La mare aux Mektoubs. L'un des lieux préférés de Psychée.
Le printemps brillait, les jeunes mektoubs tétaient leurs mères, les Izam couraient après les fruits neufs pour nourrir leurs petits, et les eaux calmes de l'étang étaient un appel irrésistible au bain. Un appel auquel elle résistait peu.
Leonil serait bientôt remis, lui aussi, et elle rêvait d'aller bronzer au soleil des Lacs de FairHeaven, mais, pour l'heure, la solitude lui plaisait. Une solitude paisible.
Elle se déshabilla et plongea dans les eaux claires, pour s'y laisser nager et flotter avec paix. Plus loin, trois mektoubs avaient déjà trouvés les friandises quelle leur réservait et se disputaient les sucreries, qu'elle avait prises soin de retirer de ses poches. La baignade devient séance de méditation. Leau était froide, mais facile de s'y habituer. Elle avait surtout le don de la débarrasser de tous ces poids récents.
Sa blessure lui faisait toujours mal, la cicatrice était fraîche, et elle portait encore une bande autour du ventre, pour calmer les élancements. Mais rien ne voulait calmer la brûlure.
Plusieurs fois, la nuit, elle avait été réveillée par une douleur fulgurante, quelque chose s'agitant en elle. Elle n'osait pas en parler... elle avait déjà bien assez involontairement montré qu'elle n'allait pas bien, et sentait les inquiétude de ses proches.
Elle était là pour ne pas y penser, mais c'était difficile.
Beaucoup de choses venaient hanter son esprit, à commencer par ce qu'elle savait désormais abriter en elle. Les Kamis avaient réellement été là, dans son délire... Ils étaient venus lui montrer ce qu'elle avait tant souhaité voir, au point de se mettre en péril pour cela. Et étaient repartis, mais non sans laisser quelque chose, en elle. Au pire de son agonie, ce qui l'empêcha de mourir était cette étincelle. Ils avaient plantés une graine en elle. Il y avait quelque par un Kami. Et elle ne faisait que le sentir. Comme un hôte, dormant. Elle se demanda ce qu'il ferait quand sonnerait l'heure de son réveil.
Tellement de choses à assumer, et pas encore prête à commencer. Elle rêva à ce rassemblement de paix, pour tous les pro-Kamis... Et se dit qu'elle ne pourrait le faire sans inviter Florimelle... Sans inviter une prêtresse de Jena. Les Zoraïs ne comprendraient jamais, sans doutes. Pas plus que les Matis.
Ou les autres, même... Tellement d'aveugles. Il était si simple, pourtant, de dire, que, malgré la guerre et les conflits, il était temps de s'unir, de prier pour la Paix!... Les Kamis en avaient besoin, Jena aussi sans doutes... la Karavan....?... Psychée frissonna. Il n'y avait pour elle rien à prier pour la Karavan. Des homins avec des buts d'homins, et des faiblesses d'homins.
Mais Jena méritait même ses propres prières, autant qu'Atys, mère des Kamis, dont elle avait frôlé l'existence, et les millions et millions de vie qu'elle abritait.
Prêtresse des Kamis?... Elle savait ce que cela voulait réellement dire. Si elle devait le devenir. Prétresse d'Atys... prêtresse de celle, esprit ou Kami, ou âme elle-même... en fait, tout ce qui est la vie,... c'est ce qu'elle serait.
Mais elle sourit, sur le dos, bercé par le doux murmure des vaguelettes.
Elle laissera tous la croire prêtresse... ou simple adepte... Les guider, tous, à travers le feu, le fer, la haine, les armées et les cors sonnant à la guerre. Elle ne pourrait pas esquiver la guerre... Mais elle pouvait les mener tous à l'espoir, un jour.
Elle n'avait aucun autre doute de ne pouvoir le faire. Elle n'avait pas reculé, au dernier moment. Elle ne reculerait plus jamais.
Un jour, peut-être qu'elle devra le dire, aux Gardiens. Leur dire où les Kamis l'ont guidée. Mais... Ne le savent-ils pas déjà?
Ce silence... entre eux, fait de sourire complices et d'amour, c'est juste leur façon de dire: "prend ton temps, nous sommes là, quand tu sera prête, nous le serons aussi".
Dix-sept cernes... Et un destin accepté.
La Karavan voulait une Nemesis?... Voulait leur Ennemi?... Elle le serait, mais pas comme ils avaient pu le craindre. Envers et contre tout, et la haine des deux camps, des deux voies, elle trouverait le chemin pour les unir tous.
Et après?... après, d'autres savaient, elle devait tout apprendre, mais elle ne manquait pas de sages, de bien plus sages qu'elle pour la guider.
Une chose trembla dans son ventre, une fois encore.
Mais là, le tremblement devint un mouvement qui vrilla ses entrailles, arrachant une grimace. La douleur lui faisait perdre son contrôle, et augmentait encore tandis qu'une chose se tordait sous sa blessure, et elle rampa sur le bord de l'étang, le visage planté dans le sable gris. Elle hurla, le son étouffé par ses mains placé sur le visage, et se plia en deux, tandis que la chose remuait et remuait encore. Les yeux exorbités, elle arracha le pansement pour poser ses mains sur la blessure, sur son ventre torturé.
La douleur reflua et elle regarda ce qu'elle cachait sous ses mains.
Une tache bleue, avec une étrange couleur grise, comme si la peau s'était éteinte, marquait la cicatrice...
