l’épée n’en avait fait partie, le vendeur ayant semble-t-il profité de sa cécité pour lui tendre une bourse contenant un fond de caillou tout juste recouvert de graines.
N’étant pas encore familiarisé avec le poids des graines, il ne s’était rendu compte de la chose que lorsqu’il avait voulu offrir un verre à Zelx à la taverne de Thesos et que le tavernier avait éclaté de rire en voyant un aveugle poser trois dappers et huit cailloux sur le comptoir…Bien évidemment le vendeur avait quitté la vile depuis longtemps à ce moment là…

N’ayant plus d’épée il se cantonne pour l’instant à perfectionner ses soins, en profitant pour affiner encore sa perceptions des auras.
Hier il a pris livraison, auprès de l’artisane Palotte, d’une armure moyenne Tryker modifié. A sa demande, Palotte a pris soin de fabriquer les bottes avec la semelle la plus fine possible, afin qu’a travers elles il puisse continuer de percevoir les information que le sol peut lui transmettre.
Cette armure lui a été conseillé par une personne à qui il tient, et étant aveugle désormais, c’est la seule considération qui l’intéressait particulièrement car désormais peu lui importe son apparence pour lui même.

Mais lorsqu’il l’a mise pour la première fois, il a été étonné par sa souplesse et sa légèreté, en particulier en ce qui concerne la veste, celle-ci est totalement silencieuse, lui permettant de concentrer toute son écoute sans sons parasites provoqués par ses propres mouvements.
De même, la particularité des matériaux des lacs utilisé pour la conception des jointures atténue les sons des mouvements de toutes les autres parties de son corps.

Dès qu’il aura récupéré une nouvelle épée, il compte bien essayer sa nouvelle armure en chasse au contact, son amis le disciple Nymesith lui en a déposé une à son intention dans le hall de la guilde et il n’a qu’une hâte c’est de la récupérer pour reprendre son entraînement.

Il sait qu’il lui faudra encore de longs mois avant de maîtriser l’art du combat, Son Art du combat, un Art particulier basé sur son silence propre et le son de l’ennemi.
Ses pas…Un Art de défense puisque basé sur l’attente du mouvement de l’ennemi, mais qui devra être plus mortel encore que toute attaque…

Oui, un jour viendra ou il maîtrisera cet Art, ou il sera capable d’esquiver les attaques à la seule perception de leur déplacement d’air…

De porter en réponse le coup fatal à l’endroit précis ou il percevra la faiblesse de l’ennemi…

Oui…

Un jour il maîtriserait son Art du Combat Obscur…
Thetenth Initié disparu de la Confrérie du Grand Dragon
Dans les ombres comme à la lumière son esprit voyage,
Lui n'est plus et tous ceux qui pensent voir son visage,
Devront se résigner à n'y voir qu'un éphémère mirage,
Son ombre hante les gens qui regrètent son passage,
Au sein des élèments désormais se promène un nuage...
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