L'auberge de Dyron.
Un souffle.
Reveil.
Les yeux ouverts, le corps tremblant, une terrible fièvre, une terreur intense.
Liandra dort, dans le même lit, mais la guerrière n'a jamais les yeux tout à fait fermés, et elle regarde, inquiète...
"Ca va, maman..."
Psychée quitte le lit, un sourire pour éviter que sa mère ne sente son trouble. Mais difficile de cacher quelque chose à celle qui la connait le mieux... celle qui la connait le mieux, avec... lui.
Elle regarde les étoiles, par la fenètre. Ca ne peut pas être un rêve. Quand elle rêve de lui, il est un monstre au visage de Kami retirant une lance ensanglantée de son ventre. Lui montrant alors qu'elle hurle de douleur tandis que le poison entre dans ses veines, la voie qui l'attend. celle semée de corps d'homins sur un ciel brulé de mort...
Ca ne peut pas être un rêve.
Lui, le monstre, appelant de tout ses voeux à vivre pour sauver une vie, trainnant sur un sol noir, vers ue petite fleur rouge, rassemblant toute sa volonté en un dernier geste d'espoir. Et tellement d'amour, tellement d'amour...
Elle tremble, des larmes aux yeux, et regarde le ciel. Non... non, il la hait, le sauver, ce serait sauver l'homin qui a toujours voulu sa souffrance, sans jamais lui laisser de répit. Non, il la hait, comme il hait les Matis, comme il rêve de leur perte, quels qu'ils soient, bons ou mauvais. Comme il rêve de voir son peuple dominer Atys.
Pas de compromis, il ne pense que noir ou blanc.
Non, elle ne doit pas y aller, il peut mourir, le monde vivra mieux sans lui...
Les larmes coulent.
Impossible, elle l'imagine mourir, essayant d'atteindre cette fleur pour sauver une autre vie. Elle laisserait deux vies s'eteindre, si elle ne faisait rien. Ca n'est pas possible... Impossible, ca fait trop mal, trop mal de vivre avec ça.
Demi-tour.
Elle attrape un sac, ses gants. Liandra veille, peut-être dort-elle. Si elle savait, elle la retiendrait, ou mieux, irait achever Leto elle-même.
Dehors, en pleine nuit... S'il est là où elle l'a vu, elle sait que le seul moyen reste les tickets de la Karavan. Et elle ne sait rien des Primes, à part leur magie, et leur danger.
Mais il est là-bas, il meurt...
Elle regarde le ticket. Feyy a pu les lui rapporter. Elle sourit à son image. S'il savait ce qu'elle va faire.
Il doit être là-bas... il doit être là-bas, de toute façon, elle le trouvera... Il suffit d'écouter Atys...
Elle brise le ticket...
"Leto... Attend-moi".
Rage
Moderator: Chroniques d'Atys
Re: Rage
"La Vie est un cadeau"
Psychée Aquilon Alanowë, la Zoraï Blanche, Fille de Liandra d'Alanowë
Membre des Libres Frontaliers
Sites persos:
www.psychee.org
Artbook Psychee
Artbook Ryzom comic project
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Re: Rage
Leto reprit doucement conscience
mais son masque nexprimant aucun changement, il resta parfaitement immobile. On lavait traîné sur le dos, et recouvert avec une cape. Non loin, il entendait quelquun respirer
une seule personne, une femme
cette odeur
une matis !
Les vannes de sa rancur libérèrent dans son sang une vague de haine froide. Il saisit discrètement un éclat décorce durci puis poussa un gémissement douloureux. Inquiète, la matis sapprocha de lui
Il se dressa soudainement sur le coude et lui asséna un violent coup sur le crâne. Lécorce lui ouvrit la tempe dans un bruit sec. Le Zoraï se dressa tandis que la jeune femme sécroulait sur le sol comme un paquet de linge sale. Il lui assena un violent coup de pied a labdomen, la faisant rouler sur un bon mètre, avant de poser son talon sur sa gorge.
Psychee il pouvait lécraser comme un insecte là maintenant Il goutta un instant au plaisir de la voir se débattre inutilement, puis il arma son coup et il lassomma dun coup de pied. Les Zoraï ne tuent pas les insectes.
Il regarda autour de lui, laissant les pensées se former à nouveau dans sa tête « je suis vivant » pensa til... puis « Chrys, le cur qui parle ! » La petite homine se mourrait il navait pas une seconde à perdre. Il ramassa le morceau décorce, remerciant les Kamis que la fleur nait pas souffert de la chute.
