Maï médita longtemps, seule chez elle ce soir là, essayant de se remémorer chaque instant de cette rencontre si rarissime.
Cherchant dans sa mémoire, elle revivait presque les événements...
(hrp: Visitez yubovisions y a plein de choses qu'elle sont bien ! )
Le Kami du Havre...
Moderator: Chroniques d'Atys
Re: Le Kami du Havre...
Tout avait commencé par des murmures, et des rires cristallins, qui avaient arrêté net notre chasse aux psykopla dans les bois clairsemé du Havre, à quelques jets de pierre des portes de Zora.
Et même Teldonis, que nul n’aurait pu arriver à taxer sans passer pour ridicule d’adepte, ou même sympathisant des Kamis, avait entendu le vent former mots et rires.
Mai-tea, la zoraï, s’arrêta la première. Il me fallut un instant pour entendre à mon tour, tandis que notre ami réalisait que ce qu’il entendait autour de lui n’avait rien d’une hallucination.
Et c’est ainsi que nous fîmes la connaissance d’un Kami curieux de nous…
Il resta longtemps. Eanne la tryker vint nous rejoindre à toutes jambes, et appela des kamistes, qui accoururent de tous les horizons pour venir assister à l’événement. Il y avait beaucoup de monde, et j’aurai du mal à me rappeler de tous. Je me souviens entre autres de Mvg, qui ne retira pas son casque vissé au crâne, et de Hayasugi, qui essayait de comprendre les propos si compliqués de ce Kami essayant d’apprendre à communiquer. Je me rappelle aussi de Linoussia, car elle était la Fyros la plus proche de notre petit trio, aussi surprise, et émerveillée que nous par cette rencontre si unique par son naturel.
Le Kami ne se montra jamais, nous sentîmes tous sa présence, et ceux qui avaient déjà frôlé ou touché le Chant d’Atys n’arrivèrent pas à douter que ce fut autre chose. Il parla, et échangea avec nous, ravi de voir tant d’homins s’être déplacés pour lui. Nous avions bien fait. Car il n’était là ni pour un message, ni pour des oracles ou une prophétie, mais juste pour nous apprendre quelque chose, et apprendre de nous.
Nous avons entendu et parlé avec un Kami apprenant à nous reconnaître, nous différencier, nous parler, avec des mots simples et des concepts aussi étrangers pour nous que les notres l’étaient souvent pour lui.
Mais il était heureux, et riait, autant que j’ai ris de joie à assister et participer à ce moment unique.
Il n’est pas venu pour rappeler des règles ou des lois divines, les mots de Ma-Duk, qu’il sert ou dont il est part intégrante, ou extension. Non, il venait nous avouer avec une innocence merveilleuse et une sagesse simple, qu’il était curieux de nos langues, de nos mots, de nos peuples, de nos différences, de nos points communs. Il ne donna pas de leçon, ne jugea pas, et si je dois retranscrire le seul message sur lequel il insista en réponse aux attentes de tout les gens autour de nous, qui attendaient des signes, ce serait ses propres mots :
« Kami aime homins, Ma-Duk aime homins. Kamis pas tuer, Kamis aimer. »
Et je ne puis avoir aucun doute qu’il pensait ces mots, et ne faisait aucunes différences entre nous sur nos apparences, nos convictions, notre foi, nos idéaux. Il était au-delà de ça.
Il resta longuement, essayant de répondre, à des questions difficiles, parfois des attentes qu’il ne devait pas comprendre, celle, parmi nous, de ceux qui attendaient des signes, une direction à suivre, un commandement. Il fut ravi de trouver les langues de nos peuples, parler celle des quatre peuples, et apprendre nos différences. Il partagea avec nous sa joie de savoir dire bonjour, merci, bienvenue, dans toutes les langues. Il nous donna la plus merveilleuse des leçons : il n’y a pas de différences, nos différences nous relient, elles ne nous séparent pas, et lui le vivait ainsi, sans hésiter.
