exil de psychée
Posted: Fri Jul 01, 2005 8:19 am
Il ma fallu du temps pour savoir où mexiler. Atys mest hostile des quatre points cardinaux. Une sorte de pestiférée.
Je nai pu supporter lenterrement de ma mère.
Mais il restait les Lacs. Et cest loin, dans les lagons, que jai trouvé un abri, un lieu où misoler.
Cela va faire bientôt six mois. Six mois seule.
Une sorte de retour aux sources, une vie à demi-sauvage, comme celle qui me fut inculquée chez les zoraïs. Je sais comment me nourrir ici. Algues, fruits, quelques plantes. Jai encore maigri, après la masse musculaire que des mois dentraînement mavaient donné. Là, je mange juste assez pour rester en vie, et attendre, et penser.
Comment panser mes blessures.
De temps en temps, je vais dans un village, prendre des nouvelles.
Creenshaw est mort, et Melowen a disparu. Alessia aussi. Les rivalités entre les kamis et la Karavan montent, les guerres se préparent, la peur se sent dans les histoires et les rumeurs.
Et moi, je ne peux plus supporter toutes ces choses.
Je nai même pas eu le courage de donner des nouvelles. Juste deux lettres à Edge, de courts messages pour dire que je suis en vie, et que je reviendrais.
Je pense que les gens de ce rêve de paix se sont trouvés. Mon rôle à moi est fini, si tant est quil a jamais existé. Toute ma vie est désormais une page effacée par le temps.
Jaurai voulu revenir, jaurai voulu essayer de faire de grandes choses, je voudrais essayer de vivre, et de participer au flot de la vie dAtys, tellement malmenée.
Mais je suis épuisée.
Où puis-je encore trouver un espoir, une lumière, une âme quelque part ? Maman, tu me manques tant.
Et Alessia, ce petit espoir quelle mavait donné, est si loin, disparu lui aussi. Il ne reste rien. Et même les Libres ne me sont plus daucune aide. Je me sens trop seule, désormais, trop seule.
Pas de prédateurs ici, ou du moins, pas assez près pour être un danger. Jai gardé lépée de maman, et je suis venue avec mon armure, mais elle ne me va plus, jai trop maigri, encore une fois. Enfin, si je dois me défendre, je ne serai pas une ennemie si facile à abattre.
Mais qui voudra mabattre ? Jai déjà perdu, jai déjà baissé les bras. Ho Jena, si je pouvais encore croire en toi, et en la paix, mais tes armées arrivent et avec elles le feu et le sang, et les kamis attendent ta venue pour la guerre.
Je ne crois plus en rien.
Tout ce en quoi je croyais a sombré dans la mort, dans la destruction, dans loubli.
Ma dernière question, mon dernier doute est : « dois-je continuer à vivre, ou dois-je faire cesser cette folie qua été ma vie ? »
Maman, si tu savais comme je ne peux plus, comme je ne peux plus me battre, comme je suis fatiguée. Maman, si tu savais comme je nen peux plus de vivre ainsi. Ce nest pas une vie, cest un abandon, une malédiction, une farce affreuse dont je suis larlequin triste et malheureux.
Ets-ce que quelquun ou quelque chose viendra maider, et me tendre la main ?
Je crois que cest tout ce que jattends, tout ce qui me reste à attendre.
Car il ne reste plus rien qui puisse me donner la force de revenir dans ce monde dont je ne fais plus partie. Plus rien.
Maman, tu me manques tant.
[HRP] trop de lassitude, et trop de tensions, et trop d'amis perdus, pour le moment, je ne me sens pas le courage de revenir sur l'ecorce. [/HRP]
http://libresfrontaliers.com/index.php? ... 304e#12141
Je nai pu supporter lenterrement de ma mère.
Mais il restait les Lacs. Et cest loin, dans les lagons, que jai trouvé un abri, un lieu où misoler.
Cela va faire bientôt six mois. Six mois seule.
Une sorte de retour aux sources, une vie à demi-sauvage, comme celle qui me fut inculquée chez les zoraïs. Je sais comment me nourrir ici. Algues, fruits, quelques plantes. Jai encore maigri, après la masse musculaire que des mois dentraînement mavaient donné. Là, je mange juste assez pour rester en vie, et attendre, et penser.
Comment panser mes blessures.
De temps en temps, je vais dans un village, prendre des nouvelles.
Creenshaw est mort, et Melowen a disparu. Alessia aussi. Les rivalités entre les kamis et la Karavan montent, les guerres se préparent, la peur se sent dans les histoires et les rumeurs.
Et moi, je ne peux plus supporter toutes ces choses.
Je nai même pas eu le courage de donner des nouvelles. Juste deux lettres à Edge, de courts messages pour dire que je suis en vie, et que je reviendrais.
Je pense que les gens de ce rêve de paix se sont trouvés. Mon rôle à moi est fini, si tant est quil a jamais existé. Toute ma vie est désormais une page effacée par le temps.
Jaurai voulu revenir, jaurai voulu essayer de faire de grandes choses, je voudrais essayer de vivre, et de participer au flot de la vie dAtys, tellement malmenée.
Mais je suis épuisée.
Où puis-je encore trouver un espoir, une lumière, une âme quelque part ? Maman, tu me manques tant.
Et Alessia, ce petit espoir quelle mavait donné, est si loin, disparu lui aussi. Il ne reste rien. Et même les Libres ne me sont plus daucune aide. Je me sens trop seule, désormais, trop seule.
Pas de prédateurs ici, ou du moins, pas assez près pour être un danger. Jai gardé lépée de maman, et je suis venue avec mon armure, mais elle ne me va plus, jai trop maigri, encore une fois. Enfin, si je dois me défendre, je ne serai pas une ennemie si facile à abattre.
Mais qui voudra mabattre ? Jai déjà perdu, jai déjà baissé les bras. Ho Jena, si je pouvais encore croire en toi, et en la paix, mais tes armées arrivent et avec elles le feu et le sang, et les kamis attendent ta venue pour la guerre.
Je ne crois plus en rien.
Tout ce en quoi je croyais a sombré dans la mort, dans la destruction, dans loubli.
Ma dernière question, mon dernier doute est : « dois-je continuer à vivre, ou dois-je faire cesser cette folie qua été ma vie ? »
Maman, si tu savais comme je ne peux plus, comme je ne peux plus me battre, comme je suis fatiguée. Maman, si tu savais comme je nen peux plus de vivre ainsi. Ce nest pas une vie, cest un abandon, une malédiction, une farce affreuse dont je suis larlequin triste et malheureux.
Ets-ce que quelquun ou quelque chose viendra maider, et me tendre la main ?
Je crois que cest tout ce que jattends, tout ce qui me reste à attendre.
Car il ne reste plus rien qui puisse me donner la force de revenir dans ce monde dont je ne fais plus partie. Plus rien.
Maman, tu me manques tant.
[HRP] trop de lassitude, et trop de tensions, et trop d'amis perdus, pour le moment, je ne me sens pas le courage de revenir sur l'ecorce. [/HRP]
http://libresfrontaliers.com/index.php? ... 304e#12141