Deux jours.
Deux jours que le corps de la trykette est arrivé ensanglanté dans le Temple.
Deux jours que La-Win la soigne, la lave.
Deux jours qu'il prie mah duk pour elle.
Deux jours qu'il attend le retour de Leto.
Deux jours qu'il avait vécu l'etrange rituel de Leto aux chutes mystique.
Deux jours qu'il connait Meloween, Creenshaw et Chris...
Que de choses, peut se passer en si peu de temps, et changer une vie...
Rage
Moderator: Chroniques d'Atys
Re: Rage
La-Win-Cho - Zorai Aveugle,
---------------------------------------------------
Guidé par la lumiere Kami
Mage-Lame
--------------------------------------------------
Premier rapporteur du cercle de l'exploration zorai
repart d'ailleurs en atysia incognita
Re: Rage
Voir ma petite Chrys comme ça, étendue à terre, m'a déchiré mon âme. Malgré les soins des mages présents et malgré la bienveillence du maître Kami.
Que c'est-il donc passé ? Qui a osé ?
Mais plus grave encore pour moi : pourquoi l'ai-je appris par un voyageur, plusieurs jours après "l'accident" ? On semblait être lié, soudé par les mêmes douleurs, mais rien cette fois-ci ... rien ...
Que c'est-il donc passé ? Qui a osé ?
Mais plus grave encore pour moi : pourquoi l'ai-je appris par un voyageur, plusieurs jours après "l'accident" ? On semblait être lié, soudé par les mêmes douleurs, mais rien cette fois-ci ... rien ...
Re: Rage
Je pleure.
Ma vie n'est faite que de cela.
Chaque instant de bonheur est brûlé dans les feux de la souffrance, brisé par le destin, la folie, le desespoir, la haine.
Il n'est pas un moment de paix qu ne soit suivi de souffrances et de larmes.
Et je ne peux rien faire.
Elle doit s'appeler Chrys. Je ne sais même pas qui elle est, à part une tryker maladive, victime de Leto, toujours aussi fier, féru de haine, et d'arrogance, et de mépris pour moi. Il n'y a plus de retour possible.
Elle l'a suivi, dans sa folie. Croit-il jamais pouvoir convaincre ainsi ma mère? Son délire religieux, sa voie de Ma-Duk, c'est de faire de moi le monstre qu'il a tenté de reveiller par la souffrance. Tuer toute forme d'espoir ou de paix pour ne faire de moi qu'une créature de haine pour son dieu, voilà tout ce qu'il rêve de faire.
Que ce soit vrai ou pas, de toute façon, il est tellement sûr qu'il n'y a que cette voie.
Il a tellement payé, et fait payé sans pitié à tant de gens, pour ça.
Je n'ai même pas su qui était cette tryker. Desespérée, hurlante, face à la colère de ma mère, et de Feyy, et celle de Leto, face aux haines qu'ils se vomissaient et donc je suis l'enjeu, elle s'est frappé au coeur, devant moi.
Déesse... J'avais son sang sur mes bras, quad je l'ai rattrapée, quand j'ai voulu la soigner. Il ne m'a même pas laissé faire, il m'a repoussée comme on repousse un yubo génant, me vomissant tout le mépris qu'il peut avoir pour moi. Il m'a même interdit de sauver une vie, de tenter de sauver une innocente...
Je ne suis digne pour lui que de devenir le monstre qu'il voit dans ses visions, et rien d'autre.
Depuis que nous sommes réfugiés ici, recommence la valse des déchainements de colère et de haine. Il suffit de ma présence. Je peux dire que je ne veux de mal à personne, que je n'ai fais de mal à personne, cela ne change rien.
Mon existence suffit...
Mon existence suffit, c'est tout...
Ma vie n'est faite que de cela.
Chaque instant de bonheur est brûlé dans les feux de la souffrance, brisé par le destin, la folie, le desespoir, la haine.
Il n'est pas un moment de paix qu ne soit suivi de souffrances et de larmes.
Et je ne peux rien faire.
Elle doit s'appeler Chrys. Je ne sais même pas qui elle est, à part une tryker maladive, victime de Leto, toujours aussi fier, féru de haine, et d'arrogance, et de mépris pour moi. Il n'y a plus de retour possible.
Elle l'a suivi, dans sa folie. Croit-il jamais pouvoir convaincre ainsi ma mère? Son délire religieux, sa voie de Ma-Duk, c'est de faire de moi le monstre qu'il a tenté de reveiller par la souffrance. Tuer toute forme d'espoir ou de paix pour ne faire de moi qu'une créature de haine pour son dieu, voilà tout ce qu'il rêve de faire.
