Ryzom

La Confrérie du Grand Dragon avait, une fois de plus, pris plaisir à combattre aux côtés de leurs amis de longue date, les Libres Frontaliers, l'extrémisme sous toutes ses formes.

Les événements récents avaient montré que les guildes Fyros étaient clairement divisées et que même les compromis n'étaient pas envisageables par certaines d'entre elles.

Et, pendant ce temps, les ennemis de l'Empire en profitaient pour frapper le Désert déjà meurtri... A ce rythme là, il serait probablement bientôt aux mains de l'ennemi, pour le plus grand malheur du peuple Fyros.

Edge attendait.

Il n'était pas dans ses habitudes d'aller quémander, surtout lorsque l'évidence et l'inacceptable étaient aussi flagrants.

C'était aux guildes Fyros à réagir à présent, à décider si l'Union pouvait encore être réalisée.

Entre le moment de la réunion et celui où les Rôdeurs empêchérent par la force les Libres de s'installer dans l'avant-poste, il avait transmis une courte missive à chaque guilde Fyros, nécessaire puisqu'elle précisait qu'à la suite de la réunion, les Libres avaient finalement accepté d'apporter leur aide aux Rôdeurs d'Atys dans l'interêt du Désert Fyros, de lever le seul point de blocage apparent à une Coalition restaurée. Peu importait que les Rôdeurs y adhérent, ils semblaient d'ailleurs d'aprés leurs propos apprécier une certaine indépendance. La Coalition pouvait avoir sa propre finalité, défensive uniquement, les Rôdeurs pouvaient suivre leur propre voie, et les uns combattre aux côtés des autres lorsqu'il s'agirait de défendre le Désert.

La missive précisait également la demande d'entretien et la proposition que Edge allait faire à Kalbatcha le plus rapidement possible.

Le délai avait été si court [1], qu'il comprenait et acceptait que certaines guildes n'aient pas eu le temps d'être informées du risque d'agression des Rôdeurs sur les Libres. Toutefois, certaines étaient représentées, étaient restées totalement passives, et les Libres avaient même dû se défendre contre un membre d'une guilde Fyros, combattant avec les rôdeurs.

Edge savait bien que le manque d'informations pouvait chez certains créer une incompréhension de la situation, il acceptait certaines choses, mais certains étaient clairement au courant, et, hormis la Confrérie du Grand Dragon, personne ne s'était opposé au massacre des Libres par les Rôdeurs.

Ce n'était pas acceptable.

Cela l'était encore moins que depuis cet acte d'extrêmisme au sein même du Désert, une seule guilde avait contacté les Libres. seule la Tribu Nomade avait réagi, cherchant à s'informer, à comprendre, à prendre une position.

Edge avait même croisé des officiers de guilde Fyros, les avait salué, n'abordant pas de lui même le sujet, sans qu'ils ne le fassent aucunement. Tout semblait paisible, normal.

Il avait même dû calmer les ardeurs de plusieurs Amis Neutres, outrés de l'acte des Rôdeurs.

Ne l'était-il pas lui-même, meurtri au plus profond de sa chair. Il était des choses qu'un Hoministe peut pardonner, mais pas d'autres. La haine opposerait définitivement les Libres et les Rôdeurs, ceux ci étaient largement les plus forts aujourd'hui, mais personne ne pouvait prédire l'avenir, et surtout, les Libres ne plieraient jamais à leurs menaces, quant bien même ils étaient surclassés au combat.

Mais les Libres allaient toujours jusqu'au bout du chemin, avant d'en choisir un autre si celui-ci ne menait nulle part. Il serait bien temps plus tard pour d'autres choses, la blessure était profondément ancrée.

Pour l'heure, il restait encore une chance, mais c'était aux Fyros de la saisir.

Débordés par les suivants de la karavan, le Désert montrait un triste spectacle en s'auto mutilant, en laissant s'installer la loi du plus fort, bien loin des piliers de l'Empire, la Vérité, la Justice, l'Honneur.


Le quart d'une saison s'écoula, et une nouvelle tomba, aussi risible que triste.

Le Cercle des Profondeurs d'Atys avait été plus prompt que les Rôdeurs à déclarer l'assaut sur la Ferme de Malmontagne, afin d'en prendre possession.

C'en était ridicule au plus haut point.

Au lieu d'aider les Libres à consolider au maximum les défenses de la Ferme, qui allait servir aux forces du Désert, et qui aurait donc été sécurisée pour de nombreuses saisons, les Rôdeurs avaient préféré les en empêcher en s'acharnant à les massacrer, et à présent, Le Cercle et peut être ses alliés de la karavan risquait de s'implanter en un nouveau point du Désert, face à des défenses réduites [seuil de l'AP toujours au minimum, soit 5].

