J'ai décidé de t'ouvrir aujourd'hui même si ces gamineries de journaux intimes m'agacent au plus haut point. Juste, ça soulage de tout balancer sur du papier. Bref.
Je suis Kaylah, je suis Matis et je vis aujourd'hui à Silan.
Je suis née en 2500 à Yrkanis. Mes parents étaient récolteurs, et travaillaient dur pour participer à la gloire d'Yrkanis. Quelle connerie. Après ils ont travaillé dur pour payer les impôts de Jinovitch. J'avais neuf ans lorsqu'ils ont été tués par des Jugulas. Ils m'avaient emmenée avec eux, et je me suis terrée pendant trois jours sous la tente avant qu'une roulotte Tryker ne s'arrête. Récolteurs eux aussi, ils m'ont recueillie et plus ou moins adoptée. Des gens sympas, bons cuistots et tout.
J'ai donc grandi dans deux familles de récolteurs, mais je dois avouer que je déteste ça. D'abord parce que ça demande une patience que j'ai pas, ensuite parce que j'ai trop peur de me faire bouffer crue par une bande de Jugulas depuis la mort de mes parents. Donc, ouais, je triche, je reste le plus près possible des campements pour récolter de la matière premières.
[...]
Par contre, y'a un truc que j'adore, c'est fabriquer des armures. Si j'avais pas besoin de matières premières, je ferais que ça toute la journée. J'ai beau réussir à revendre mes créations, les bénéfices sont nuls avec ce que je dépense en fournitures. Va vraiment falloir que je surmonte ma trouille pour récolter un peu plus loin.
Enfin bref, je m'éparpille. J'en étais où? Ah, donc j'ai découvert que j'adorais créer des armures, mais peu d'instructeurs Matis m'apprécient, je parle trop cru pour eux sûrement. Donc forcément j'ai été plus ou moins obligée de me tourner vers un instructeur Tryker. Eux au moins ils m'aiment bien, et puis ils ont tout compris à la vie, eux. Enfin, j'ai tout appris des rudiments de la couture et de la conception d'armures légères fiables. Pour ma part, j'ai appris à mon instructeur à rendre ces créations chouettes. Histoire que ça ait un peu de gueule sur le terrain, quoi. Je débute en création d'armures plus lourdes, et je crois qu'il va falloir que je trouve un autre instructeur pour ça, plus expérimenté.
De toutes façons, depuis qu'on est arrivé à Silan, mon instructeur a un peu trop élargi sa salle de cours, on est nombreux à lui demander cours et conseils. J'aime pas trop ça, trop de monde, ça tue le monde, comme on dit. Je préfère traîner seule ou avec un ou deux compagnons. Du coup je traîne dans les alentours du campement et j'essaye d'aider du mieux que je peux la communauté des réfugiés en fabriquant des armures et des vêtements. J'ai bien essayé de faire des armes pour les combattants mais je suis vraiment mauvaise à ce jeu-là. AUtant rester sur ce qu'on sait faire. D'ailleurs j'ai croisé une autre Matis l'autre jour qui avait une robe superbe. Je l'ai redessinée rapidement, et plus tard j'essaierai de la reproduire, mais peut-être avec des matériaux plus nobles. Si je suis motivée.
***
Hier soir il y a eu une de ces fêtes au campement ! Ca rassure un peu de voir que les réfugiés ne se laissent pas abattre. J'ai pu voir une petite communauté Matis se mêler au reste du campement, mais leur attitude reste un peu hautaine, à mon avis. Moi je m'en fous, j'ai bien rigolé avec quelques Trykers et un ou deux Fyros, qui ont fini par se défier mutuellement, comme toujours avec eux. Heureusement un Zoraï était dans les alentours et les a soigné quand ils sont allé un peu trop loin en sortant leurs épées. Il n'a pas l'air aussi cinglé que les autres avec son Ma-Duk, il paraît raisonnable. Par contre, pas moyen de lui faire lacher un mot. Pas grave.
Par contre, la tronche que j'ai ce matin ! Même pas la peine d'imaginer coudre quoi que ce soit. Ce truc qu'on m'a fait goûter, à base de résine de Dung est vraiment costaud. On va laisser tomber, pour ce matin, ce sera prospection...
[...]
Je suis assez contente de moi, je suis revenue en fin de journée avec un sac rempli d'ambre fine. Avec tous les récolteurs qu'il y avait, je pensais pas pouvoir me trouver un petit filon aussi rentable. C'était un peu trop près des ruines à mon goût, mais le sol autour du campement des réfugiés ne crache vraiment rien... Il a bien fallu se décider à aller explorer un peu les environs. Sur le chemin j'ai trouvé un promontoire qui m'a offert une vue assez terrifiante sur les plaines malades.
