Une chasse aux cratchas dans le Vide.
Un groupe de Trykers courait de plante en plante sur la haute colline zoraï, plaisantant joyeusement, riant parfois aux éclats, semblant totalement insouciants des guerres terribles qui se déroulaient plus loin dans la jungle
La voix joyeuse dune Trykette retentit, profitant dune accalmie dans le rythme effréné des coups de haches, dépées, et des sorts divers illuminant les alentours.
« Je vais avoir assez de piment de cratchas pour tester une nouvelle recette de ma composition ! Je vous invite tous à y goûter ce soir ! »
Un étrange silence suivit cette chaleureuse invitation. Les oiseaux se turent, les cratchas se couchèrent sur le sol sans être frappées, le vent cessa de souffler et les joyeux trykers semblèrent se transformer en lutins de jardin, aussi figés que le paysage autour deux
Enfin, après un temps qui put paraître interminable à un improbable spectateur, une voix timide séleva
puis une autre
puis encore une autre :
« Ce soir, jai déjà un rendez-vous
Je suis désolée, Nymphéa
Si javais su
- Ça aurait été avec plaisir eny je digère très mal en ce moment al le Sage me déconseille les piments
- Je dois aller récolter des matières premières pour une commande urgente juste après la chasse, je naurais pas le temps de prendre un repas
Désolé
- Ny-amn, surtout, mets-en juste un tout petit peu, pacty
La dernière fois, ton plat était très bien, eny il y avait assez de piments dedans pour servir à tous les Trykers réunis
peut-être même à tous les Atysiens !
La Trykette aux cheveux verts sourit à ces dernières paroles.
« Oy, yem Zorglor, javoue que cétait un peu trop épicé ! Eny je vais faire attention cette fois-ci ! »
Atys sembla respirer de nouveau et les trykers, rassurés par leurs excuses respectives, reprirent leur chasse.
Nymphéa, tout en enfonçant sa hache dans les tiges des cratchas, observait à la dérobée son aimé. Depuis le début de la chasse, elle le trouvait distant malgré ses sourires tendres. Il semblait préoccupé
ou peut-être inquiet ? Elle se promit de lui en parler à leur retour chez eux
Magie d'un soir d'automne
Moderator: Chroniques d'Atys
Magie d'un soir d'automne
Nymphéa Lae Lia, Taliar
Chef de la Garde des Dragons Noirs, guilde multiraciale de citoyenneté tryker et neutre de religion
Guilde membre des Maisons de la Libre Ecorce
Re: Magie d'un soir d'automne
Prima, Frutor 7, 4e Cycle Atysien de lannée de Jena 2540
Cher carnet, je dois te confier ce que je viens de vivre hier soir ! Zorglor est là, tout près de moi, à essayer de lire par-dessus mon épaule. Je peux sentir son souffle chaud et si doux dans mon cou et je me sens frémir Je vais essayer de me concentrer sur ce que jécris, eny ce nest pas facile !
Tout a commencé hier, après une chasse aux cratchas Yem Zory ma proposé une ballade aux Chutes de la Rosée. Jai accepté bien sûr ! Jadore aller là-bas ! Et puis, cest si près des Landes Obscures et dune certaine grotte dans laquelle nous nous sommes aimés pour la première fois ! Les Landes Une envie folle de retourner là-bas avec lui sempara de moi
Il posa tendrement sa main sur mon ventre, murmurant quelques mots doux à lenfant qui grandit en moi, cet enfant qui nous rend si heureux avant même dêtre né
Peu après, je suis arrivée devant lautel kamiste, le seul autorisé aux neutres de religion dans la région des Chutes. Je men suis éloignée un peu pour attendre yem ny-amn, mon Zorglor bien-aimé. Il arriva bientôt de lautel karavanier et me prit dans ses bras. Oh comme je me sentais bien ! Pourtant, je le sentais trembler contre moi. Il souriait mais son sourire était crispé
Quy a-t-il mon Zory, tu as lair à la fois si heureux et si inquiet ? Je suis là, je taime, tout va bien
Une main mentraîna à travers les Chutes, droit vers les Landes Obscures. Une course, des éclaboussures, des sourires complices. Une longue racine surplombant les Landes et menant droit à une grotte merveilleuse
Zorglor et moi, main dans la main, admirant en silence un splendide coucher de soleil sur le féérique paysage automnal.
Mon aimé, toujours crispé, alors que je le regardais avec un visage serein.
