A la recherche de la matière suprême

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edjen
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A la recherche de la matière suprême

Post by edjen »

Nobles homins, veuillez trouver ici le début d'un long récit écrit de la main d'Arkanna, Libre frontalière, rapporté ici par votre serviteur, sous son accord.

Arkanna wrote:A la recherche de la matière suprême


La récolte était devenue ma spécialité au fil du temps...Par choix. Par plaisir.
Mais aussi en l'honneur de mon père, lui que je chérissais tant.
C'était lui qui m'avait enseigné les techniques de recherche de matière. Lui qui m'avait inculqué ses propres connaissances géographiques.
C'était lui aussi qui m'avait offert ma première pioche, afin de creuser le sol de ma terre -patrie. Depuis tout ce temps, mes connaissances d'étaient enrichies...Mes techniques aussi.

Mes compétences, certes, étaient principalement basées sur la prospection et l'extraction en zone désertique.Mais malheureusement, les matières première de très bonne qualité étaient rares...Trop rares même.Les quelques lieux qui, antan, n'étaient connus que de quelques sages et très anciens récolteurs homins étaient aujourd'hui assaillis par des hordes de récolteurs qui ne se souciaient guère du respect de la terre, attirés par le profit ou la renommée. Le constat était affligeant. Il en allait de même sur tous les continents. C'était la course à la matière.
Bien sur, les temps de guerre pouvaient justifier cela. Bien sur, il ne fallait pas en faire une généralité. Mais quand même, nous étions bel et bien face à une surexploitation des ressources de la terre d'Atys.
Preuve en était les quelques récits d'homins tombés sous la colère des kamis, suite à leurs actions indélicates envers ces terres qu'ils profanaient...

Pourtant, je me demandai, en observant les nombreuses armes et armures dont étaient parés certaines homins d'ou pouvaient venir ces matériaux que l'on prénomme "suprêmes". Quelques explorateurs de l'extrême (ou des fous ou bien encore des suicidaires ou bien alors poussés par la fièvre du suprême) devaient très certainement s’aventurer quelque part et entreprendre avec succès la récolte des ces précieuses sources d'artisanat de qualité indéniable... Oui ça devait être cela...Mais où?

Mon patriarche m'avait conté il y a longtemps une histoire...ou plutôt une légende devrai-je dire...Il me l'avait narrée lors d'une de mes premiers voyages en tant qu'apprentie récolteuse. Nous étions à cette époque partis de la capitale Pyr, mon père et moi pour une initiation en prospection dans un lieu jadis appelé la forêt des miracles, plus connu aujourd'hui sous le plus triste de nom de forêt brûlée.
Ma mère, quant à elle était restée à notre campement, ayant quelques commandes artisanales à terminer. Je me souvins que nous partîmes de nuit. Il pleuvait d'ailleurs, ce qui alourdissait considérablement nos pas car la sciure s'agglutinait sur nos bottes de par l'humidité. Je suivais les traces de mon père.
De son quintal bien pesé qui avançait dans la nuit, je ne voyais qu'à peine dans cette nuit et sous cette pluie battante que les lourdes empreintes qui se dessinaient sur le sol.
Le vent n'arrangeait rien aux choses car non seulement il était violent, mais en plus les bourrasques arrachaient au sol cette sciure pourtant détrempée. Je tentai difficilement de me protéger les yeux en maintenant fermement les deux rebords de ma veste pour ne pas perdre de vue mon père. Jetant furtivement un regard sur notre mektoob de bat, qui lui n'avait que peu faire de ce temps exécrable, je vis que ce maudit vent effaçaient nos traces au fur et à mesure. Inquiète, je me souviens alors lui avoir demandé :

" Père, connaissez vous le chemin que nous arpentons? Nous n'y voyons presque rien et le vent efface nos pas."
"Ne t'inquiète pas, tu t y feras avec l'expérience."

A l'époque, je me souviens être restée dubitative suite à cette réponse pur le moins énigmatique. Après deux heures passées à ce qui me semblait être alors une errance sans fin ni but nous entrevîmes une lueur inégale qui semblait nous appeler, tellement nous semblions avancer au milieu de nulle part. Un autre dialogue s'en suivit, plus bref mais plus explicite :

"Père, une lueur là-bas. Est ce là où nous allons?"
La réponse fût cinglante.
"Dune stalkers"

Des bandits notoires peu scrupuleux dont la réputation n’était malheureusement plus à faire et dont les récits étaient racontés aux enfants de Pyr pour les effrayer et leur intimer l'ordre de ne pas traîner loin des rues de notre capitale.
Quelque peu effrayée à l’époque, je me souviens avoir inconsciemment rapidement accéléré le pas pour ne pas perdre de vue mon guide. En y repensant aujourd'hui, j'en souris maintenant... Pauvre Arkanna : tu étais bien timide à ce moment là !... Aujourd'hui, je n'aurai aucun mal à en croiser un et lui couper sa vile langue de scélérat ! Enfin bref ou en étais je..? Ah oui...

Trois heures de marche s'en suivirent. L'obscurité, la pluie le vent toujours. Nous avancions sans relâche depuis maintenant près de 5 heures... peut être 6. J'avais perdu la notion du temps dans ce périple déroutant...quand, soudain, j'entendis une sorte de cri loin dans la nuit devant nous. Un hurlement même...Mais le son n'arrivait que de manière irrégulière, le vent étant lui même irrégulier. Mais après quelques pas, il était certain que nous nous en approchions. Je ne comprenais pas pourquoi Père avançait toujours. Il aurait du stopper net notre voyage et se saisir de son arme.
Or, il n'en était rien. Il pensait sûrement pouvoir profiter de cette visibilité plus que réduite pour éviter ce qui hurlait. Le cri était déchirant. Irrégulier mais constant. Je n'osai interpeller Père pour lui demander ce qu'il en était.
Après tout, il savait ce qu'il faisait, et de par le passé, il n'avait jamais commis la moindre erreur. Inconsciemment, je m'étais mise à trembler. Le froid. La fatigue. La peur aussi sûrement...

La marche se fit plus légère d'un coup. Nous devions certainement descendre une dune. Ca aurait pu être un répit mais ce ne fut point le cas. En effet, nous avions changé de direction et étions maintenant complètement face au vent.
Et ce cri qui était là, plus présent que jamais. Plus fort aussi. C'était comme un long gémissement sans fin... Je me disais que la situation n'était pas loin d'être cauchemardesque...J'avais peur.
La suite de ce récit se trouve ici, sur le forum RP de notre site.
Edge, Membre de La Garde Noire
Guilde RolePlay et multi raciale des Libres Frontaliers
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