Dans les ruines, on entend continuellement les cris de douleur des guerriers qui foncent tête baissée. Il y en a un qui a hurlé à l'aide pendant au moins trois heures cet après-midi. Aucun des magiciens que j'ai aperçu en forêt n'avait l'air assez confiant pour y aller. Ils ont fait comme moi, j'imagine, ils ont pas entendu, en fait. D'un autre côté, j'ai cru reconnaître la voix grasse d'un des Fyros avec lequel j'ai bu un coup hier soir, après tout il avait qu'à moins faire le barbot.
J'ai aperçu quelques Capryni aussi. Ils fuyaient je ne sais pas quoi. Des apprentis chasseurs peut-être. Deux ou trois Yubos les suivaient de près, Jena les pile ! Je hais ces bestioles.
***
Quelques réfugiés ont décidé de partir pour Fairheaven aujourd'hui. J'aimerais bien faire comme eux, mais je pense avoir encore quelques trucs à apprendre dans le coin, alors je reste. Peut-être que plus tard, je partirai moi aussi. Pour l'instant je me sens bien au campement, mais je me connais, si je m'installe je risque de commencer à glander, puis à ne plus rien faire pour de bon. Et là, je suis toute seule, donc pour le fric faut bosser, pas le choix. De toutes façons j'ai vraiment quelques trucs à faire ici. Même si l'idée m'a bien traversé l'esprit de rejoindre le groupe de ce petit Tryker blond assez sympathique. Pas moyen de me rappeler son nom, Ferice ou Phelice, mais plutôt un nom d'oiseau je crois.
[...]
J'ai recroisé la Matis avec sa robe de l'autre jour. Elle en a encore changé ! Elle en a une encore plus belle avec un tissu pourpre de toute beauté. Je suis super jalouse, j'ai appris que cet espèce de Bodoc mal embouché l'avait faite elle-même. J'ai récupéré tous les morceaux de celle que j'avais commencé et qui fait bien pâle figure à côté. J'en ai commencé une nouvelle et avec les échantillons de tissus fins que j'ai échangés contre mon ambre, j'ai fait quelques tests. Il ne me reste plus qu'à créer le modèle et cette Matis sera encore plus verte que je ne le suis actuellement.
***
Bon, c'est décidé, il va vraiment falloir que je quitte Silan. Les réfugiés sont de plus en plus nombreux et de plus en plus idiots. Plus je reste et plus je trouve que les nouveaux arrivants ne font aucun effort pour s'intégrer. Ils parlent mal, ne comprennent rien à la forêt et ne pensent qu'à leur petite gloire personnelle. Il y a de plus en plus de gens comme ces deux Fyros de l'autre soir (celui dans les ruines est mort, au fait, à force de réclamer des soins dans une zone horriblement hostile) qui se défient et se battent en ville, j'ai même aperçu des Zoraï participer à ces bastons de rues, se battant à mains nues. Moi qui croyait qu'ils étaient mages... Faut croire qu'ils se diversifient.
J'ai toujours cette affaire de robe à régler. Je dois prouver à cette Matis que je peux faire mieux qu'elle. A ce qu'on m'a dit, le bruit court dans le campement que je compte la défier sur ce sujet. Et pourquoi pas? J'aime prouver que je suis douée. Et là je vais pas le prouver, je vais tout exploser.
Après? Direction Fairheaven. Rejoindre le groupe qui est parti l'autre jour et vivre.
EDIT : [@pctfenx : je te hais, sale gredin, j'en ai pour six mois ]
Cher journal...
Moderator: Chroniques d'Atys
Cher journal...
Last edited by evilpnmi on Mon Apr 02, 2007 1:55 pm, edited 1 time in total.
Re: Cher journal...
"Hoooo soeureeeette..."
Ah non, c'est pas ici. Mais je t'aime quand même. :3
Ah non, c'est pas ici. Mais je t'aime quand même. :3
Re: Cher journal...
[HRP]Clap Clap Clap, superbe! A bientot a FairHeaven Kaylah![/HRP]
Clop, Officier Supérieur des Hordes Phoenix
"Petit Yubo deviendra grand"
http://www.hordesphoenix.com
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Re: Cher journal...
HRP aussi alors
Merci à tous
HRP fini.
Merci à tous
HRP fini.
Re: Cher journal...
Je suis Kaylah, disais-je dans mon journal.