*Requête des Lames d'Aeden aux Légions Fyros*
Nair-Lurtz, vous avez parmi vos rangs un traître et un assassin.
Le Tryker dénommé Amatsu O’Nehly s’est rendu coupable de l’ignoble crime d’assassinat envers la Chef des Lames d’Aeden dont la graine de vie a bien failli se faner.
C’est dans un esprit de justice et en tant que Chef de guerre des Lames d’Aeden que je fais appelle à votre sagesse et vous demande de me livrer le légionnaire susnommé afin qu’il soit jugé, selon les us et coutumes de notre peuple, pour sa vilenie.
Requête des Lames d'Aeden aux Légions Fyros
Moderator: Chroniques d'Atys
Requête des Lames d'Aeden aux Légions Fyros
Yorek, Chef de guerre et stratège des Lames d'Aeden
"plus de morts, moins d'ennemis"
"plus de morts, moins d'ennemis"
Re: Requête des Lames d'Aeden aux Légions Fyros
*Un Izam presque mort s'écrasa au milieu des batiments des Lames D'Aeden*
Force et Gloire petit peuple !
J'entends votre demande Yorek, Chef de guerre des Lames d'Aeden. Cependant, j'attends que vous m'apportiez des preuves de la traitrise de mon légionnaire envers l'Empire, l'Empereur ou contre le peuple Fyros.
Si la preuve est faite que Amatsu a trahit l'Empire, vous n'aurez pas besoin de tribunal, la justiste des Légions Fyros fera son office !
Force et Gloire !
Lurtz, Chef de guerre des légions Fyros
Akenak du peuple Fyros
Force et Gloire petit peuple !
J'entends votre demande Yorek, Chef de guerre des Lames d'Aeden. Cependant, j'attends que vous m'apportiez des preuves de la traitrise de mon légionnaire envers l'Empire, l'Empereur ou contre le peuple Fyros.
Si la preuve est faite que Amatsu a trahit l'Empire, vous n'aurez pas besoin de tribunal, la justiste des Légions Fyros fera son office !
Force et Gloire !
Lurtz, Chef de guerre des légions Fyros
Akenak du peuple Fyros
Re: Requête des Lames d'Aeden aux Légions Fyros
Tomelin trouva l'izam à l'entrée du hall. Il prit le message et libéra le volatile sur les pontons avoisinants. Il savait pour qui était la réponse, mais l'autorité et lui n'avait jamais fait bon ménage, et puis cela le concernait, aussi il décacheta le sceau. Alors qu'il déroulait la missive, les faits récents remontèrent à la surface....
Une lumière bleue, froide. Les rumeurs de Fairhaven bourdonnèrent à ses oreilles. Il avait passé la nuit à la Source et il revenait de sa partie de chasse.
A peine arrivé, son visage s'illumina d'un sourire immense. Son homine, sa guerrière se trouvait au téléporteur de Fairhaven. Il remarqua à peine que Shellyna était équipée pour la guerre, armure lourde et pique. Il se précipita vers elle.
- « Yem skaya ! Comment vas-tu mon amour ? », lança un Tomelin joyeux.
Pour toute réponse, elle chancela un peu et se retint à la hampe de sa pique. Tomelin la rattrapa, elle n'avait toujours pas dit un mot.
- « Qu'est ce qui se passe ? Qu'as-tu ? », demanda Tomelin, qui perdait son sourire peu à peu. Shellyna restait sans voix et évitait son regard en tournant légérement son visage.
- « Ny-amn ! Dis moi ce qui se passe par les tétons sacrés de Jena ! Ne me laisses pas sans réponse ! », fit-il légérement excédé.
- « A....Ama.....Amatsu ! », lâcha-t-elle avec difficulté.
Elle le fixa et tourna légérement son visage. Tomelin blêmit. Une vilaine balafre entaillait la joue de son homine. Il en avait vu des blessures sur les champs de bataille, mais celle-là c'était la pire de toute. Elle n'avait pas été faite pour tuer, mais pour flétrir la chair de son amour. Puis il remarqua la cicatrice rosie autour du cou de l'homine.
C'était évident, il avait déjà compris ce qui était arrivé à Shellyna mais il posa quand même la question.
- « Dis moi ce qui s'est passé Shellyna ! Vas-tu enfin me le dire ! », fit-il légérement excédé. Sa sève commençait à bouillir.
Amatsu ! Amatsu O'Nehly ! Celui qui se réclamait son ami, mais c'était en fait son plus fidèle ennemi !
Une fois de plus, il lui nuisait ! Il était las de ce Tryker et de ses exactions.
Devant le mutisme obstiné de Shellyna, il la laissa et commença à chercher Amatsu sur les pontons. Lui, il lui dirait ce qui s'est passé. De gré ou de force. Mais il n'y avait personne. Il avait dû fuir. Il essaya les plages autour de Fairhaven.
Shellyna le rattrapa près de l'îlot de l'adepte.
- « Tom.... Toooom ! », fit-elle en s'effondrant sur la sciure.
Il se précipita vers son homine et la releva, mais elle lui fit signe qu'elle préférait rester assise. Il l'installa confortablement. Il ne pouvait s'empêcher de regarder l'entaille, la marque de l'infamie d'Amatsu. Elle remarqua le regard de son homin et tourna légérement la tête pour cacher sa marque.
Doucement, il lui prit le menton et ramena son visage vers le sien, plongea son regard dans le sien et lui sourit. Un sourire léger qui se voulait rassurant.
Elle prit sa respiration et raconta comment elle avait parlé avec Amatsu, lui disant ce qu'elle pensait de lui, de ses mensonges et de son attitude envers Nymphea. Tomelin hocha la tête, il partageait sa façon de voir. Puis elle expliqua comment il avait commencé à s'énerver, cherchant des échappatoires dialectiques à ses accusations. Pour enfin sortir son arme et vouloir en découdre. Tomelin n'était pas surpris, Amatsu avait toujours placé sa virilité au bout de son épée et la sortait dès qu'il n'était plus d'accord avec les autres ou que les accusations commençaient à le malmener.
Alors le duel avait eu lieu et Shellyna l'avait gagné honorablement. On soigna Amatsu et elle se détourna du Tryker. Cela avait été son erreur. Elle sentit soudain le froid d'une lame qui lui ouvrait la gorge et elle entendit ces paroles avant de sombrer dans l'inconscience : « merci d'avoir ôter ton casque ».
Tomelin frémit. Shellyna avait eu du mal à finir son récit, une boule dans la gorge et les sanglots pas loin. Tomelin sentait qu'elle avait été marqué dans sa chair bien plus que par une simple entaille. Quelque chose de bien plus profond. Elle était choquée par l'acte en lui-même, elle qui avait toujours affronté ses adversaires en face et avec honneur sans jamais faillir. Et la marque sur sa joue allait lui rappeler toute sa vie cet acte ignominieux.
Tomelin sentait une colère sourde l'envahir. Amatsu devait payer ! Payer au centuple les souffrances qu'il infligeait aux autres !
Il se releva et se dirigea vers l'étable, lui aussi allait s'équiper et retrouver ce ragus malfaisant. Un sourire sinistre barra son visage. Amatsu qui avait choisi le varinx comme animal. Un ragus oui ! Comment pouvait-il être représenté par un animal aussi noble que le varinx noir des Primes ? Amatsu avait touché le fond. Il invoquerait certainement une vague excuse, du genre « C'est ma souffrance et mon amour pour Nymphea qui me pousse à agir comme cela ! »
Tomelin cracha par terre.
Amatsu était orgueilleux, imbu de sa petite personne et surtout égoïste. Il avait fait souffrir Nymphea tellement souvent pour ses petits plaisirs personnels, il avait même fait sourffrir d'autres homines.