Que ce soit vrai ou pas, de toute façon, il est tellement sûr qu'il n'y a que cette voie.
Il a tellement payé, et fait payé sans pitié à tant de gens, pour ça.
Je n'ai même pas su qui était cette tryker. Desespérée, hurlante, face à la colère de ma mère, et de Feyy, et celle de Leto, face aux haines qu'ils se vomissaient et donc je suis l'enjeu, elle s'est frappé au coeur, devant moi.
Déesse... J'avais son sang sur mes bras, quad je l'ai rattrapée, quand j'ai voulu la soigner. Il ne m'a même pas laissé faire, il m'a repoussée comme on repousse un yubo génant, me vomissant tout le mépris qu'il peut avoir pour moi. Il m'a même interdit de sauver une vie, de tenter de sauver une innocente...
Je ne suis digne pour lui que de devenir le monstre qu'il voit dans ses visions, et rien d'autre.
Depuis que nous sommes réfugiés ici, recommence la valse des déchainements de colère et de haine. Il suffit de ma présence. Je peux dire que je ne veux de mal à personne, que je n'ai fais de mal à personne, cela ne change rien.
Mon existence suffit...
Mon existence suffit, c'est tout...
"La Vie est un cadeau"
Psychée Aquilon Alanowë, la Zoraï Blanche, Fille de Liandra d'Alanowë
Membre des Libres Frontaliers
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Re: Rage
Mes souvenirs étaient bons
Cette histoire de Cur qui Parle ne métait pas inconnue. Je suis revenue à Fairhaven et je me suis mis à fouiller dans les archives de la bibliothèque. Dans un vieux numéro de la Nouvelle Feuille dAtys jai retrouvé le récit qui a lépoque mavait marqué. Chrys y racontait quelques souvenirs denfance
Le Cur qui Parle : une curieuse plante que Chrys avait découverte avec des amis, une fleur rouge poussant près dune cascade, une fleur qui avait murmuré à loreille de mon amie
Mais le village de Chrys avait été détruit et les indices contenus dans le récit étaient très minces. Il allait falloir que je cherche encore. Comment procéder: trouver la localisation des villages détruits à cette époque ? Retrouver un membre de la tribu de Chrys ? Jinterroge le bibliothécaire, il se gratte la tête et me parait bien perplexe
Le Cur qui Parle : une curieuse plante que Chrys avait découverte avec des amis, une fleur rouge poussant près dune cascade, une fleur qui avait murmuré à loreille de mon amie
Mais le village de Chrys avait été détruit et les indices contenus dans le récit étaient très minces. Il allait falloir que je cherche encore. Comment procéder: trouver la localisation des villages détruits à cette époque ? Retrouver un membre de la tribu de Chrys ? Jinterroge le bibliothécaire, il se gratte la tête et me parait bien perplexe
Melowen , Capitaine de la Garde Noire
Guilde Roleplay et Multiraciale Les Libres Frontaliers
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"Je vais où mon coeur me porte"
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"Je vais où mon coeur me porte"
Re: Rage
Elle avait trouvé la lettre qu'avait écrit Chrys, il y a longtemps...
Le Coeur Qui Parle, et la mort de son père, la destruction de son village et de sa tribu.
Sses derniers mots, avant de plonger son poignard dans son coeur:
"Il y a longtemps, ta mère était appelé la Tueuse de Tryker. Elle a tué mon père, et massacré mon village. Je n'en peux plus..."
Psychée laissa tomber les feuillets en pleurant. Sa mère avait été un parangon des vertus Matis. Un parangon de leur capacité à faire de leurs enfants des guerriers nourris de haine.
Liandra, Feyy, Elesias, tous avaient été dressés comme varynx. Monstres de guerre. Et voilà ce qu'ils avaient fait.
Que sa mère ai changé, une rédemption au delà de tout ce qu'il était possible, ne changeait rien pour les larmes des victimes de son passé.
Chrys avait été face au bourreau de son père, et de son village, ou du moins elle le croyait. Et n'avait rien vu des raisons de sa mère et de Feyy de détester le serpent monstrueux qu'elle accompagnait. Elle n'avait vu que le mépris, la colère et la haine...
On ne voit jamais que cela.
Que devenait-elle?... Leto avait fui avec elle, elle devait être quelque part. peut-être à Zora.
Psychée regarda les pages. Y aller, essayer de l'aider, ce serait être face à Leto. Si elle y allait avec sa mère, ce serait un déchainement de haine, d'un coté ou de l'autre.