Un seul détail, que faire de la matis... Au loin, il entendit un hurlement de Kittins qui le fit sourire : Ma Duk lui faisait signe. Il la saisit sans ménagement, la débarrassa rapidement de ses tickets, et commença à courir vers le nid...
Les vannes de sa rancur libérèrent dans son sang une vague de haine froide. Il saisit discrètement un éclat décorce durci puis poussa un gémissement douloureux. Inquiète, la matis sapprocha de lui
Il se dressa soudainement sur le coude et lui asséna un violent coup sur le crâne. Lécorce lui ouvrit la tempe dans un bruit sec. Le Zoraï se dressa tandis que la jeune femme sécroulait sur le sol comme un paquet de linge sale. Il lui assena un violent coup de pied a labdomen, la faisant rouler sur un bon mètre, avant de poser son talon sur sa gorge.
Psychee il pouvait lécraser comme un insecte là maintenant Il goutta un instant au plaisir de la voir se débattre inutilement, puis il arma son coup et il lassomma dun coup de pied. Les Zoraï ne tuent pas les insectes.
Il regarda autour de lui, laissant les pensées se former à nouveau dans sa tête « je suis vivant » pensa til... puis « Chrys, le cur qui parle ! » La petite homine se mourrait il navait pas une seconde à perdre. Il ramassa le morceau décorce, remerciant les Kamis que la fleur nait pas souffert de la chute.
Un seul détail, que faire de la matis... Au loin, il entendit un hurlement de Kittins qui le fit sourire : Ma Duk lui faisait signe. Il la saisit sans ménagement, la débarrassa rapidement de ses tickets, et commença à courir vers le nid...
Leto, simple homin en quête d'illumination.
Re: Rage
Le hurlement des kittins.
Psychée ouvrit les yeux dans un brouillard de sang et de souffrance. Elle ne se souvenait pas... enfin, si.
Leto.
Guidée par son instinct et son besoin irrepressible de le sauver, de ne pas laisser s'eteindre une vie qui appelait, elle l'avait trouvé, pas très loin d'un abri de la Kuilde.
Elle venait de le soigner, et de le mettre à l'abri, quand il avait gémit, puis une terrible douleur, et plus rien.
Il l'avait frappée. Il avait simulé, uniquement pour la frapper.
Elle essaya de bouger, mais fut prise de nausée, une violente douleurs aux poumons. Elle en savait assez pour savoir qu'elle avait plusieurs côtes cassées. Il l'avait rouée de coups.
Elle commença à sangloter. Elle ne pouvait même pas essayer de déplier ses jambes, ou se retourner. Les larmes étaient amères. Elle avait fait si vite pour essayer de le sauver, elle voulait qu'il sauve la tryker, elle n'avait voulu qu'aider. Et il n'avait aps eu la moindre pitié, pas la moindre compassion, même pas l'honneur qu'il prétend si précieux.
Des larmes de trahison...
Un hurlement... une machine bio-méchanique poussant un gémissement strident tel que l'écorce en vibre. Elle tourna la tête, et comprit.
Un kincker la regardait. Un géant des Primes. De place en place, ses congénères lui répondaient. Ils étaient plus d'une trentaines, et celui qui lui faisait face recula soudain, comme respectueux, pour laisser la place à... son maitre.
Psychée ne hurla pas. Il est des instincts où l'on apprend au plus profond de sa terreur que prononcer un son, faire un bruit, c'est mourir. le hurlement fu intérieur, quand elle vit l'immense amas de chitine mue par des muscles inhomines et des jointures aux bruits de mécanique monstrueuse se pencher vers elle. Ce Kincher était le Maitre du nid, et observait de ses multiples appendices visuels l'étrange chose qui gisait à la limite de son territoire.
Ils ne la dévoraient pas. Ils regardaient.
Jena, combien de fois dans une expédition, elle avait été déchiquetée par eux, et rapellé par les Kamis ou la Karavan... Mais jamais seule... jamais quand elle était face à eux, jamais quand elle n'avait ni courru, ni fait un geste. Elle essaya de respirer, et reprendre son souffle, elle essaya de ne pas céder à la terreur, elle essaya de rester consciente, mais son coeur s'emballa une fois de trop, et le néant se fit gouffre où elle tomba...
Psychée ouvrit les yeux dans un brouillard de sang et de souffrance. Elle ne se souvenait pas... enfin, si.
Leto.
