Comment ça ? Nous sommes si dangereux qu'on appelle les Meidjai ?

Moderator: Chroniques d'Atys

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yonder2
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Comment ça ? Nous sommes si dangereux qu'on appelle les Meidjai ?

Post by yonder2 »

La nuit était lourde de tension... Les lunes d'Atys étaient hautes et les Lacs étaient suspendus à un silence glacial malgré la douce châleur estivale. Les bataillons aux couleurs azur et argent des macFay aidés d'un bataillon sinople et orangé des Sentiers des Artisans et de deux bataillons pourpre et or des Hordes phoenix arrivèrent sur l'île de Vertval.

En face d'eux, aucune trace des membres de la tribu talodi... Ils avaient choisi l'heure de la revanche mais ils étaient absents...

Curieux, se dit la douce Clemi...

Mais bien vite, les bataillons ennemis apparurent. Les étendards azur et or des Lames d'Aeden flottaient dans le vent lacustre aux côtés des blasons des Larmes d'Atys accompagnés de bataillons kamistes sans clans.

Les macFay virent que le combat numérique était légèrement en leur faveur. Huit bataillons sous le commandement macFay contre 5 bataillons ennemis...

Soudain, Koleena macFay avertit ses cousins :

Euh... je crois que nous avons un souci ! Leurs troupes sont mieux équipées et mieux entraînées que les nôtres ! Nos forces sont majoritairement composées de foreurs et d'artisans alors que nous combattons des troupes de magiciens et de guerriers confirmés voire maîtres dans leurs arts militaires !

Luth, Yowas et Damian macFay regardèrent les troupes ennemies et déglutirent ! L'ennemi était bien trop puissant pour eux... Hormis les troupes du Sentier des Artisans, il n'avait aucune troupe à la mesure ennemie.

Kaili, le chef des Sentiers des artisans, vint voir l'Etat major macFay... et une stratgié fut mise en place !

Les troupes macFay avancèrent et immédiatement la magie ennemie bombarda massivement les troupes avançant sous l'égide de l'Oiseau-Lumière de Jeniah ! Mais curieusement, les rangs macFay tenaient sous le bombardement massif et violent ennemi... Et pour cause, un immense mur de sève curative inondait les bataillons macFay... L'ennemi mené par Shellyna ne vit pas le piège !

Sous les scintillement bleus de la magie curative, deux bataillons foncèrent sur l'ennemi... celui mené par Damian macFay et les troupes de Kaili. Soutenus par la magie curative fournie par 6 bataillons entiers, isl anéantirent les cinq bataillons ennemis mieux armés, mieux entraînés et mieux équipés !

Par trois fois, les macFay repoussèrent l'ennemi avec cette technique. Pendant quinze minutes après le dernier assaut, plus personne ne vint. Les macFay et leurs alliés pensèrent avoir triomphés... GROSSIERE ERREUR ! Quinze minutes plus tard, les radars macFay fournis par la Karavan signalèrent l'arrivée de dix-sept bataillons... Luth en fut interloqué ! Que se passait-il ?

Et soudainement, neuf bataillons Meidjai et trois bataillons Black Armada surgirent aux côtés des Lames d'Aeden... La plus puissante guilde militaire d'Atys avait été rappelé en renfort par les Lames d'Aeden... Les faibles combattants macFay faisaient si peur que Shellyna avait déboursé 30 millions de dappers pour faire venir les Meidjai contre eux ! Les macFay se retrouvaient à au moins deux contre un et ce désavantage numérique se doublait d'un désavantage en matériel et en expérience !

Les macFay furent totalement anéantis devant la puissance quasi-mythique des Meidjai. Ils tentèrent bien de revenir à l'assaut plusieurs fois mais rien n'y fit... Ils avaient perdu Vertval !

Néanmoins, tous ceux qui pouvaient croiser les macFay la saison suivante purent voir qu'ils n'étaient pas honteux ! Eux, le petit clan de marchands, d'explorateurs et de foreurs si faible militairement avait tellement fait peur aux Talodis et aux Lames d'Aden que les premiers n'étaient pas venus défendre leur bien laissant les seconds appeler au secours les Meidjai.

Voir que pour les vaincre il fallait appeler à l'aide les Meidjai donnait de la fierté aux macFay. Ils avaient sans doute perdu mais ils étaient fiers que pour les vaincre, les terribles Lames d'Aeden se soient vu contraintes d'appeler au secours les plus puissants guerriers kamistes d'Atys.