Si elle y allait seule, elle retomberait entre les mains de son bourreau.
L'image de la tryker ensanglantée revint la hanter. Elle ne pourrait pas rester sans rien faire...
Melowen saurait peut-être quelque chose...
Le Coeur Qui Parle, et la mort de son père, la destruction de son village et de sa tribu.
Sses derniers mots, avant de plonger son poignard dans son coeur:
"Il y a longtemps, ta mère était appelé la Tueuse de Tryker. Elle a tué mon père, et massacré mon village. Je n'en peux plus..."
Psychée laissa tomber les feuillets en pleurant. Sa mère avait été un parangon des vertus Matis. Un parangon de leur capacité à faire de leurs enfants des guerriers nourris de haine.
Liandra, Feyy, Elesias, tous avaient été dressés comme varynx. Monstres de guerre. Et voilà ce qu'ils avaient fait.
Que sa mère ai changé, une rédemption au delà de tout ce qu'il était possible, ne changeait rien pour les larmes des victimes de son passé.
Chrys avait été face au bourreau de son père, et de son village, ou du moins elle le croyait. Et n'avait rien vu des raisons de sa mère et de Feyy de détester le serpent monstrueux qu'elle accompagnait. Elle n'avait vu que le mépris, la colère et la haine...
On ne voit jamais que cela.
Que devenait-elle?... Leto avait fui avec elle, elle devait être quelque part. peut-être à Zora.
Psychée regarda les pages. Y aller, essayer de l'aider, ce serait être face à Leto. Si elle y allait avec sa mère, ce serait un déchainement de haine, d'un coté ou de l'autre.
Si elle y allait seule, elle retomberait entre les mains de son bourreau.
L'image de la tryker ensanglantée revint la hanter. Elle ne pourrait pas rester sans rien faire...
Melowen saurait peut-être quelque chose...
"La Vie est un cadeau"
Psychée Aquilon Alanowë, la Zoraï Blanche, Fille de Liandra d'Alanowë
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Re: Rage
Chrys ! Hé ho, Chrys ! Lève-toi donc, cest la fête du grand jeu aujourdhui ! Tu ne va pas rester couchée comme ça ! Allez, debout !
Je frotte mes yeux ensommeillés. Non, je ne vais pas rater le grand jeu ! Souriant à mon père, je mhabille aussitôt. Une tenue légère pour pouvoir nager sans encombres. Je prends aussi ma balle faite de fibre, bourrée de sève et barbouillée de résine imperméable. Soupesant la balle, jesquisse un sourire. De bonne qualité, tout ira bien.
« Je vous rappelle les règles. Chaque équipe est composée de sept homins. Le but du jeu est de passer la balle de lautre côté de chacune des lignes imaginaires matérialisées ici par un fil de buo. Vous navez pas le droit de tenter de neutraliser un joueur sans balle. Les passes doivent toujours viser un joueur en arrière du porteur de la balle. La partie se joue jusquà extinction des feux qui sont ici surveillés par les anciens. Par contre, si lune des équipes crève la balle, la partie est immédiatement perdue. Bon vent et bonne chasse les enfants ! »
Javais Flip avec moi dans léquipe. Je ne pouvais pas perdre. Nous avions révisé à terre nos combinaisons et passé des jours entiers à mesurer qui était meilleur nageur. Il nageait plus vite que moi mais jattrapais mieux la balle. Jétais la finisseuse. Grivois, lui, mettait au point la stratégie. Nous étions des conquérants.
Mon père arbitrait la partie. Il porta ses mains à sa bouche et fit entendre un sifflement sonore. Quatre de nos joueurs se décalèrent sur la gauche du rectangle délimité dans leau, protégeant la balle en faisant un mur de leurs corps. Mixie, la plus sournoise des trykettes, plongea et tira le pauvre Scratchie par les pieds. Maugréant et buvant la tasse, il lâcha la balle. Flip se rua sur elle. Fonçant dans lautre direction, il passa adroitement entre deux adversaires. Jétais démarquée et lui criai un grand « Ouaaaaaaaaaaiiiiiiiiiisssssss ! ». La passe jaillit, Flip avala toute leau du lac et il ne me restait plus quun sprint final. Jatterris derrière le fil avec un grand sourire.
Nous avions au moins dix points davance. Le feu mourait lentement, trop lentement. Nous jouions sur la défense pour conforter notre avance. Léquipe adverse mettait quelques points, rien deffrayant. Une jolie passe croisée, une feinte et le tour était joué.
