Grande Inquiétude A La Fondation Mac Vean

[luciox]

Un avis de recherche a eté affiché dans les bars et près des étables des 4 capitales :



GRANDE INQUIETUDE A LA FONDATION MAC VEAN

PRYSMA O'FYLER A DISPARU ! On craint un enlèvement ...

Toute personne ayant une information ou pouvant nous aider dans les recherches peut contacter JAKOBI ou , en son absence , les autres membres de la Fondation suivant , si ils sont présents :
Rheena, Rhea, Galactis , Charles , Flyowen ou Minea.

Merci d'avance pour l'aide précieuse que vous pourrez nous apporter.

[bourdu]

//hrp Logiquement, vos personnages ne sont pas au courant de ce qui suit, mais je vous mets ceci pour votre distraction personnelle. Je pense qu'à ce stade de l'évolution de l'event ça ne le spoile pas trop.//


Prysma ouvrit les yeux. Elle se trouvait seule, dans l'obscurité d'une tente, la nuit. Elle avait subi un choc, et pas seulement à cause de son enlèvement. Qu'elle ait été attaquée si près de Fairhaven et puis kidnappée, elle qui était la neutralité même, était en soi en choc, mais l'horreur à laquelle elle avait été obligée d'assister ensuite, en était un autre bien plus traumatisant. (...) A ce moment-là, l'émotion avait fini par lui faire perdre connaissance.

Elle se remémora d'un coup tout ce qui était arrivé. Elle regarda autour d'elle, mais discernait peu dans l'obscurité de la tente. Elle tendit l'oreille. La journée n'était pas finie pour tout le monde. Etendue sur le sol, Prysma percevait des cris et beuveries au dehors, à quelque distance de là.

Après quelques minutes, un homin, visiblement ivre, se glissa dans la tente avec le grand sourire de celui qui a une idée derrière la tête. C'était un matis d'assez petite taille et un peu joufflu.

- Salut ma p'tite trykette, tu t'ennuies pas, toute seule dans le noir ?

Prysma, craintive, le regardait s'approcher d'elle. Instinctivement, elle rampa vers l'arrière, en tentant, paniquée, de se redresser en position assise. Mais l'homin la tira d'un geste vif par la cheville, la rabbattant sur le sol. Prysma poussa un cri.

- Arrêtez ! Nooooooooooon ! hurlait-elle de toutes ses forces.
- Détends toi ma belle, on va bien s'amuser tous les deux...

Prysma se débattait dans des cris et des larmes. Un bruit de tissu déchiré se fit entendre, accompagné des rires vulgaires de l'homin.

A ce moment, l'ouverture de la tente révéla, à contre jour, la silhouette d'un homin de grande taille et de forte carure qui venait d'arriver, alerté par les cris.

- Qu'est-ce que tu fabriques ? Tu es fou ? dit-il d'une voix forte.
- Mais... je voulais juste...
- Cette homine est impure. Si tu la touches, tu le deviendras toi aussi. Et tu sais ce que je fais des impurs...

Le premier des deux homins ressortit de la tente, tête basse, en grommelant, suivi directement par le second. Prysma était à nouveau seule avec sa détresse.

- Ainsi pour eux je suis une "impure"..., pensa-t-elle. Qu'est-ce qu'ils vont faire de moi ? Comment se fait-il que je sois toujours vivante ?...



//hrp Toute présence IG de Prysma est RP. Si vous la voyez, peut-être que votre personnage aura vu l'annonce et souhaitera informer la Fondation... //

[bourdu]

[hrp]Prysma est maintenant sauvée. Un post rp suivra [/hrp]

[bourdu]

Du temps avait passé. Jusqu'ici, Prysma avait gardé cet épisode de sa vie pour elle. Elle ne trouvait pas la force d'en parler.

Et puis, un soir alors que la Fondation était réunie autour de la grande table dans le hall et bavardait gaiement, il était question d'un nouveau modèle de hamac en vente en ville et des nuits affreuses qu'on pouvait passer dedans. Prysma dit alors en souriant, que ça ne pouvait pas être pire que le couche dure qu'elle avait chez les esclaves de la sève. Un moment de silence s'ensuivit.

C'est ainsi que le sujet de conversation s'orienta vers l'enlèvement : après un mot réconfortant de Jakobi, Prysma trembla un peu et puis décida de soulager son cœur et de tout raconter à ses amis.

[bourdu]

Dans l'obscurité de la tente, Prysma ne pouvait pas dormir. Elle repensait aux terribles événement de la journée.

Ce matin-là, elle s'était levée de bonne heure, car c'était le grand jour du test du prototype de caisson à Goo. Cela faisait des mois que l'unité d'étude de la Goo de la Fondation travaillait d'arrache-pied, et aujourd'hui allait se dérouler une grande étape dans les travaux.