/hrp/ Merci pour la dérouillée cette nuit ! Notre clan a bien rigolé ! A bientôt pour une revanche ! Mouahahahahaha !/fin hrp/

PS HRP : nous avons pris la liberté d'imaginer que chaque personnage présent cette nuit lors de l'attaque de l'op représentait un bataillon. Le terme bataillon ne donne qu'une image amusante et exagérée du combat d'hier, le tout pour agrémenter l'ambiance épique (oui, nous nous la pétons) du texte !
Yonder macFay, du clan macFay.
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sheelba
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Re: Comment ça ? Nous sommes si dangereux qu'on appelle les Meidjai ?

Post by sheelba »

Tomelin déposa sa hache à deux mains, poisseuse de sève, le long d'un montant du comptoir de Ba'Naer. Il avait les traits tirés, son armure cabossée était recouverte de sève séchée et de poussière de sciure et il dégageait une odeur de ragus mouillé tant la sueur avait ruisselé sous celle-ci.
Comme par miracle, une bouteille de psykopinthe apparut devant lui, accompagné aussitôt par un verre. Ba connaissait ses habitudes quand il revenait des combats.
En tremblant, il se servit un verre à ras bord qu'il éclusa rapidement en deux ou trois gorgées. Les tremblements cessèrent petit à petit. Un deuxième verre suivit rapidement le premier.
Ba attendait silencieux. Il savait quand laisser son meilleur client tranquille.
- « Ça a été dur cette fois Tom ? », se hasarda-t-il enfin.
- « C'est dur à chaque fois Ba, tu le sais bien ! », répondit Tomelin, « Mais pas cette fois ! Ça a été tellement facile. »
Le tryker avait lâché cela d'un ton où se mêlaient à la fois une joie jubilatoire et un désabusement complet. Puis il s'enferma dans un silence que seul le bruit de l'alcool qu'il se versait dans le verre venait troubler.
La psykopinthe fit son effet. Après quelques instants, il raconta la bataille...

L'heure de la défense approchait, la nuit promettait d'être douce et mortelle, les bannières de guerre flottaient au vent. A l'insu des Talodis, les bataillons de Shellyna et Tomelin rejoignirent celui de Deborat parti en reconnaissance. L'anxiété ou la peur se lisait sur tous les visages.
Soudain une estafette portant les couleurs du Sentier des artisans se présenta devant eux, les exhortant à presser le pas.
Tomelin hésita un instant, se demandant si ce n'était pas un piège grossier puis s'élança suivit de ses guerriers lourds, sur ses talons les deux bataillons de mages et de guérisseurs.

Trois bataillons combattaient déjà ceux de l'agresseur, celui de Kaili, un combattant redoutable, aux couleurs du Sentier des Artisans, de Zabela des Larmes et de Bakus, un fier combattant, aux couleurs kamistes.
La charge des Lames apporta désolation et confusion dans les rangs des macFay surpris et ahuris.
Les guerriers lourds fondirent sur l'étendard du chef des macFay, Luth. La hache de Tomelin entama sa danse macabre et bientôt Luth et les siens tombèrent. Sur sa lancée, Tomelin tomba nez à nez avec le bataillon de guérisseurs de Clemi et ses hommes n'en firent qu'une bouchée.
Puis il aperçut un étendard honni. Encore les Hordes, encore un bataillon ami des macFay, encore une fois cette alliance contre leurs intérêts. Un ordre bref et quelques minutes d'exultation sauvage plus tard, le bataillon de Youffi gisait à leurs pieds.
Pendant ce temps, les bataillons de mages en défense avaient eu raison des guerriers lourds des macFay.
La fureur de l'assaut s'estompa, on entendait partout les cris et les râles des mourants. L'humus de Vertval se saoulait à satiété de la sève des agresseurs et de leurs escouades d'artilleurs.

Tomelin regarda autour de lui et observa les bataillons. Autant il comprenait la présence de Bakus et de Zabela contre les macFay, autant la présence de Kaili à leur côté était plutôt déconcertante et le gênait. Tomelin avait toujours vu les bannières du Sentier chez les adversaires.
Mais il n'eut pas le temps de s'attarder sur ces conjectures. Les éclaireurs donnaient l'alerte, les agresseurs revenaient.

