Biblothèque de la Cabale - Chapitre Un

[mexicain]

Après un intensif rangement du hall de la Cabale Aleph Arkelen, voici ce que j'ai découvert dans un rayon poussièreux de la bibliothèque. L'ouvrage est en piteux état mais je vais me hâter de le remettre en état afin de vous en proposer la suite.

Kozerk, co-fondateur et officier supérieur de la Cabale.




Autobiographie

Mahaar



Chapitre premier : Introduction

Je n’ai pas souvenir qu’un tel évènement aie déjà eu lieu sur cette jolie planète qu’est Atys, permettez moi noble hominidé de vous narrer mon histoire peu singulière. Voilà cent soixante seize révolutions atysiennes que je sillonne l’écorse, ma belle vie touche à sa fin, et comme l’occasion m’est offerte, je profite de mes derniers jours et derniers souffles, pour me remémorer tous mes souvenirs.

Il est rare que ceux de mon espèce vivent aussi longtemps, nombreux sont mes compagnons que j’ai vu naître et mourir à mes côtés. Je pensais avoir tout vu, tout entendu, mais la vie est ainsi faite qu’elle nous réserve toujours des surprises.

Ma dernière maîtresse se nommait Aun Nadala, une fière et ravissante Matisse, nombreuses étaient les éloges arrivant jusqu’à mes oreilles vantant ses vertus. Elle était également très savante, et a dévoué sa vie à la recherche scientifique et plus particulièrement à la compréhension de nôtre planète natale bien-aimée. Aussi dévoué que j’étais envers elle, je l’ai accompagné à travers le monde, à l’exploration de lieux magiques et inimaginables par le commun des mortels. Comme beaucoup de ses semblables, elle était fidèle aux représentants de la Karavan, par ailleurs ses derniers l’estimaient beaucoup, reconnaissaient son talent et finançaient une majeure partie de ses travaux. Voyant ma fatigue me peser de plus en plus, ma maîtresse décida un jour de me confier à des scientifiques de la Karavan en qui elle avait une confiance aveugle.

Cela doit donc faire un peu moins d’un an, que grâce à elle je vis relativement confortablement, à l’abris d’une mort liée à un épuisement insupportable ou, si elle m’avait relâché, à liberté qui se serait traduite par servir de repas à un quelconque prédateur peuplant cette planète. Mon statut actuel de cobaye ne me déplait pas, au contraire, je coule mes derniers jours dans un mini écosystème recréé sur un de leurs vaisseaux placé en orbite d’Atys. Je ne vous ai toujours pas dit pourquoi j’ai qualifié précédemment mon récit d’évènement, et bien tout simplement parce que je suis ce que vous appelez, vous homins, un mektoub, et plus particulièrement de bât.

Vôtre surprise et étonnement doivent se rapprocher des miens quand j’ai su quel serait mon rôle en tant que cobaye. Je fais tout simplement parti d’un programme scientifique visant à capter et à traduire les pensées des espèces non douées de la parole. Si comme je l’espère, vous êtes plongé dans la lecture de ses modestes lignes, cela signifie que ma participation au projet n’a pas été vaine, et que selon mon souhait au moins une bibliothèque d’Atys reçoive mon histoire, qui je l’espère sera dupliquée afin de surprendre le lecteur las des récits trop commun.