Nous eûmes peur aussi… et soufrâmes. Je ne sais pas ce qu’il voulut faire. Etait-ce un test, ou cherchait-il quelque chose de si profond en nous que, maladroitement, il ne réalisa pas qu’il nous blessa pour le trouver. Mais sur les quatre homins qui avaient étés là aux premiers instants de sa prise de contact, il blessa trois d'entre nous.
Je serai tentée de dire qu’il nous fit quelque chose qui nous fit souffrir, et qu’il ne pensait pas pouvoir nous blesser. Mai-tea, Eanne et moi nous pliâmes de douleur tandis qu’il cherchait, ou testait, quelque chose.
J’ai déjà vécu cela, mais jamais alors que je n’étais pas en transe. Ce n’était pas le brouhaha assourdissant du chant des Kamis, juste lui, et lui seul, cherchant en nous ce que je crois être la dernière de nos différences… nos âmes.
Sans doutes, mais je ne puis l’affirmer, fit-il vivre cette expérience à un Fyros dans la foule. Mais j’eu trop mal pour le voir, et un instant après, comme désolé de voir ce qu’il avait fait, un vent chassa comme si tout cela n’était qu’un rêve, la douleur, et la sève qui coulait de nos nez et nos bouches…
Il avait sondé, ou testé, un de nous de chaque peuple. Et je pense qu’il avait trouvé ainsi ses réponses.
Heureux, et joyeux de nous voir heureux, il nous fit ses adieux, et son rire et ses murmures disparurent.
Mais je pense qu’aucun de nous ne pourra oublier ce moment. Beaucoup encore, je le suppose, essayent de comprendre le sens de cette rencontre, mais selon moi, ce sens était juste dans ce qu’il voulut apprendre, et partager avec nous…
Je ne sais que dire en conclusion. Je pense que cela se reproduira, je ne peux que le souhaiter de tout mon cœur, cette leçon de fraternité, simple et sage, nous en avons besoin. Plus que de psaumes et de commandements, c’était le cadeau de son plaisir à nous côtoyer, et pour nous, la conscience de partager un moment unique… car fait d’intimité…
[spoiler]témoignage écrit et offert à Mai-tea, pour sa diffusion aux lieux où elle voudra parler de cette expérience[/spoiler]
Et même Teldonis, que nul n’aurait pu arriver à taxer sans passer pour ridicule d’adepte, ou même sympathisant des Kamis, avait entendu le vent former mots et rires.
Mai-tea, la zoraï, s’arrêta la première. Il me fallut un instant pour entendre à mon tour, tandis que notre ami réalisait que ce qu’il entendait autour de lui n’avait rien d’une hallucination.
Et c’est ainsi que nous fîmes la connaissance d’un Kami curieux de nous…
Il resta longtemps. Eanne la tryker vint nous rejoindre à toutes jambes, et appela des kamistes, qui accoururent de tous les horizons pour venir assister à l’événement. Il y avait beaucoup de monde, et j’aurai du mal à me rappeler de tous. Je me souviens entre autres de Mvg, qui ne retira pas son casque vissé au crâne, et de Hayasugi, qui essayait de comprendre les propos si compliqués de ce Kami essayant d’apprendre à communiquer. Je me rappelle aussi de Linoussia, car elle était la Fyros la plus proche de notre petit trio, aussi surprise, et émerveillée que nous par cette rencontre si unique par son naturel.
Le Kami ne se montra jamais, nous sentîmes tous sa présence, et ceux qui avaient déjà frôlé ou touché le Chant d’Atys n’arrivèrent pas à douter que ce fut autre chose. Il parla, et échangea avec nous, ravi de voir tant d’homins s’être déplacés pour lui. Nous avions bien fait. Car il n’était là ni pour un message, ni pour des oracles ou une prophétie, mais juste pour nous apprendre quelque chose, et apprendre de nous.
Nous avons entendu et parlé avec un Kami apprenant à nous reconnaître, nous différencier, nous parler, avec des mots simples et des concepts aussi étrangers pour nous que les notres l’étaient souvent pour lui.
Mais il était heureux, et riait, autant que j’ai ris de joie à assister et participer à ce moment unique.