(à suivre)
Nemesis: Condamnation
Moderator: Chroniques d'Atys
Nemesis: Condamnation
Last edited by psychee on Sun Dec 05, 2004 12:44 pm, edited 1 time in total.
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Psychée Aquilon Alanowë, la Zoraï Blanche, Fille de Liandra d'Alanowë
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Re: Nemesis: Condamnation
Nous étions rentrés à laube, la chasse avait duré plus dune journée.
Javais retrouvé Psychee par hasard au bar de Zora, décidément mes pas me conduisaient toujours vers elle. Javais été heureuse de la retrouver et il en était visiblement de même pour elle. Elle mavait présenté Tsurani un matis de lOrdre dOrianus qui lavait tirée dun mauvais pas Dautres gardiens étaient arrivés et javais retrouvé avec plaisir Diaser Nous étions partis joyeux et de bonne humeur, après ces moments de tension extrême cela faisait du bien darpenter les jungles du pays Zorai.
Mais même dans les moments de joie, la peine nest pas loin. Je voyais, mais surtout sentais que Psychee nallait pas si bien que cela. Elle voulait nen rien laisser paraître et prétextait la présence de la Goo pour expliquer son malaise
Pour ma part jétais très fatiguée, je voyais bien que jétais imparfaitement remise, je mendormis même à un moment où nous faisions une pause.
Durant cette chasse nous découvrîmes un téléport Karavan très éloigné de Zora et dans une zone infestée par la Goo. Sen approcher est dailleurs un véritable danger. La nuit tombée nous avons aussi été témoins dun phénomène étrange, lapparition dombre, de fantômes de Kamis
A laube nous sommes rentrées avec Psychee à Zora, jétais épuisée et jai accepté avec reconnaissance, une fois de plus lhospitalité des Gardiens. Une fois dans ma chambre je me suis endormie instantanément
La douleur me réveilla brusquement, Psychee Le lien était donc toujours là
La douleur était très intense, jimaginais ce que Psychee supportait en ce moment. Puis la douleur reflua, ce navait été quune alerte, un avertissement.
Je navais du dormir que quelques heures car il faisait encore jour. Maintenant complètement réveillée, je songeais que javais des choses importantes à faire. La guerre et la destruction étaient si proches. Plusieurs cycles que javais quitté les Lacs, il était temps dy retourner et dessayer de sauvegarder la paix. Jespérais que Psychee y serait
Javais retrouvé Psychee par hasard au bar de Zora, décidément mes pas me conduisaient toujours vers elle. Javais été heureuse de la retrouver et il en était visiblement de même pour elle. Elle mavait présenté Tsurani un matis de lOrdre dOrianus qui lavait tirée dun mauvais pas Dautres gardiens étaient arrivés et javais retrouvé avec plaisir Diaser Nous étions partis joyeux et de bonne humeur, après ces moments de tension extrême cela faisait du bien darpenter les jungles du pays Zorai.
Mais même dans les moments de joie, la peine nest pas loin. Je voyais, mais surtout sentais que Psychee nallait pas si bien que cela. Elle voulait nen rien laisser paraître et prétextait la présence de la Goo pour expliquer son malaise
Pour ma part jétais très fatiguée, je voyais bien que jétais imparfaitement remise, je mendormis même à un moment où nous faisions une pause.
Durant cette chasse nous découvrîmes un téléport Karavan très éloigné de Zora et dans une zone infestée par la Goo. Sen approcher est dailleurs un véritable danger. La nuit tombée nous avons aussi été témoins dun phénomène étrange, lapparition dombre, de fantômes de Kamis
A laube nous sommes rentrées avec Psychee à Zora, jétais épuisée et jai accepté avec reconnaissance, une fois de plus lhospitalité des Gardiens. Une fois dans ma chambre je me suis endormie instantanément
La douleur me réveilla brusquement, Psychee Le lien était donc toujours là
La douleur était très intense, jimaginais ce que Psychee supportait en ce moment. Puis la douleur reflua, ce navait été quune alerte, un avertissement.
Je navais du dormir que quelques heures car il faisait encore jour. Maintenant complètement réveillée, je songeais que javais des choses importantes à faire. La guerre et la destruction étaient si proches. Plusieurs cycles que javais quitté les Lacs, il était temps dy retourner et dessayer de sauvegarder la paix. Jespérais que Psychee y serait
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Re: Nemesis: Condamnation
(suite posté sur forum des GDLS)
gendo wrote:L'homme lut le message rapporté par l'Izam fatigué. Une infection par la goo, un retour par les téléporteurs de la Karavan, une contagion de la souffrance de l'agonie vers les proches...
Il était plus que temps de passer à la phase trois. Sans perdre une seconde, il saisit un stylet et un nouveau morceau décorce.
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Re: Nemesis: Condamnation
(copie du forum RP de Ryzom: [url=showthread.php?p=79417&posted=1#post79417]http://ryzom.com/forum/showthread.php?p=79417&posted=1#post79417[/url] )
"Leto... "
*La Matis songea à celui de ses frères Zoraï qu'elle pouvait le moins saisir... celui dont elle aurait toujours espérer arriver à l'approcher, et le comprendre. Comment se faire un ami d'un être qu'on respecte, mais dont on ne comprend rien?...
