[Bg - Loulhy] L'arrivée de Loulhy Mac'Einan sur Silan

[bibou64]

Bonjour Silan ! Terre d'accueil des réfugiés Homins dans la guerre contre les Kitins. Je m'appelle Loulhy, j'ai 15 ans… tout juste !

Je viens d'arriver dans ce monde étrange et terrifiant. Malgré tous ces Homins qui courent en tout sens, je me sens seule.
Chiang le Fort me parle mais je ne comprends pas tout ce qu'il me dit. Il me parle de missions, m'explique les Trykers, les Matis, les Fyros et les Zorais. Il évoque les Kamis et les Karavans… La tête me tourne. Je me sens perdue…
Bien que les campements ne soient pas très étendus, je ne m'y retrouve pas. Je vais, je viens dans un sens puis dans l'autre… Bref mon légendaire sens de l'orientation prend le dessus !
Je trouve enfin le coin Tryker et décide de m'installer là un instant, le temps de mettre un peu d'ordre dans mes idées, de me détendre un peu en m'imprégnant de ces lieux, si loin de tout ce à quoi je m'étais attendue.
La chaleur du feu me réconforte pendant que mon regard se perd dans les flammes qui dansent et m'hypnotisent..

«Loulhy… Loulhy ! reviens ici ! Mais enfin laisse un peu ta sœur tranquille…» «Mais heu maman, je veux aller avec elle à la chasse aux yubos !» «Tu es bien trop jeune ma fille, c'est trop dangereux à ton âge. Dans quelques années quand tu seras plus grande, tu pourras y aller autant que bon te semblera. Mais pour l'instant, viens ici et aide-moi !»
Comme à son habitude, quand on lui interdisait quelque chose, Loulhy traîne les pieds et ronchonne tant qu'elle peut. «pfff, de la couture, encore de la couture ! j'en ai marre ! Et pourquoi Syrcée elle en fait pas de la couture elle aussi ?». Et Loulhy de faire sa mauvaise tête et de rêver du jour où elle pourra courir avec sa grande sœur dans les grands espaces, chasser avec elle…

Syrcée, Oh Syrcée ma grande sœur adorée, où es-tu ?

«Tu sais Syrcée a appris à coudre comme toi quand elle avait ton âge». «Ah bon ?!?». Loulhy a bien du mal à le croire, elle n'a jamais vu sa sœur avec un autre outil dans les mains qu'un couteau ou une épée.
Loulhy a 8 ans. Sa mère, malade pendant de longs mois, est finalement morte en laissant ses deux enfants aux bons soins de leur père, devenu de plus en plus taciturne au fil de la lente agonie de son épouse tant aimée.
Syrcée a courageusement pris la maisonnée en charge, cherchant surtout à protéger sa petite sœur et à lui changer les idées.
Ainsi, elle emmenait quotidiennement la fillette avec elle dans ses expéditions aventurières. Certes, ce n'était pas une sinécure pour cette athlétique et intrépide jeune fille qu'elle était devenue que d'avoir toujours sur ses talons sa petite sœur Loulhy qui sursautait et se mettait à courir en tout sens devant tout ce qui bougeait, y compris les ombres… Mais elle ne l'en aimait pas moins et sa petite froussarde de sœur la faisait beaucoup rire, en même temps que sa fragilité l'attendrissait.
Le temps passe. Syrcée a 17 ans, Loulhy 12. Les rumeurs d'attaques des Kitins se rapprochent de plus en plus du village clanique où vivent les jeunes filles avec leur père.

