La Fin du Cercle de Sokkarie.

[achale]

Elle était toujours affalée dans la Haute Salle. Ici c'était réunis les haut dignitaires du Cercle, sous l'égide de Sokkar Aniro 1er. De bons et mauvais souvenirs la retenaient encore ici...Depuis le matin, Liandra d'Alanowë, Commandeur des Forces Armées de Sokkarie, était prostrée aux pieds du siège du Maître du Haut Conseil.

Elle n'avait plus mit les pieds dans cette salle depuis plusieurs jours. Cela faisait déjâ un moment que la haute instance du Cercle ne fonctionnait plus. A son réveil, un pressentiment horrible la tenait. Elle avait l'estomac noué, et s'était précipitée vers la salle du Haut Conseil, vétue de simplement de sa chemise de nuit. Les quelques gardes qui restaient encore étaient d'abord restés abasourdis de voir leur commandant en chef courir ainsi dans les couloirs, puis l'avaient suivie. Arrivée devant les majestueuses portes de la salle du conseil, elle les avait ouvert brutalement, les envoyant claquées contre le mur. Elle le vit, assis dans son trône.
Le sentiment de soulagement qui avait commencé à naître en elle fit rapidemment place à l'horreur quand elle s'apercut qu'il ne bougeait pas. Les gardes arrivèrent et s'arrêtèrent net derrière elle. La stupeur, le désarroi, l'horreur se lisaient sur leurs visages. Le groupe restat quelques minutes dans cette posture. Dans d'autres circonstances un éventuel spectateur aurait pu trouver la scène comique ; la folle echevelée suivie de ses fous aux masques grimacants.
Liandra avait alors commencer de s'approcher lentement de Sokkar, les soldats restant cloués sur le seuil, comme figés. Ces quelques mètres lui parurent à la fois terriblement longs tout en étant trop courts, chaque pas franchit la rapprochait d'une sinistre réalité à laquelle elle refusait de croire. Elle vit d'abord son bras qui pendait, ses doigts longs et fin crispés sur un objet. Puis son regard remontat, d'abord sur la poitrine que nul souffle ne faisait bougée, puis sur son visage. Ses yeux rivés sur ceux sans vie de son Grand Maître elle s'approchat jusqu'à pouvoir le toucher. Toute cruauté avait disparue de son regard, dans la mort son visage n'était qu'un masque de souffrance. Devant lui était posé un coffret, ouvert, sur lequelle trônait une feuille. Elle se pencha et prit sa main froide dans la sienne. Celle-ci était serrée sûr une fiole. Elle dessera lentement ses doigts et prit le petit flacon dans sa main. Il était simple, sans ornements ni sceau. Si insignifiant dans sa simplicité, alors que son contenu avait été si lourd de circonstances. Le laissant tomber à terre, elle refermat ses doigts sur la main froide de son Maître, et prit la feuille.

"Par égard pour le rang que fut celui de vos Pères, je vous offre ma Clémence.
Le déshonneur par mon Verbe où la mort par votre main.
Adieu, Y."

Longtemps ils étaient restés dans l'attente de ce que serait leur avenir une fois dépouillés de la légitimité du Roi Jinovitch. La réponse était arrivée sous la forme d'une petite boîte qui ne leur offrait que la mort où le déshonneur.
Elle restat un long moment les yeux rivés sur la missive. Ses jambes défaillirent alors, et elle se laissat tombée aux pieds de Sokkar en gémissant telle une bête à l'agonie, serrant sa main contre sa joue. A la vue de ce spectacle les gardes fuyerent tour à tour, la laissant seule avec son désespoir.
C'est ainsi que l'avait trouvé Saleni. Sergent de la garde et coeur noble, il était accourut dès que la nouvelle lui fut parvenue. Elle avait livré de nombreuses batailles avec lui, et un lien fort les unissaient, de ceux qui n'unissent que les guerriers qui ensembles ont combattus et n'ont éviter la mort que grâce à la fidélité qu'ils éprouvent les uns envers les autres. Il se laissat tomber à genoux, et ses larmes coulèrent sur son visage marqué par les cicatrices et la vieillesse.
Plongée dans son mutisme Liandra ne le vit pas avant qu'il ne l'appelle plusieurs fois par son nom. Elle leva ses yeux rougis par la peine vers lui, et lui parlat d'une voix roque et monocorde.

- Sergent, faites placer des tonneaux d'huile partout dans le palais et crever les. Que des braseros soient posés sur chacun d'entre eux.

Sans mot dire Saleni se leva et sortit d'un pas lourd...

...La journée touchait à sa fin quand les soldats amenèrent les derniers tonneaux dans la salle du Grand Conseil. La plupart avaient fui lorsque la nouvelle de la mort de Sokkar Aniro 1er s'était propagée. Seuls étaient restés une poignée de fidèles. Les mêmes qui se tenaient devant elle, semblant attendre quelque chose, Saleni à leur tête. Il se raclat la gorge et commencat à parler comme lorsqu'il lui fesait un rapport.

- Commandeur, les préparatifs sont finits. J'ai pris l'initiative de faire vider le palais. J'ai de plus chargé votre serviteur de préparé vos affaires. Elles vous attendent dans la cour. Votre armure d'apparat est ici, j'ai pensé que vous souhaiteriez vous en vêtir.