La balle est dans mon camp. Je la tiens sur le côté, comme un enfant quon protège afin quil ne soit pas blessé. Tu dois vivre petit ballon, sinon cest foutu. Je ne vis pas arriver Mixie derrière moi. Me ceinturant, elle mentraîne sous leau. Ses bras me serrent, je ne vois plus quun grand trouble. Un jet de sève collante marrive au visage. Nous avons perdu, nous avons perdu
Mon père lève le bras et siffle. Sortant de leau, je le regarde. Son bras est tourné vers nous. Nous ? « Mixie ayant volontairement serré le porteur du ballon la crevé, la partie pour les Petits coquillages. » On a gagné, on a gagné !!! Je me jette dans les bras de Flip qui suffoque sous le poids. Nos rires durent jusquà laube.
Au milieu de la nuit, à Zora, après de longs gémissements de douleur, on peut entendre le rire dune trykette emplir le temple. Mais dans le silence qui suit, ses yeux restent fermés.
Je frotte mes yeux ensommeillés. Non, je ne vais pas rater le grand jeu ! Souriant à mon père, je mhabille aussitôt. Une tenue légère pour pouvoir nager sans encombres. Je prends aussi ma balle faite de fibre, bourrée de sève et barbouillée de résine imperméable. Soupesant la balle, jesquisse un sourire. De bonne qualité, tout ira bien.
« Je vous rappelle les règles. Chaque équipe est composée de sept homins. Le but du jeu est de passer la balle de lautre côté de chacune des lignes imaginaires matérialisées ici par un fil de buo. Vous navez pas le droit de tenter de neutraliser un joueur sans balle. Les passes doivent toujours viser un joueur en arrière du porteur de la balle. La partie se joue jusquà extinction des feux qui sont ici surveillés par les anciens. Par contre, si lune des équipes crève la balle, la partie est immédiatement perdue. Bon vent et bonne chasse les enfants ! »
Javais Flip avec moi dans léquipe. Je ne pouvais pas perdre. Nous avions révisé à terre nos combinaisons et passé des jours entiers à mesurer qui était meilleur nageur. Il nageait plus vite que moi mais jattrapais mieux la balle. Jétais la finisseuse. Grivois, lui, mettait au point la stratégie. Nous étions des conquérants.
Mon père arbitrait la partie. Il porta ses mains à sa bouche et fit entendre un sifflement sonore. Quatre de nos joueurs se décalèrent sur la gauche du rectangle délimité dans leau, protégeant la balle en faisant un mur de leurs corps. Mixie, la plus sournoise des trykettes, plongea et tira le pauvre Scratchie par les pieds. Maugréant et buvant la tasse, il lâcha la balle. Flip se rua sur elle. Fonçant dans lautre direction, il passa adroitement entre deux adversaires. Jétais démarquée et lui criai un grand « Ouaaaaaaaaaaiiiiiiiiiisssssss ! ». La passe jaillit, Flip avala toute leau du lac et il ne me restait plus quun sprint final. Jatterris derrière le fil avec un grand sourire.
Nous avions au moins dix points davance. Le feu mourait lentement, trop lentement. Nous jouions sur la défense pour conforter notre avance. Léquipe adverse mettait quelques points, rien deffrayant. Une jolie passe croisée, une feinte et le tour était joué.
La balle est dans mon camp. Je la tiens sur le côté, comme un enfant quon protège afin quil ne soit pas blessé. Tu dois vivre petit ballon, sinon cest foutu. Je ne vis pas arriver Mixie derrière moi. Me ceinturant, elle mentraîne sous leau. Ses bras me serrent, je ne vois plus quun grand trouble. Un jet de sève collante marrive au visage. Nous avons perdu, nous avons perdu
Mon père lève le bras et siffle. Sortant de leau, je le regarde. Son bras est tourné vers nous. Nous ? « Mixie ayant volontairement serré le porteur du ballon la crevé, la partie pour les Petits coquillages. » On a gagné, on a gagné !!! Je me jette dans les bras de Flip qui suffoque sous le poids. Nos rires durent jusquà laube.
Au milieu de la nuit, à Zora, après de longs gémissements de douleur, on peut entendre le rire dune trykette emplir le temple. Mais dans le silence qui suit, ses yeux restent fermés.
Chrys, trykette solitaire
Re: Rage
Décidément ce bibliothécaire est un izam*, il se gratte la tête un bon moment pour finir par me dire:
"Je ne sais pas, mais tu pourrais peut-être chercher ici"
Il m'emmène à travers les couloirs dans une pièce sombre et poussiéreuse. D'un geste il me montre la pièce: jusqu'au plafond, il y a des cartons, des gros livres, des dossiers... Je suis découragée, il faudrait une vie de trykette pour tout trier...