Tomelin les observa du haut du promontoire. Une boule de feu passa sur sa droite pour aller s'écraser sur les guerriers lourds, puis il entendit le crépitement des éclairs. Les bataillons de mages donnaient à nouveau de la voix. Une féérie de lumières mortelles explosa à nouveau sur les agresseurs. Il resserra la prise de ses mains sur le manche de sa hache, guettant l'instant propice. Devant le déluge de mort qui s'abattait, les ennemis paniqués ouvrirent leur rang révélant leur lignes de guérisseurs.
Un simple geste et la charge des guerriers lourds fut brutale, dévastatrice à nouveau. Le bruit sourd du choc des guerriers résonna dans le vallon. Soutenus par les mages bien coordonnés, Tomelin et ses hommes décimèrent les rangs des guérisseurs pour prendre finalement en tenaille les guerriers lourds des macFay. Une nouvelle fois, les agresseurs gisaient sur la sciure. La pente du promontoire virait au carmin.

- « Ny-amn ! », s'écria Shellyna, « Kaili et son bataillon ont disparu ! »
- « Il est certainement parti les rejoindre yem skaya. », fit-il, souriant sous son casque.
Shellyna le regarda incrédule.
- « C'est un redoutable combattant, bien meilleur que nous, mais son honneur au combat laisse à désirer ! Changer de camp au cours du combat ne devrait pas trop le ronger de remords ! Et puis t'as déjà vu leur bannière de notre côté ? »
Sa guerrière afficha un grand sourire.

Ils attendirent calmement le prochain assaut, qui ne tarda point.
Les troupes des agresseurs s'alignèrent en bas, le bataillon de Kaili en première ligne ainsi qu'un nouveau bataillon des Hordes. Ils avaient reçu des renforts. Les choses allaient être plus compliquées que prévu.
Les guerriers lourds chargèrent, se croisant, cherchant à s'infiltrer dans les lignes ennemies. Les salves d'énergie salvatrice illuminèrent le clan macFay, protégeant les combattants. Un à un, les bataillons des défenseurs tombèrent. Tomelin resta seul parmi les guérisseurs ennemis passant de bataillon en bataillon, laissant un sillage de morts, aussi vite relevés qu'ils étaient abattus. Il n'y avait rien à faire sinon leur donner du fil à retordre pour l'abattre, lui et ses hommes, mais au final il mordit la poussière.
Cette fois l'humus tétait avec avidité la sève des défenseurs.

Une lumière bleue, froide. Tomelin soupira de soulagement de ne pas voir Jena mais les pontons de Fairhaven et grimaça. Son corps était douloureux et réclamait du repos. Les Lames se regroupèrent et prirent le chemin de Vertval, s'enfonçant dans la fraîcheur rassurante des eaux des Lacs. Ils avaient un bout de trajet à faire avant de mettre le pied sur les plages de l'avant-poste.
Un nouvel assaut, un nouvel échec, à nouveau la lumière bleue, à nouveau le même chemin.
Alors qu'il nageait, Tomelin se remémora les paroles des Talodis.

Ils lui avaient raconté la bataille pour l'attaque qui avait eu lieu quelques jours plus tôt à une heure avancée, privant les Talodis de leurs alliés et amis, les Lames. Mais cela n'arrêtait pas les Talodis, des combattants redoutables eux aussi.
La Tribu lui avait raconté comment leurs bataillons et ceux de la Garde des Dragons noirs avaient lutté farouchement face aux bataillons macFay et ceux des Hordes, des Gardiens des Lacs et du Sentier des Artisan, dont la plupart était des vétérans des guerres qui secouent l'écorce très régulièrement.
Des bataillons très bien entraînés, très bien équipés et d'une discipline exemplaire, surclassant de loin la poignée de défenseurs.

Tomelin se rappela avoir craché par terre quand il avait appris la présence des Hordes et du Sentier. Une guilde fédérale qui se réclame de la nation tryker et qui fait appel à des mercenaires matis pour parvenir à ses fins. Et de voir qu'ils s'acoquinent avec des membres du pacte lacustre alors qu'ils disent vouloir le briser. Encore une fois l'attrait du pouvoir entrainait des homins aux pires compromissions et manipulations.
Il y avait de quoi rire. Ou pleurer.

Enfin la tribu lui avait raconté comment les agresseurs se pavanaient au milieu des mourants, raillant les survivants, se voyant déjà les maîtres de Vertval alors que la bataille n'était pas terminée.
Ils avaient fait du mieux qu'ils pouvaient mais ils n'avaient pu renverser le cours de la bataille.

Tomelin imagina alors les corps sans vie de ses amis, Phoe, Nuttie, Val et les autres. Les larmes inondèrent ses joues alors qu'il sortait ruisselant du lac. Puis elles firent place à la colère, à une rage froide, déraisonnée, de celle qui ôte toute hominité aux cœurs les plus tolérants. Une idée malsaine, mais ô combien attirante germa sur ce terreau.
Il en avait assez des sourires et des poignées de mains pour sentir peu de temps après les poignards dans le dos.
Les macFay avaient choisi définitivement leurs alliés et leur camp et ce n'est pas les discours mielleux de Luth qui lui ferait penser le contraire. Le vent qui avait soufflé sur Vertval allait s'abattre sur eux en bourrasque. Les macFay avaient scellé eux-mêmes leur destin.

