Ce serait sympa aussi d'imaginer que durant ce temps, sur Atys, la vie poursuivait son cours sans heurt, que les saisons se succèdaient voyant des homins itinérants comme se sédentarisant dans une quiétude relative, la menace kittin moins palpable, moins oppressante...
...mais pourtant, à l'orée de la nuit de la troisième saison, alors que les vents mordants charriaient les premières neiges et dénudaient de leurs dernières feuilles les arbres des forêts, des ombres fugaces, vomies des entrailles de la terre, se regroupaient en un essaim nébuleux crachant, sifflant et grondant.
La vie homine s'égayait à quelques lieux. Endormis par la mollesse des temps sereins, les rares conflits concernant quelques impétueux, les peuples d'Atys vivaient leurs derniers jours de clémence.
"Ils" fondirent sur les villes comme la nuit engloutie le soleil un soir d'orage.
Instinctivement, chacun renoua avec ses souvenirs... chacun renoua avec ses terreurs : L'invasion Kittin, les Primes Racines, Les éclairs des kinchers, les cadavres, tous ces morts... l'holocauste des homins...
Les homins, rassemblés sous la grande tente du conteur du village, tressaillirent à l'évocation de leurs plus grands ennemis.
"Souvenez vous,-finit Ma Sung Dao-, si nos ennemis nous ont accordé un temps de répit, nul doute qu'ils ne nous ont pas oublié"
Le vieux zoraï secoua l'embout de sa pipe puis en tira une bouffée rougeoyante.
La fumée qu'il souffla pris lentement la forme vague d'un grand kiban flottant au-dessus de leurs têtes... (blabla

)
En fait, je verrai bien un truc du genre, comme l'amorce d'un chapitre, "Trois ans plus tard... alors que les kamistes avaient compris leurs erreurs, une autre menace planait sur le tout puissant royaume de la karavan..."

(bon d'accord, j'extrapole, j'extrapole

)