Et à chaque fois, il faisait l'homin noble, sûr de lui, qui se sacrifiait pour son amour et ses idéaux. Il n'avait jamais été capable d'assumer ses choix. En fait, il ne supportait pas ses propres choix et il essayait souvent de se donner une grandeur d'âme qu'il n'avait pas.
Tomelin se demandait pourquoi dans ces moments là il s'en prenait à lui-même ou à Shellyna. Puis la réponse lui vint. Le couple n'était pas dupe du caractère fangeux du Tryker, pointait du doigt ses propres contradictions et le ramenait toujours face à sa petite vie misérable d'homin sans envergure. Et comme toujours dans ces cas-là, il sortait son épée preuve de son incapacité à accepter la réalité et à croire que seule la violence pouvait résoudre tout.
Tomelin avait supporté jusqu'à présent ses exactions et ses coups tordus mais là ce n'était plus le cas.
Il remarqua un mouvement près de l'entrée de Fairhaven et reconnut la silhouette tant honnie. Il cria le nom du Tryker et se précipita vers lui. Il remarqua à peine Elmera qui se trouvait avec lui. En arrivant près de lui, il le cueillit d'un coup de poing en pleine figure puis il l'invectiva. Et il tapa encore et encore. Tomelin le raillait en même temps. Elmera le suppliait d'arrêter et Tomelin finit par céder aux suppliques de la Fyros. Comme toujours, Amatsu regardait Tomelin avec morgue, voire avec mépris, pensant que Tomelin était un lâche.
Cela avait toujours amusé le Tryker, il ne s'était jamais pris pour un héros contrairement à Amatsu. Et surtout il était conscient de ses faiblesses.
Plus tard Shellyna remarqua Amatsu qui s'était approché à nouveau de l'étable avec Alyz et elle se jeta sur lui avec une rage nouvelle. Du genre pas de quartier. Tomelin rejoignit sa belle et ils ne laissèrent pas de répit à Amatsu. Tomelin goûta plusieurs fois la sciure et à chaque fois qu'Amatsu abattait l'un des deux, il commettait à nouveau de nouvelles atrocités. Alyz, Midauna et Zorglor assistait à la scène et soignait les uns et les autres sans vraiment comprendre ce qui se passait.
Excédé de voir son ennemi couvert de salves crépitantes d'énergie salvatrice, Tomelin s'approcha d'Alyz un rictus de fureur déformant son visage. Il ferait d'une ambre deux coups. En tuant Alyz, il ferait souffrir Amatsu et il ferait cesser ses soins stupides.
La hache s'était levée et.... et le visage de Nymphea venait d'apparaître devant celui d'Alyz. Tomelin hésita quelques secondes, qu'Amatsu mit à profit pour se glisser dans le dos du Tryker. Tomelin sentit la présence mortelle et se retourna. Légérement pris au dépourvu, Amatsu visa, lança sa dague et toucha dans le dos Zorglor, l'homin qui venait de lui ravir Nymphea depuis peu. Ce dernier s'écroula. Shellyna attaqua aussitôt, mais Amatsu n'opposa pas de résistance, semblant satisfait d'avoir abattu son rival. Shellyna visa l'oeil du félon et l'étendit raide. Il disparut à la vue de tout le monde, Ma-Duk l'ayant certainement rappelé.
Tomelin soigna Zorglor. L'atmosphère devint moins électrique et chacun respira plus facilement. Les choses se tassèrent doucement et Zorglor discuta longuement avec Tomelin. Un geste l'avait choqué et il en parlait avec le Tryker, ce dernier ayant levé la main sur Alyz. Zorglor ramena Tomelin à un peu plus de raison et la colère se dissipa.
Plus tard dans le hall, Tomelin soignait la plaie sur le visage de l'homine. Il y mettait toute sa douceur et son amour, mais l'homine frissonnait. La douleur certainement mais surtout le dégoût.
Elle tourna son visage vers lui.
- « Tom ? Tu ..... tu crois qu'elle partira cette cicatrice ? », demanda-t-elle inquiète.
Tomelin avait eu le temps d'examiner la blessure.
- « Malheureusement, je crois que non yem skaya », répondit Tomelin.
- « C'est une blessure de haine.... peut-être qu'elle disparaîtra avec celui qui l'a faite ! », dit-elle avec un soupçon d'espoir dans la voix.
- « Peut-être mon amour..... peut-être ! », fit-il sans grande conviction.
Shellyna se blottit soudain dans ses bras. Tomelin l'entoura dans un geste protecteur. Il commença à la bercer en chantonnant une chanson tryker. Pourtant la colère était revenue et il sentait qu'elle le quitterait difficilement.....
Il s'installa dans un coin du hall et prit connaissance du message.
Au fur et à mesure de sa lecture, la colère qui se tapissait en lui remonta.
- « La peste soit des Fyros et de leur foutu Empereur ! Toujours à vivre dans l'ombre de leur absurdité et d'apprécier les actes d'un homin par rapport à une icône de chair et de sève ! », fit-il en crachant par terre, « on parle de l'honneur des Fyros mais tant qu'un des leurs ne fera rien contre l'Empereur, il sera honorable quand bien même il massacrerait tout Fairhaven de la pire manière et se comporterait comme le pire des homins ! Un honneur servile ! Un honneur de pacotille ! En plus un Tryker, un félon à son peuple ! »
- « Amatsu est devenu pire qu'une bête ! Il n'y a pas d'honneur dans ses actes ! Amatsu a choisit sa voie, il mourra comme il a vécu ! Tel un yubo larmoyant ! », marmonna-t-il.
Il se dirigea vers le bureau de Yorek et y déposa le message froissé. Puis il partit vers l'étable, il devait prendre son équipement.....
Une lumière bleue, froide. Les rumeurs de Fairhaven bourdonnèrent à ses oreilles. Il avait passé la nuit à la Source et il revenait de sa partie de chasse.
A peine arrivé, son visage s'illumina d'un sourire immense. Son homine, sa guerrière se trouvait au téléporteur de Fairhaven. Il remarqua à peine que Shellyna était équipée pour la guerre, armure lourde et pique. Il se précipita vers elle.
- « Yem skaya ! Comment vas-tu mon amour ? », lança un Tomelin joyeux.
Pour toute réponse, elle chancela un peu et se retint à la hampe de sa pique. Tomelin la rattrapa, elle n'avait toujours pas dit un mot.
- « Qu'est ce qui se passe ? Qu'as-tu ? », demanda Tomelin, qui perdait son sourire peu à peu. Shellyna restait sans voix et évitait son regard en tournant légérement son visage.
- « Ny-amn ! Dis moi ce qui se passe par les tétons sacrés de Jena ! Ne me laisses pas sans réponse ! », fit-il légérement excédé.
- « A....Ama.....Amatsu ! », lâcha-t-elle avec difficulté.
Elle le fixa et tourna légérement son visage. Tomelin blêmit. Une vilaine balafre entaillait la joue de son homine. Il en avait vu des blessures sur les champs de bataille, mais celle-là c'était la pire de toute. Elle n'avait pas été faite pour tuer, mais pour flétrir la chair de son amour. Puis il remarqua la cicatrice rosie autour du cou de l'homine.
C'était évident, il avait déjà compris ce qui était arrivé à Shellyna mais il posa quand même la question.
- « Dis moi ce qui s'est passé Shellyna ! Vas-tu enfin me le dire ! », fit-il légérement excédé. Sa sève commençait à bouillir.
Amatsu ! Amatsu O'Nehly ! Celui qui se réclamait son ami, mais c'était en fait son plus fidèle ennemi !
Une fois de plus, il lui nuisait ! Il était las de ce Tryker et de ses exactions.
