"Se battre pour l'emporter"

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Moderator: Chroniques d'Atys

Rumeurs d'Atys...
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Re: "Se battre pour l'emporter"

Post by Rumeurs d'Atys... »

La lame « chantait » en fendant l’air d’arabesques complexes. L’habileté du bretteur, tel un chef d’orchestre donnant le ton d’une sonate, exerçait le fil de sa lame sur des aigus enlevés, et des basses murmurées.
En honneur de la lame déchue, Yrkanis s’était engagé dans une parade martiale : « L’Hymne aux Lames Brisées ».
Assurément, Carranza influait une part de son âme dans chacune de ses œuvres.
Le roi n’était plus à convaincre de la perfectibilité des réalisations de son artisan.
« Une lame de Carranza », insigne honneur royal remis au plus talentueux des combattants des joutes de l’arène… avait ét酫 rejetée » par un combattant Zoraï lors de la remise des trophées.

De l’ombre d’une stèle commémorant les héros du royaume matis érigée dans la salle d’entraînement, Stevanno couvait son souverain d’un regard empreint de respect, le visage impassible.
Toutefois, ses poings serrés, ses phalanges blanchirent un bref instant, trahissant la sourde colère qui animait l’intendant et confident du roi. Il eut une toux brève et d’une voix basse il dit :

« Une épée sortit de son fourreau n’est rengainée qu’après avoir accomplit le chemin que révèlent les songes tourmentés… »

Le conseiller du roi ajouta un silence courtois avant de poursuivre…

« … afin que la vindicte s’apaise et clame son repos dans le lit de notre justice.»

Yrkanis demeura silencieux. Sa passe d’armes n’eut aucun soubresaut.

« Mon roi… l’affront impuni respire le crime de lèse-majesté, et il se fait l’écho que la passivité de notre majesté pourrait être… »,- Stevanno prit le temps de choisir ses mots-,
« … perçue comme une indolence ».

La lame passa d’une main à l’autre. L’usage voulant que la suite de la parade soit exécutée par la main la moins adroite, symbole de la lame brisée dans sa course… Entre les mains d’Yrkanis, même ce chapitre s’engagea avec la même virtuosité que les premiers.

« Ce zoraï doit payer de sa vie ! », clama Stevanno.

Le roi parachevait ses arabesques, ne relevant pas l’acclamation.
Il récita seulement la fin de l’ode qu’il avait jusque là psalmodiée intérieurement tout le long de la parade.

«… Quatre fois plongées dans le corps de l’ennemi, toi lame brisée, loyale amie, ainsi se meurt jusqu’à ta garde fichée au cœur. Ton destin s’achève perçant le cœur d’ambre froid et dur de celui dont nous ne voulions pour ennemi… »

La parade fut finie. Le roi apposa son front contre la lame, murmurant une bénédiction, un adieu… puis il la brisa violemment contre la stèle des héros.

Son honneur lui était rendu.

Yrkanis se tourna alors vers son intendant.

« Il est des temps où les puissants ont à être jugé de leurs actes.
Il est des temps où l’on attend la clémence là où les puissants frappent, et des temps où le bellicisme voulu est désarmé par cette même clémence.
A tout un chacun, en ces temps, ces actions paraissent incohérentes, méprisables, irrationnelles, et nous le savons très bien. Mais un chef, un seigneur, un roi, agit selon des raisons qui dépassent l’entendement commun car toute action qu’il commet est irrémédiable et lourde de sens. »

- Mais… il s’agit d’un affront majesté qui a été fait en public dont les rangs comportaient des représentants de tous les autres continents. Ne devrions-nous pas punir cette guilde le Cercle des Profondeurs ? Ne devrions-nous pas faire un… « exemple » ?

La main d’Yrkanis caressa doucement le rebondi de la stèle, là où les noms de ses ancêtres côtoyaient ceux de personnages rendus illustres par leurs faits légendaires.

- Ils sont… « un mal nécessaire » au service de la couronne. La diversité de leurs membres est un tissu multicolore symbolique du traité de paix signé entre nos quatre continents. Le royaume ne peut s’affaiblir d’une de ses guildes aussi brouillonne soit elle. Nous sommes en péril à tout moment : maraudeurs, kitins, carnivores dominants… ceux-là guettent notre faiblesse. Ceux-là grondent et menacent mais ils attendent le vrai faux-pas. Et là, ils nous décimeront. Nous rendre exsangue de nos forces serait facile. Un mot suffit… mais aurai-je le droit de faire fi des vies que ces homins auraient pu sauver dans la ferveur des combats contre notre royaume ?

- Le royaume est puissant majesté !