Ce matin-là, Prysma avait décidé de préparer un pique-nique pour tous les invités qui viendraient aider à tester le caisson. Ainsi, elle quitta le hall, annonçant à tout le monde qu'elle passait cueillir des stingas paresseuses sur la colline, pour agrémenter les cubes de viande de yubo qu'elle avait achetés au marché la veille. "Je vous rejoindrai directement là-bas", avait-elle précisé, mentionnant le camp des Scultpeurs de Vase où tout le monde allait se réunir plus tard dans la journée. Quittant Fairhaven l'esprit léger, elle prit la route de la colline, ignorant encore le drame qui était sur le point de se produire. Jamais Prysma n'allait arriver au rendez-vous chez les Sculpteurs de Vase.

Ce matin-là, trois matis vêtus en sombre avaient suivi Prysma et l'attaquèrent. Elle eut à peine le temps de s'en rendre compte avant de perdre connaissance. Ils l'avaient cachée dans un grand sac et l'avaient emmenée quelque part.

Lorsqu'elle reprit connaissance, péniblement, elle était étendue au sol près d'un feu de camp qui crépitait. On l'avait probablement droguée ou endormie magiquement. Reprenant ses esprits, elle voulut se lever, mais son mouvement s'arrêta quand elle s'aperçut qu'elle avait les mains et les pieds attachés. Elle réussit à s'asseoir et, à mesure que sa vue devenait moins trouble, se mit à scruter les alentours.

Elle se trouvait dans un campement. On voyait des tentes jaunes, d'un style matis. Des homins étaient présents un peu partout dans le camp. Son oreille perçut la voix d'un homin s'adressant à elle. C'était un son encore déformé par les effets soporifiques dont elle avait été la victime. Elle comprit qu'on lui intimait de rester tranquille. Prysma voulut répondre quelque chose mais le son resta dans sa gorge. ("Qu'est-ce que je fais ici ? Que me voulez-vous ?")

Il lui fallut encore quelques longues minutes avant de retrouver l'usage de ses sens. Elle aperçut plus clairement un groupe de matis attroupés à une quinzaine de mètres d'elle. Lorsqu'elle comprit l'objet de leur intérêt, Prysma fut frappée de stupeur. Un sentiment confus l'envahit, mélant soulagement et inquiétude. Au beau milieu des homins se tenait debout, attachée elle aussi, Ariawen.

Ariawen ! Prysma ne s'attendait pas à voir un visage familier ici. Ariawen... Une dame matis atteinte de cécité, grande, élégante, douce et maternelle. Une amie de confiance pour Prysma. Ariawen était là. Elle qui avait tant aidé Prysma dans le passé lorsque celle-ci avait eu de gros problèmes. Elle qui avait été la maman adoptive de Rhianwen, la soeur d'âme de Prysma. Elle qui, avec l'aide de Prysma, avait récemment permis à une mère et à son enfant de se retrouver. Prysma l'aimait beaucoup. Que faisait-elle ici ? Prysma éleva la voix : "Ariawen !"

Ariawen ne voyait pas mais reconnut la voix qu'elle venait d'entendre. "Prysma, c'est toi ?" "Oh, Prysma, pardonne-moi..." "Je ne voulais pas t'entraîner dans tout cela."

Prysma allait répondre quand les homins s'interposèrent et baillonnèrent la grande dame. Prysma dit alors : "Ariawen, que vont-ils vous faire ?" C'est un homin qui répondit, sans s'adresser directement à Prysma. Il parlait à Ariawen : "Tu vas crever la vieille. Tu vas voir ce qu'on fait des démonnes comme toi." Un autre reprit : "C'est ce qu'il en coûte de pactiser avec le mal. Tu étais prévenue !"

Au même moment, deux homins sortirent de la plus luxueuse des tentes. Le plus grand tournait le dos à Prysma et elle ne le vit pas clairement, mais il était de stature imposante. L'attention de Prysma se porta sur le plus petit, qu'elle vit ouvrir un petit coffret et en sortir une sorte de petit couteau ainsi qu'une fiole contenant un liquide sombre. Il approcha d'Ariawen et lui dit : "Ne t'en fais pas. C'est un extrait d'une plante extrêmement toxique. Tu ne souffriras pas."

Ariawen se débattit quelque peu mais fut rapidement contenue et renonça. Prysma était frappée d'horreur. Un matis s'approcha de cette dernière et lui murmura : "Attends ton tour, ce ne sera pas bien long... On n'a rien de personnel contre toi mais nous ne pouvons pas laisser en vie ce genre de... (Il hésita sur le terme.) ...de résultats." Ariawen, qui avait l'ouïe fine, murmura ensuite quelque chose sous son baillon. Ca devait ressembler à : "Pardonne-moi..." Et son bourreau approchait déjà d'elle. Des larmes coulaient sur les joues de Prysma qui, terrorisée, n'arrivait pas à crier.

