Comme tout les jours, Marauth se mis à genou et se pencha au dessus du lac pour se laver la figure.
Comme tous les jours, il vit son reflet dans l'eau clair à laquelle il était lié jusqu'au plus profond de lui même.
Comme tous les jours il pu voir son tatouage facial qu'il s'était fait avant d'arriver dans sa nouvelle capital : Fairhaven.
Tout d'un coup, il fut submergé par ses souvenirs.
Il se rappela la mort de son grand-père qui, sur son lit de mort lui avait demandé de retrouver les Descendants du Clan Voran.
Il se souvient de la douleur qu'il avait enduré pour faire apparaître sur son visage des larmes indélébiles et de la promesse qu'il s'était fait : " Les effacer le jour où, avec les autres Disciples de Kaliba, il pourrait enfin rencontré la femme membre de la Karavan qui avait jadis sauvé ses ancêtres".
Sa première vision de Fairhaven, la capitale de son peuple, lui repassa devant les yeux. Marauth, qui ne connaissait alors que la cabane en bois où son grand père l'avait élevé avait alors était ébahi par ces bâtiments aux décors somptueux.
Après vinrent les premières rencontres, et bientôt il trouva quelques descendants du Clan Voran et ensemble ils créèrent le Clan des Disciples de Kaliba.
Puis, peu à peu, Marauth découvrit le pays des Lac, et très vite il rencontra des homins de toutes races et de toutes croyances. Il décida alors de s'investir en tant que chef de Clan dans la politique d'Adean Aqueous. Ainsi, les Disciples de Kaliba furent l'un des Clan fondateur de l'Alliance tryker.
Mais ces dernières années sur Atys furent des années noires. Guerres de religion et invasion Kitins firent tomber plusieurs des Disciples. D'autres furent portés disparut, certains encore, partirent vers d'autres clan, voyant qu'ils ne possédaient pas la croyance de leurs aïeux. Peu à peu, les Disciples se mourraient et bientôt il n'existerait plus aucun descendant du Clan Voran conscient de son passé.
Le regard de Marauth croisa celui de son reflet. L'eau se troublait d'un rouge angoissant et, soudainement, une douleur traversa sa poitrine. Il comprit. Ce que disaient nos anciens était vrai, avant de mourir, on voit défiler sa vie. Très vite, son reflet n'était plus visible à la surface du lac. Seul un tache rouge souillait le lac.
Marauth suffoquait. Lui qui faisait plusieurs kilomètres par jour à la nage, était entrain de se noyer dans son propre sang. Quelle ironie !
Il senti la lame sortir de sa poitrine. La douleur n'en fut que plus grande. Sa vision se voilait petit à petit. Dans un dernier effort il tenta de se retourna pour voir quel infâme homin avait pu lui faire ça.
Il était maintenant sur le dos, entachant la plage de son sang, mais il ne pouvait distinguer l'homin. Marauth ne vit qu'une forme sans contour ni couleur. Zorai, Fyros, Matis ou même Tryker, il ne pouvait le dire.
La forme se rapprocha et lui parla au creux de son oreille :
" Ta Kaliba, tout comme Jena, n'est pas un Déesse. Seul celui que je vénère possède des pouvoirs qui pourront changer la face d'Atys. Mort à Kaliba ! Mort à Jena ! Mort à la Karavan ! Que vive celui que je vénère ! Gloire au Dieu....."
Marauth ne saura jamais au nom de quel soit disant dieu il est mort, il ne connaîtra pas non plus l'homin qui lui a transpercé le corps, car son dernier souffle emporta ses derniers espoirs.
Un corps gît près des lacs. A n'en pas douter, les yubos prendront leur revanche en faisant un repas de fête sur cette carcasse homine.
Ainsi parti Marauth, tryker ampli d'espoir au sein d'un peuple déchiré par la religion.
[HRP]
Ce post sera sans doute mon dernier et donne un fin RP à mon personnage pour les joueurs que j'ai croisé au cours des derniers mois.
En écrivant cette « histoire », je nai pensais à aucun homin en particulier mais si lun dentre vous veut revendiquer cet acte, je suis ouvert à toute proposition par mail : olaf_marauth(-AT-)hotmail.com (remplacer le (-AT-) par @)
[/HRP]
Un corps gît près des lacs.
Moderator: Chroniques d'Atys
Re: Un corps gît près des lacs.
(HRP) Merci pour ce beau texte de départ... Beau et triste (/HRP)
Oscar de l'Ormeray
* L'Art et la matière *
* L'Art et la matière *