Puis je me dis que je ferais mieux de retourner au chevet de Chrys, je pourrais ainsi m'assurer de son état de santé, mais qui sait peut-être trouverais-je sur elle un indice qui me mette sur la voie...
/hrp izam: sorte de buse atysienne hrp/
"Je ne sais pas, mais tu pourrais peut-être chercher ici"
Il m'emmène à travers les couloirs dans une pièce sombre et poussiéreuse. D'un geste il me montre la pièce: jusqu'au plafond, il y a des cartons, des gros livres, des dossiers... Je suis découragée, il faudrait une vie de trykette pour tout trier...
Puis je me dis que je ferais mieux de retourner au chevet de Chrys, je pourrais ainsi m'assurer de son état de santé, mais qui sait peut-être trouverais-je sur elle un indice qui me mette sur la voie...
/hrp izam: sorte de buse atysienne hrp/
Melowen , Capitaine de la Garde Noire
Guilde Roleplay et Multiraciale Les Libres Frontaliers
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"Je vais où mon coeur me porte"
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"Je vais où mon coeur me porte"
Re: Rage
Ils se sont donnés rendez-vous à Avendale. Pour être sûr de ne pas se retrouver nez-à-nez autour du TP Karavan, Monntoo arrive bien avant l'heure. Il faut dire que le Tryker a besoin de temps pour se préparer à rencontrer son "invité". Depuis qu'il a reçu la demande d'aide d'un certain Zoraïs, le temps lui échappe. Il n'y a plus ni de passé ni de futur, car tout deux se mélangent allègrement avec le présent, rendant difficile toutes pensées constructives.
Il va rencontre Leto ! Le bourreau de son amie ! Le Zoraïs ensanglanté ! Celui qui est vraisemblablement responsable de l'état de Chrys !
Monntoo voulu dans un premier temps que la rencontre se fit aux Primes, histoire de ... "s'occuper" personnellement du cas de cet horrible personnage. Mais il se ravisa. Il s'était déjà insurgé contre des homins trop pressés d'en découdre par la force pour résoudre le moindre problème ; ce n'était pas pour adopter maintenant le même comportement Gooïste.
Si il accepta de mettre de côté sa rencoeur, il fallait trouver un moyen imparable pour savoir si Leto allait lui mentir et oser le traiter de la même manière que la Tryker prise dans son coma. Comment éviter les mensonges, tactiques diffamatoires, coups bas, qui servent habituellement à ce Zoraïs, pour endormir ses victimes ? Monntoo tenait la solution dans sa main, impatient d'utiliser les aptitudes de cet objet.
Enfin l'heure est venu. En place depuis un moment déjà, histoire donc de se rassurer et de vérifier que rien ne perturbera leur rencontre. Monntoo avait laissé ses armes à l'étable, ne gardant sur lui que deux dagues zoraïs. "Si tu me prépare un salle coup, tu goûteras au travail de tes semblables, cher Leto ... Le voilà !" La description que lui avait fait Chrys, en son temps, n'était pas exagérée ...
Leto : Salut à toi, petit homin
Monntoo : Yop !
L : Par les Kamis, nous navons que trop tardé, l'heure est grave est ce que tu connais la situation ?
M : Je la connais, Leto ... Et je ne m'en réjouis pas !
L : Moi non plus, mais lheure nest pas encore aux gémissements, aide-moi à la sauver
Ils se trouvent donc face à face, ou plutôt masque à face. Le Tryker ne quittant pas le regard du Zoraïs pour ne pas se faire prendre par l'émotion. A l'inverse, le grand Homin inspectant le petit et son armure lourde, n'étant pas trop rassuré sur ce que ce dernier pourrait lui réserver.
M : Tiens ! Porte moi ça, le temps que je sorte un document de mon sac ...
Surpris par cette réplique, Leto s'exécute. C'est vrai que prendre en main cette boule insignifiante ne présente aucun danger, malgré de curieux changement de couleurs.
L : Qu'est ce que c'est ?
M : Une assurance ... Mais parlons plutôt de Chrys ...
Tout en parlant à son invité, le Tryker baisse les yeux et fixe la sphère.
L : Chaque seconde passée à parler ici est une seconde de plus où la vie séchappe de ses veines. Tout ce que je veux cest quelle vive
M : Jusque là on est d'accord. Il reste à savoir pour quelle raison. Je la veux libre, libre de tout emprise par des homins, libre de l'influence des esprits, de la maladie, de tout !