Le petit homin remonta la manche d'Ariawen, dénudant son avant-bras. Avec le petit couteau, il entailla sévèrement sa chair. Ensuite il ouvrit la fiole et répandit prudemment un peu de son contenu sur la plaie. Quelques secondes d'un silence angoissant s'ensuivirent. Aucune voix ne s'élevait, aucun oiseau ne chantait. Et tout à coup, le corps de la dame matis tomba comme une masse sur le sol.

Prysma poussa un cri strident qui s'entendit dans le vent, à plusieurs centaines de mètres du campement. Immédiatement après, Prysma était évanouie.

Et maintenant, dans l'obscurité de la tente où Prysma s'était réveillée, elle tournait et retournait dans sa tête les terribles évenements de la journée. Errant dans un demi-sommeil, fiévreuse, elle revivait dans des cauchemars l'exécution de son amie.

Elle se rappelait également ces homins qui étaient entrés dans la tente, le premier qui avait voulu l'agresser et le second qui avait interpellé ce dernier depuis l'entrée de la tente où Prysma avait vu sa silhouette imposante à contre-jour. C'était probablement le même homin qu'elle avait déjà aperçu dans la journée en compagnie du bourreau.

Prysma se rappelait des mots utilisés : "une impure", "ses résultats". Elle n'avait jamais vu les choses de cette façon...

Mais par dessus tout, ce qu'elle ne comprenait pas, c'était qu'elle fût toujours vivante. Avec l'aube qui approchait, Prysma allait au moins être fixée sur ce point.

(à suivre)

[bourdu]

- Il est six heures, on se lève !

Ces mots, prononcés par un matis, éveillèrent Prysma qui somnolait plus qu'elle ne dormait. L'homin était entré dans la tente et s'était accroupi face à elle. Elle le toisa, un peu inquiète, pendant quelques secondes. L'homin patientait calmement, attendant que Prysma fût bien éveillée. Prysma remarqua que l'homin tenait quelque chose dans ses mains. Il interrompit le silence pour lui en parler :

- Nous avons trouvé ceci dans tes affaires. C'est de la poudre de prospecteur de très bonne qualité. Serais-tu bonne foreuse ?

Prysma ne s'attendait pas à ce qu'on vienne lui parler de forage et mit un certain temps à réagir.

- Euh, oui... je crois qu'on peut dire ça.
- Je me présente. Je suis Beero Antozzo, le chef de la tribu des Esclaves de la Sève. Tu es ici chez nous. Nous devons te garder un petit peu chez nous. Vois-tu, ma petite, pour certaines raisons, nous manquons de récolteurs en ce moment. Puisque tu es là, nous pourrions te confier quelques tâches. Il y a des sources à exploiter à proximité du campement. Je vais te présenter à Gichi qui te prendra en charge et t'indiquera que récolter.
- Mais alors, vous ne voulez pas me tuer ?

Beero Antozzo ne répondit pas. Quelques secondes plus tard, il se leva et reprit :

- Viens, je vais te le présenter.

Il prit Prysma par le poignet et l'entraîna hors de la tente, dans le campement des Esclaves de la Sève baigné dans les lueurs matinales. Prysma réalisa que ses vêtements étaient déchirés. Elle eut une brève pensée pour l'homin vulgaire de la veille, qui en était responsable. Avec sa main libre, elle réajusta les morceaux restants afin de préserver ce qu'elle pouvait de sa pudeur. Poussée à travers le campement, elle fut menée près d'un matis que Beero Antozzo lui présenta comme étant Gichi Cino.

Le chef de la tribu prit congé. Gichi Cino la regardait froidement, de haut. Il lui désigna une caisse qui contenait des pioches. Il ordonna à Prysma de récolter de l'écorce à proximité du campement. Cette dernière adopta un profil bas et se mit au travail. Elle n'avait pas trop le choix : en permanence, des gardes de la tribu avaient l'œil sur elle. Après l'écorce, ce fût le tour de l'huile qu'elle dut forer en quantité toute la matinée.

Vers midi, elle reçut une bouillie informe pour premier repas de la journée. On lui dit que ça contenait de la viande de capryni... ce qu'elle eut du mal à croire, mais elle ne se fit pas prier pour manger : elle n'avait rien avalé depuis la veille au matin. En début d'après-midi, il se mit à pleuvoir légèrement et elle fut dirigée vers un gisement d'excellentes boucles de Nita. De tâche en tâche, elle récolta ainsi toute la journée pour le compte de la tribu. En début de soirée, elle eut droit à une miche de pain et un peu de psykopla séchée avant d'être renvoyée dans sa tente. Cette journée de labeur allait se répéter le lendemain.

Elle passa la soirée seule dans la tente, et pour la première fois depuis son arrivée, pleura toute les larmes de son corps.

A un moment dans la soirée, une discussion animée provenant d'une tente voisine se fit entendre jusqu'aux oreilles de Prysma. En étant attentive, elle pouvait en discerner plus ou moins le contenu, qui s'avéra l'intéresser car elle crut comprendre que ça parlait du sort qui lui était réservé.