Il n’est pas venu pour rappeler des règles ou des lois divines, les mots de Ma-Duk, qu’il sert ou dont il est part intégrante, ou extension. Non, il venait nous avouer avec une innocence merveilleuse et une sagesse simple, qu’il était curieux de nos langues, de nos mots, de nos peuples, de nos différences, de nos points communs. Il ne donna pas de leçon, ne jugea pas, et si je dois retranscrire le seul message sur lequel il insista en réponse aux attentes de tout les gens autour de nous, qui attendaient des signes, ce serait ses propres mots :
« Kami aime homins, Ma-Duk aime homins. Kamis pas tuer, Kamis aimer. »
Et je ne puis avoir aucun doute qu’il pensait ces mots, et ne faisait aucunes différences entre nous sur nos apparences, nos convictions, notre foi, nos idéaux. Il était au-delà de ça.
Il resta longuement, essayant de répondre, à des questions difficiles, parfois des attentes qu’il ne devait pas comprendre, celle, parmi nous, de ceux qui attendaient des signes, une direction à suivre, un commandement. Il fut ravi de trouver les langues de nos peuples, parler celle des quatre peuples, et apprendre nos différences. Il partagea avec nous sa joie de savoir dire bonjour, merci, bienvenue, dans toutes les langues. Il nous donna la plus merveilleuse des leçons : il n’y a pas de différences, nos différences nous relient, elles ne nous séparent pas, et lui le vivait ainsi, sans hésiter.
Nous eûmes peur aussi… et soufrâmes. Je ne sais pas ce qu’il voulut faire. Etait-ce un test, ou cherchait-il quelque chose de si profond en nous que, maladroitement, il ne réalisa pas qu’il nous blessa pour le trouver. Mais sur les quatre homins qui avaient étés là aux premiers instants de sa prise de contact, il blessa trois d'entre nous.
Je serai tentée de dire qu’il nous fit quelque chose qui nous fit souffrir, et qu’il ne pensait pas pouvoir nous blesser. Mai-tea, Eanne et moi nous pliâmes de douleur tandis qu’il cherchait, ou testait, quelque chose.
J’ai déjà vécu cela, mais jamais alors que je n’étais pas en transe. Ce n’était pas le brouhaha assourdissant du chant des Kamis, juste lui, et lui seul, cherchant en nous ce que je crois être la dernière de nos différences… nos âmes.
Sans doutes, mais je ne puis l’affirmer, fit-il vivre cette expérience à un Fyros dans la foule. Mais j’eu trop mal pour le voir, et un instant après, comme désolé de voir ce qu’il avait fait, un vent chassa comme si tout cela n’était qu’un rêve, la douleur, et la sève qui coulait de nos nez et nos bouches…
Il avait sondé, ou testé, un de nous de chaque peuple. Et je pense qu’il avait trouvé ainsi ses réponses.
Heureux, et joyeux de nous voir heureux, il nous fit ses adieux, et son rire et ses murmures disparurent.
Mais je pense qu’aucun de nous ne pourra oublier ce moment. Beaucoup encore, je le suppose, essayent de comprendre le sens de cette rencontre, mais selon moi, ce sens était juste dans ce qu’il voulut apprendre, et partager avec nous…
Je ne sais que dire en conclusion. Je pense que cela se reproduira, je ne peux que le souhaiter de tout mon cœur, cette leçon de fraternité, simple et sage, nous en avons besoin. Plus que de psaumes et de commandements, c’était le cadeau de son plaisir à nous côtoyer, et pour nous, la conscience de partager un moment unique… car fait d’intimité…
[spoiler]témoignage écrit et offert à Mai-tea, pour sa diffusion aux lieux où elle voudra parler de cette expérience[/spoiler]
"La Vie est un cadeau"
Psychée Aquilon Alanowë, la Zoraï Blanche, Fille de Liandra d'Alanowë
Membre des Libres Frontaliers
Sites persos:
www.psychee.org
Artbook Psychee
Artbook Ryzom comic project
Psychée Aquilon Alanowë, la Zoraï Blanche, Fille de Liandra d'Alanowë
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