Devant le mutisme obstiné de Shellyna, il la laissa et commença à chercher Amatsu sur les pontons. Lui, il lui dirait ce qui s'est passé. De gré ou de force. Mais il n'y avait personne. Il avait dû fuir. Il essaya les plages autour de Fairhaven.
Shellyna le rattrapa près de l'îlot de l'adepte.
- « Tom.... Toooom ! », fit-elle en s'effondrant sur la sciure.
Il se précipita vers son homine et la releva, mais elle lui fit signe qu'elle préférait rester assise. Il l'installa confortablement. Il ne pouvait s'empêcher de regarder l'entaille, la marque de l'infamie d'Amatsu. Elle remarqua le regard de son homin et tourna légérement la tête pour cacher sa marque.
Doucement, il lui prit le menton et ramena son visage vers le sien, plongea son regard dans le sien et lui sourit. Un sourire léger qui se voulait rassurant.
Elle prit sa respiration et raconta comment elle avait parlé avec Amatsu, lui disant ce qu'elle pensait de lui, de ses mensonges et de son attitude envers Nymphea. Tomelin hocha la tête, il partageait sa façon de voir. Puis elle expliqua comment il avait commencé à s'énerver, cherchant des échappatoires dialectiques à ses accusations. Pour enfin sortir son arme et vouloir en découdre. Tomelin n'était pas surpris, Amatsu avait toujours placé sa virilité au bout de son épée et la sortait dès qu'il n'était plus d'accord avec les autres ou que les accusations commençaient à le malmener.
Alors le duel avait eu lieu et Shellyna l'avait gagné honorablement. On soigna Amatsu et elle se détourna du Tryker. Cela avait été son erreur. Elle sentit soudain le froid d'une lame qui lui ouvrait la gorge et elle entendit ces paroles avant de sombrer dans l'inconscience : « merci d'avoir ôter ton casque ».
Tomelin frémit. Shellyna avait eu du mal à finir son récit, une boule dans la gorge et les sanglots pas loin. Tomelin sentait qu'elle avait été marqué dans sa chair bien plus que par une simple entaille. Quelque chose de bien plus profond. Elle était choquée par l'acte en lui-même, elle qui avait toujours affronté ses adversaires en face et avec honneur sans jamais faillir. Et la marque sur sa joue allait lui rappeler toute sa vie cet acte ignominieux.
Tomelin sentait une colère sourde l'envahir. Amatsu devait payer ! Payer au centuple les souffrances qu'il infligeait aux autres !
Il se releva et se dirigea vers l'étable, lui aussi allait s'équiper et retrouver ce ragus malfaisant. Un sourire sinistre barra son visage. Amatsu qui avait choisi le varinx comme animal. Un ragus oui ! Comment pouvait-il être représenté par un animal aussi noble que le varinx noir des Primes ? Amatsu avait touché le fond. Il invoquerait certainement une vague excuse, du genre « C'est ma souffrance et mon amour pour Nymphea qui me pousse à agir comme cela ! »
Tomelin cracha par terre.
Amatsu était orgueilleux, imbu de sa petite personne et surtout égoïste. Il avait fait souffrir Nymphea tellement souvent pour ses petits plaisirs personnels, il avait même fait sourffrir d'autres homines.
Et à chaque fois, il faisait l'homin noble, sûr de lui, qui se sacrifiait pour son amour et ses idéaux. Il n'avait jamais été capable d'assumer ses choix. En fait, il ne supportait pas ses propres choix et il essayait souvent de se donner une grandeur d'âme qu'il n'avait pas.
Tomelin se demandait pourquoi dans ces moments là il s'en prenait à lui-même ou à Shellyna. Puis la réponse lui vint. Le couple n'était pas dupe du caractère fangeux du Tryker, pointait du doigt ses propres contradictions et le ramenait toujours face à sa petite vie misérable d'homin sans envergure. Et comme toujours dans ces cas-là, il sortait son épée preuve de son incapacité à accepter la réalité et à croire que seule la violence pouvait résoudre tout.
Tomelin avait supporté jusqu'à présent ses exactions et ses coups tordus mais là ce n'était plus le cas.
Il remarqua un mouvement près de l'entrée de Fairhaven et reconnut la silhouette tant honnie. Il cria le nom du Tryker et se précipita vers lui. Il remarqua à peine Elmera qui se trouvait avec lui. En arrivant près de lui, il le cueillit d'un coup de poing en pleine figure puis il l'invectiva. Et il tapa encore et encore. Tomelin le raillait en même temps. Elmera le suppliait d'arrêter et Tomelin finit par céder aux suppliques de la Fyros. Comme toujours, Amatsu regardait Tomelin avec morgue, voire avec mépris, pensant que Tomelin était un lâche.
Cela avait toujours amusé le Tryker, il ne s'était jamais pris pour un héros contrairement à Amatsu. Et surtout il était conscient de ses faiblesses.
Plus tard Shellyna remarqua Amatsu qui s'était approché à nouveau de l'étable avec Alyz et elle se jeta sur lui avec une rage nouvelle. Du genre pas de quartier. Tomelin rejoignit sa belle et ils ne laissèrent pas de répit à Amatsu. Tomelin goûta plusieurs fois la sciure et à chaque fois qu'Amatsu abattait l'un des deux, il commettait à nouveau de nouvelles atrocités. Alyz, Midauna et Zorglor assistait à la scène et soignait les uns et les autres sans vraiment comprendre ce qui se passait.
Excédé de voir son ennemi couvert de salves crépitantes d'énergie salvatrice, Tomelin s'approcha d'Alyz un rictus de fureur déformant son visage. Il ferait d'une ambre deux coups. En tuant Alyz, il ferait souffrir Amatsu et il ferait cesser ses soins stupides.
La hache s'était levée et.... et le visage de Nymphea venait d'apparaître devant celui d'Alyz. Tomelin hésita quelques secondes, qu'Amatsu mit à profit pour se glisser dans le dos du Tryker. Tomelin sentit la présence mortelle et se retourna. Légérement pris au dépourvu, Amatsu visa, lança sa dague et toucha dans le dos Zorglor, l'homin qui venait de lui ravir Nymphea depuis peu. Ce dernier s'écroula. Shellyna attaqua aussitôt, mais Amatsu n'opposa pas de résistance, semblant satisfait d'avoir abattu son rival. Shellyna visa l'oeil du félon et l'étendit raide. Il disparut à la vue de tout le monde, Ma-Duk l'ayant certainement rappelé.
Tomelin soigna Zorglor. L'atmosphère devint moins électrique et chacun respira plus facilement. Les choses se tassèrent doucement et Zorglor discuta longuement avec Tomelin. Un geste l'avait choqué et il en parlait avec le Tryker, ce dernier ayant levé la main sur Alyz. Zorglor ramena Tomelin à un peu plus de raison et la colère se dissipa.
Plus tard dans le hall, Tomelin soignait la plaie sur le visage de l'homine. Il y mettait toute sa douceur et son amour, mais l'homine frissonnait. La douleur certainement mais surtout le dégoût.
Elle tourna son visage vers lui.
- « Tom ? Tu ..... tu crois qu'elle partira cette cicatrice ? », demanda-t-elle inquiète.
Tomelin avait eu le temps d'examiner la blessure.
- « Malheureusement, je crois que non yem skaya », répondit Tomelin.
- « C'est une blessure de haine.... peut-être qu'elle disparaîtra avec celui qui l'a faite ! », dit-elle avec un soupçon d'espoir dans la voix.
- « Peut-être mon amour..... peut-être ! », fit-il sans grande conviction.
Shellyna se blottit soudain dans ses bras. Tomelin l'entoura dans un geste protecteur. Il commença à la bercer en chantonnant une chanson tryker. Pourtant la colère était revenue et il sentait qu'elle le quitterait difficilement.....