Guidée par son instinct et son besoin irrepressible de le sauver, de ne pas laisser s'eteindre une vie qui appelait, elle l'avait trouvé, pas très loin d'un abri de la Kuilde.
Elle venait de le soigner, et de le mettre à l'abri, quand il avait gémit, puis une terrible douleur, et plus rien.
Il l'avait frappée. Il avait simulé, uniquement pour la frapper.
Elle essaya de bouger, mais fut prise de nausée, une violente douleurs aux poumons. Elle en savait assez pour savoir qu'elle avait plusieurs côtes cassées. Il l'avait rouée de coups.
Elle commença à sangloter. Elle ne pouvait même pas essayer de déplier ses jambes, ou se retourner. Les larmes étaient amères. Elle avait fait si vite pour essayer de le sauver, elle voulait qu'il sauve la tryker, elle n'avait voulu qu'aider. Et il n'avait aps eu la moindre pitié, pas la moindre compassion, même pas l'honneur qu'il prétend si précieux.
Des larmes de trahison...
Un hurlement... une machine bio-méchanique poussant un gémissement strident tel que l'écorce en vibre. Elle tourna la tête, et comprit.
Un kincker la regardait. Un géant des Primes. De place en place, ses congénères lui répondaient. Ils étaient plus d'une trentaines, et celui qui lui faisait face recula soudain, comme respectueux, pour laisser la place à... son maitre.
Psychée ne hurla pas. Il est des instincts où l'on apprend au plus profond de sa terreur que prononcer un son, faire un bruit, c'est mourir. le hurlement fu intérieur, quand elle vit l'immense amas de chitine mue par des muscles inhomines et des jointures aux bruits de mécanique monstrueuse se pencher vers elle. Ce Kincher était le Maitre du nid, et observait de ses multiples appendices visuels l'étrange chose qui gisait à la limite de son territoire.
Ils ne la dévoraient pas. Ils regardaient.
Jena, combien de fois dans une expédition, elle avait été déchiquetée par eux, et rapellé par les Kamis ou la Karavan... Mais jamais seule... jamais quand elle était face à eux, jamais quand elle n'avait ni courru, ni fait un geste. Elle essaya de respirer, et reprendre son souffle, elle essaya de ne pas céder à la terreur, elle essaya de rester consciente, mais son coeur s'emballa une fois de trop, et le néant se fit gouffre où elle tomba...
"La Vie est un cadeau"
Psychée Aquilon Alanowë, la Zoraï Blanche, Fille de Liandra d'Alanowë
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Re: Rage
Le corps de Chrys gémissait, de longues plaintes, puis de sombres étouffements. Elle hoqueta, et sa respiration sembla comme sarrêter. On eût dit que le temps, interdit, avait coupé sa course et regardait cette homine, interrogateur, plein dincompréhension.
Le lac embaume aujourdhui de sa première nuit dété. Il nest pas de plus belle heure. Leau est plate et lisse comme la joue dun enfant, quon ne voudrait pas toucher de peur de lui laisser sur la peau une grande estafilade. Lair embaume comme une forêt matis laissée à labandon, comme une berceuse tryker susurrée à loreille. Comme allongée sur la surface opaque, je regarde le ciel. Mon corps tombe lentement. Me voici bientôt recouverte. Cette eau que jaime tant, me file par les narines et remplit mes yeux, alourdit mes vêtements. Une grande femme habillée de blanc me regarde du ciel. Laube qui se lève et mes bras qui se baissent, et nattrapent que le vide. Les étoiles ne seront bientôt plus
Fallait-il la laisser vivre ? La balance datys restait immobile. Le moindre tremblement la ferait vaciller. Rien ne venait peser pour ni rien contre.
Rien nest plus silencieux que le cri dun noyé.
Le lac embaume aujourdhui de sa première nuit dété. Il nest pas de plus belle heure. Leau est plate et lisse comme la joue dun enfant, quon ne voudrait pas toucher de peur de lui laisser sur la peau une grande estafilade. Lair embaume comme une forêt matis laissée à labandon, comme une berceuse tryker susurrée à loreille. Comme allongée sur la surface opaque, je regarde le ciel. Mon corps tombe lentement. Me voici bientôt recouverte. Cette eau que jaime tant, me file par les narines et remplit mes yeux, alourdit mes vêtements. Une grande femme habillée de blanc me regarde du ciel. Laube qui se lève et mes bras qui se baissent, et nattrapent que le vide. Les étoiles ne seront bientôt plus
Fallait-il la laisser vivre ? La balance datys restait immobile. Le moindre tremblement la ferait vaciller. Rien ne venait peser pour ni rien contre.