Elle était dans le petit bureau de sa chambre... Elle avait suivi de nombreux débats ces derniers jours. Et le voyage à la grande assemblée de Fairheaven, qu'elle espérait une occasion de se reposer, en même temps, au soleil des Lacs, avait été écourté. Elle ne pouvait plus se déplacer, le serpent qui se tordait régulièrement dans son ventre la laissait de plus en plus souvent allitée, et les dernières heures où elle avait simplement déhanbulée dans le hall lui avait montré dans le regard des Gardiens, inquiets, l'étendue de son état.
La fièvre empirait, et plus aucun remède ne voulait la faire baisser.
Elle referma ses notes, renonça à répondre à Leto. Elle resta la tête affalée sur ses bras croisée, le crâne vrillé par la douleur sourde.
"Mon ami, je ne peux rien... je ne peux rien. Si tu savais comme je suis la première à savoir que la guerre est proche, qu'il n'y a pas de moyens d'y échapper. Je voudrais juste, tellement, tellement, trouver le moyen de faire en sorte que nous la traversions, et que de cette folie que je n'arréterais pas, renaisse un espoir de paix...
Si tu savais comme j'aurai besoin de ton aide, si au moins tu avais confiance en moi."
Elle se releva difficilement, et s'allongea sur le lit. Les Gardiens essayaient de trouver le moyen de la guérir. Mais de quoi?... Personne ne savait vraiment... ou personne n'osait le dire.
Sur son ventre, la tache grandissait, inexorablement...
_________________
"Leto... "
*La Matis songea à celui de ses frères Zoraï qu'elle pouvait le moins saisir... celui dont elle aurait toujours espérer arriver à l'approcher, et le comprendre. Comment se faire un ami d'un être qu'on respecte, mais dont on ne comprend rien?...
Elle était dans le petit bureau de sa chambre... Elle avait suivi de nombreux débats ces derniers jours. Et le voyage à la grande assemblée de Fairheaven, qu'elle espérait une occasion de se reposer, en même temps, au soleil des Lacs, avait été écourté. Elle ne pouvait plus se déplacer, le serpent qui se tordait régulièrement dans son ventre la laissait de plus en plus souvent allitée, et les dernières heures où elle avait simplement déhanbulée dans le hall lui avait montré dans le regard des Gardiens, inquiets, l'étendue de son état.
La fièvre empirait, et plus aucun remède ne voulait la faire baisser.
Elle referma ses notes, renonça à répondre à Leto. Elle resta la tête affalée sur ses bras croisée, le crâne vrillé par la douleur sourde.
"Mon ami, je ne peux rien... je ne peux rien. Si tu savais comme je suis la première à savoir que la guerre est proche, qu'il n'y a pas de moyens d'y échapper. Je voudrais juste, tellement, tellement, trouver le moyen de faire en sorte que nous la traversions, et que de cette folie que je n'arréterais pas, renaisse un espoir de paix...
Si tu savais comme j'aurai besoin de ton aide, si au moins tu avais confiance en moi."
Elle se releva difficilement, et s'allongea sur le lit. Les Gardiens essayaient de trouver le moyen de la guérir. Mais de quoi?... Personne ne savait vraiment... ou personne n'osait le dire.
Sur son ventre, la tache grandissait, inexorablement...
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Re: Nemesis: Condamnation
Jétais assise mélancolique auprès du Kami des Lacs. Depuis que le lien avec Psychee sétait créé, javais besoin fréquemment de la présence des Kamis. Jétais plus rapidement fatiguée et javais également des moments dinquiétudes diffuses. Tout ceci se calmait auprès des Kamis . Mais je me demandais également, si leur présence ne servait pas à entretenir le lien avec Psychee. Des visions fugaces et sans aucun sens pour moi se produisaient également.
Avant de rencontrer Psychee, javais espéré quelle puisse mapporter des réponses sur mes origines, ce sentiment qui ne reposait sur rien de tangible, sétait renforcé avec notre rencontre. Jétais persuadée être née en pays Matis, là encore rien de tangible, juste le fait que javais été trouvée près du vortex conduisant au pays Matis, mais surtout un objet qui était avec moi. Cétait une dague, elle était curieusement ouvragée. La poignée était gravée de branches entrelacées et sur la lame, comme une signature, on pouvait voir une conque stylisée. Un artisan de Fair Haven mavait appris quelle était de facture Matis. Et lorsque, après bien des efforts, javais réussi à aller à Yrkanis, un artisan plus loquace quun autre mavait dit quelle comportaient aussi des éléments subtils ne ressemblantt pas au style matis. La conque en particulier nétait absolument pas typique. Javais essayé den savoir plus mais tous les visages sétaient refermés surtout lorsque javais demandé si cétait la signature dun artisan particulier et quelle pouvait être son identité. Ce nétait pas le fruit de mon imagination, il y avait là une sorte de secret quon ne voulait pas me révéler. Apprenant lexistence dune Matis vivant chez les Zorai, je métais dit quelle accepterait plus volontiers de me parler. Mais Psychee devait avoir sensiblement le même âge que moi Au moment où Thub Pa mavait trouvée dans le Lagon de la Loria, âgée de moins dune cerne (je navais évidemment pas didée de mon âge exact) Psychee devait en avoir autant. Pourtant javais lespoir quelle puisse maider
Je songeais également à la réunion de Crystabelle. Mes sentiments étaient contradictoires, ce pouvait être un espoir pour mon peuple et au delà pour Atys, mais le chemin me semblait maintenant terriblement long, ardu et périlleux. Psychee avait parlé et ce que je redoutais était arrivé, bien peu lavaient écoutée et encore moins comprise. Certains avaient même parlé dun discours de haine, javais tenté de leur dire que ce nétait pas le cas mais on ne mavait pas entendue. En même temps je narrivais pas à leur en vouloir, moi-même comment aurais-je réagi si je navais pas su ce que je savais Maladroitement javais déjà essayé de dire la même chose, que les Kamis et la Karavan étaient deux chemins qui conduisaient au même but : sauver les homins, mais on me renvoyait au fait que javais choisi découter les Kamis
Durant cette réunion javais vu et senti que Psychee nallait pas bien. Elle faisait tout pour le dissimuler et montrait une grande force pour ne laisser rien paraître de sa fièvre et de sa souffrance. Jétais inquiète pour mon peuple, pour Atys mais plus encore pour Psychee. Le mal sétait aggravé je le savais, elle portait en elle quelque chose de mystérieux et je ne savais comment laider. Jinterrogeai le Kami, mais il restait silencieux, le silence nétait pourtant pas hostile, si je voulais laider cétait à moi de découvrir comment. Mais si je me sentais impuissante, j'espèrais que les Gardiens ne le seraient pas. Il fallait que je garde espoir. Peut-être le lien pourrait il lui communiquer cet espoir ?