- Quoi ? Toujours en vie ? (C'était la voix de l'homin imposant qu'elle avait aperçu deux fois sans bien le voir.)
- Elle n'a pas pu tout finir... Il y a beaucoup de travail et nos récolteurs sont partis en mission de longue durée dans l'ouest. (Prysma reconnaissait la voix du chef de la tribu, qui semblait sur la défensive.) A vrai dire... à vrai dire elle pourrait travailler plusieurs semaines qu'elle n'aurait pas fini...
- Je n'aime pas la savoir en vie, tu n'as vraiment personne d'autre pour faire ce travail ?
- Non, désolé, vraiment. En plus elle se debrouille très bien. Si tu pouvais nous la laisser un petit peu et au retour de nos récolteurs, tu pourras en faire ce que tu voudras.
- (Après un moment de grognement contenu.) Bon, nous verrons. Utilise-la pour le moment.
- Merci mon vieux, je te revaudrai ça.

Prysma comprenait que sa vie était toujours en danger. Combien de temps pourrait-elle encore survivre ? Survivre, oui, c'est le mot, comme une esclave qui se tue au travail pour le compte de la tribu... De la qualité de son travail pourrait dépendre sa vie, c'est pourquoi Prysma prit à contre-cœur la décision de faire son travail de forage du mieux qu'elle pourrait. A ces pensées, elle s'endormit, épuisée.

- Allez debout là-dedans ! Il est six heures, au boulot !

C'était Gichi Cino. Une nouvelle journée de forage allait commencer.

(à suivre, toujours)

[bourdu]

Pendant ce temps, à la Fondation...

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis le test du prototype. Prysma n'avait pas reparu. Il n'y avait aucun indice sur la colline de Fairhaven semblant indiquer qu'elle y fût venue ou que quelque chose d'inhabituel s'y fût déroulé.

Ce matin-là, à l'entrée du hall de la Fondation, le facteur apportait le courrier du jour.

- Tenez, voici votre courrier. Hmmm celle-ci, je devrais la remettre en main propre à Prysma, mais si vous me dites qu'elle est absente... si vous la lui remettez, je ne vois pas où est le problème hein !

Une lettre à destination de Prysma était arrivée. Un cachet de cire, marqué d'un "A" dans un style enjolivé, scellait l'enlevoppe. Bien en évidence sur la table, elle pouvait attendre sa destinataire encore longtemps.

* * *

Jakobi commençait a etre trés inquiet de l'absence inexpliquée et imprévue de Prysma. En passant dans le hall ce matin-là, il aperçut une enveloppe et remarqua tout de suite la grande lettre "A". Son visage s'assombrit et son inquiétude grandit.

Jakobi ne pouvait penser à autre chose qu'à cette lettre. Et si Prysma était en danger ? Peut être devait-il l'ouvrir malgré sa réticence à etre indiscret ?

- Si j'ouvre son courrier, Prysma va etre furieuse contre moi. Mais si elle a besoin d'aide, il faut que je sache, pensa-t-il.

Après une longue hésitation, il s'empara de la lettre...

* * *

De retour des Landes obscures, avec un petit objet noir en poche, Galactis s'était effondrée de fatigue dans son hamac.

Dans son sommeil, lui apparurent des images de nuages violets avançant sur les Landes, un caisson qui fondait et se désagrégait. Enfin, ses rêves s'estompèrent.

Mais au petit matin, une inquiétude sourde la réveilla en sursaut.

- PRYSMA !!!

Comment se fait-il qu'elle ne soit pas venue pour le test du prototype ? Aucune nouvelle d'elle pendant la longue traversée des Lacs.

Galactis sauta au bas de son hamac, enfila sa robe et descendit dans le hall, pensant y trouver un éventuel indice. Elle descendit l'escalier à pas de velours pour ne pas réveiller les autres membres et entra dans la grande salle. Jakobi se tenait debout au milieu du hall une lettre à la main et semblait agité.

- Jako ! Tu es déjà debout !

Galactis s'avança vers son frère et lui déposa un bisou sur la joue.

- Que se passe t-il ? je vois bien que tu as un souci.

Jakobi, tout en glissant la lettre dans sa poche, fit un triste sourire à sa sœur :

- Oui tu le vois bien Gala, l'absence de Prysma me préoccupe beaucoup. Mais, tant que nous n'avons aucune idée de ce qui a pu lui arriver, que pouvons nous faire ? Je vois bien que tu t'inquiètes aussi et si j'apprenais quelque chose d'important je te promets de te le dire immédiatement.

Pressé par la sourde angoisse qui ne faisait que grandir d'heure en heure, il s'esquiva rapidement. Il espérait encore que cette mystérieuse lettre, qu'il n'ouvrirait que dans le calme et l'isolement de son appartement, contiendrait des nouvelles rassurantes.

* * *

Ouvrant la lettre, Jakobi découvrit le texte suivant :

Chère Prysma,

Je t'écris cette lettre dans la plus grande discrétion et je te la fais parvenir avec l'aide de l'un de mes anciens mercenaires, le seul en qui je puisse encore faire confiance.