Elle se leva alors, lentement, comme si en cette seule journée le poids de toute une vie s'était abbatut sûr ses épaules. Laissant glisser lentemant la main du défunt, elle s'adressant à ses quelques fidèles soldats.

- Ceci est mon dernier ordre. Allez à l'entrée et empêchez quiconque de passer, jusqu'à ce que les flammes finissent de consummer cette partie de nos vies. Lorsque tout ne sera plus que cendres, vous serez libérés de toutes obligations. Rompez Sokkariens.

Ils s'en allèrent, Saleni à leur tête. Une fois sortis, elle commenca de revêtir la lourde parok noire, cadeau d'un maître à sa fidèle officier.
Lorqu'elle eut finit, elle se penchat sur la dépouille de Sokkar et posat un baiser sur ses lèvres, tel un ultime adieu. Puis elle prit sa main et en retirat délicatemment l'anneau ducal. Empochant la fatale missive, elle fit le tour de la pièce, renversant les braseros sur l'huile qui s'était déversée des tonneaux eventrés. Elle fit de même sur le chemin qui la menait à la grande porte, et claquat les lourds battants derrière elle. Le feu consummait déjâ les cîmes de leur palais-arbre. Au matin, tout ne serait plus que cendres.
Prennant les rênes de ses mektoubs, elle s'en allat seule dans la nuit, comme elle était arrivée...

... Sûr la terrasse d'un palais situé au coeur de la ville, un homin contemple l'incendie qui ravage l'ancien fief de Sokkar Aniro 1er.

- Ainsi, tout est consommé.

Puis son regard se portat vers le sud, plus précisemment Davae.

- Mais il y en a encore....


HRP/ Voilà, il n'y a rien à rejouter, mis à part merci à tous ceux qui, de près ou de loin, ont participer à faire vivre notre aventure.
Liandra. HRP/

[shadrack]

Ashael, qui comme toutes les nuits arpentait Yrkanis vetue de son épaisse capeline, n'était pas là ce soir pour ses affaires habituelles. Les rumeurs étaient arrivées à Davae dans l'après midi...

De son perchoir sur une des buttes à l'exterieur d'Yrkanis, elle contemplait les flammes lecher le ciel étoilé. Elle était assez loin de la ville pour ne pas en entendre les cris qui devaient s'en emaner. Tout autour d'elle n'était que nuit silencieuse à peine troublée par le farfouillement d'un yubo dans les fourrés. Les lueurs orangées de l'incendie dansait sur son visage fermé et triste.
Ainsi le Cercle était brisé et Sokkar mort...

Elle était venue seule assister à la fin de tout. Pour rendre un dernier hommage silencieux à l'homin que fut Sokkar. Son âme entière s'était brisé quand de part un acte insensé, il la fit rompre son serment de loyauté... Quitter son égide lui avait couté sur le coup mais elle ne l'avait pas regretté après car Sokkar avait changé et n'était plus l'homin a qui elle avait juré loyauté et a qui elle en donnait des preuves chaque jour.
C'était deja un homin defait qu'elle avait quitté, un homin dans laquelle la Goo s'était insinué depuis la nouvelle de la mort de Jinovitch. Il ne s'en était tellement pas remis qu'il s'en donna finallement la mort après cette lente agonie...

Elle repensa à leurs échanges épislolaires et aux remerciements qu'il avait put lui adresser plusieurs fois pour son travail au sein du Cercle.

Aucune larme sur son visage, mais une grande tristesse. La Sokkarie était un grand Duché, et l'ancien Sokkar, un homin de valeur.
Son frère, elle-meme, et quelques homins avaient fuit un Cercle dont les valeurs périclitaient sous la pression d'Yrkanis, pour reprendre le flambeau de Jinovitch, la où le Cercle l'avait laissé... Ce sont les valeurs premieres du Cercle et de Sokkar que la Garde Drakarys representait. Mais eux ne se laisseraient pas ronger de l'interieur par les intriguants et ne cederaient pas a Yrkanis, ce faux roi.

Ashael pria un instant le Grand Mentor pour l'âme de Sokkar, et souhaita que tous ceux qui l'avaient pervertis croupissent à jamais dans l'Antre du Grand Incendiaire.

Elle tourna les talons et reparti lentement à pied vers Davae, la route était un peu longue mais la fraicheur de cette nuit de printemps lui faisait du bien en ce moment tragique.
Elle songea... On disait que c'était Yrkanis qui avait envoyé l'instrument de la mort de Sokkar, le laissant choisir entre sa vie ou son deshonneur... Recevraient-ils à la Garde le meme "présent"? Bien que pas ouvertement contre Yrkanis, ils étaient clairement pour Jinovitch et avaient déjà en quelque sorte choisi le deshonneur et l'exil a Davae....

[hrp]
:'( je suis triste aussi, jai passé bcp de bon moment dans le cercle, ca fait jms plaisir que de voir une guilde s'eteindre et son créateur jetter l'éponge definitivement

[/hrp]

[silvius9]

Sic transit gloria mundi....

snif.

[snedj]

[HRP]
Je suis complètement sous le choc.
Comment cela à pu arrivé?

On perd beaucoup en RP sans le cercle de sokkarie.
J'ai le coeur fendu.
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Jeonith, libre frontalier.