Il ma conduite au centre de la grotte. Jignorais pourquoi, mais mon cur commençait à semballer, comme sil pressentait quun grand événement allait se produire
Il murmura : « Notre plus beau rêve qui dure depuis cette nuit-là »
Je me souviens de ce qui suit comme dans un rêve, cest vrai. Quel plus beau rêve que celui que lon vit éveillé ? Zorglor ma pris les mains, sa voix tremblait. Il ma demandé de fermer les yeux Je les ai fermés, oy ! Eny je mourais denvie de les rouvrir ! Que faisait-il, lui qui avait ensuite lâché mes mains ? Je reconnus le bruit dun sac en peau que lon ouvre Mon aimé sortait quelque chose de son sac, eny quoi ? Des fruits caramélisés ? An Pas la peine de venir ici pour ça, il y en a plein à la maison ! Eny quoi alors ? Un cadeau pour le bébé que jattends ? Une fleur qui murmure pour moi ?
Soudain, je me suis figée.
Et si
Et sil sétait décidé à franchir le pas ? Et sil mavait amenée ici afin de Je repensais à son air préoccupé lors de la chasse, à ses regards à la fois tendres et inquiets
Yem ny-Zory, quas-tu sorti de ton sac ? Est-ce que cest ce que je crois ? Je tremble à cette idée, je nose y croire Et si je me trompais ? Jamais nous nen avons parlé Et si
Un voix étranglée murmura : « Tu peux rouvrir les yeux »
Je les ouvris en tremblant. Oh, par les Lacs, comme je taime yem Zorglor ! Tu étais là, agenouillé devant moi, tenant devant moi une boite ouverte dans laquelle resplendissait une magnifique bague dun vert merveilleux Et ces mots que tu prononças alors ! Ils résonnent encore dans ma tête, me remplissant dun bonheur indescriptible « Wynt sul pos y ? » (* Veux-tu mépouser ?)
Tout semblait tourner autour de nous comme dans un rêve lorsque je lui répondis « Y wynt pos sul, oh oy, yem Zory ken y ameen sul ! » * Je veux tépouser, oh oui, mon Zory que jaime !)
Des larmes de bonheur roulaient sur nos joues tandis quil passa en tremblant à mon doigt sa bague de promesse Une bague que je ne quitterai plus jusquau jour où il me glissera un autre anneau, celui qui nous unira devant les Lacs
Mon cher carnet, je vais cesser décrire cette belle histoire pour le moment, Zorglor commence à se montrer trop curieux et je le soupçonne davoir lu une grande partie de mes confidences par-dessus mon épaule Ah oy, javais raison ! Il vient déclater de rire en lisant ces mots ! Et là encore ! Je pose ma plume, ce qui va suivre ne sera écrit nulle part
Cher carnet, je dois te confier ce que je viens de vivre hier soir ! Zorglor est là, tout près de moi, à essayer de lire par-dessus mon épaule. Je peux sentir son souffle chaud et si doux dans mon cou et je me sens frémir Je vais essayer de me concentrer sur ce que jécris, eny ce nest pas facile !
Tout a commencé hier, après une chasse aux cratchas Yem Zory ma proposé une ballade aux Chutes de la Rosée. Jai accepté bien sûr ! Jadore aller là-bas ! Et puis, cest si près des Landes Obscures et dune certaine grotte dans laquelle nous nous sommes aimés pour la première fois ! Les Landes Une envie folle de retourner là-bas avec lui sempara de moi
Il posa tendrement sa main sur mon ventre, murmurant quelques mots doux à lenfant qui grandit en moi, cet enfant qui nous rend si heureux avant même dêtre né
Peu après, je suis arrivée devant lautel kamiste, le seul autorisé aux neutres de religion dans la région des Chutes. Je men suis éloignée un peu pour attendre yem ny-amn, mon Zorglor bien-aimé. Il arriva bientôt de lautel karavanier et me prit dans ses bras. Oh comme je me sentais bien ! Pourtant, je le sentais trembler contre moi. Il souriait mais son sourire était crispé
Quy a-t-il mon Zory, tu as lair à la fois si heureux et si inquiet ? Je suis là, je taime, tout va bien
Une main mentraîna à travers les Chutes, droit vers les Landes Obscures. Une course, des éclaboussures, des sourires complices. Une longue racine surplombant les Landes et menant droit à une grotte merveilleuse
Zorglor et moi, main dans la main, admirant en silence un splendide coucher de soleil sur le féérique paysage automnal.
Mon aimé, toujours crispé, alors que je le regardais avec un visage serein.
