Les brumes de l'encens

Ici s'écrit l'Histoire...

Moderator: Chroniques d'Atys

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raschka
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Joined: Tue Aug 23, 2005 11:57 am

Les brumes de l'encens

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Nuit noire. Le vent comme seule musique. Et pourtant... Quelques bruits de pas résonnent lourdement sur le sol. Un homin rentre chez lui après une de ces journées harassantes. Lançant un regard en passant à Decaon Mekops et n'y trouvant une fois de plus aucune bonne nouvelle, Heneus jette un dernier soupire avant de disparaître.

Mais dans l'obscurité, deux ombres aux pas feutrés l'observent discrètement... Alerté par ce message intercepté bien qu'adressé à l'Empereur Dexton, leur chef avait exigé cette filature incessante.



"Il verse maintenant des pots de vin en échange de réponses parmi les membres des cités" dit l'une des ombres, secouant une bourse pleine sous les yeux de son comparse.

"Généreux, en tous les cas" ricana le sombre visage.

"Doit-on intervenir ?" Demanda le plus petit des deux.

"Pas encore, c'est bien trop tôt..."

"Il pourrait nous être utile le moment venu..."

"Retourne informer les autres quant à moi, je vais faire... le nécessaire."



Les ombres se séparèrent... Mais quand un oeil se ferme c'est l'autre qui vient à s'ouvrir...

Heneus, complètement démoralisé après une si longue attente sans rien voir venir, s’assis lourdement sur son lit, et se prit la tête dans les mains.

"Mais qu’ait-je mal fait ! Des rumeurs sur mon compte circulent partout sur Atys, mes lettres se sont perdues comme je l’espérais, cela veut dire que ceux qui recherchent l’épée doivent à présent être au courant de l’existence de quelqu’un désireux de les aider *soupir* Je n’ai plus qu’a aller me coucher, comme tous les soirs…Heureusement, on dit que la nuit porte conseil.

Heneus tente de chasser ses pensées par ses mots afin de gagner le sommeil. Il s’allonge sur son matelas en plumes d’ybers et ses yeux se ferment...

La nuit profite aux ombres... Devant la porte de l’immeuble, personne ne monte la garde, Decaon Mekops est au bar de Lydix Deps. Silencieuse, une ombre se glisse dans les appartements d’Heneus, et, sans réveiller le dormeur éreinté, dépose un objet métallique sous le lit avant de s’éclipser discrètement.

Bientôt, une épaisse fumée grise envahit la chambre, et Heneus s’agite dans son sommeil.


Les primes racines. L'obscurité, les craquements de l'écorce, les plantes lumineuses, la poussière millénaire du sol... Dans ce paysage mort, et pourtant si animé, un homin s'avance. Il est seul.
Seul?

Non, tout autour de lui, a la limite de son champ de vision, semblant se déplacer à une vitesse dépassant l'entendement, et en même temps rester immobiles, des ombres le suivent, le précèdent, l'encadrent.

Soudain, l'homin arrive sur une zone dégagée : les ruines d'un ancien avant-poste, laissé à l'abandon de puis de longues années. Les ombres, frustrées, se massent hors de cette zone claire, et semble discuter entre elles.

Un murmure continu et incompréhensible semble s'élever su sol, du plafond, de tous les points de l'immense caverne.

Rapidement, celui-ci, par vagues successives, enfle, vas crescendo, s'interrompt quelques instants avant de reprendre de plus belle.

Tout d'un coup, l'inattendu : les ombres déferlent sur l'avant-poste, des ombres informes, ni des homins, ni des animaux, ni même des puissances... seulement des ombres...

Sur le visage du homin, la surprise, l'inquiétude, la peur, puis, au moment où la première ombre l'atteint, la souffrance. En quelques secondes, il est submergé, balayé, emporté.

Les primes racines. L'obscurité, les craquements de l'écorce, les plantes lumineuses, la poussière millénaire du sol... Dans ce paysage mort, plus rien ne bouge, si ce n'est de temps en temps une goutte de sève s'écoulant du plafond millénaire pour aller s'écraser au sol avec un bruit mat...