Rien nest plus silencieux que le cri dun noyé.
Re: Rage
Jai été éveillée du grand sommeil par un doux chant. Une mélodie nostalgique et comme montée des profondeurs dAtys. Jai murmuré à loreille du temps cette harmonie étrange. Il ma entendue. Jai chanté dans des bras réconfortants. Quand jai ouvert les yeux, jai vu Leto et la fleur rouge près de ma tête. Il a sourit.
Je suis restée trop longtemps endormie. Il faisait si noir dans cet endroit, et parfois perçait la lumière. Leto me regarde avec ses larmes de sang et me dit Je ne te laisserai plus jamais errer dans un endroit sombre.
Jai versé toutes les larmes de mon corps qui y étaient contenues. Ainsi le printemps est arrivé sans me prévenir. Les zoraï mont veillé de leur bienveillante sagesse. Monntoo nest pas là et mon visage sattriste, mais il sera bientôt ici, je le sais. Je nai plus peur, tout est parti avec mon sang.
Puisse Jena un jour me pardonner. Ce quelle a donné, nul de ne peut le reprendre.
Jai juré devant les étoiles de ne plus suivre les chemins tortueux. Jai enterré la dague au cimetière, laissant là mon ancienne vie. Puissé-je avoir la force de regarder mes erreurs en face et de ne plus méloigner de la droiture.
La douleur a deux faces, Leto, comme lhomin que tu es. Lune me regarde avec cette tendresse infinie, lautre grimace et crache une rage venimeuse. Je ne te laisserai pas errer dans cet endroit sombre du cur où tu vis depuis si longtemps.
Je suis restée trop longtemps endormie. Il faisait si noir dans cet endroit, et parfois perçait la lumière. Leto me regarde avec ses larmes de sang et me dit Je ne te laisserai plus jamais errer dans un endroit sombre.
Jai versé toutes les larmes de mon corps qui y étaient contenues. Ainsi le printemps est arrivé sans me prévenir. Les zoraï mont veillé de leur bienveillante sagesse. Monntoo nest pas là et mon visage sattriste, mais il sera bientôt ici, je le sais. Je nai plus peur, tout est parti avec mon sang.
Puisse Jena un jour me pardonner. Ce quelle a donné, nul de ne peut le reprendre.
Jai juré devant les étoiles de ne plus suivre les chemins tortueux. Jai enterré la dague au cimetière, laissant là mon ancienne vie. Puissé-je avoir la force de regarder mes erreurs en face et de ne plus méloigner de la droiture.
La douleur a deux faces, Leto, comme lhomin que tu es. Lune me regarde avec cette tendresse infinie, lautre grimace et crache une rage venimeuse. Je ne te laisserai pas errer dans cet endroit sombre du cur où tu vis depuis si longtemps.
Re: Rage
Chrys... une partie de toi est morte ce jour là, le cur transpercé par le poignard que tu as retourné contre toi même. Puisses tu vivre heureuse désormais, puisse le cur qui chante guider tes pas dans la lumière. Plus jamais je ne te laisserai errer seule dans les landes obscures de la rancur et de la rage.
Paisiblement tu tendors, et tandis que vient la longue nuit jentend lagonie et le malheur réclamer leur du. Que mimporte de porter deux fois le fardeau de ma douleur, pour moi il est trop tard, jai trop donné pour revenir en arrière, mon corps sera le bouclier sur lequel se briseront tes peines.
Dans ton sommeil tu tagites, tu fronces les sourcils, il y a semble til quelque chose que tu as oublié. Dors petit fruit, il ny a maintenant plus rien qui menace ton bonheur, laisse toi bercer par le chant de ton cur... désormais ta vengeance est mienne.
Paisiblement tu tendors, et tandis que vient la longue nuit jentend lagonie et le malheur réclamer leur du. Que mimporte de porter deux fois le fardeau de ma douleur, pour moi il est trop tard, jai trop donné pour revenir en arrière, mon corps sera le bouclier sur lequel se briseront tes peines.
Dans ton sommeil tu tagites, tu fronces les sourcils, il y a semble til quelque chose que tu as oublié. Dors petit fruit, il ny a maintenant plus rien qui menace ton bonheur, laisse toi bercer par le chant de ton cur... désormais ta vengeance est mienne.
Leto, simple homin en quête d'illumination.