Un à un, les bastions du Désert tombaient, il fallait être stupide pour ne pas se rendre compte des responsabilités de chacun dans ce fait.

Edge ne pouvait plus attendre, il commença à rédiger une lettre.


Les Libres tentèrent un ultime effort, dans l'interêt du Désert, mais ils resteraient inflexibles sur ce qui devait l'être maintenant.

Chaque guilde Fyros reçut la missive suivante. [2]

Fyros,

Malgré les graves événements récents au sein même du Désert, auquels je n'ai vu aucune réaction de votre part, un dernier Espoir subsiste.

Celui d'une Coalition impériale destinée à défendre le Désert et à se limiter à ce but. Coalition à laquelle n'appartiendrait pas les Rôdeurs, allez donc d'ailleurs leur demander s'ils le souhaitent, ce qui serait préférable, vu les derniers événements. Cela resterait la meilleure solution, la Coalition impériale et les Rôdeurs combattraient côte à côte, dans le but commun de protéger nos Terres, malgré les divergences existantes.

Malgré ce qui vient de se passer, et la solitude dans laquelle ils ont été abandonnés, les Libres sont prêts à faire cette dernière concession, pour le Désert Ardent.

Avec les conditions suivantes:

- Les Libres ne défendront jamais les avant-postes des rôdeurs d'Atys, ce sera l'exception, ce qui était difficile à accepter mais le fut finalement, ne peut plus l'être aujourd'hui.

- La Ferme de Malmontagne doit revenir à une guilde de la Coalition impériale afin d'en partager les ressources pour améliorer notre défense, comme cela en a toujours été le projet. Le temps nous manquant et la décision étant importante, c'est aux Libres que revient la tâche, comme cela aurait dû être le cas, d'en assurer temporairement la gestion. Je me suis engagé depuis le départ sur l'honneur à le faire dans la transparence, je ne peux que vous dire que l'honneur a à mes yeux un sens.


Il vous appartient, guildes Fyros, de saisir cette dernière opportunité en ce qui concerne les Libres Frontaliers.

Nous sommes peut être moins puissants que d'autres, mais lorsque nos formations seront terminées, ce qui est loin d'être le cas pour certains, lorsque notre équipement inadapté le sera un peu plus, notre nombre et notre loyauté à notre cause commune aura son importance, aussi minime soit elle.

Il vous appartient, guildes fyros, d'agir en fonction des quatre piliers qui guident vos existences.

Saisissez l'union et la fraternité qui s'offre à nous, neutres et kamistes, pour notre pays, ou ployez devant les menaces et la loi de l'extrêmisme.

Concertez vous, décidez vous, exprimez vous.

Le cas échéant, signifiez à Kalbatcha le sens de vos engagements, imposez la voie de la Liberté ou cédez à la peur.

Les Libres attendent.


Une dernière chose. Inutile de nous demander aujourd'hui de venir réparer l'énormité des bêtises commises par les rôdeurs à la Ferme de Malmontagne.

Ce combat, et celui ci uniquement, n'est pas le notre, puisqu'il n'aurait jamais dû exister. Aprés nous être fait massacrer dans la solitude en aidant le Désert, comment pourrions acceptez cela ?

Edge.
Libres frontaliers,
Rue Dexton, Pyr.

[HRP]

[1]

=> Réunion des guildes = mercredi soir.

=> Information des guildes que j'ai trouvé (pas toutes) du fait que les Libres acceptaient d'aider les Rôdeurs (= missive) = jeudi midi.

=> Combat Libres/Rôdeurs sur l'AP =jeudi soir.


[2] On considére que l'information à tous passe par le message présent.

Aprés lectures des différents messages de son ami, Kyos trouvait juste les choix de se dernier.

Comme il avait pu le dire au cours de cette reunions de fanatique kamistes se prétendant fyros, il continuerais a mener la confrérie tou au long de son combat contre l'ignorance qui engendre le fanatisme et l'extremisme.

Il ne savait que trop bien ce qui arrivaient aux puissant,il n'avait pas oublié le destin tragique de l'ombre des kamis ou l'honneur, la vérité et la dicipline et la justice avaient une fois de plus vaincu.

Il savait que petit à petit le temps viendrait ou les rôles s'inverseraient. après tout, tout vient à qui sait attendre. Le savoir et la raison ne peuvent faillir , seul les valeurs de vérité, honneur, dicipline et justice et ceux qui les representent véritablement resterons pour le constater.

Kyos etait tout simplement triste de constater qu'apres tout ce temps, personne n'avait encore retenu la leçon. la leçon du Savoir qui mène a la Sagesse, qui seule peut nous porter vers le Salut. Leçon qu'il ne cesserait de rabacher.

La prise de contrôle de l'avant-poste de la Ferme de Malmontagne avait échouée quelques jours plus tôt.