Avant de rencontrer Psychee, javais espéré quelle puisse mapporter des réponses sur mes origines, ce sentiment qui ne reposait sur rien de tangible, sétait renforcé avec notre rencontre. Jétais persuadée être née en pays Matis, là encore rien de tangible, juste le fait que javais été trouvée près du vortex conduisant au pays Matis, mais surtout un objet qui était avec moi. Cétait une dague, elle était curieusement ouvragée. La poignée était gravée de branches entrelacées et sur la lame, comme une signature, on pouvait voir une conque stylisée. Un artisan de Fair Haven mavait appris quelle était de facture Matis. Et lorsque, après bien des efforts, javais réussi à aller à Yrkanis, un artisan plus loquace quun autre mavait dit quelle comportaient aussi des éléments subtils ne ressemblantt pas au style matis. La conque en particulier nétait absolument pas typique. Javais essayé den savoir plus mais tous les visages sétaient refermés surtout lorsque javais demandé si cétait la signature dun artisan particulier et quelle pouvait être son identité. Ce nétait pas le fruit de mon imagination, il y avait là une sorte de secret quon ne voulait pas me révéler. Apprenant lexistence dune Matis vivant chez les Zorai, je métais dit quelle accepterait plus volontiers de me parler. Mais Psychee devait avoir sensiblement le même âge que moi Au moment où Thub Pa mavait trouvée dans le Lagon de la Loria, âgée de moins dune cerne (je navais évidemment pas didée de mon âge exact) Psychee devait en avoir autant. Pourtant javais lespoir quelle puisse maider
Je songeais également à la réunion de Crystabelle. Mes sentiments étaient contradictoires, ce pouvait être un espoir pour mon peuple et au delà pour Atys, mais le chemin me semblait maintenant terriblement long, ardu et périlleux. Psychee avait parlé et ce que je redoutais était arrivé, bien peu lavaient écoutée et encore moins comprise. Certains avaient même parlé dun discours de haine, javais tenté de leur dire que ce nétait pas le cas mais on ne mavait pas entendue. En même temps je narrivais pas à leur en vouloir, moi-même comment aurais-je réagi si je navais pas su ce que je savais Maladroitement javais déjà essayé de dire la même chose, que les Kamis et la Karavan étaient deux chemins qui conduisaient au même but : sauver les homins, mais on me renvoyait au fait que javais choisi découter les Kamis
Durant cette réunion javais vu et senti que Psychee nallait pas bien. Elle faisait tout pour le dissimuler et montrait une grande force pour ne laisser rien paraître de sa fièvre et de sa souffrance. Jétais inquiète pour mon peuple, pour Atys mais plus encore pour Psychee. Le mal sétait aggravé je le savais, elle portait en elle quelque chose de mystérieux et je ne savais comment laider. Jinterrogeai le Kami, mais il restait silencieux, le silence nétait pourtant pas hostile, si je voulais laider cétait à moi de découvrir comment. Mais si je me sentais impuissante, j'espèrais que les Gardiens ne le seraient pas. Il fallait que je garde espoir. Peut-être le lien pourrait il lui communiquer cet espoir ?
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Re: Nemesis: Condamnation
Psychée ne dormait plus. Leoll était allongé dans leur couche, mais elle ne pouvait plus trouver le sommeil.
L'aube était encore loin, elle le sentait. Mais ce qui bougeait dans son ventre devenait insoutenable, de douleur, et surtout d'horreur.
La fièvre avait cessé arpsè plusieurs jours, et elle allait même mieux ces deux derniers jours.
Mais la tache avait grandi. Elle prenait maintenant tout le coté autour de la blessure, et la peau devenait ébène, étrangement souple, comme un cuir, les larges bords prenant des teintes bleues violacées.
Et elle regardait sa main droite.
Une petite tache bleue, sur la paume, avait grandit dans la nuit.
La Goo envahissait son corps, prenant le contrôle de sa sève, et de sa chair.
Et des échos hantaient son esprit. L'envie folle d'aller se plonger là où elle savait que la Goo s'avancait. Comme un appel vibrant. Aquelle elle résistait étrangement sans mal. Un autre, en elle, se chargeait de lui interdire ce suicide monstrueux, qui ferait d'elle une créature maudite. Mais l'appel était là... Fort... très fort...