L : Nul nest libre tryker, nous ne sommes que des gouttes deau emportées par le cours dun torrent violent, toi comme moi peux-tu te prétendre libre de toute influence, nas tu rien qui te rattache ?
Interloqué, Monntoo ne trouve rien à redire contre cette phrase pleine de bon sens ... Mais les réactions de l'oeuf, par son rayonnement, lui indique que Leto n'a pas de mauvaises intentions.
L : Monntoo je dois savoir
M : Heu ... Ah oui ... voici. J'ai retranscrit l'histoire de Chrys. Enfin uniquement ce qu'elle m'en a dit, sans les ragots et les rumeurs. J'ai aussi une coupure de la Nouvelle Feuille d'Atys. Celle où elle se raconte. Mais tu la connais déjà, je crois.
L : Oui, je me souviens...
La discussion continua longtemps sur le même ton. Finiront-ils par trouver ce qu'ils cherchent, à mettre en accord leurs raisons de prendre soin de Chrys ?
Trop tôt pour le dire ...
Il va rencontre Leto ! Le bourreau de son amie ! Le Zoraïs ensanglanté ! Celui qui est vraisemblablement responsable de l'état de Chrys !
Monntoo voulu dans un premier temps que la rencontre se fit aux Primes, histoire de ... "s'occuper" personnellement du cas de cet horrible personnage. Mais il se ravisa. Il s'était déjà insurgé contre des homins trop pressés d'en découdre par la force pour résoudre le moindre problème ; ce n'était pas pour adopter maintenant le même comportement Gooïste.
Si il accepta de mettre de côté sa rencoeur, il fallait trouver un moyen imparable pour savoir si Leto allait lui mentir et oser le traiter de la même manière que la Tryker prise dans son coma. Comment éviter les mensonges, tactiques diffamatoires, coups bas, qui servent habituellement à ce Zoraïs, pour endormir ses victimes ? Monntoo tenait la solution dans sa main, impatient d'utiliser les aptitudes de cet objet.
Enfin l'heure est venu. En place depuis un moment déjà, histoire donc de se rassurer et de vérifier que rien ne perturbera leur rencontre. Monntoo avait laissé ses armes à l'étable, ne gardant sur lui que deux dagues zoraïs. "Si tu me prépare un salle coup, tu goûteras au travail de tes semblables, cher Leto ... Le voilà !" La description que lui avait fait Chrys, en son temps, n'était pas exagérée ...
Leto : Salut à toi, petit homin
Monntoo : Yop !
L : Par les Kamis, nous navons que trop tardé, l'heure est grave est ce que tu connais la situation ?
M : Je la connais, Leto ... Et je ne m'en réjouis pas !
L : Moi non plus, mais lheure nest pas encore aux gémissements, aide-moi à la sauver
Ils se trouvent donc face à face, ou plutôt masque à face. Le Tryker ne quittant pas le regard du Zoraïs pour ne pas se faire prendre par l'émotion. A l'inverse, le grand Homin inspectant le petit et son armure lourde, n'étant pas trop rassuré sur ce que ce dernier pourrait lui réserver.
M : Tiens ! Porte moi ça, le temps que je sorte un document de mon sac ...
Surpris par cette réplique, Leto s'exécute. C'est vrai que prendre en main cette boule insignifiante ne présente aucun danger, malgré de curieux changement de couleurs.
L : Qu'est ce que c'est ?
M : Une assurance ... Mais parlons plutôt de Chrys ...
Tout en parlant à son invité, le Tryker baisse les yeux et fixe la sphère.
L : Chaque seconde passée à parler ici est une seconde de plus où la vie séchappe de ses veines. Tout ce que je veux cest quelle vive
M : Jusque là on est d'accord. Il reste à savoir pour quelle raison. Je la veux libre, libre de tout emprise par des homins, libre de l'influence des esprits, de la maladie, de tout !
L : Nul nest libre tryker, nous ne sommes que des gouttes deau emportées par le cours dun torrent violent, toi comme moi peux-tu te prétendre libre de toute influence, nas tu rien qui te rattache ?
Interloqué, Monntoo ne trouve rien à redire contre cette phrase pleine de bon sens ... Mais les réactions de l'oeuf, par son rayonnement, lui indique que Leto n'a pas de mauvaises intentions.