Les Libres Frontaliers et leurs alliés n'avaient pût enfoncer les défenses concentrées des Rodeurs d'Atys.

Malheureusement les pires craintes des Libres Frontaliers, des Larmes de sève ainsi que de la Confrérie du Grand Dragon s'étaient avèrées justifié.

L'échec de la prise de contrôle laissait l'avant-poste dénué de toute défense, aux mains d'une guilde devenue presque fantôme et seulement surveillé par un intendant, Kondo, et par quelques gardes, ne pouvant à eux seuls le défendre.

La nuit suivante, un groupe d'homins lourdement armés arrivèrent silencieusement sur l'avant-poste, pénétèrent dans le batiment principal et massacrèrent tous les gardes présents.

L'avant-poste ne put fournir aucune défense et rien ne pouvait témoigner de la tragédie qui venait de se jouer dans le désert.

Désespérément seul, Kondo ne put qu'abdiquer devant les désirs de ces inconnus.

L'avant-poste de la Ferme de Malmontagne passait sous le contrôle des karavaniers, un grand trépan allait remplacer la foreuse kami dans les heures qui suivaient.

Le lendemain matin, les Fyros libres et kamistes du désert ardent verraient la bannière de la Karavan flotter au dessus d'un avant-poste du désert.

Les karavaniers n'avaient pas hésité un seul instant, l'occasion était vraiment trop belle, les luttes incestines entre les guildes Fyros leurs avaient ouvertes toutes grandes les portes d'un avant-poste du désert ardent.

Sous couvert de vouloir défendre le désert ardent certains fyros venaient de leur offrir un avant-poste, quel plus beau cadeau pour un karavanier que de se faire offrir un avant-poste par des kamistes, Jena en serait éternellement remerciée.

pachnoda wrote:Griffemort, ancien kamiste reconverti karavanier

rp/ tout etait dit là, je comprends pas pourquoi tout ce blah blah entre , sans doute la conviction perso a besoin de justification plus lassante que convaincante /rp



hrp/ lol /hrp

Ravenak rentrait dans son nouvel appartement de Zora...


Il etait triste pour ses amis Req, Griffemort et sa petite Abyssandra qui avaient changé de religion, cédant à l'appel de Jena...


sans leur trouver d'excuses, il finissait par les comprendre apres avoir entendu sa propre faction, à laquelle il restait malgré tout fidele, cracher sur les Ombres Atysiennes comme si nous avions été leurs ennemis depuis toujours... Y compris des gens que nous pensions nos amis, que nous equipions en armes, catalyseurs ou equipement de forage d'avant-poste... sans la moindre contrepartie, sinon un peu d'estime encore trop demandée, visiblement.


Le simple fait de penser à ca le rendit malade pour la soirée... et il se felicita d'autant plus d'avoir quitté le Desert Ardent pour la Jungle.


Et pourtant il le regrettera, son Desert...


/hrp/

hum... non rien... une polémique de plus servirait a quoi ?

bonne continuation aux ex-Ombres, continuez de vous amusez

/hrp/

raven547 wrote:Il etait triste pour ses amis Req, Griffemort et sa petite Abyssandra qui avaient changé de religion, cédant à l'appel de Jena... /hrp/

euhh moi z'ai cédé à l'appel de ma grenouille ! Faut pas tout confondre non mais !

Dionysoos rentra à Pyr le corps mutilé par les batailles aux quelles
il avait prit part, sur l'op de malmontagne ou aprés une première vague
il fut contraint de le quitter voyant la karavan en prendre possession,
sans qu'il ne puisse intervenir. Il alla ensuite avec sa tribu dans
la forêt enflammé prêter main forte à ces frères kamistes, tenant l'avant
poste, jusqu'à ce que le raz de marré provoqué par les partisants de Jena
ne déferle, toute résistance kamiste fut écrasé, nous avons réessayer
d'en reprendre le contrôle mais en vain, il fallait se rendre à l'évidence
la karavan avait prit position, ils étaient trop nombreux peut être, mieux
organisé, mieux équipé peut être aussi, mais ils étaient surtout soudé.
Dionysoos savait qu'avec le temps ces blessures guérirons, cependant
une autre blessure l'avait mutilé, elle lui faisait bien plus mal, son
coeur était déchiré de voire la karavan s'installer de plus en plus
profondément dans l'empire pour lequel il donnerait sa vie, de voire
ces frères sans cesse se querreler anéantissant toute chance de voire
un empire unit, un empire fière, et un empire fort!! ainsi que de servir
au mieux la parole des kamis, jusqu'ou il faudra attendre pour que les guildes
fyros s'unissent, fassent table raz du passé? Peut être voire la karavan
contrôlant tous le désert, et ces fidèles tapant la porte de Cerako prêt
à entrer dans Pyr, pour mettre une bonne fois pour toute un empire à genoux.