Il s'installa dans un coin du hall et prit connaissance du message.
Au fur et à mesure de sa lecture, la colère qui se tapissait en lui remonta.
- « La peste soit des Fyros et de leur foutu Empereur ! Toujours à vivre dans l'ombre de leur absurdité et d'apprécier les actes d'un homin par rapport à une icône de chair et de sève ! », fit-il en crachant par terre, « on parle de l'honneur des Fyros mais tant qu'un des leurs ne fera rien contre l'Empereur, il sera honorable quand bien même il massacrerait tout Fairhaven de la pire manière et se comporterait comme le pire des homins ! Un honneur servile ! Un honneur de pacotille ! En plus un Tryker, un félon à son peuple ! »
- « Amatsu est devenu pire qu'une bête ! Il n'y a pas d'honneur dans ses actes ! Amatsu a choisit sa voie, il mourra comme il a vécu ! Tel un yubo larmoyant ! », marmonna-t-il.
Il se dirigea vers le bureau de Yorek et y déposa le message froissé. Puis il partit vers l'étable, il devait prendre son équipement.....
Last edited by sheelba on Wed Oct 31, 2007 9:18 pm, edited 1 time in total.
Tomelin
Appât à Slucer des Lames d'Aeden
"Je n'existe pas parce que je clique, j'existe parce que je réfléchis." (Lao-Tseu, VIè siècle av. JC)
Appât à Slucer des Lames d'Aeden
"Je n'existe pas parce que je clique, j'existe parce que je réfléchis." (Lao-Tseu, VIè siècle av. JC)
Re: Requête des Lames d'Aeden aux Légions Fyros
Cette journée d'été promettait d'être belle. Le soleil commençait à se lever, éclairant par bribes la végétation alentours. Les fleurs s'ouvraient pour libérer leurs fragrances et le bruissement des insectes dans la moiteur de la jungle se faisait entendre.
Pourtant Tomelin pestait, il détestait la jungle car il s'y perdait à chaque fois. Il était pourtant sûr d'avoir pris le bon chemin, mais une fois de plus il se retrouvait au même endroit.
- « Foutu pays ! Où les racines ressemblent aux autres racines, les arbres à d'autres arbres et .... ».
Un grognement l'interrompit. Un gibbaï venait de surgir d'un sombre couvert, il ne l'avait pas sentit venir. La créature frappa aussitôt, traversant la protection de l'armure et faisant couler la sève. Une passe rapide, mortelle et elle gisait à ses pieds.
- « ... et où des horreurs surgissent à l'improviste..... », grommela-t-il pour finir.
Il regarda sa plaie, grimaça puis partit dans une direction qu'il espèrait être la bonne. Elle allait être douloureuse même si elle se refermait déjà doucement.
Plus par chance, que par connaissance, il finit par trouver ce qu'il cherchait. Une hutte simple de chasseur devant un petit feu de camp. Une Zorai se tenait près du feu, dans une posture propice à la méditation.
Le tryker s'inclina respectueusement devant Cai-Ci Luoi puis s'installa sans un mot près du feu en observant la méditation de la Zorai. Non pas qu'il comprenait ce genre d'attitude, mais il savait qu'il n'obtiendrait rien tant que la Zorai n'aurait pas fini sa quête intérieure. Et il savait que cela pouvait prendre du temps.
Le soleil était maintenant à son zénith, la chaleur et l'humidité de l'endroit devenaient étouffantes. Elles avaient raison de la vigilance du Tryker. Tomelin dodelinait de la tête, proche de la somnolence. Il se secoua, fouilla dans son sac et en sortit une bouteille de psykopinthe. Il porta le goulot à ses lèvres.
- « L'alcool est ton ennemi, petit être des Lacs ! », dit Cai-Ci Luoi.
- « Ptet ! Mais fuir devant l'ennemi est une lâcheté ! », fit-il en s'octroyant une large rasade d'alcool.
Tomelin reboucha la bouteille et se tourna vers la Zorai.
- « Je.... »
- « Je sais pourquoi tu es venu, petit être ! », dit Cai-ci Luoi.
- « Com... »
- « On vient rarement me voir pour discuter avec moi », continua la Zorai.
Tomelin eu l'impression que le masque souriait imperceptiblement.
- « Alors.... »
- « Alors j'ai ce qu'il te faut », dit-elle en se levant pour aller dans sa hutte.
Quelques instants plus tard la Zorai ressortit, tenant une petite boite. Elle revint près de Tomelin.
- « Je ne te demande qu'une chose en échange, petit être ! Reviens me voir quand tout sera fini ! Je sens en toi un voile de noirceur qui commence à recouvrir ton coeur et ton âme ! Tu ne l'auras qu'à cette condition ! », dit calmement Cai-Ci Luoi en le fixant droit dans les yeux.
Tomelin se sentit soudain mal à l'aise. Deux points brillants le fixaient étrangement, du genre à dix centimètres derrière le crâne. Le genre de regard pour lequel on essayait de mettre de nombreux murs entre lui et soi.
- « Je .... je promets de revenir ! » , balbutia le Tryker, déconcerté. Il savait déjà qu'il reviendrait...
- « Alors voilà ta boite. », fit Cai-Ci Luoi, visiblement satisfaite
Tomelin se leva, prit l'objet et s'inclina en signe de reconnaissance. Puis il activa un pacte pour Fairhaven. La lumière bleue, froide.
L'air des Lacs le frappa à son arrivée, chassant de son esprit cette étrange sensation. Tomelin respira à plein poumon.
Oui la journée allait être belle. Il se dirigea vers l'étable et se changea. Shellyna et lui avait prévu d'aller forer à la Loria pour plusieurs jours. Cela changerait les idées de sa bien-aimée.
Pourtant Tomelin pestait, il détestait la jungle car il s'y perdait à chaque fois. Il était pourtant sûr d'avoir pris le bon chemin, mais une fois de plus il se retrouvait au même endroit.
- « Foutu pays ! Où les racines ressemblent aux autres racines, les arbres à d'autres arbres et .... ».
Un grognement l'interrompit. Un gibbaï venait de surgir d'un sombre couvert, il ne l'avait pas sentit venir. La créature frappa aussitôt, traversant la protection de l'armure et faisant couler la sève. Une passe rapide, mortelle et elle gisait à ses pieds.
- « ... et où des horreurs surgissent à l'improviste..... », grommela-t-il pour finir.
Il regarda sa plaie, grimaça puis partit dans une direction qu'il espèrait être la bonne. Elle allait être douloureuse même si elle se refermait déjà doucement.
Plus par chance, que par connaissance, il finit par trouver ce qu'il cherchait. Une hutte simple de chasseur devant un petit feu de camp. Une Zorai se tenait près du feu, dans une posture propice à la méditation.
Le tryker s'inclina respectueusement devant Cai-Ci Luoi puis s'installa sans un mot près du feu en observant la méditation de la Zorai. Non pas qu'il comprenait ce genre d'attitude, mais il savait qu'il n'obtiendrait rien tant que la Zorai n'aurait pas fini sa quête intérieure. Et il savait que cela pouvait prendre du temps.
Le soleil était maintenant à son zénith, la chaleur et l'humidité de l'endroit devenaient étouffantes. Elles avaient raison de la vigilance du Tryker. Tomelin dodelinait de la tête, proche de la somnolence. Il se secoua, fouilla dans son sac et en sortit une bouteille de psykopinthe. Il porta le goulot à ses lèvres.
- « L'alcool est ton ennemi, petit être des Lacs ! », dit Cai-Ci Luoi.
- « Ptet ! Mais fuir devant l'ennemi est une lâcheté ! », fit-il en s'octroyant une large rasade d'alcool.