Elle pensa à Adfael qui semblait fascinée par la Goo... Non de crainte, mais d'envie d'y plonger à son tour. Elle n'avait jamais douté que la Goo puisse corrompre autant l'esprit qu'elle corrompait la sève et Atys, mais elle le savait désormais. Elle entendait à son tour l'appel. Un appel à tuer et détruire, et répandre sa sève empoisonée sur l'écorce de Zora.
Que pouvait bien ressentir Adfael elle-même envahie par les mêmes horreurs?... Impossible de le savoir. Il n'y avait pas de lien entres elles. Pas le même lien que celui qui était né avec ses proches, cette fameuse nuit. Mais elle se doutait de toute l'horreur dans laquelle était plongée la Fyros obligée de fuir le Pays Malade pour ne pas succomber à la folie.
"Petite soeur, je vais bientot savoir ce que tu endure... Je ne résisterais pus très longtemps. Même avec cette autre présence en moi qui... qui lutte, et refuse de me laisser céder, la chute est inexorable. Je vais devenir ces monstres que les légendes Zorais décrivent avec crainte. Mais si je fuis maintenant, la dernière chance de trouver un remède sera à jamais anéantie... Il faut que je reste, que je tienne..."
Un élan de crampe soudaine envahit son bras, dont le poing infecté à son tour se serra haineusement. Psychée serra les dents, étouffant son cri de douleur, mais Leoll bougea dans son sommeil. Son cauchemar rejoignait la douleur de sa promise.
Psychée lutta un long moment contre un bras qui échappait à son contrôle semblant chercher quelque chose à attraper et déchirer. La lutte dura longtemps, la douleur des muscles déchirés par la tension aussi, au point de réveiller son promis.
Psychée lui sourit quand il demanda si elle allait bien. Mais son visage blanc, et la sueur qui en perlait la trahissait. Son bras trmeblait encore. Leoll la serra contre lui, mort d'inquiétude, trop conscient de son impuissance... et de ce qu'il devinait sans oser le formuler.
Sur la paume de Psychée, la tache avait grandi encore...
L'aube était encore loin, elle le sentait. Mais ce qui bougeait dans son ventre devenait insoutenable, de douleur, et surtout d'horreur.
La fièvre avait cessé arpsè plusieurs jours, et elle allait même mieux ces deux derniers jours.
Mais la tache avait grandi. Elle prenait maintenant tout le coté autour de la blessure, et la peau devenait ébène, étrangement souple, comme un cuir, les larges bords prenant des teintes bleues violacées.
Et elle regardait sa main droite.
Une petite tache bleue, sur la paume, avait grandit dans la nuit.
La Goo envahissait son corps, prenant le contrôle de sa sève, et de sa chair.
Et des échos hantaient son esprit. L'envie folle d'aller se plonger là où elle savait que la Goo s'avancait. Comme un appel vibrant. Aquelle elle résistait étrangement sans mal. Un autre, en elle, se chargeait de lui interdire ce suicide monstrueux, qui ferait d'elle une créature maudite. Mais l'appel était là... Fort... très fort...
Elle pensa à Adfael qui semblait fascinée par la Goo... Non de crainte, mais d'envie d'y plonger à son tour. Elle n'avait jamais douté que la Goo puisse corrompre autant l'esprit qu'elle corrompait la sève et Atys, mais elle le savait désormais. Elle entendait à son tour l'appel. Un appel à tuer et détruire, et répandre sa sève empoisonée sur l'écorce de Zora.
Que pouvait bien ressentir Adfael elle-même envahie par les mêmes horreurs?... Impossible de le savoir. Il n'y avait pas de lien entres elles. Pas le même lien que celui qui était né avec ses proches, cette fameuse nuit. Mais elle se doutait de toute l'horreur dans laquelle était plongée la Fyros obligée de fuir le Pays Malade pour ne pas succomber à la folie.
"Petite soeur, je vais bientot savoir ce que tu endure... Je ne résisterais pus très longtemps. Même avec cette autre présence en moi qui... qui lutte, et refuse de me laisser céder, la chute est inexorable. Je vais devenir ces monstres que les légendes Zorais décrivent avec crainte. Mais si je fuis maintenant, la dernière chance de trouver un remède sera à jamais anéantie... Il faut que je reste, que je tienne..."
Un élan de crampe soudaine envahit son bras, dont le poing infecté à son tour se serra haineusement. Psychée serra les dents, étouffant son cri de douleur, mais Leoll bougea dans son sommeil. Son cauchemar rejoignait la douleur de sa promise.
Psychée lutta un long moment contre un bras qui échappait à son contrôle semblant chercher quelque chose à attraper et déchirer. La lutte dura longtemps, la douleur des muscles déchirés par la tension aussi, au point de réveiller son promis.
Psychée lui sourit quand il demanda si elle allait bien. Mais son visage blanc, et la sueur qui en perlait la trahissait. Son bras trmeblait encore. Leoll la serra contre lui, mort d'inquiétude, trop conscient de son impuissance... et de ce qu'il devinait sans oser le formuler.
Sur la paume de Psychée, la tache avait grandi encore...
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Re: Nemesis: Condamnation
Psychée ne dormait pas dans sa chambre.