L : Monntoo je dois savoir
M : Heu ... Ah oui ... voici. J'ai retranscrit l'histoire de Chrys. Enfin uniquement ce qu'elle m'en a dit, sans les ragots et les rumeurs. J'ai aussi une coupure de la Nouvelle Feuille d'Atys. Celle où elle se raconte. Mais tu la connais déjà, je crois.
L : Oui, je me souviens...
La discussion continua longtemps sur le même ton. Finiront-ils par trouver ce qu'ils cherchent, à mettre en accord leurs raisons de prendre soin de Chrys ?
Trop tôt pour le dire ...
Re: Rage
Cest la souche qui permit à Leto de retrouver lendroit. La souche sur laquelle il sétait assis des années auparavant pour regarder le spectacle du feu interdit ravager les masures de paille. La nature avait vite repris ses droits après le départ des trykers, il ne restait plus du village quune sorte de mouvement dans la végétation, mais la souche était restée la même.
Il descendit sur la berge, mit un genoux au sol pour voire le monde avec les yeux dune tryker, et porta son regard vers lhorizon. Le paysage de la Loria sétendait devant lui. Un rayon de soleil éclaira une cascade lointaine. Daprès les documents livrés par Monntoo, le « Cur-qui-parle » serait là bas... une fleur chantante, un cur de rechange pour une tryker au cur brisé par la haine et la colère. Leto jeta un regard circulaire sur la végétation luxuriante des lacs... un cur de rechange pour une seconde chance, un cur qui chante pour les rires des enfants à venir.
Il courut jusquà la cascade et commença à fouiller, le vent salé avait grillé toute la végétation aux alentours, il ny avait plus rien à trouver. Abattu, il recompulsa les documents, la fleur se trouvait à moins dune journée de marche pour les petites jambes dune tryker, entre une cascade et une foret.
Il sallongea sur le sol et colla son oreille sur lécorce. Là tout au fond, battait le cur de la planète. Il se concentra jusquà oublier son corps, tendit ses mains comme des racines qui senfoncent dans la sciure, et de tout son être il appela le grand mouvement de sève dAtys, la grande résonance de Ma Duk, londe première. Le sang séché dont le Zoraï sétait barbouillé traçait des larmes sur son masque de pierre, une seconde chance, un sacrifice.
Il fit le vide dans son esprit, se débarrassa de toute pensée et de tout instinct. Puis, a limage dun prédateur qui suit le filet de sa proie à des kilomètres, il commença à errer dans les terres tryker, en direction des Landes Obscures. Haut dans le ciel, le soleil brûlant des lacs grillait sa chair, mais il ne ressentait aucune douleur, car tandis que ses yeux perçaient la végétation, ses oreilles écoutaient le rugissement du grand cycle à la recherche dun chant de nostalgie, et il nétait plus que léchos dun échos dun échos.
Des esprits ternes auraient vu dans le « Cur-qui-parle » une simple fleur gorgée de sève. Ils auraient affirmé quune plante ne peut rester identique à ce quelle était des années plus tôt. Ils auraient targué que le prétendu chant était du au souffle du vent découpé par les feuille tranchantes des palmiers alentours. Mais lorsque le grand Zoraï écarta les larges feuilles qui masquaient la petite fleur éclatante, il sut sans quaucun doute ne fut possible, quentre ses mains, battait le cur de Chrys...
Il descendit sur la berge, mit un genoux au sol pour voire le monde avec les yeux dune tryker, et porta son regard vers lhorizon. Le paysage de la Loria sétendait devant lui. Un rayon de soleil éclaira une cascade lointaine. Daprès les documents livrés par Monntoo, le « Cur-qui-parle » serait là bas... une fleur chantante, un cur de rechange pour une tryker au cur brisé par la haine et la colère. Leto jeta un regard circulaire sur la végétation luxuriante des lacs... un cur de rechange pour une seconde chance, un cur qui chante pour les rires des enfants à venir.
Il courut jusquà la cascade et commença à fouiller, le vent salé avait grillé toute la végétation aux alentours, il ny avait plus rien à trouver. Abattu, il recompulsa les documents, la fleur se trouvait à moins dune journée de marche pour les petites jambes dune tryker, entre une cascade et une foret.
Il sallongea sur le sol et colla son oreille sur lécorce. Là tout au fond, battait le cur de la planète. Il se concentra jusquà oublier son corps, tendit ses mains comme des racines qui senfoncent dans la sciure, et de tout son être il appela le grand mouvement de sève dAtys, la grande résonance de Ma Duk, londe première. Le sang séché dont le Zoraï sétait barbouillé traçait des larmes sur son masque de pierre, une seconde chance, un sacrifice.