Il ma conduite au centre de la grotte. Jignorais pourquoi, mais mon cur commençait à semballer, comme sil pressentait quun grand événement allait se produire
Il murmura : « Notre plus beau rêve qui dure depuis cette nuit-là »
Je me souviens de ce qui suit comme dans un rêve, cest vrai. Quel plus beau rêve que celui que lon vit éveillé ? Zorglor ma pris les mains, sa voix tremblait. Il ma demandé de fermer les yeux Je les ai fermés, oy ! Eny je mourais denvie de les rouvrir ! Que faisait-il, lui qui avait ensuite lâché mes mains ? Je reconnus le bruit dun sac en peau que lon ouvre Mon aimé sortait quelque chose de son sac, eny quoi ? Des fruits caramélisés ? An Pas la peine de venir ici pour ça, il y en a plein à la maison ! Eny quoi alors ? Un cadeau pour le bébé que jattends ? Une fleur qui murmure pour moi ?
Soudain, je me suis figée.
Et si
Et sil sétait décidé à franchir le pas ? Et sil mavait amenée ici afin de Je repensais à son air préoccupé lors de la chasse, à ses regards à la fois tendres et inquiets
Yem ny-Zory, quas-tu sorti de ton sac ? Est-ce que cest ce que je crois ? Je tremble à cette idée, je nose y croire Et si je me trompais ? Jamais nous nen avons parlé Et si
Un voix étranglée murmura : « Tu peux rouvrir les yeux »
Je les ouvris en tremblant. Oh, par les Lacs, comme je taime yem Zorglor ! Tu étais là, agenouillé devant moi, tenant devant moi une boite ouverte dans laquelle resplendissait une magnifique bague dun vert merveilleux Et ces mots que tu prononças alors ! Ils résonnent encore dans ma tête, me remplissant dun bonheur indescriptible « Wynt sul pos y ? » (* Veux-tu mépouser ?)
Tout semblait tourner autour de nous comme dans un rêve lorsque je lui répondis « Y wynt pos sul, oh oy, yem Zory ken y ameen sul ! » * Je veux tépouser, oh oui, mon Zory que jaime !)
Des larmes de bonheur roulaient sur nos joues tandis quil passa en tremblant à mon doigt sa bague de promesse Une bague que je ne quitterai plus jusquau jour où il me glissera un autre anneau, celui qui nous unira devant les Lacs
Mon cher carnet, je vais cesser décrire cette belle histoire pour le moment, Zorglor commence à se montrer trop curieux et je le soupçonne davoir lu une grande partie de mes confidences par-dessus mon épaule Ah oy, javais raison ! Il vient déclater de rire en lisant ces mots ! Et là encore ! Je pose ma plume, ce qui va suivre ne sera écrit nulle part
Nymphéa Lae Lia, Taliar
Chef de la Garde des Dragons Noirs, guilde multiraciale de citoyenneté tryker et neutre de religion
Guilde membre des Maisons de la Libre Ecorce
Re: Magie d'un soir d'automne
[hrp] vraiment très très jolie [/hrp]
http://zorai.forumzen.com/index.forum
"Ce quon ne désire pas pour soi, ne pas le faire à autrui."
Confucius
Re: Magie d'un soir d'automne
Un doux vent d'automne soufflait dans la petite grotte, ressortant par l'ouverture dans le plafond de la cavité, apparue dans l'Ecorce par les caprices de la croissance d'Atys.
Le tryker agenouillé devant Nymphéa ne prêtait pas attention au gracieux ballet des herbes de la grotte, les yeux fixés sur son aimée qui se tenait debout devant lui, les yeux fermés, souriante et le visage serein.
Zorglor regarda l'écrin contenant la bague, et ferma quelques instants les yeux, se retrouvant par la pensée dans l'atelier de Jakobi. Il était resté debout, un peu nerveux, se laissant envahir par les parfums enivrants des ambres et des graines, pendant que le Maître Bijoutier était penché sur ses instruments. Le tryker avait été envahi d'une émotion indescriptible lorsque Jakobi lui avait montré le résultat de son travail, les deux magnifiques bagues jumelles, l'une bleue et l'autre verte.
Dans la grotte, le temps semblait s'être suspendu. Zorglor rouvrit les yeux et trembla un peu, avant de grimacer furtivement. Il s'en voulait un peu de ressentir cette tension, cette crainte à laquelle il ne trouvait aucune raison logique. Depuis ce soir merveilleux, où, dans les Anciennes Terres, Nymphéa lui avait murmuré pour la première fois « Y thik ken y ameen sul, Zorglor. » (Je crois que je t'aime, Zorglor), il avait toujours instinctivement su, ou peut-être espéré, qu'aujourd'hui arriverait.