Après le rituel tenté par Leto, contre toute attente, la veille même, Psychée avait été isolée dans une chambre à part, dans le Hall des Gardiens. La soirée avait été pénible pour tout le monde, pour tous ses proches. Leoll était resté un long moment avec Eblahom et Thalionir, Yavin était veillée elle-même par Thun, Melowen avait été accueillie dans une chambre du hall, et tous, après lintervention de Leto étaient inquiets.
Leto, ladversaire, lennemi, aux pensées insondables et aux buts ténébreux et opaques, était venu proposer son aide, avec une insistance étonnante, aux gardien, pour tenter de remédier à linfection de la Goo, qui lentement, inexorablement, envahissait le corps et lesprit de la jeune Matis. Suivant un rituel incertain connu de Thun et de quelques autres sages, il avait pu ralentir la progression du mal, mais de son propre avis, la Goo avait déjà bien trop avancé pour quun tel remède puisse encore réussir. Il avait pu constater le changement de couleur des yeux de la Matis, les taches noires sur le corps, par endroits, les veines devenues sombres comme du charbon. Et prédisait quelle ne resterait pas encore capable de résister à lappel de la Goo encore bien longtemps.
Mais le rituel avait néanmoins réussi en partie, il avait fait gagner du temps, assez de temps pour que, peut-être, les Gardiens trouvent un remède, quelque part chez certains sages reclus.
Psychée ouvrit les yeux en pleine forme, étonnée de se sentir bien. La blessure au coté était douloureuse, après que Leto, la veille y ait inséré une graine de Kata qui avait fleurie, et dont les racines avaient bues une partie du poison. Il avait du ouvrir la plaie, et elle restait encore gênante. Mais la nuit avait été complètement calme, douce, sans voix, sans réveil, sans cauchemars ou visions. Et un sourire au réveil, après la première grimace de sa blessure.
Elle ouvrit les yeux avec surprise. Une immense plante avait poussé dans la chambre, elle reconnut assez vite une Kata, une fleur à Goo. Une graine avait du être perdue dans la chambre, cela ne pouvait être que Leto qui lait laissé échappé, et la fleur avait poussé pour devenir une énorme plante, dont les racines avaient percé le mur extérieur.
Psychée sortit de sa surprise, se levant pour regarder létonnante plante dont elle se demandait bien ce qui avait ainsi pu la nourrir réellement. Elle resta interdite un long moment, avant dappeler quelquun, se demandant un peu comment elle allait faire pour quitter sa chambre dont la porte était bloquée par une partie des racines
Après le rituel tenté par Leto, contre toute attente, la veille même, Psychée avait été isolée dans une chambre à part, dans le Hall des Gardiens. La soirée avait été pénible pour tout le monde, pour tous ses proches. Leoll était resté un long moment avec Eblahom et Thalionir, Yavin était veillée elle-même par Thun, Melowen avait été accueillie dans une chambre du hall, et tous, après lintervention de Leto étaient inquiets.
Leto, ladversaire, lennemi, aux pensées insondables et aux buts ténébreux et opaques, était venu proposer son aide, avec une insistance étonnante, aux gardien, pour tenter de remédier à linfection de la Goo, qui lentement, inexorablement, envahissait le corps et lesprit de la jeune Matis. Suivant un rituel incertain connu de Thun et de quelques autres sages, il avait pu ralentir la progression du mal, mais de son propre avis, la Goo avait déjà bien trop avancé pour quun tel remède puisse encore réussir. Il avait pu constater le changement de couleur des yeux de la Matis, les taches noires sur le corps, par endroits, les veines devenues sombres comme du charbon. Et prédisait quelle ne resterait pas encore capable de résister à lappel de la Goo encore bien longtemps.
Mais le rituel avait néanmoins réussi en partie, il avait fait gagner du temps, assez de temps pour que, peut-être, les Gardiens trouvent un remède, quelque part chez certains sages reclus.
Psychée ouvrit les yeux en pleine forme, étonnée de se sentir bien. La blessure au coté était douloureuse, après que Leto, la veille y ait inséré une graine de Kata qui avait fleurie, et dont les racines avaient bues une partie du poison. Il avait du ouvrir la plaie, et elle restait encore gênante. Mais la nuit avait été complètement calme, douce, sans voix, sans réveil, sans cauchemars ou visions. Et un sourire au réveil, après la première grimace de sa blessure.
Elle ouvrit les yeux avec surprise. Une immense plante avait poussé dans la chambre, elle reconnut assez vite une Kata, une fleur à Goo. Une graine avait du être perdue dans la chambre, cela ne pouvait être que Leto qui lait laissé échappé, et la fleur avait poussé pour devenir une énorme plante, dont les racines avaient percé le mur extérieur.