Il faut que tu sois très prudente, Prysma.

Depuis la destruction de mon laboratoire, je n'ai plus l'autorisation de poursuivre mes recherches sur les sujets qui me tiennent à cœur. Lorsque tu es venue, tu as pu constater que j'utilisais un laboratoire de fortune que j'espérais garder caché. Malheureusement, je crains que des gens ne m'épient et ne m'accusent de recherches illégales. Je commence à avoir peur pour ma vie.

S'il doit m'arriver quelque chose, oublie-moi, ne cherche pas à en savoir plus. Ca ne servirait à rien qu'à te mettre en danger toi aussi. J'irais alors rejoindre Yn'Sha'Lim, là où il se trouve. Je pourrais enfin faire la paix avec celui que j'ai aimé.

L'autre nuit, quelqu'un est entré chez moi et a fouillé dans mes affaires. J'en suis convaincue car des objets avaient été déplacés. Je ne sais de qui il s'agissait, mais il se peut qu'il ait trouvé des informations te concernant et cherche à te trouver. C'est pourquoi il faudrait que tu sois particulièrement prudente.

Je suis désolée de t'imposer ces inquiétudes. Je prends un risque en t'envoyant cette lettre mais je pense qu'il était nécessaire de te mettre en garde.

Avec tout mon amour,
Ariawen.

Le nom de Yn'Sha'Lim évoquait vaguement quelque chose dans la mémoire de Jakobi. Où avait-il entendu cela, déjà ?

Mais en dehors de cela, était-on plus avancé ? Comment tirer parti de cette lettre pour retrouver Prysma ?

* * *

Note d'information confidentielle pour les membres de la fondation

Ayant pris connaissance d'une lettre d'Ariawen, une grande amie de Prysma, qui peut faire craindre un enlèvement de Prysma, Jakobi se dit que même si le pire n'est pas certain, on ne pouvait rester sans rien faire.

Une autre hypothèse moins dramatique serait que Prysma se soit volontairement cachée pour une raison inconnue. Mais il ne pouvait se résoudre a croire qu'en dépit de notre amitié, elle serait volontairement partie sans au moins quelques mots pour dire qu'elle n'etait pas en danger ...

Mais que faire ?

Il pensa d'abord montrer la lettre à Mme Mac Vean pour lui demander quelle suite donner au sein de la Fondation.
Après tout Rheena est la personne qui connait depuis le plus longtemps Prysma et c'est à elle de décider si cette affaire concerne toute la Fondation.

Devait on rendre la disparition de Prysma officielle de facon à pouvoir lancer des recherches avec l'aide de toutes les bonnes volontés que l'on trouverait auprès des nombreux ami(e)s et connaissances de Prysma ?

Malheureusement il ne disposait d'aucun moyen de joindre Rheena rapidement.
Il jugea que, si le danger était réel, tout délai augmenterait les risques et il décida de demander l'aide de sa soeur qu'il avait promis d'informer et de tous ses collegues et amis de la fondation présents.

Galactis accompagnée de Minea et Charles ayant répondu immédiatement à l'appel, un conseil improvisé s'est tenu dans le hall de la guilde et le contenu de la lettre a été communiqué à tous les membres présents pour qu'ils puissent donner leur avis et être vigilants pour recueillir tout indice permettant de savoir ce qui s'est réellement passé...

Jakobi a demandé la plus grande discrétion sur la disparition de Prysma en dehors de nos membres en attendant une décision de Mme Mac Vean.

Il tient à la disposition des membres qui étaient absents des copies manuscrites de la lettre gentiment réalisées par Galactis.


Jakobi
Officier supérieur de la Fondation

Dans les heures qui suivirent, Rheena Mac'Vean rentra au hall et vint immédiatement aux nouvelles de Prysma. Elle trouva le message confidentiel et transmit sans tarder son autorisation de publier un avis de recherche. C'est ainsi que l'annonce de Grande Inquiétude fut publiée.

Mais la Fondation inquiète n'allait pas attendre calmement que quelqu'un y réponde. Chacun se consacra à des recherches quotidiennes aux quatre coins d'Atys.

(à suivre)

[bourdu]

Quelques jours s'étaient écoulés, pénibles et interminables. Prysma constata que certains jours, elle pouvait apercevoir des foreurs étrangers à la tribu, qui récoltaient à proximité du camp. Elle reconnut certains blasons de guildes connues, principalement matis.

Toutefois il lui était impossible de les approcher car on lui avait donné l'ordre de rester à l'écart des étrangers si elle tenait à la vie. Elle lançait, le plus discrètement possible, des regards suppliants aux foreurs, espérant que quelqu'un la reconnût, ou tout du moins se rendît compte de quelque chose. Parfois un foreur s'approchait et lui disait bonjour, mais elle ne pouvait pas répondre, et subissait le regard foudroyant d'un garde, tandis que le foreur passait son chemin interloqué d'avoir été ignoré. Chaque soir, elle retournait abattue à sa tente, se demandant s'il existait un moyen pour elle de s'en sortir. Le temps lui était compté. S'ils n'avaient plus de travail à lui donner ou si les récolteurs de la tribu revenaient, tout était fini...