Tomelin reboucha la bouteille et se tourna vers la Zorai.
- « Je.... »
- « Je sais pourquoi tu es venu, petit être ! », dit Cai-ci Luoi.
- « Com... »
- « On vient rarement me voir pour discuter avec moi », continua la Zorai.
Tomelin eu l'impression que le masque souriait imperceptiblement.
- « Alors.... »
- « Alors j'ai ce qu'il te faut », dit-elle en se levant pour aller dans sa hutte.
Quelques instants plus tard la Zorai ressortit, tenant une petite boite. Elle revint près de Tomelin.
- « Je ne te demande qu'une chose en échange, petit être ! Reviens me voir quand tout sera fini ! Je sens en toi un voile de noirceur qui commence à recouvrir ton coeur et ton âme ! Tu ne l'auras qu'à cette condition ! », dit calmement Cai-Ci Luoi en le fixant droit dans les yeux.
Tomelin se sentit soudain mal à l'aise. Deux points brillants le fixaient étrangement, du genre à dix centimètres derrière le crâne. Le genre de regard pour lequel on essayait de mettre de nombreux murs entre lui et soi.
- « Je .... je promets de revenir ! » , balbutia le Tryker, déconcerté. Il savait déjà qu'il reviendrait...
- « Alors voilà ta boite. », fit Cai-Ci Luoi, visiblement satisfaite
Tomelin se leva, prit l'objet et s'inclina en signe de reconnaissance. Puis il activa un pacte pour Fairhaven. La lumière bleue, froide.
L'air des Lacs le frappa à son arrivée, chassant de son esprit cette étrange sensation. Tomelin respira à plein poumon.
Oui la journée allait être belle. Il se dirigea vers l'étable et se changea. Shellyna et lui avait prévu d'aller forer à la Loria pour plusieurs jours. Cela changerait les idées de sa bien-aimée.
Last edited by sheelba on Sat Nov 24, 2007 10:30 am, edited 1 time in total.
Tomelin
Appât à Slucer des Lames d'Aeden
"Je n'existe pas parce que je clique, j'existe parce que je réfléchis." (Lao-Tseu, VIè siècle av. JC)
Appât à Slucer des Lames d'Aeden
"Je n'existe pas parce que je clique, j'existe parce que je réfléchis." (Lao-Tseu, VIè siècle av. JC)
Missive des Lames dAeden à lAssemblée des Akenaks
Yorek avait du mal à lire le message froissé. Shellyna na guère attendu pour le lire et le réduire en chiffon, a-t-il pensé. Mais il put y déchiffrer le terme Akenak, aussi prit-il sa plus belle plume....
*Missive des Lames dAeden à lAssemblée des Akenaks*
Lordoy Nair-Akenaks !
Le Tryker dénommé Amatsu ONehly, Légionnaire de la Légion Dexton, membres des Légions Fyros, sest rendu coupable d'ignobles crimes envers des citoyens Trykers dont deux Chefs de guildes, Shellyna des Lames d'Aeden et Nymphea O'Nehly de la Garde des Dragons Noirs.
Ces odieux crimes sur nos terres peuvent être confirmés par des témoins.
Par les Flammes de la Justice qui brûlent d'un feu perpétuel dans le Square Impérial, moi, Yorek, Chef de guerre des Lames dAeden, je fais appelle à votre sagesse et vous demande de renvoyer le susnommé de la Legion Dexton pour sa conduite qui déshonore lEmpereur et le peuple Fyros.
*Missive des Lames dAeden à lAssemblée des Akenaks*
Lordoy Nair-Akenaks !
Le Tryker dénommé Amatsu ONehly, Légionnaire de la Légion Dexton, membres des Légions Fyros, sest rendu coupable d'ignobles crimes envers des citoyens Trykers dont deux Chefs de guildes, Shellyna des Lames d'Aeden et Nymphea O'Nehly de la Garde des Dragons Noirs.
Ces odieux crimes sur nos terres peuvent être confirmés par des témoins.
Par les Flammes de la Justice qui brûlent d'un feu perpétuel dans le Square Impérial, moi, Yorek, Chef de guerre des Lames dAeden, je fais appelle à votre sagesse et vous demande de renvoyer le susnommé de la Legion Dexton pour sa conduite qui déshonore lEmpereur et le peuple Fyros.
Last edited by diagram on Sat Nov 03, 2007 1:25 am, edited 1 time in total.
Yorek, Chef de guerre et stratège des Lames d'Aeden
"plus de morts, moins d'ennemis"
"plus de morts, moins d'ennemis"
Re: Requête des Lames d'Aeden aux Légions Fyros
(HRP : message transmis au Akenak )
Re: Requête des Lames d'Aeden aux Légions Fyros
Le hamac se balançait lentement au rythme des impulsions données par Tomelin. Shellyna somnolait à ses côtés, blottie contre son corps, la tête sur son épaule. Sa main caressait distraitement le torse du Tryker et son souffle chaud et régulier glissait dans son cou. Tomelin fermait les yeux et frissonnait délicieusement au contact de la main de sa guerrière.
Ils venaient de s'aimer passionnément, chacun épiant les désirs de l'autre, cherchant à évacuer cette tension morbide qui les taraudait depuis plusieurs jours.
Malgré les baisers brûlants et les douces caresses, Tomelin n'était pas rasséréné. Il repensait à la Zorai et se rappelait cette sensation étrange, ce regard si pénétrant que Tomelin avait eu l'impression qu'on lui grattait l'arrière du crâne en un point précis. Cai-Ci Luoi avait deviné que des ombres entachaient son coeur et son âme. De sombres idées se tapissaient dans son esprit, flottant entre deux eaux comme un ryzaqua guettant sa proie. Il se posait divers problèmes, envisageant pour chacun d'entre eux diverses solutions, toutes plus ou moins peu reluisantes.
Ils venaient de s'aimer passionnément, chacun épiant les désirs de l'autre, cherchant à évacuer cette tension morbide qui les taraudait depuis plusieurs jours.
Malgré les baisers brûlants et les douces caresses, Tomelin n'était pas rasséréné. Il repensait à la Zorai et se rappelait cette sensation étrange, ce regard si pénétrant que Tomelin avait eu l'impression qu'on lui grattait l'arrière du crâne en un point précis. Cai-Ci Luoi avait deviné que des ombres entachaient son coeur et son âme. De sombres idées se tapissaient dans son esprit, flottant entre deux eaux comme un ryzaqua guettant sa proie. Il se posait divers problèmes, envisageant pour chacun d'entre eux diverses solutions, toutes plus ou moins peu reluisantes.
Il avait connu Amatsu dans la Garde des Dragons Noirs et depuis celui-ci n'avait eu que de cesse de lui nuire. Il avait beau tourner le problème dans tous les sens, il n'arrivait pas à comprendre pourquoi. Puis une pensée lui vint doucement, s'imposa de plus en plus comme une évidence. Amatsu ressemblait autant à Tomelin qu'un yelk à un raspal.
Amatsu se faisait passer pour le sempiternel héros, dur à cuire, que rien ne pouvait toucher. Il était toujours sentencieux envers les autres, donneur de leçon, égoïste quand il s'agissait de ses plaisirs personnels au point d'en mépriser même Nymphea sa belle danseuse et épouse. Amatsu aimait tellement son homine qu'il se servait d'autres pour ne pas l'user. Et surtout il n'assumait jamais ses désirs en tout genre, trouvant à chaque fois une bonne excuse pour se justifier intellectuellement de ses erreurs. Il se disait altruiste, il n'était qu'envie, mépris et suffisance. Ses discours habiles le valorisaient aux yeux des autres, prenant en défaut celui qui n'y faisait pas attention. Un sot trouve toujours un plus sot qui l'admire.