Psychée sortit de sa surprise, se levant pour regarder létonnante plante dont elle se demandait bien ce qui avait ainsi pu la nourrir réellement. Elle resta interdite un long moment, avant dappeler quelquun, se demandant un peu comment elle allait faire pour quitter sa chambre dont la porte était bloquée par une partie des racines
"La Vie est un cadeau"
Psychée Aquilon Alanowë, la Zoraï Blanche, Fille de Liandra d'Alanowë
Membre des Libres Frontaliers
Sites persos:
www.psychee.org
Artbook Psychee
Artbook Ryzom comic project
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Re: Nemesis: Condamnation
/hrp texte rédigé avant que la confession de Leto parvienne à Baihu hrp/
Insomnie
Dans une chambre du Hall de la Guilde des Gardiens de la Sève, Melowen reposait, blottie dans les bras de Kalean. Les yeux grands ouverts, elle narrivait pas à trouver le sommeil, les événements de la soirée tournant sans arrêt dans sa tête. Il y avait dabord eu cette réunion du Cercle de la Défense Zorai où fait marquant des non Zorai avaient été officiellement invités, puis Thun était arrivé accusant Leto de traîtrise, une grande confusion avait suivi, certains comme Melowen sortant leur arme, prêt à maîtriser Leto. Mais Psychee sétait soudain sentie mal, Leto était arrivé à senfuir en se téléportant les Kamis savent où Il avait fallu évacuer Psychee de la salle où elle avait rapidement perdue conscience terrassée par une nouvelle rechute due à lenvahissement par la Goo. Eblahom lavait porté sur le forum et Melowen lavait suivie luttant pour ne pas perdre conscience à son tour, mais la force de la crise lavait entraînée elle aussi dans le néant de la Goo. Eblahom avait alors fait boire à Psychee la potion quavait fait parvenir Leto par lintermédiaire de Florimelle. La potion avait rapidement fait effet, Psychee et Melowen avaient été portées dans le hall des Gardiens pour quelles sy reposent.
Ainsi comme Leoll et Melowen en avaient eu la vision, Leto avait bien empoisonné Psychee. Thun avait remonté la piste et retrouvé les complices de ce forfait. Bien sur la vision quavait eu Leoll puis Melowen nétait quun reflet de ce qui sétait réellement passé, mais Leto était bien à lorigine de tout. Dire que celui ci était à leur merci lautre soir Dans le tissus de mensonges, de manipulations, de traîtrises, Leto navait dit quune seule fois la vérité : il ne souhaitait pas la mort de Psychee. Non, il ne souhaitait pas sa mort, il souhaitait bien pire que la mort, en évoquant cela les yeux de Melowen semplirent de larmes, elle ne pu retenir un sanglot. Kalean remua, et se réveilla à moitié « tu ne dors pas ma puce ? Mais tu pleures ? ». Melowen mentit : »ce nest rien juste un cauchemar, les fantômes du passé qui me poursuivent ». Elle lui caressa le front et les cheveux « rendors toi mon amour ». Kalean sourit et replongea dans le sommeil.
Melowen continua à essayer de dénouer lécheveau complexe de la conspiration de Leto. Si Leoll avait bien vu, Leto navait pas fait quarrêter le travail de la Goo, lors du rituel qui sétait déroulé aux Chutes Mystiques. Dailleurs ce rituel navait jamais sans doute eu pour objectif de guérir Psychee, simplement de stabiliser son état et elle frémit en y pensant, de la préparer pour autre chose. Leto avait ensuite volé un ouvrage dans la bibliothèque des Gardiens et comme par hasard fait parvenir ensuite une potion permettant denrayer le travail de la Goo. Certes la potion maîtrisait les crises, certes Psychee se sentait mieux ensuite. Mais navait elle que ce rôle ? Lorsquelle était plus jeune et que Melowen suivait lenseignement de Thub Pa, celui ci lavait mis en garde contre des potions que certains mages puissants pouvaient élaborer. Des potions qui corrompaient lesprit de celui qui les absorbait. Elles agissaient insidieusement, sans bruit, un jour la victime ne pouvait plus sen passer, elle se retrouvait totalement à la merci de celui qui les avait élaborées, prête à faire nimporte quoi pour sen procurer de nouveau. Se pourrait-il que Leto ? Personne ne savait ce que la potion renfermait exactement, deux substances pouvaient très bien avoir été mélangées, une soignant Psychee, lautre asservissant petit à petit son esprit.
La peur envahit Melowen, elle se rappela tout à coup une étrange sensation survenue juste avant quelle perde conscience lors de la dernière crise de Psychee. Alors que le lien lassociait à la souffrance de Psychee et quelle sentait les dernières forces de sa volonté sur le point de céder, elle avait senti comme un esprit étranger sondant celui de Psychee et effleurant le sien. Cela avait été très bref car elle avait tout de suite sombré dans le néant, et ce nétait peut-être quun phantasme, la Goo transformait radicalement toutes les sensations. Leto pouvait il prendre le contrôle dun esprit affaibli par la Goo et la drogue ? Si tel était le cas non seulement Psychee courrait un danger mais tous ceux qui était liés à elle.
Puis Melowen songea aux paroles de Thun dans le brouhaha de lEmbassade Zorai, il avait accusé Leto de liens avec la Karavan, Leto nétait peut-être quun pantin entre leur main ? A cette idée le sentiment de peur se transforma en panique, elle savait que Psychee était menacée par la Karavan et Melowen se rappela alors le pénible souvenir du jour où elle découvrit que la Karavan sans attenter directement à ses jours lavait sciemment laissé courir à sa perte. Elle navait du son salut quaux kamis
La pensée des kamis la réconforta, elle se calma peu à peu. Il fallait espérer, le savoir des Gardiens était grand, le sage Gibbai pourrait les aider. Laube éclaira la chambre dispersant les fantômes de la nuit. Melowen se blottit un peu plus contre Kalean, celui-ci dans son sommeil lui effleura la poitrine, et y posa sa main. Cette sensation finit de lapaiser, elle sourit et épuisée sombra dans un sommeil sans rêves.