Il s'arrêta brutalement, Shellyna l'évitant de peu.
- « Pourquoi tu t'arrêtes ny-amn ? On doit retourner au combat et... »
- « Shelly ? Les Medjais sont bien des mercenaires ? »
- « Oy ... mais... »
- « Contactes les et vois si on peut les engager, maintenant. »
Des izams furent envoyés et ils attendirent. Pendant ce temps, Zabela avait contacté la Black Armada et trois bataillons se mirent à leur disposition.
La réponse leur parvint après quelques temps, de même qu'un contrat à parapher. Des millions de dappers contre neuf bataillons armés. Shellyna lui montra le contrat.
- « Acceptes ! », dit-il.
- « Tu es sûr que .... », commença-t-elle à dire.
- « Je veux entendre les masses broyer leurs os ! Je veux voir leurs tripes se répandre sur la sciure ! Je veux les voir pleurer et appeler leur mère ! Je veux enfin qu'ils goûtent à ce qu'ils ont initié eux-même, qu'ils ressentent eux aussi l'amertume de la défaite ! Je veux qu'ils perdent à leur propre jeu à faire appel à des mercenaires matis et du Pacte ! Acceptes je te dis ! », lâcha-t-il d'une voix sans timbre.
Shellyna et Deborat le regardèrent, interdites. D'habitude c'est lui qui appelait à la raison. Le ton de sa voix indiqua que rien ne le ferait changer d'avis et puis l'idée commençait aussi à les séduire. L'izam repartit, porteur du contrat signé.
- « Maintenant on retourne au combat et on les endort, en attendant les Medjais. »
Assaut, sciure, mais pas lumière. Les Medjais les suivaient de peu avec les Black Armada. Des guerriers puissants, ils dévastèrent les lignes ennemies, balayant les bataillons macFay comme on coupe des bamboos. La tempête avait soufflé et les avaient couché.
La défaite des macFay était consommée, le reste ne fut qu'une formalité malgré un ou deux assauts futiles des agresseurs.

Tomelin vida un autre verre.
- « Tu sais que les rumeurs vont se répandre.... », fit Ba en grimaçant.
- « Les rumeurs de quoi ? D'avoir engager des mercenaires ? On ne sera pas les premiers et on ne sera pas les derniers. », dit Tomelin en attrapant sa hache d'une main et la bouteille de l'autre, « mais certainement les plus décriés. »
- « Et puis qu'ils se vantent ! Après tout ce ne sont que des artisans et des foreurs ! Laisses les pérorer dans tout Fairhaven ou dans les autres capitales, ils trouveront suffisamment d'oreilles complaisantes pour les écouter. », fit-il en prenant la direction de l'immeuble fédéral, saluant le patron d'un vague geste de la main, « L’Histoire n’est qu’une suite de mensonges et d’omissions sur lesquels les sages se sont mis d’accord. »
Il monta sur la dernière terrasse et regarda la lumière du soleil jouer avec les eaux irisées du Lac.
Il avala une copieuse rasade de psykopinthe.
Des brises lacustres se mirent à souffler mais elles ne lui apportèrent que des relents nauséabonds. Mensonge jouait avec Hypocrisie, se mêlant intimement. Duplicité virevoltait autour du tryker. Incohérence s'essoufflait en poursuivant Tromperie. Traîtrise surgissait à l'improviste d'un côté pour réapparaître ensuite d'un autre.
Enfin une brise flatta ses sens engourdis. Amitié le frôla d'une caresse sensuelle. Il ferma les yeux, enfin rasséréné.
Last edited by sheelba on Fri Oct 31, 2008 9:27 pm, edited 1 time in total.
Tomelin
Appât à Slucer des Lames d'Aeden


"Je n'existe pas parce que je clique, j'existe parce que je réfléchis." (Lao-Tseu, VIè siècle av. JC)
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tnaara
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Re: Comment ça ? Nous sommes si dangereux qu'on appelle les Meidjai ?

Post by tnaara »

- hrp -

Bravo pour vos deux textes ! :)


Nymphéa Lae Lia, Taliar
Chef de la Garde des Dragons Noirs, guilde multiraciale de citoyenneté tryker et neutre de religion
Guilde membre des Maisons de la Libre Ecorce
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