Yrkanis eu un sourire bref alors que l’intendant se reprenait.

- pardonnez-moi majesté… Alors pour ce zoraï au moins, nous devrions sévir ! Il est la cause de ce marasme !

Yrkanis prit le temps de la réflexion avant de répondre :

- « Ce » zoraï a agit dans l’ignorance. Non pas dans l’ignorance de son geste immédiat qui était une provocation délibérée, mais dans l’ignorance de l’avenir incertain qu’il a créé pour lui et les siens. Son caractère impulsif lui a ôté la clairvoyance qui aurait du être sienne au moment des faits. Affirmer son rejet de la sorte lui a valu, ainsi qu’aux siens, un déni du bien fondé de leurs actions. La promptitude des Jardins d’Atys, des Alkiannes, des Marcheurs d’Atys et de tant d’autres, a condamné cette effronterie, est une punition immédiate qui est plus lourde de conséquences que si nous avions dû pendre haut et court l’intéressé. Je ne veux pas de dissensions internes.

L’intendant opinait lentement du chef en signe d’assentiment.
Yrkanis poursuivit.

- L’impassibilité de la couronne est dictée par la sagesse fondée de toutes ces réflexions. Le Cercle des Profondeurs, au regard de ses faits d’armes passés, de l’implication de ses membres à combattre jusqu’à la mort pour sauvegarder une frontière du royaume et empêcher le massacre de population, ne se verra pas admonesté par la couronne. Ils ont besoin de notre clémence, comme nous avons besoin de leur présence.

Stevanno eut un sourire entendu.

- Nos guildes sont nos veilleurs. Une avant-garde impétueuse ou tacticienne, extrême ou ordonnée, mais riche de sa diversité. Elles ont leur code, leurs règles et toutes ne comportent pas exclusivement des sujets loyaux et irréprochables. Il faut aussi celles qui accueillent les âmes errantes, qu’elles quelles soient. Que la vie reprenne son cours à l’ombre de nos forêts, Atys nous réservera bien d’autres maux.


L’intendant vit son roi franchir la lourde porte de la salle d’entraînement. Un sentiment d’orgueil respectueux de sa majesté animant tout son être. Le roi était doté d’une sagesse particulière, peut-être acquise au contact des Zoraïs lorsqu’il fut sauvé par eux…
Laissé seul, l’intendant passa le bout de son doigt sur la stèle des héros et des grands de ce monde et s’arrêta sur un nom…

« Yrkanis souverain Matis »

« Que votre ligné franchisse les âges, mon bon roi… »
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fredoho
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Re: "Se battre pour l'emporter"

Post by fredoho »

Freddoho qui etait souvent de passage a yrkanis, comme d habitude, eu vent du mecontentement de la couronne...et que son nom etait souvent prononce....il se dit pour lui meme :

"Il est exactement comme le reste de son peuple...faible et ignorant, j ai bien fait de rejoindre cette guilde a part de ce peuple. Eux osent tout faire et ce sont de vrais guerriers, fort et puissant...Au moin dans tout ca je sais que mon choix etait bon. Meme si des fois je regrette que l ont soit pas ennemi..."

Tout en se disant ca il souriait toujour de plus en plus, sorti sa lame et s asseilla en fermant les yeux.

"Bon...il serait bete de punir une puissance aussi grande pour un de mes actes, tout ca pour quoi? un refus....futilites...si ils n ont que ca a pensser, ils meritent bien l hestime que je leur porte. Et cette lame que je tiend me suffit, je n ai pas besoin du cadeau de ce roi...ma lame fait partie de moi, c est le prolongement de mon ame, qu est ce qu il veut que je vienne la souiller avec cette chose....Si je pouvais avoir une audiance avec lui, il comprendrai peut etre mon geste...et peut etre bien d autres choses. Mais ca reste un matis, jamais je ne pourrait l approcher, confine dans son palais, il doit mourir de peur je suppose...j ai deja ete surpris de sa presence a l arene."

Depite par tout ca, i se releva et alla nourrir ses mektoubs et continua son chemin sur ce qu il cherchait...la force et des adversaires de valeurs, pour se sentir vivant, jusqu au jour ou sa graine de vie s eteindra...

Il reflechissa a sa destination, sorti le ticket et eu de nouveau un sourire.


"Mais au moin il a le merite d avoir organise ce tournoi...j y ai decouvert des homins tres interessant, notament ce matis chef des Jardins d Atys...je veux le revoir...j espere qu il ne me decevra pas, mais vu ses reactions il a l air d etre pareil que le reste...dommage..."


Il dechira le ticket et reparti continuer son chemin...
Freddoho, Le zozo yoyo :D
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