Tomelin ne s'était jamais pris pour un héros, ses défauts étaient nombreux mais quand il accordait son amitié à un homin, qu'il fut kami, karavan ou autre, c'était comme un pacte scellé. Son inimitié aussi d'ailleurs. Tomelin ne mâchait pas ses mots non plus, mais étant conscient de ses faiblesses, il savait écouter les autres. Et le Tryker n'avait jamais été dupe des manigances de Na-Amatsu, le prenant pour ce qu'il était finalement, un petit homin sans envergure, dévoré par ses désirs et sa vision étroite. Tomelin ne cherchait qu'un peu de bonheur et pensait que la sagesse valait mieux que le génie, l'estime que l'admiration, et les douceurs du sentiment que le bruit de la renommée.
Bref si Tomelin se serait regardé dans l'eau des Lacs, il aurait vu Amatsu comme son image la plus sombre.
Tomelin eut un haut le coeur rien qu'à cette pensée mais finit par sourire un peu. Shellyna remua légèrement, souleva sa tête et grimaça à nouveau en voyant le visage de Tomelin.
- « Ny-amn ! Pourquoi tu as fait cela ? », fit-elle en suivant de ses doigts les contours écarlates du tatouage récent de l'homin.
- « Pour cela ! », répondit laconiquement Tomelin, en caressant la balafre de l'homine.
Elle détourna son visage, juste assez pour que les doigts glissent sur la joue sans y toucher. Mais le Tryker appuya une nouvelle fois sur le menton de l'homine, la forçant à le regarder. Il savait qu'elle ne supportait pas que ses yeux se posent sur elle, sur l'entaille infâmante. Mais il n'en avait cure car elle était toujours sa guerrière, son homine et rien au monde ne l'empêcherait de l'aimer.
Il lui sourit et se perdit dans l'abîme de ses grands yeux dorés dans lesquels scintillait un amour infini comme une nuit d'été étoilée. Shellyna embrassa le visage de Tomelin puis ses lèvres chaudes se posèrent sur les siennes et leurs corps se cherchèrent à nouveau.....
Last edited by sheelba on Sat Nov 24, 2007 10:32 am, edited 1 time in total.
Tomelin
Appât à Slucer des Lames d'Aeden
"Je n'existe pas parce que je clique, j'existe parce que je réfléchis." (Lao-Tseu, VIè siècle av. JC)
Appât à Slucer des Lames d'Aeden
"Je n'existe pas parce que je clique, j'existe parce que je réfléchis." (Lao-Tseu, VIè siècle av. JC)
Re: Requête des Lames d'Aeden aux Légions Fyros
*Missive de l'assemblé des Akenaks a la guilde "Les Lames D'Aeden"*
Oren Pyr !
L'assemblé des Akenaks a décidé d'écouter les positions de tous, puis de prendre une décision si besoin en était envers le Fyros Amatsu.
Bavùch èkud
Lurtz, membre de l'assemblé des Akenaks
//HRP//
J'ai ouvert un post ici pour trouver une date commune qui permette au plus de monde d'être présent : http://aniro.yubovision.fr/index.php/to ... w.html#new
//HRP//
Oren Pyr !
L'assemblé des Akenaks a décidé d'écouter les positions de tous, puis de prendre une décision si besoin en était envers le Fyros Amatsu.
Bavùch èkud
Lurtz, membre de l'assemblé des Akenaks
//HRP//
J'ai ouvert un post ici pour trouver une date commune qui permette au plus de monde d'être présent : http://aniro.yubovision.fr/index.php/to ... w.html#new
//HRP//
Re: Requête des Lames d'Aeden aux Légions Fyros
Tomelin bouillait de rage.
Na-Amatsu gisait à ses pieds, fauché par la pique de Shellyna après s'en être pris de nouveau à elle.
Les mains puissantes de Skyrox le maintenaient à l'écart du corps.
- « Laisses moi imbécile ! », cria Tomelin en se débattant.
- « Justement non ! », répondit ce dernier.
Nymphea était blême, tremblante sur ses longues jambes de danseuse. Elle regardait Tomelin horrifiée. Zorglor était décontenancé, partagé entre ses tendres attentions pour son amante et la scène qui s'était déroulée sous ses yeux.
Shellyna se tenait devant le corps d'Amatsu, sa pique encore pointée vers le Tryker. Elle avait sourit de joie quand son homin avait sorti sa dague et s'était penché sur le corps. La dague était proche de l'oeil unique quand Skyrox empoigna Tomelin et le rejeta en arrière.
Une tâche noire, telle une liane malfaisante, étira ses racines sur un coeur pulsant.....
Dans la jungle, un chasseur Zorai ferma les yeux et soupira.....
Le corps d'Amatsu disparut. Skyrox lâcha Tomelin qui lui colla une méchante droite en se retournant, furieux. Tomelin remarqua un geste rapide du coin de l'oeil. Typhanix avait agrippé sa hache de combat. Il la regarda d'un oeil mauvais puis se détourna du groupe, excédé.
- « Pauvres fous ! », cracha-t-il.
Shellyna le suivit, regardant son homin perplexe.
Il était énervé par la bienveillance dont bénéficiait le Tryker félon, Na-Amatsu O'Nehly, auprès de divers citoyens, ceux-là même qu'il avait lâchement agressés auparavant. Amatsu ne pensait qu'à ses plaisirs égoïstes mais quand Nymphea et Zorglor avaient affiché leur amour, il avait entamé une série d'assassinats sans précédent sur le territoire des Lacs, se comportant tel un lâche, tuant, égorgeant, mutilant, soit l'épouse et l'amant, soit sa guerrière, soit d'autres encore, lui-même. Des rumeurs parlaient même de meurtres dans la jungle.
Cela ne choquait visiblement personne, les deux amants certainement aveuglés par leur nouvelle passion et les autres subjugués par les discours enjôleurs du meurtrier.
- « Pauvres fous ! », repensa-t-il pour lui-même.
Shellyna caressa la joue de son homin d'un geste tendre, percevant le trouble qui le travaillait. Le visage de Tomelin s'illumina. Elle avait ce don particulier de lui rendre le sourire par ses attentions charmantes.
Au loin, Zorglor continuait à réconforter Nymphea.
Tomelin les regarda dépité.
Sur une chair palpitante, des filaments noirs rampèrent .....
Na-Amatsu gisait à ses pieds, fauché par la pique de Shellyna après s'en être pris de nouveau à elle.
Les mains puissantes de Skyrox le maintenaient à l'écart du corps.
- « Laisses moi imbécile ! », cria Tomelin en se débattant.
- « Justement non ! », répondit ce dernier.
Nymphea était blême, tremblante sur ses longues jambes de danseuse. Elle regardait Tomelin horrifiée. Zorglor était décontenancé, partagé entre ses tendres attentions pour son amante et la scène qui s'était déroulée sous ses yeux.
Shellyna se tenait devant le corps d'Amatsu, sa pique encore pointée vers le Tryker. Elle avait sourit de joie quand son homin avait sorti sa dague et s'était penché sur le corps. La dague était proche de l'oeil unique quand Skyrox empoigna Tomelin et le rejeta en arrière.
Une tâche noire, telle une liane malfaisante, étira ses racines sur un coeur pulsant.....
Dans la jungle, un chasseur Zorai ferma les yeux et soupira.....
Le corps d'Amatsu disparut. Skyrox lâcha Tomelin qui lui colla une méchante droite en se retournant, furieux. Tomelin remarqua un geste rapide du coin de l'oeil. Typhanix avait agrippé sa hache de combat. Il la regarda d'un oeil mauvais puis se détourna du groupe, excédé.
- « Pauvres fous ! », cracha-t-il.
Shellyna le suivit, regardant son homin perplexe.