Insomnie
Dans une chambre du Hall de la Guilde des Gardiens de la Sève, Melowen reposait, blottie dans les bras de Kalean. Les yeux grands ouverts, elle narrivait pas à trouver le sommeil, les événements de la soirée tournant sans arrêt dans sa tête. Il y avait dabord eu cette réunion du Cercle de la Défense Zorai où fait marquant des non Zorai avaient été officiellement invités, puis Thun était arrivé accusant Leto de traîtrise, une grande confusion avait suivi, certains comme Melowen sortant leur arme, prêt à maîtriser Leto. Mais Psychee sétait soudain sentie mal, Leto était arrivé à senfuir en se téléportant les Kamis savent où Il avait fallu évacuer Psychee de la salle où elle avait rapidement perdue conscience terrassée par une nouvelle rechute due à lenvahissement par la Goo. Eblahom lavait porté sur le forum et Melowen lavait suivie luttant pour ne pas perdre conscience à son tour, mais la force de la crise lavait entraînée elle aussi dans le néant de la Goo. Eblahom avait alors fait boire à Psychee la potion quavait fait parvenir Leto par lintermédiaire de Florimelle. La potion avait rapidement fait effet, Psychee et Melowen avaient été portées dans le hall des Gardiens pour quelles sy reposent.
Ainsi comme Leoll et Melowen en avaient eu la vision, Leto avait bien empoisonné Psychee. Thun avait remonté la piste et retrouvé les complices de ce forfait. Bien sur la vision quavait eu Leoll puis Melowen nétait quun reflet de ce qui sétait réellement passé, mais Leto était bien à lorigine de tout. Dire que celui ci était à leur merci lautre soir Dans le tissus de mensonges, de manipulations, de traîtrises, Leto navait dit quune seule fois la vérité : il ne souhaitait pas la mort de Psychee. Non, il ne souhaitait pas sa mort, il souhaitait bien pire que la mort, en évoquant cela les yeux de Melowen semplirent de larmes, elle ne pu retenir un sanglot. Kalean remua, et se réveilla à moitié « tu ne dors pas ma puce ? Mais tu pleures ? ». Melowen mentit : »ce nest rien juste un cauchemar, les fantômes du passé qui me poursuivent ». Elle lui caressa le front et les cheveux « rendors toi mon amour ». Kalean sourit et replongea dans le sommeil.
Melowen continua à essayer de dénouer lécheveau complexe de la conspiration de Leto. Si Leoll avait bien vu, Leto navait pas fait quarrêter le travail de la Goo, lors du rituel qui sétait déroulé aux Chutes Mystiques. Dailleurs ce rituel navait jamais sans doute eu pour objectif de guérir Psychee, simplement de stabiliser son état et elle frémit en y pensant, de la préparer pour autre chose. Leto avait ensuite volé un ouvrage dans la bibliothèque des Gardiens et comme par hasard fait parvenir ensuite une potion permettant denrayer le travail de la Goo. Certes la potion maîtrisait les crises, certes Psychee se sentait mieux ensuite. Mais navait elle que ce rôle ? Lorsquelle était plus jeune et que Melowen suivait lenseignement de Thub Pa, celui ci lavait mis en garde contre des potions que certains mages puissants pouvaient élaborer. Des potions qui corrompaient lesprit de celui qui les absorbait. Elles agissaient insidieusement, sans bruit, un jour la victime ne pouvait plus sen passer, elle se retrouvait totalement à la merci de celui qui les avait élaborées, prête à faire nimporte quoi pour sen procurer de nouveau. Se pourrait-il que Leto ? Personne ne savait ce que la potion renfermait exactement, deux substances pouvaient très bien avoir été mélangées, une soignant Psychee, lautre asservissant petit à petit son esprit.
La peur envahit Melowen, elle se rappela tout à coup une étrange sensation survenue juste avant quelle perde conscience lors de la dernière crise de Psychee. Alors que le lien lassociait à la souffrance de Psychee et quelle sentait les dernières forces de sa volonté sur le point de céder, elle avait senti comme un esprit étranger sondant celui de Psychee et effleurant le sien. Cela avait été très bref car elle avait tout de suite sombré dans le néant, et ce nétait peut-être quun phantasme, la Goo transformait radicalement toutes les sensations. Leto pouvait il prendre le contrôle dun esprit affaibli par la Goo et la drogue ? Si tel était le cas non seulement Psychee courrait un danger mais tous ceux qui était liés à elle.
Puis Melowen songea aux paroles de Thun dans le brouhaha de lEmbassade Zorai, il avait accusé Leto de liens avec la Karavan, Leto nétait peut-être quun pantin entre leur main ? A cette idée le sentiment de peur se transforma en panique, elle savait que Psychee était menacée par la Karavan et Melowen se rappela alors le pénible souvenir du jour où elle découvrit que la Karavan sans attenter directement à ses jours lavait sciemment laissé courir à sa perte. Elle navait du son salut quaux kamis
La pensée des kamis la réconforta, elle se calma peu à peu. Il fallait espérer, le savoir des Gardiens était grand, le sage Gibbai pourrait les aider. Laube éclaira la chambre dispersant les fantômes de la nuit. Melowen se blottit un peu plus contre Kalean, celui-ci dans son sommeil lui effleura la poitrine, et y posa sa main. Cette sensation finit de lapaiser, elle sourit et épuisée sombra dans un sommeil sans rêves.
Last edited by snark on Fri Dec 17, 2004 11:47 am, edited 1 time in total.
Melowen , Capitaine de la Garde Noire
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"Je vais où mon coeur me porte"
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