Après une demi-saison la colère de Melowen avait du mal à retomber. Elle discutait au bar de Fairhaven avec une amie des derniers événements survenus dans le Désert

Je ne sais ce qui l’emporte chez certains homins de la cupidité ou de la stupidité. Les Ombres avaient décidé de nous céder leur avant-poste jugeant que nous serions le plus à même d’en partager équitablement les ressources, cette passation pacifique ne devait pas poser de problème. Mais les Rodeurs s’y sont opposés par la force, le résultat : l’affaiblissement des défenses de l’avant-poste a permis au Cercle de s’en emparer sans coup férir.
Nous avions proposé une alliance de l’ensemble des Guildes du Désert, nos seules conditions : que cette alliance soit fait au nom de l’Empire et non au nom des Kamis et qu’elle ne serve que la défense du Désert, il était hors de question de servir des intérêts expansionnistes. Nous nous étions même résolus à prêter main forte aux Rodeurs alors que par leur comportement en dehors des frontières de l’Empire, ils sont directement responsables des attaques qu’ils subissent.
Par leur attaque contre nous les Rodeurs ont brisé cette alliance. Le résultat : une autre défaite dans le Désert…

Melowen vida d’un trait sa bière

S’ils veulent pouvoir résister aux forces unies de la karavan, ils ont besoin de toutes les forces du Désert. Combien leur faudra t il de défaites pour comprendre cela ? Combien de temps leur faudra t il pour comprendre que jamais nous ne nous rangerons derrière la bannière des kamis et que la seule bannière légitime que nous reconnaissons est celle de l’Empereur Dexton ?

Son amie acquiesça de la tête

Allez il faut que je me sauve, je dois m’entraîner. Seelagan ny-tali !

Aucune réponse ne lui était parvenu, si ce n'est celle de La Confrérie, mais Edge s'en était douté par avance.

Le temps avait poursuivi sa course, et les Libres lentement préparé leur départ du Désert Ardent.


L'Etendard de La Garde Noire ne flottait plus qu'à mi-mât sur le Poste frontière Ouest de La Combustion, acollé à celui de La Confrérie, le rouge, le blanc et le noir s'entremélant au gré des caprices de la brise tiède d'Oflovak.

Le dernier point à régler qui retenait les Libres dans le Désert Ardent était sur le point de l'être, depuis leur décision prise bien longtemps auparavant.

Ils quittaient sans regret des Terres soumises à l'extrêmisme d'une guilde qui n'agissait que pour imposer sa seule loi, à la cupidité de ses satellites habilement manipulés, et à l'aveuglement malheureux des autres, malgré l'appel à ouvrir les yeux. Ne leur resteraient que leurs véritables Amis de La Confrérie, et de rares guildes Fyros, les seules à pouvoir prétendre aux piliers censés régir l'Empire Fyros, Honneur, Justice, Vérité.

Bientôt la caravane s'ébranlerait en direction des Lacs et de la Liberté, le coeur serré par cette longue page de vie tournée, mais sans aucun regret.

Edge observait l'arbre-vrille qui s'agitait dans l'orangé du crépuscule, un triste sourire éclairant pâlement son visage. Voilà donc tout ce qui menait l'existence de la plupart des Homins, guidant leurs actes et détruisant toutes leurs valeurs, tant est que tous en aient jamais possédé. L'Honneur des Libres Frontaliers ne passerait jamais aprés les cristaux, et leur départ le montrait, prévu de longue date depuis le sombre épisode de Malmontagne.

De nouvelles rumeurs et pressions émanant de ceux qui lentement gangrenaient le Désert en tentant de manipuler les opinions montraient à présent du doigt La Confrérie du Grand Dragon, remettant en cause la légitimité de la passation du Poste Frontière. Une fois encore ... Il fallait vraiment être mal fichu pour remettre en cause la légitimité de La Confrérie, qui mieux qu'eux dans le Désert pouvait mériter d'occuper ce bastion.

Les Libres resteraient toujours liés à Oflovak, quoi qu'il arrive. Ce n'était pas un mince exploit que d'avoir réussi à leur faire prendre les armes pour affronter d'autres Homins. Mais au delà de toutes les limites qui avaient été allègrement franchies, Edge ne voyait plus guère de différences entre certains et les Maraudeurs.

Nul mieux que La Confrérie du Grand Dragon ne méritait d'occuper Oflovak, lieu de Liberté, et autant de fois qu'il le faudrait Edge et les Libres s'attacheraient à y veiller.

Par leurs comportements, certaines guildes prétendant servir les kamis montraient leur mépris et accentuaient leur irrespect envers les Communautés neutres de Culte. Sans doute un seul ennemi ne leur suffisait-il pas.