Il était énervé par la bienveillance dont bénéficiait le Tryker félon, Na-Amatsu O'Nehly, auprès de divers citoyens, ceux-là même qu'il avait lâchement agressés auparavant. Amatsu ne pensait qu'à ses plaisirs égoïstes mais quand Nymphea et Zorglor avaient affiché leur amour, il avait entamé une série d'assassinats sans précédent sur le territoire des Lacs, se comportant tel un lâche, tuant, égorgeant, mutilant, soit l'épouse et l'amant, soit sa guerrière, soit d'autres encore, lui-même. Des rumeurs parlaient même de meurtres dans la jungle.
Cela ne choquait visiblement personne, les deux amants certainement aveuglés par leur nouvelle passion et les autres subjugués par les discours enjôleurs du meurtrier.
- « Pauvres fous ! », repensa-t-il pour lui-même.
Shellyna caressa la joue de son homin d'un geste tendre, percevant le trouble qui le travaillait. Le visage de Tomelin s'illumina. Elle avait ce don particulier de lui rendre le sourire par ses attentions charmantes.
Au loin, Zorglor continuait à réconforter Nymphea.
Tomelin les regarda dépité.
Sur une chair palpitante, des filaments noirs rampèrent .....
Last edited by sheelba on Wed Nov 07, 2007 1:22 am, edited 1 time in total.
Tomelin
Appât à Slucer des Lames d'Aeden
"Je n'existe pas parce que je clique, j'existe parce que je réfléchis." (Lao-Tseu, VIè siècle av. JC)
Appât à Slucer des Lames d'Aeden
"Je n'existe pas parce que je clique, j'existe parce que je réfléchis." (Lao-Tseu, VIè siècle av. JC)
Re: Requête des Lames d'Aeden aux Légions Fyros
Les temps s'étaient voulus troubles sur l'écorce, tout comme dans le coeur des homins. Les tremblements d'écorces ainsi que le Grand Ralentissement avaient amené bon nombre d'homins à fuir vers de meilleurs terres, certains préférant dévoiler leur amour avant une supposé fin inévitable et enfin, certains perdaient tout...
Amatsu avait subi le châtiment de Saleem, cette maudite maraudeuse sorcière qui ayant pris possession de son esprit lui fit commettre l'irréparable à savoir tuer son épouse. Il ne fallut qu'une amnésie pour éviter au tryker de sombrer dans la folie mais petit à petit, il vit son épouse le quitter pour un autre homin, au fur et à mesure que sa mémoire revenait. Jusqu'au moment où... le drame lui revint. A cet instant là, oui, Saleem avait gagné et Amatsu, tout perdu...
Les semaines qui suivirent le divorce annoncé furent les plus durs pour le tryker, le sommeil ne lui venait pas et la faim ne semblait pas pouvoir attirer son attention dans les moments de grand besoin. Tout devenait sombre, l'optimisme se voyait remplacer par un pessimisme profond, la joie par la tristesse et le bonheur par la colère et... la haine. Bien qu'entouré d'amis, Amatsu se sentait plus seul que jamais et aucun de mots "courage", "nous sommes tous avec toi", "nous savons que c'est dur" ne parvenaient à le sortir de l'isolement dans lequel il se plongeait petit à petit.
Chaque soir, il repensait à ses instants de petit bonheur qu'il vivait avec elle, sa douce Nylia, mais la réponse dans son coeur ne fut que celle envoyée par le lien, son ex-aimé s'abandonnant au plaisir avec son nouveau compagnon. Le fond du gouffre était atteint depuis tellement de temps et son envie de mourir plus pressante que jamais, forte, impérieuse, presque... bienvenue.
Mais la folie fut la première à prendre le pas sur cette nécessite et il suffit d'une rencontre : Shellyna. Cette trykette avec qui tant de malentendu avait fini par devenir sa meilleur ennemie, la plus cruelle aussi. Comme d'habitude, les médisances et les rappels du passé furent les mots forts de la trykette et quand bien même Amatsu tentait d'expliquer qu'il n'en était plus le cas, la charge se faisait plus violente encore, plus véhémente. Un massacre verbal durant lequel la vérité eut bien du mal à trouver sa place...
Et puis, vint le soupire de trop et la question... Un duel honorable pour finaliser une telle discussion? Shellyna accepta sans hésitation et enfilant son armure lourde, Amatsu se prépara sans réelle envie, sauf peut être d'espérer mourir et quitter cette vie qu'il n'aimait plus. Le résultat fut sans équivoque, mieux équipée, Shellyna ne fit qu'une bouchée du borgne et le temps d'un rappel des kamis, il revient lentement souffrant encore de la réanimation. La discussion était terminée, Shellyna avait mordu par les mots, vaincu par l'épée, peu importait la vérité, elle venait de gagner la bataille.
La folie, la colère de tant de médisance et la souffrance d'avoir perdu celle qu'il aimait, il n'en fallait pas plus pouvoir faire perdre à un homin tout sens de l'honneur, le transformer en un assassin coupable des pires bassesses. Amatsu s'approchait Shellyna, souriant avec noirceur, elle venait d'enlever son heaume et montrait un parfait désintérêt pour lui. Il n'en fallut pas plus pour que d'un coup de dague habilement mené la gorge de l'homine s'ouvre, déversant un flot de sang sur la sciure.
Merci d'avoir enlever ton heaume.
Sa folie rythmée par la colère contre cette homine qui ne voyait en lui que le mal réclamait une vengeance abominable. La tuer? An, cela serait trop facile, il fallait la blesser... La marquer, oh oui ! La marquer ! Faire qu'elle voit tous les jours le poids de son erreur ! Mais il fallait faire vite, la karavan n'allait pas tarder à rappeler le corps sans vie, aussi de sa dague, il traça un horrible sillon sur la joue de la trykette, une balafre qu'elle ne pourrait jamais oublier désormais.
La guerre venait d'être déclarée, les jours qui suivirent ne furent que de sève, la sciure se tâchant, se colorant au gré des combats que menaient les Lames d'Aeden contre l'assassin qu'était redevenu Amatsu. Combien de fois tomba t'il sous les coups répétés de Tomelin et Shellyna? Il ne le savait plus mais plus sa sève coulait plus sa folie se renforçait et implicitement son désir de mort.
L'apogée dans la noirceur fut atteinte lorsque n'ayant plus rien à espérer, il s'en prit à Zorglor, le fameux nouveau compagnon de Nymphea. Il l'assassina de nombreuses fois, tua même celle qu'il aimait même si ce fut que dans le but de se défendre. La folie, aussi pernicieuse fut elle, l'avait vaincu et rares se firent encore les homins qui se revendiquaient l'ami d'Amatsu O'Nehly...
Puis vint l'espoir, une lueur d'étoile perçant l'obscurité opaque qui symbolisait si bien sa vie : une homine du nom de Cylhou, légionnaire tout comme lui. Anciens amants fut un temps, la fin du mariage d'Amatsu changeant littéralement la donne, elle lui offrit son sourire et ses côtés. Malgré les confessions de l'assassin sur ses crimes, seul des soupires s'échappèrent de la bouche de l'homine et des mots d'amour ce qui ébranla le tryker. Il n'était plus seul? Oui, il ne l'était plus... Mais pouvait il oublier Nymphea? En aimer une autre se serait la trahir?
L'obscurité fut petit à petit dissipé par des craintes d'ordres bien moindre mais les conséquences des actes passés restaient et les haines soulevés toujours présentes et véhémentes.
Il ne fallut que quelques mots de cette homine au coeur d'étoile :
Promets moi de ne plus tuer et d'aller te faire pardonner tes actes.