Je me souviens…

Elle entend encore les discussions enflammées de sa sœur avec leur père. Syrcée, intrépide, sauvage, ne supportant pas de voir les siens vivre dans la terreur de l'instant fatal d'une attaque Kitin, tentant de faire prendre conscience aux sages du clan de la nécessité de ne pas rester passif.
«Il faut partir, disait-elle, aller s'installer ailleurs dans une zone d'Atys plus sûre… Au moins, renforçons les protections autour du village ! Fabriquons des armes ! même si cela ne fera que retarder l'issue de la bataille…».
Mais les sages, comme son père d'ailleurs, regardait ce petit bout de femme en souriant tristement et lui répondaient invariablement :«Ah Syrcée, ce n'est pas si simple, jeune fille…».
Loulhy percevait bien à quel point cette passivité et ce fatalisme exaspérait Syrcée… Elle n'oubliera jamais, lors d'une discussion plus houleuse que d'habitude, ce regard de sa sœur, glacial, remplit d'une colère à peine contenue. Comme si elle avait pu lire dans l'esprit de Syrcée, Loulhy comprit ce jour là que sa sœur n'en resterait pas là.
Et elle ne se trompait pas. Peu de temps plus tard, par un matin ensoleillé, Syrcée appela Loulhy. La petite fille était aux anges comme chaque fois qu'elle partait avec Syrcée. Mais Syrcée avait un air grave et Loulhy sentit très vite qu'il y avait quelque chose de différent.
«Loulhy, ma petite sœur chérie, viens ici. Regarde !». Loulhy n'en croyait pas ses yeux. A peine Syrcée bougea-t-elle quelques branches d'une manière, semblait-il, très étudiée, que, comme par magie, une sorte de cabane apparut devant ses yeux.
«Viens là la crevette ! Viens ! Mais entre enfin…». Loulhy était sans voix, émerveillée, admirative. «C'est toi qui l'a fabriquée grande sœur ? «Oui ma puce, c'est moi. Écoute Loulhy, je te confie mon refuge parce que je vais partir…».

A l'évocation de ce moment, la même émotion ressentie à l'époque m'envahit et les larmes qui me montent aux yeux brouillent ma vue. J'éprouve la même boule au fond de la gorge, la même douleur au plus profond de moi-même.
Trois ans ont passé, mais le souvenir demeure toujours aussi vivace… «Je vais partir petite sœur, il le faut». Cette phrase résonne encore comme une déchirure terrible au fond de mon cœur…

«… il le faut… Je ne peux pas rester ici sans rien faire. Je vais essayer de chercher une solution pour sauver le village…». «Oh mais je peux venir avec toi, je serai courageuse, je ne veux pas rester ici sans toi… Ma grande sœur, je…». «Loulhy, ma chérie, c'est vrai que tu es grande maintenant, mais ce serait trop dangereux… et j'irai plus vite seule. Et puis papa a besoin de toi. Je suis sûre que tu t'occuperas de lui aussi bien que moi. Ne t'inquiète pas, je ne vais pas partir longtemps… Je te le promets, je reviendrai aussi vite que possible…». «Syrcée…». Les sanglots au fond de sa gorge empêchèrent Loulhy de poursuivre sa phrase.
«Écoute bien ce que je vais te dire, ma petite sœur chérie. Cet endroit, qui était un peu mon refuge, je te le confie. Tu seras toujours en sécurité ici. Viens t'y cacher s'il se passe quoi que ce soit… Regarde. Si tu mets bien les branchages ainsi, il devient tout à fait invisible et toi tu y seras à l'abri. Mets-y encore quelques victuailles. Il y a de l'eau, des couvertures et quelques armes en cas de besoin. Je… Je te promets petite sœur chérie, de revenir aussi vite que possible !». «Syrcée… Non, s'il te plait Syrcée !!! Je ne veux pas que tu partes… Je… Oh Syrcée…».

Je me souviens de ce tendre baiser sur mon front déposé par Syrcée… Le dernier… Combien de temps suis-je restée là-bas, dans ce refuge, seule, à pleurer ? Je ne saurais le dire.