Des images du bonheur des trois derniers cycles se succédaient dans ses pensées. Le premier soir à Fairhaven secoué par les tremblements de l'Ecorce et la déclaration qu'il n'aurait peut être jamais osé faire sans cela. Les Anciennes Terres et la naissance de leur amour. Le retour à Fairhaven, la joie de reprendre possession de la Nouvelle Trykoth. La plage d'Avendale. Cette magique nuit ici même, dans la grotte des Landes Obscures. La visite de l'appartement à Hartley Point. Le Temple de Zora et l'indicible joie qui avait succédé aux paroles du Sage. Et puis le court voyage depuis les Chutes de la Rosée jusqu'ici, ce soir même ...
Le murmure de Zorglor n'atteint pas ses lèvres : « Elys y ameen sul ... Ysem lor'al syln'eli ry al tall tor tolldoy ! Yem Nylia ... » (Comme je t'aime ... Notre bonheur sera si magnifique et grand pour toujours ! Ma Nylia ...)
Même si le tryker était certain de son choix, franchir le pas avait été pour lui comme un saut dans l'inconnu. Et si c'était trop tôt ? Et si yem-Nylia ... ? Et si ... ? Finalement, c'était Maja qui, sans le savoir, et entre deux sources, avait en quelques mots vaincu les dernières hésitations de Zorglor. Celui-ci n'avait pas réussi à en parler à Nymphéa, voulant préserver la magie de l'instant. Il sourit, regardant son amour, puis le paysage autour de lui.
Le tryker prit une inspiration et murmura d'une voix qui se voulait assurée « Tu peux rouvrir les yeux ».
Le tryker agenouillé devant Nymphéa ne prêtait pas attention au gracieux ballet des herbes de la grotte, les yeux fixés sur son aimée qui se tenait debout devant lui, les yeux fermés, souriante et le visage serein.
Zorglor regarda l'écrin contenant la bague, et ferma quelques instants les yeux, se retrouvant par la pensée dans l'atelier de Jakobi. Il était resté debout, un peu nerveux, se laissant envahir par les parfums enivrants des ambres et des graines, pendant que le Maître Bijoutier était penché sur ses instruments. Le tryker avait été envahi d'une émotion indescriptible lorsque Jakobi lui avait montré le résultat de son travail, les deux magnifiques bagues jumelles, l'une bleue et l'autre verte.
Dans la grotte, le temps semblait s'être suspendu. Zorglor rouvrit les yeux et trembla un peu, avant de grimacer furtivement. Il s'en voulait un peu de ressentir cette tension, cette crainte à laquelle il ne trouvait aucune raison logique. Depuis ce soir merveilleux, où, dans les Anciennes Terres, Nymphéa lui avait murmuré pour la première fois « Y thik ken y ameen sul, Zorglor. » (Je crois que je t'aime, Zorglor), il avait toujours instinctivement su, ou peut-être espéré, qu'aujourd'hui arriverait.
Des images du bonheur des trois derniers cycles se succédaient dans ses pensées. Le premier soir à Fairhaven secoué par les tremblements de l'Ecorce et la déclaration qu'il n'aurait peut être jamais osé faire sans cela. Les Anciennes Terres et la naissance de leur amour. Le retour à Fairhaven, la joie de reprendre possession de la Nouvelle Trykoth. La plage d'Avendale. Cette magique nuit ici même, dans la grotte des Landes Obscures. La visite de l'appartement à Hartley Point. Le Temple de Zora et l'indicible joie qui avait succédé aux paroles du Sage. Et puis le court voyage depuis les Chutes de la Rosée jusqu'ici, ce soir même ...
Le murmure de Zorglor n'atteint pas ses lèvres : « Elys y ameen sul ... Ysem lor'al syln'eli ry al tall tor tolldoy ! Yem Nylia ... » (Comme je t'aime ... Notre bonheur sera si magnifique et grand pour toujours ! Ma Nylia ...)
Même si le tryker était certain de son choix, franchir le pas avait été pour lui comme un saut dans l'inconnu. Et si c'était trop tôt ? Et si yem-Nylia ... ? Et si ... ? Finalement, c'était Maja qui, sans le savoir, et entre deux sources, avait en quelques mots vaincu les dernières hésitations de Zorglor. Celui-ci n'avait pas réussi à en parler à Nymphéa, voulant préserver la magie de l'instant. Il sourit, regardant son amour, puis le paysage autour de lui.
Le tryker prit une inspiration et murmura d'une voix qui se voulait assurée « Tu peux rouvrir les yeux ».