Un nouvel espoir ! Mais ses crimes étaient tellement graves ! Seul la justice pouvait désormais lui offrir ce pardon et le sortir définitivement des méandres des bas fond de sa vie. Aussi, après avoir laissé un mot à son chef de guerre Lurtz, il alla se rendre auprès des Lames d'Aeden afin d'y subir son châtiment ce qui, à sa grande surprise, lui fut refusé.
Shellyna lui refusait ce droit tant qu'il porterait son écusson de légionnaire...
De retour à Pyr, la réponse de son chef se trouva sur sa couche lui intimant l'ordre de ne rien faire et d'attendre la sentence des Akenaks eux même. Le soupire qui s'échappa fut certainement l'un des plus long de la vie d'Amatsu, il lui fallait attendre pour subir la sanction de ses actes... Attendre cela dans l'espoir d'un nouveau départ...
Amatsu avait subi le châtiment de Saleem, cette maudite maraudeuse sorcière qui ayant pris possession de son esprit lui fit commettre l'irréparable à savoir tuer son épouse. Il ne fallut qu'une amnésie pour éviter au tryker de sombrer dans la folie mais petit à petit, il vit son épouse le quitter pour un autre homin, au fur et à mesure que sa mémoire revenait. Jusqu'au moment où... le drame lui revint. A cet instant là, oui, Saleem avait gagné et Amatsu, tout perdu...
Les semaines qui suivirent le divorce annoncé furent les plus durs pour le tryker, le sommeil ne lui venait pas et la faim ne semblait pas pouvoir attirer son attention dans les moments de grand besoin. Tout devenait sombre, l'optimisme se voyait remplacer par un pessimisme profond, la joie par la tristesse et le bonheur par la colère et... la haine. Bien qu'entouré d'amis, Amatsu se sentait plus seul que jamais et aucun de mots "courage", "nous sommes tous avec toi", "nous savons que c'est dur" ne parvenaient à le sortir de l'isolement dans lequel il se plongeait petit à petit.
Chaque soir, il repensait à ses instants de petit bonheur qu'il vivait avec elle, sa douce Nylia, mais la réponse dans son coeur ne fut que celle envoyée par le lien, son ex-aimé s'abandonnant au plaisir avec son nouveau compagnon. Le fond du gouffre était atteint depuis tellement de temps et son envie de mourir plus pressante que jamais, forte, impérieuse, presque... bienvenue.
Mais la folie fut la première à prendre le pas sur cette nécessite et il suffit d'une rencontre : Shellyna. Cette trykette avec qui tant de malentendu avait fini par devenir sa meilleur ennemie, la plus cruelle aussi. Comme d'habitude, les médisances et les rappels du passé furent les mots forts de la trykette et quand bien même Amatsu tentait d'expliquer qu'il n'en était plus le cas, la charge se faisait plus violente encore, plus véhémente. Un massacre verbal durant lequel la vérité eut bien du mal à trouver sa place...
Et puis, vint le soupire de trop et la question... Un duel honorable pour finaliser une telle discussion? Shellyna accepta sans hésitation et enfilant son armure lourde, Amatsu se prépara sans réelle envie, sauf peut être d'espérer mourir et quitter cette vie qu'il n'aimait plus. Le résultat fut sans équivoque, mieux équipée, Shellyna ne fit qu'une bouchée du borgne et le temps d'un rappel des kamis, il revient lentement souffrant encore de la réanimation. La discussion était terminée, Shellyna avait mordu par les mots, vaincu par l'épée, peu importait la vérité, elle venait de gagner la bataille.
La folie, la colère de tant de médisance et la souffrance d'avoir perdu celle qu'il aimait, il n'en fallait pas plus pouvoir faire perdre à un homin tout sens de l'honneur, le transformer en un assassin coupable des pires bassesses. Amatsu s'approchait Shellyna, souriant avec noirceur, elle venait d'enlever son heaume et montrait un parfait désintérêt pour lui. Il n'en fallut pas plus pour que d'un coup de dague habilement mené la gorge de l'homine s'ouvre, déversant un flot de sang sur la sciure.
Merci d'avoir enlever ton heaume.
Sa folie rythmée par la colère contre cette homine qui ne voyait en lui que le mal réclamait une vengeance abominable. La tuer? An, cela serait trop facile, il fallait la blesser... La marquer, oh oui ! La marquer ! Faire qu'elle voit tous les jours le poids de son erreur ! Mais il fallait faire vite, la karavan n'allait pas tarder à rappeler le corps sans vie, aussi de sa dague, il traça un horrible sillon sur la joue de la trykette, une balafre qu'elle ne pourrait jamais oublier désormais.
La guerre venait d'être déclarée, les jours qui suivirent ne furent que de sève, la sciure se tâchant, se colorant au gré des combats que menaient les Lames d'Aeden contre l'assassin qu'était redevenu Amatsu. Combien de fois tomba t'il sous les coups répétés de Tomelin et Shellyna? Il ne le savait plus mais plus sa sève coulait plus sa folie se renforçait et implicitement son désir de mort.
L'apogée dans la noirceur fut atteinte lorsque n'ayant plus rien à espérer, il s'en prit à Zorglor, le fameux nouveau compagnon de Nymphea. Il l'assassina de nombreuses fois, tua même celle qu'il aimait même si ce fut que dans le but de se défendre. La folie, aussi pernicieuse fut elle, l'avait vaincu et rares se firent encore les homins qui se revendiquaient l'ami d'Amatsu O'Nehly...
Puis vint l'espoir, une lueur d'étoile perçant l'obscurité opaque qui symbolisait si bien sa vie : une homine du nom de Cylhou, légionnaire tout comme lui. Anciens amants fut un temps, la fin du mariage d'Amatsu changeant littéralement la donne, elle lui offrit son sourire et ses côtés. Malgré les confessions de l'assassin sur ses crimes, seul des soupires s'échappèrent de la bouche de l'homine et des mots d'amour ce qui ébranla le tryker. Il n'était plus seul? Oui, il ne l'était plus... Mais pouvait il oublier Nymphea? En aimer une autre se serait la trahir?
L'obscurité fut petit à petit dissipé par des craintes d'ordres bien moindre mais les conséquences des actes passés restaient et les haines soulevés toujours présentes et véhémentes.
Il ne fallut que quelques mots de cette homine au coeur d'étoile :
Promets moi de ne plus tuer et d'aller te faire pardonner tes actes.
Un nouvel espoir ! Mais ses crimes étaient tellement graves ! Seul la justice pouvait désormais lui offrir ce pardon et le sortir définitivement des méandres des bas fond de sa vie. Aussi, après avoir laissé un mot à son chef de guerre Lurtz, il alla se rendre auprès des Lames d'Aeden afin d'y subir son châtiment ce qui, à sa grande surprise, lui fut refusé.
Shellyna lui refusait ce droit tant qu'il porterait son écusson de légionnaire...
De retour à Pyr, la réponse de son chef se trouva sur sa couche lui intimant l'ordre de ne rien faire et d'attendre la sentence des Akenaks eux même. Le soupire qui s'échappa fut certainement l'un des plus long de la vie d'Amatsu, il lui fallait attendre pour subir la sanction de ses actes... Attendre cela dans l'espoir d'un nouveau départ...
Amatsu O'Nehly, Vieux tryker borgne des Lacs
Père de nombreux enfants
"Tirer un trait sur son passé, c'est d'abord accepter que l'on ait fait des erreurs..."
Creenshaw, Solitaire fyros mort pour l'empire.
"La mort est à la fois plus grande qu'une montagne et plus petite qu'un cheveu."
Père de nombreux enfants
"Tirer un trait sur son passé, c'est d'abord accepter que l'on ait fait des erreurs..."
Creenshaw, Solitaire fyros mort pour l'empire.
"La mort est à la fois plus grande qu'une montagne et plus petite qu'un cheveu."