Il fit le vide dans son esprit, se débarrassa de toute pensée et de tout instinct. Puis, a limage dun prédateur qui suit le filet de sa proie à des kilomètres, il commença à errer dans les terres tryker, en direction des Landes Obscures. Haut dans le ciel, le soleil brûlant des lacs grillait sa chair, mais il ne ressentait aucune douleur, car tandis que ses yeux perçaient la végétation, ses oreilles écoutaient le rugissement du grand cycle à la recherche dun chant de nostalgie, et il nétait plus que léchos dun échos dun échos.
Des esprits ternes auraient vu dans le « Cur-qui-parle » une simple fleur gorgée de sève. Ils auraient affirmé quune plante ne peut rester identique à ce quelle était des années plus tôt. Ils auraient targué que le prétendu chant était du au souffle du vent découpé par les feuille tranchantes des palmiers alentours. Mais lorsque le grand Zoraï écarta les larges feuilles qui masquaient la petite fleur éclatante, il sut sans quaucun doute ne fut possible, quentre ses mains, battait le cur de Chrys...
Last edited by kalibarr on Tue May 17, 2005 10:35 am, edited 1 time in total.
Leto, simple homin en quête d'illumination.
Re: Rage
Leto courrait dans les primes racines, fendant la végétation blafarde avec lassurance de celui qui sait que si les lieux sont habités par des créatures terribles et féroces, il est sans doute la plus dangereuse dentre elles. Serrant contre lui le morceau décorce creusée dans lequel il avait déposé le « Cur-qui-parle », il dévalait les pentes des terres souterraine à pleine vitesse.
Le Karavan ne lui accordait plus de droit de voyage, et les Kamis se méfiaient encore de lui, il devait rejoindre Zora à pieds. Fort heureusement, il connaissait bien la zone, très bien même pour y avoir vécu un certain temps, et il serait vite arrivé. Bientôt, la petite homine serait sauvée.
Il sauta par dessus un buisson translucide, et tomba raide foudroyé. Lécorce si précieuse roula sur quelques mètres avant de simmobiliser. Arc bouté, Leto se tenait la poitrine de ses mains, son corps secoué par des spasmes violents, griffant sa chair sur le sol aiguisé.
« Non... » La mort, il sy était préparé, cette seconde chance il le savait nétait quun sursis, le poison qui coulait dans ses veines le menaçait à chaque seconde. Mais pas là.... pas maintenant... pas pour sa vie à lui, mais pour sa vie à elle, pour quelle puisse rire et chanter à nouveau.
Ses yeux tombèrent sur sa main crispée. Il tenait toujours le petit poignard de la tryker, il le tenait depuis Zora, il ne sen était même pas rendu compte. Pour tous les morts quil avait causés, il navait jamais demandé de pardon ; mais sil ny avait quune seule victime quil souhaitait amener avec lui dans loubli, ça aurait été celle-ci Anakior ODravan, son père, afin quelle retrouve enfin la paix.
Accroché à cette idée, il tenta une dernière fois de ramper jusquau trésor de la petite homine agonisante... puis il sombra...
Le Karavan ne lui accordait plus de droit de voyage, et les Kamis se méfiaient encore de lui, il devait rejoindre Zora à pieds. Fort heureusement, il connaissait bien la zone, très bien même pour y avoir vécu un certain temps, et il serait vite arrivé. Bientôt, la petite homine serait sauvée.
Il sauta par dessus un buisson translucide, et tomba raide foudroyé. Lécorce si précieuse roula sur quelques mètres avant de simmobiliser. Arc bouté, Leto se tenait la poitrine de ses mains, son corps secoué par des spasmes violents, griffant sa chair sur le sol aiguisé.
« Non... » La mort, il sy était préparé, cette seconde chance il le savait nétait quun sursis, le poison qui coulait dans ses veines le menaçait à chaque seconde. Mais pas là.... pas maintenant... pas pour sa vie à lui, mais pour sa vie à elle, pour quelle puisse rire et chanter à nouveau.
Ses yeux tombèrent sur sa main crispée. Il tenait toujours le petit poignard de la tryker, il le tenait depuis Zora, il ne sen était même pas rendu compte. Pour tous les morts quil avait causés, il navait jamais demandé de pardon ; mais sil ny avait quune seule victime quil souhaitait amener avec lui dans loubli, ça aurait été celle-ci Anakior ODravan, son père, afin quelle retrouve enfin la paix.
Accroché à cette idée, il tenta une dernière fois de ramper jusquau trésor de la petite homine agonisante... puis il sombra...
Leto, simple homin en quête d'illumination.