Quand à l'homin mystérieux qui semblait intimider le chef de tribu, on n'en voyait pas l'ombre, à croire qu'il était reparti ou qu'il restait dans une tente en permanence.

Prysma passait ses soirées de solitude à chercher une solution, mais elle ne voyait pas comment contacter ses amis. La seule personne qu'elle eût jamais pu contacter, c'était sa sœur d'âme, Rhianwen, avec qui elle pouvait parler par télépathie, à l'époque où celle-ci était encore sur l'Ecorce. Mais elle avait disparu dans les sombres profondeurs d'Atys et Prysma ne ressentait plus sa présence depuis plusieurs cycles.

Et pourtant, une nuit...

Prysma fit un songe. Elle entendait une voix qui l'appelait.

- Prysma ! Prysma !

C'était la voix de Rhianwen. Prysma sentit une vague de bonheur l'envahir.

- Ma sœur, c'est bien toi ?
- Mais oui, qui veux-tu que ça soit ? hihi
- Je suis si heureuse, ça fait si longtemps que je n'ai plus parlé à quelqu'un...
- Ben, qu'est-ce qui t'arrive ma sœur ?
- J'ai été capturée. Je suis prisonnière chez les Esclaves de la Sève. Ils me font travailler et ils veulent me tuer.
- Hiiiiii !
- Mais toi, tu es vraiment là ? Ce n'est pas un rêve ?
- Je suis partie dans les profondeurs, mais j'ai senti ta détresse et je suis venue te parler.
- Tu es avec Shata ?
- Oui il m'a bien aidée. Mais je suis aussi venue pour te dire adieu ma sœur... Je sens l'appel d'Atys dans mon cœur. Je dois m'enfoncer encore plus loin. Je crois que je ne reviendrai plus.
-
- Prysma, tu dois garder l'espoir. Tu as des amis qui t'aiment et ils viendront t'aider. Crois en eux.
- Oui, mais comment les prévenir ? Ils ne savent même pas où je suis...
- Aie confiance en l'avenir. Ton heure n'est pas encore venue.
- Je vais essayer.
- Je t'aime ma sœur.
- Je t'aime.

Des larmes coulaient des paupières closes de Prysma endormie. Le lendemain, elle trouva davantage de courage pour continuer à vivre et à travailler.

- Au revoir Prysma, je dois y aller pour de bon cette fois...

La voix de Rhianwen avait disparu.



[hrp]Je n'avais aucun log de cette conversation avec Rhirhi, alors j'espère ne pas l'avoir trop déformée en la restituant.[/hrp]

[bourdu]

J'ai du nouveau !

J'ai réfléchi à tous les amis de Prysma que je connaissais et je les ai convoqués un à un, pour leur demander s'ils avaient des nouvelles d'elle, ou s'ils pouvaient nous donner une quelconque information sur Ariawen.

(...)

Ensuite j'ai pensé à Meteer. Elle non plus ne savait pas où était Prysma, mais elle avait déjà rencontré Ariawen !

Ariawen aurait fait une expérience qui modifie le corps de Prysma et celle-ci flottait, ou ne flottait pas, quelque chose comme cela. Enfin, Meteer ne semblait pas y comprendre grand chose elle-même donc cette information est vraiment à prendre avec des pincettes. En tous cas, c'est effrayant.

Un autre homin du nom de Maiou aurait également subi ces expériences. Meteer était présente. Shatawak aurait également été présent. Meteer en a parlé comme "le frère de je-sais-plus-qui qui avait mal au bras", je pense donc que c'est Shatawak puisqu'il a une méchante cicatrice à l'épaule.

Et j'ai peut-être une piste : le lieu de l'expérience. Natae ou Davae, Meteer ne savait plus bien...

Je propose que nous envoyions une délégation de la Fondation sur place dès que possible. Chaque seconde compte.

Amitiés,
Rheena

Galactis, Jakobi et Charles, accompagnés de Solal, un ami de Galactis, venaient d'entrer dans Natae. Chacun était parti de son côté dans la petite ville de province du Jardin Majestueux, troublant quelque peu la quiétude du lieu et le chant des oiseaux, en questionnant les gens autour d'eux au sujet de Prysma et d'Ariawen.

Jakobi le premier arriva près d'un marchand à la criée qui était en train de vendre deux champignons de très grosse taille à Ardua, une dame de la région. Ce gros matis rouquin se nommait Veronino et avait une voix portante.

- Champignons frais ! Qui veut des champignons frais ?

Jakobi engagea la conversation en le complimentant sur ses champignons. Il s'avèra que ce monsieur Veronino connaissait très bien les divers recoins de la région. Les trykers commençaient à poser des questions étranges et plutôt que d'avoir l'air d'espions, finirent par expliquer tout simplement qu'ils étaient à la recherche de leur amie.