Les lacs. Une faune et une flore exubérante, un ciel bleu à faire pâlir d"envie celui du désert, des eaux profondes et transparentes... Dans ce paradis animal, un groupe de trykers s'avance. Indifférents à la faune et aux superbes plantes qui les entourent, ils se dirigent résolument vers un avant-poste.

Sur cet avant poste, une foreuse karavan est à l’œuvre, détruisant l'écorce et extrayant des matières précieuses du sol d'Atys. Quelques gardes patrouillent d'un pas nonchalant, armes à la main.

Le groupe de trykers atteint l'avant poste, et parlemente avec le chef des gardes. Soudain, une dague jaillit, des épées sortent de leurs fourreaux, le puissant officier s'écroule dans le sable qui commence à boire son sang.

Les gardes, ivres de fureurs, comprenant enfin que l'avant-poste est sans doute attaqué, se précipitent sur le groupe de trykers. Le sable vole, masquant la scène.

Les lacs. Une faune et une flore exubérante, un ciel bleu a faire pâlir d"envie celui du désert, des eaux profondes et transparentes... Dans ce paradis animal, un groupe de trykers s'avance. Derrière eux, au milieu des bâtiments en flamme, une foreuse karavan en miettes gît sur un avant-poste dévasté...


La Jungle. Les lianes pendent des frondaisons forment un treillis complexe, a travers lequel filtrent quelques rayons de soleil. Dans ce paysage ou l'ombre joue avec la lumière, une trouée dans les arbres laisse parfois sa place a un avant-poste ensoleillé.

Sur l'un d'entre eux, des homins se rassemblent. Passivement, presque désabusés, les gardes les laissent faire : ils sont habitués aux groupes qui viennent chasser le ploderos a cet endroit.

Sur l'avant-poste, un arbre vrille, don des Kamis, continue inlassablement à réparer l'écorce et à remonter des matières précieuses du sous-sol.

Enfin, un immense Zorai, plus grand d'une tête que tous ceux présents s'avance.

A peine arrive-t-il au milieu du groupe qu'il rugit un ordre, et des sorts se mettent à fuser dans toutes les directions.

Entre les cris, le déchirement de l'électricité, le grondement des flammes, le fracas des ondes de choc, le sifflement des jets de poisons, on distingue toujours sa voix puissante, donnant des ordres bref et précis a tel ou tel membre du groupe.

La Jungle. Les lianes pendent des frondaisons forment un treillis complexe, a travers lequel filtrent quelques rayons de soleil. Dans ce paysage ou l'ombre joue avec la lumière, d'une trouée dans les arbres, l'emplacement normal d'un avant-poste, une épaisse fumée s'élève. Au milieu de cette trouée, un arbre-vrille, don des Kamis, finit de se consumer en émettant de gros flots de fumée acre...


La forêt. Sur le sommet verdoyant, royaume d'Yrkanis, poussent des arbres millénaires, certains suffisamment grands pour servir d'habitations, et même de palais. Dans ce paysage majestueux, un groupe de matis inquiets, rassemblés au pied d'un arbre magnifique, discutent à bâtons rompus.


"C'est une maladie"

"Non, je te dit que c'est l’œuvre de la Goo, ces maudits zorais ont du en apporter ici"

"Mais arrêtez de vous disputer, vous avez tort tous les deux, c'est Ma-Duk qui cherche à détruire notre royaume !"

A ce moment, un immense frémissement de l'écorce, suivi d'un craquement phénoménal les interrompt. Lentement, presque a regret, une fissure commence à apparaître sur le tronc de l'arbre.

Plus vite, plus vite, de plus en plus vite, la fissure s'élargit, s'allonge, parcours le tronc, lézarde les branches, s'enfonce jusqu'au racines.

Et soudain, l'incroyable : L'arbre plusieurs fois millénaire se courbe, s'incline, et, soulevant une énorme motte de terre, le géant vaincu s'effondre.

