Jours sombres...

[Rumeurs d'Atys...]

« Je n’irai pas jusqu’à parler d’heures sombres cher ami, mais admettez cependant que la trêve acceptée voici quelques années n’est plus d’actualité… les vieilles querelles sont bien plus fortes que vos quelques poignées de mains ! »

« Je reste persuadé, permettez moi cela au moins, qu’il nous reste un espoir… mon père, et le votre aussi peut-être, a perdu la vie pour cette paix. Je veux croire qu’elle puisse continuer ! »

« Croyez vous ? Pourtant regardez bien, même ces gingos galeux de Fyros ont compris que l’attente ne résoudrait rien… »

« Allons, nous savons tous deux qu’ils préfèrent accuser les autres de leurs maux plutôt que d’accepter leurs responsabilités. Mais dites moi vous qui possédez quelques oreilles partout… quelques rumeurs parlent de mouvements… étranges. »

Le visage de mon ami semblait s’assombrir avec cette question qui somme toute n’avait rien de concrète… du moins l’avais-je pensé jusque là. Bien que mes mots disaient le contraire je savais que la fin des temps heureux approchait, si jamais ils pouvaient l’avoir été. Espoir… pourquoi as-tu quitté les nôtres, qui pourtant sont si valeureux ?

« Oubliez cela… il vaut mieux. »

« Votre silence me laisse à penser que les quelques mots volant par-ci par-là sont vrais… comment pouvez vous accepter cela ?! »

« Survivre mon ami… survivre. Tel est le mot d’ordre aujourd’hui. Vous vous rattachez à de bien maigres choses, qui se sont effondrées depuis trop de temps. »

Son regard se tournait vers le lointain, l’horizon offrant comme en chaque soirée un doux paysage.

« Ils ont appelé à notre aide pour les jours prochains… oh bien sûr rien de concret, juste quelques mots, des rumeurs comme vous l’entendez. Mais mes nuits sont troublées, il m’est difficile de l’expliquer. Nous devons nous tenir prêts… »



Les délires les plus fous se faisaient entendre dans les rues d’Yrkanis, d’autant qu’un messager était venu directement de FairHaven pour trouver nos stratèges. L’on disait de la Karavan qu’elle était en mouvement, mais pour quelle raison ? D’autres annonçaient une avancée brutale des zones de Goo, mettant bien à mal les quelques Zorais encore en vie. Il m’eut plu de vivre autrefois… quelques guerres aussi, assurément, mais ils avaient cette chance que se nomme l’Espoir.