- A quoi ressemble votre amie ?
- Petite, dit Charles. Avec des cheveux mauves et toujours bien habillée.
- Une jolie jeune homine avec des cheveux roses, corrigea Jakobi.
- Elle a les cheveux violets avec de beaux reflets, indiqua Galactis en donnant un coup de coude à Jakobi.
- Roses ou mauves ?
- Violet je dirais.
- C'est drôle comme couleur ça ! C'est une trykette ? Vraiment ?
- Oui. Ce ne devrait pas passer inaperçu...

Mais Veronino n'avait pas vu Prysma. Effectivement, elle n'avait plus mis les pieds à Natae depuis bien longtemps.

- Il faut dire que je vois passer beaucoup de gens...
- Et le nom d'Ariawen, ça ne vous dit rien ?

Le visage de Veronino se refroidit en entendant ce nom. Simultanément, il s'aperçut que derrière lui, Solal tenait son épée dégainée.

- Hum... Etes-vous des amis ou des ennemis d'Ariawen ?
- Nous sommes des amis d'une amie d'Ariawen pour être francs, répondit Jakobi.
- On peut nous considérer comme ses amis, ajouta Galactis.
- (S'adressant à Solal) Attention Monsieur avec votre épée ! Vous pourriez vous déplacer un peu ?
- Pardonnez mon maniement hasardeux...
- Nous sommes de la Fondation Mac'Vean, une guilde neutre et pacifique.

La situation se détendit progressivement.

Veronino expliqua alors à nos amis qu'Ariawen avait vécu à Natae depuis des années. Elle était une brave dame, aimante et atteinte de cécité. Elle avait installé un atelier, ici à proximité, où elle vivait seule.

Récemment, elle lui avait paru nerveuse. Et un matin à l'aube, revenant de sa cueillette, Veronino aperçut de loin trois homins, vêtus sombrement dans un style matis, entrer sans frapper chez Ariawen. Il entendit un cri provenant très certainement d'Ariawen. Les trois homins ressortirent dans la rue déserte de Natae, portant Ariawen comme on porte un gros sac, mais on pouvait voir ses cheveux blonds dépasser. Elle se débattait, et ils l'assommèrent. Veronino arriva à saisir des paroles : "C'en est fini de toi, ma vieille." ... "Tu peux faire tes prières." Ils sont ensuite sortis de la ville par l'arrière. Veronino parut ému.

- Par l'arrière ? Vers le camp des Wrath, non ? demanda Jakobi.
- Il faudrait aller voir ! intervint Solal.
- Merci Monsieur Veronino !

Jakobi se dit qu'il viendrait acheter 50 kg de champignons si tout se terminait bien. Galactis posa alors une question à Veronino :

- Savez-vous ce que faisait Ariawen dans son atelier ?
- Hum... Je ne sais pas exactement. Des expériences... sûrement un peu étranges.
- Quel genre d'expériences ?
- Vous pouvez aller jeter un coup d'œil si vous voulez. S'il reste quelque chose à voir.

Veronino accompagna toute la troupe dans la bâtisse de bois. Vue de l'extérieur, il s'agissait d'un bâtiment matis tout ce qu'il y a de plus normal, mais l'intérieur avait été saccagé. Dans les débris, on trouva des échantillons de diverses matières : des petites pierres d'ambre, des pièces de fibres très délicates, etc.

- Elle les utilisait malgré sa cécité, indiqua Veronino tandis que les trykers fouillaient partout. Je ne sais trop comment elle y arrivait.
- Mais que faisait-elle avec ça ?
- Je ne pourrais vous le dire. Je l'ignore. Une chose est sûre, elle était assez secrète sur le sujet.

Charles restait méfiant.

Etant aveugle, Ariawen ne gardait pas de notes sur papier, ce qui ne facilitait pas la recherche d'indices. Il apparut par contre qu'elle utilisait des plaques de bois creusé pour faire quelques rares schémas. Malheureusement, celles-ci étaient en morceaux. Toutefois, Galactis dénicha une pièce de bois représentant deux boules, deux sphères reliées par une sorte de filament.

Galactis empocha la plaquette et nos amis quittèrent les lieux, remerciant pour son aide un Veronino désolé de ne pouvoir aider davantage les amis d'Ariawen. Jakobi et Galactis lui laissèrent leur adresse à la Fondation pour le cas où il aurait de nouvelles informations.

Alors que la criée de champignons reprenait, la Fondation se dirigea vers les "Wrath Of Natae", un gang de bandits sévissant dans la région. Ils menèrent un raid contre leur campement, mais revinrent bredouille. Et pour cause, comme l'on sait, Prysma et Ariawen avaient été emmenées en d'autres lieux et par d'autres gens.

La Fondation s'en retourna à Fairhaven, avec ces informations nouvelles, mais bien maigres pour ce qui était de retrouver Prysma...