Un fracas immense, des oiseaux, des animaux, des matis paniqués qui fuient, un fracas indescriptible... L'arbre, après avoir rebondi une seule fois sur le sol, reste immobile. Dans la forêt, tout est devenu silencieux.

La forêt. Sur le sommet verdoyant, royaume d'Yrkanis, les arbres millénaires s'effondrent l'un après l'autre, condamnant à vivre dehors et dans la crainte d'une autre chute des centaines de réfugiés.


Le désert. Une chaleur écrasante, un ciel plus bleu que l'eau des lacs, de fières cités dressées dans le sable, une faune et une flore depuis longtemps adaptée à la chaleur. Dans ce paysage desséché, une grande armée se rassemble. Des dizaines et des dizaines de Fyros, épée, hache, masse, pique, amplificateurs et autres armes de fortune luisent au soleil. Dans un coin, les armures étincelantes des plus puissants gardes de la citée, entourant leur empereur sur le pied de guerre.

Des cris retentissent, des ordres sont relayés, l'armée se met en marche. A sa tête, la guilde des Faces brûlées, suivie de prêt par de nombreux hommes de troupes entourant un cercle de Gardes d'Elite chargés de protéger l'Empereur.

Arrivée dans les dunes, devant les portes Sud et est de pyr, l'armée se déploie, hommes d'armes devant, mages derrière. Devant les portes de la citée, de nombreux gardes sont rassemblés, comme pour former un rempart de corps.

Enfin, l'ennemi arrive. Un ennemi terrible, intangible. Des ombres déferlent sur le désert, détruisant la faune et la flore sur leur passage. Les premières atteignent les troupes Fyros, les premiers rangs ploient, cèdent du terrain. Les mages invoquent la puissance des éléments, les ombres reculent, avancent, reculent, avancent toujours plus loin dans les rangs des défenseurs. Soudain, des ordres, une grande clameur, la guilde des faces brûlées se joint aux combattants, repoussant les ombres par le feu et par le fer. Mais rien n'y fait. Les ombres progressent, fendant les rangs Fyros comme la marée balaie des châteaux de sable.

Bientôt, le combat se limite aux portes de la citée, puis aux rues, puis a la porte du palais. Sur les marches, l'empereur, entouré des restes de sa garde se défend à grands coups d'Epée à 2 mains, mais ses yeux se voilent, les ombres l'entourent, il tombe un genou a terre.

Le désert. Une chaleur écrasante, un ciel plus bleu que l'eau des lacs, de fières cités dressées dans le sable, une faune et une flore depuis longtemps adaptée à la chaleur. Dans ce paysage desséché, seul le vent balaye les restes d'une immense citée entièrement détruite.


Pyr. Le soleil se lève sur la citée impériale. Dans l’appartement d’Heneus, aucun bruit n’est audible, si ce n’est les lointains rugissements des Kipees.

L’homin émerge péniblement du sommeil, transis de sueur et en proie a des nausées. Ses pensées, contrairement a l’habitude, sont floues, embrouillées. Etait-ce un rêve ? Confusément, les souvenirs de la nuit s’entremêlent... Les avant-postes… Les arbres… L’Empire… Un sentiment l’étreint violemment, et Heneus se met a trembler. C’était une vision ! Habitué des visions que lui envoie Ma-Duk pendant ses longues séances de méditation, il tente d’interpréter les images.

Les avant-postes, symbole des factions, et des ressources des puissances.
La forêt, une illustration de la planète Atys en elle-même.
L’Empire, une apologie de la combativité des homins.
Tout s’évanouit pour laisser place a un pressentiment brutal, L’Epée ! L’Epée et le lot de malheurs qu’elle apporte. L’Epée serait annonciatrice de toutes ces destructions.
Sans prendre le temps de rassembler davantage ses esprits, Heneus court dans Pyr. Il faut trouver les autres. Les trouver absolument, avant que l’irréparable ne soit commis.
Heneus, Guerisseur kamiste, Chef de la Glorieuse Atys.
Puisse Ma-Duk nous guider sur le chemin de l'illumination.
Raschka, Simple joueur
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