Épuisée par les larmes, hagarde de douleur, Loulhy s'est finalement endormie. Des appels lointains la réveillèrent au petit jour. «SYRCÉE ! LOULHY ! SYRCÉE !». entendait-elle… Puis elle reconnut la voix forte de son père et perçut aussi l'inquiétude du ton.
Elle sortit précipitamment de sa cache en prenant bien soin de la rendre invisible et se précipita vers la voix. «Loulhy ! ma petite fille ! Où étiez-vous donc passées ? Où est Syrcée ?». «Papa… Oh papa…». Loulhy ne parvenait pas à dire autre chose tant sa souffrance l'étouffait. «Loulhy ! Mais parle enfin, que s'est-il passé ? Où est Syrcée ?». «Elle est… Elle est… Oh papa… papa… Syrcée… Syrcée… elle est partie !». Et elle pleura de plus bel. «Comment ça partie ?Que veux-tu dire ma fille ?». «Syrcée est parie papa pour trouver une solution pour sauver le village…». «QUOI ? MAIS CE N'EST PAS POSSIBLE !». Loulhy perçut la fureur de son père. Jamais elle ne l'avait vu dans un tel état. Triste oui, elle l'avait vu très triste. Mais en colère, jamais. Elle tremblait devant cette voix qui la terrifiait… «INSENSÉE !!! TA SŒUR EST INSENSÉE !!! ELLE NE SAIT PAS TOUS LES DANGERS QUI LA GUETTENT A CHACUN DE SES PAS…». Karyl hurlait. Il attrapa violemment Loulhy par le bras et la ramena à la maison. Malgré les plaintes de la fillette, Karyl ne relâcha pas son étreinte. «TU VAS RENTRER MA FILLE. JE NE VEUX PLUS QUE TU T'ÉLOIGNES DE LA MAISON… QUANT A TA SŒUR…». Il ne termina pas sa phrase.
La colère de Karyl ne s'apaisa pas avant de longs jours. Il refusait d'entendre parler de Syrcée… De son côté, Loulhy qui se sentait terriblement seule, pleurait l'absence de sa sœur adorée… Pour elle, c'était comme si elle avait perdu sa mère une seconde fois…
Au village, l'inquiétude semblait gagner du terrain. De plus en plus souvent, des réfugiés de villages alentours arrivaient en nombre et conseillaient à qui voulait bien les entendre de fuir au plus vite. Ils restaient un ou deux jours puis repartaient vers Silan, entendit Loulhy.
«Dis papa, c'est quoi Silan ?». «C'est une terre d'accueil pour réfugiés Homins qui se trouve dans le sud d'Atys ma fille». «Pourquoi n'allons-nous pas là-bas nous aussi ? Tout le monde dit que nous y serions plus en sécurité…». «Loulhy, je ne veux pas discuter de cela avec toi ! Déjà Syr… Occupe-toi donc de tes affaires ! N'as-tu pas de la couture à faire ?». Karyl avait déjà beaucoup changé depuis la mort de sa femme Leya. Mais depuis le départ de Syrcée, il était devenu impossible à Loulhy de parler avec son père… et encore moins d'évoquer Syrcée. Loulhy avait l'impression que son père lui en voulait terriblement de n'avoir pas su retenir sa sœur… ce qui renforçait encore sa souffrance.

Nomis Merclao, Guilan Guiter, Sterga Hamla et Milles Dodoine viennent de me convoquer... Des missions rangers m'attendent...
A plus tard !

[tnaara]

[HRP] Un bien joli texte ! [/HRP]

[diony54]

Trés bonne histoire

[aiguma]

-hrp-

Magnifique texte. Continue comme ça.

-hrp-

[osquallo]

-hrp-
Bravo Loulhy continue comme
-hrp-

[sangouma]

hrp:
je ne lis pas les texte rp , mais je prend toujour plaisir a voir un joueur s'investir dans son perssonage , au plaisir de te croiser dans les lacs.

[gauthero]

hrp
Joli texte
hrp

[acheran]

HRP

Bienvenue à toi, et très joli texte

HRP

[tom1507]

Super texte Loulhy , je sait pas que tu ecrivait sur le formu mais je te croise souvent sur Silan et je vient de decouvrir ceci donc bonne continuation et reste comme tu est !

Nucleotom