[bourdu]

Des semaines avaient passé, et Prysma sentait qu'elle n'en avait plus pour bien longtemps. Un messager était arrivé au camp et Prysma pensait que ça annonçait le retour des récolteurs de la tribu, ce qui signerait la fin de son calvaire et la fin de son existence.

Un matin, La douce Eleanide Shantag, une matis apatride, toujours à l'écoute de son prochain, avait besoin d'un peu d'huile pour ses travaux. Elle savait où aller la récolter : il y en avait à proximité du camp des Esclaves de la Sève, une tribu à qui elle rendait parfois de petits services et avec laquelle elle était en bons termes.

Voilà que la jeune dame arriva sur les gisements d'huile et aperçut une trykette vêtue de haillons, occupée à forer. Elle reconnut Prysma, avec qui elle avait sympathisé par le passé. On pouvait même dire qu'elles étaient amies. Prysma l'avait vue arriver et l'avait également reconnue. Gichi Cino se tenait debout à proximité du gisement, et Prysma baissa la tête à l'approche de son amie qui la salua tout naturellement.

Prysma ne répondit pas tout de suite. Elle finit par oser dire quelque chose, en le murmurant entre ses dents : "Ne me parlez pas sinon ils me tueront". Gichi Cino lança un regard désapprobateur vers Prysma qui avait tenté un regard timide en direction d'Eleanide.

Celle-ci, perplexe, s'adressa à Gichi Cino : "Gichi, dites-moi, cela fait fort longtemps que je fore pour les vôtres. Fermez les yeux, s'il vous plaît, pour moi... et les oreilles". Gichi semblait hésiter sur l'attitude à adopter, tandis qu'Eleanide se tourna vers Prysma pour lui dire : "Prysma, nulle crainte à avoir ici. Ces homins sont fort gentils. Ils ne vous feront de mal." Eleanide vit une larme couler sur la joue de Prysma. "ttt, voyons, Prysma..."

Un garde du camp venait de remarquer la présence d'Eleanide, et réagit immédiatement en criant à Prysma : "Hé, la trykette, reviens tout de suite ici."

Eleanide sortit de son sac une flasque de bière de shooki pour la proposer au garde, mais Prysma obtempéra et la garde ajouta : "Tu files à ta tente." Prysma dit faiblement : "Oui Monsieur" et, lançant un regard suppliant à Eleanide, entra servilement dans la tente bien gardée.

Eleanide, révoltée, demanda ce que Prysma avait fait pour qu'ils lui manquent ainsi de respect. "C'est une impure, n'approchez pas d'elle et ne posez pas de questions." fut la seule réponse qu'elle obtint. Malgré son insistance, elle ne put rien en tirer d'autre et repartit, choquée.

Prysma fut privée de repas et confinée à la tente jusqu'au lendemain matin. Dans la tente, elle tremblait. Elle avait retrouvé un petit espoir mais était très déçue de la tournure des événements. Eleanide était fort gentille, mais était-il en son pouvoir de faire quelque chose pour l'aider ? Eleanide allait-elle pouvoir prévenir ses amis de la Fondation ? Savait-elle seulement qui prévenir ? Connaissait-elle seulement la Fondation ?

Pendant la nuit, Prysma ne trouvait pas le sommeil. Ses pensées étaient agitées, car les idées se bousculaient : "Et si Eleanide revenait ? Ou toute autre personne qui me connait... Il faut que je sois prête pour la prochaine fois. Il faut que je puisse communiquer. Comment faire ?"

Après avoir longuement réfléchi, Prysma saisit un morceau de toile qui semblait pouvoir servir de substitut de papier pour écrire. Elle n'avait rien qui pût remplacer de l'encre, c'est pourquoi, rassemblant tout son courage, elle se mordit la main à sang. Sa sève rouge se mit à couler le long de son doigt. La larme à l'œil, elle canalisa le sang à l'aide de son ongle et s'appliqua pour écrire un message sur la toile :

"Je suis Prysma O'Fyler. Je suis séquestrée chez les Esclaves de la Sève. Ils veulent me tuer. Prévenez mes amis de la Fondation Mac'Vean-O'Fyler. Je vous en supplie. Merci."

Prysma avait mis du temps pour rédiger tout le message de façon suffisamment lisible. Elle avait dû plusieurs fois réouvrir la plaie à sa main, qui n'était pas jolie à voir. Le message terminé, elle le laissa sécher pour le cacher ensuite du mieux qu'elle pouvait sous ce qui lui restait de vêtements. Elle banda sa blessure avec un morceau d'étoffe de sa couchette en espérant que le matin venu, la blessure ne fût pas trop visible. Heureusement, elle pourrait la cacher sous ses gants de forage qui lui étaient fournis avec la pioche.

Prysma réussit à dormir un peu, en attendant l'aube. Combien de jours allait-il falloir attendre pour que vînt quelqu'un à qui elle pût transmettre la toile contenant le message ?