Nous avions avancés jusqu'au Nord-Est du Pays Malade, dans le Bosquet Vierge.
Cette jungle particulièrement épaisse recélait bien des créatures dangereuses dont les terrifiants Spinah, un Torbak de plus de trois mètres de haut, aux crocs aussi grands qu'un couteau de dépeceur.
Les Amazones Matis qui avaient rejoint la Zorai pour suivre l'enseignement des Kamis nous accordèrent une hospitalité parfaite. Yubo à l'écorce, Bourgeons de Slaveni, tout cela nous réconforta l'estomac avant que nous décidiames de reprendre la piste. Décidemment, la Loi des Jungles était encore respectée et nous nous en félicitions.
Nous décidâmes de prendre vers le Nord-Est. J'ouvrais moi-même la piste à mes compagnons : Xaozong-le-Sage, un ami fidèle, Dalyko-aux-belles-jambes, Caaktus-l'enchanteur et Zor-le-Silencieux, guerrier lourd Zorai. Humant l'air humide de la Jungle, les yeux toujours sur l'horizon, je parvins a les mener a bon port.
Nous étions face à une colline étrange. Une sorte de tour naturelle. La Jungle avait laissé place à une plaine à l'herbe grasse et courte. Quelques troupeaux de Messabs paissaient dans les environs tandis que des meutes de Ragus et de Torbaks se reposaient a bonne distance. Nous décidâmes d'y monter. Ce fut facile. Un chemin menait au sommet. Nous l'empruntames.
Quelle ne fut pas notre surprise de tomber sur un crâne d'une créature énorme, morte depuis si longtemps que l'os s'était fossilisé et avait pris la consistance de la pierre. Les orbites vides semblaient fixer le ciel et, la geule grande ouverte, pousser un cri à jamais silencieux.
Nous l'examinâmes et Xao, le plus instruit d'entre nous, émit l'idée qu'il pouvait s'agir des restes de l'un de ces dragons des mythes Fyros.
Mais comment savoir ?
Le chemin tournait et continuait à monter. De là, nous apercevions la ligne sombre de la Jungle loin en bas, la vue portait loin. Nous dépassâmes "Pierre-Portail", ces grandes arches édifiées par les Zorai il y a longtemps en l'honneur de lieux consacrés à la Kami.
Puis, le sommet s'offrit a nos regards. Quelques tombes antiques Zorai, et tout en haut, un totem des Kamis. C'est à ce moment, alors que nous explorions la crète que Dalyko poussa un cri. Les Torbaks !
Ils étaient deux. Carnivores féroces, aussi grands qu'un Mektoub de bât. Le crâne protégé de la calotte de corne pourpre, deux longues défenses pointées en avant de la gueule. Vifs, puissants, ils ne craignaient que peu de chose et, habitués à ce territoire qui était le leur, n'avaient certainement jamais rencontré d'Homins qui osaient leur tenir tête. Désespérement, c'est ce que nous fîmes néanmoins. Nous n'avions pas le choix.
Les deux Torbaks avaient senti l'odeur du parfum de fleur de Slaveni de Dalyko, intrigués, ils avaient remontés la pente lentement. Prise par surprise alors qu'elle contemplait la vallée, Dalyko n'eut que le temps de crier pour nous prévenir. Elle s'écroula sous le poids des pattes griffues, le dos déchiré et perdant beaucoup de sang.
Aussitot après Zor, qui était le plus proche se jeta sur l'un des deux torbaks. Xaozong invoqua l'aide de la Kami et sorti son bâton d'Homin-Medecine. Mais à la première décharge de magie bleue, le second torbak le repéra et se jeta sur lui. D'abord tétanisé par la furie qui venait de remplacer la quiétude, je dégainais de mon dos ma longue épée et sautais en criant au milieu des deux torbaks. Je commencais a frapper tel un bucheron le torbak que Zor tenait en respect, mais l'horreur dût se peindre sur mon masque, ma lame ricochait presque sur le cuir dur du dos de la créature. Renoncant à frapper de taille, je me mis a l'estoc, et le résultat fut bien meilleur. Je jettais un oeil en arrière, Dalyko se relevait, bléssée mais sauvée. Caaktus avait attiré le torbaks de Xao et tentait de résister aux assauts furieux de la bête. Xaozong quand-à-lui, déchargeait toujours sa sève sur nous afin que la Kami nous soutienne. Caaktus faiblissant, je me concentrais rapidement et envoyais dans l'esprit animal mon image afin qu'il se détourne sur moi. Zor tenait bon. les torbaks faiblissaient. Contre toute attente, nous avions le dessus !
Les corps des carnivores gisaient maintenant a nos pieds. La joie mais aussi la souffrance se peignait sur nos masques. Nous l'avions échappé belle. Nous n'avions perdu personne et Xaozong fut grandement loué pour ses talents de guérisseur.
Tandis que nous nous reposions au même endroit, mon regard fut attiré
par les pierres tombales. Les symboles Zorai étaient anciens et difficilement déchiffrables. Elles étaient au nombre de sept. La première, centrale, plus grande que les autres, portait son ombre sur une identique mais de taille inférieure. Leurs symboles étaient ceux des mages, l'oeil blanc et la goutte de sève. Derrière venait trois tombes ornées de l'oeil bleu des Guerriers et enfin, exentrée par rapport aux autres, une tombe étrange, munie d'un oeil jaune, et de lignes verticales, certainement celle d'un Homin venu d'ailleurs.
Je me mis a méditer face à elles...
Ce lieu était consacré par la Kami. Ces tombes devaient être celles d'antiques héros Zorai et d'un autre Homin qui étaient tombés face à ce dragon dont nous avions découvert le crâne un peu plus bas. Je m'imaginais leur masques, plongé dans ma méditation...
Les Tombes des Héros Anciens
Les Tombes des Héros Anciens
Jiino, éclaireur
* Où ais-je rangé ma poudre de Kawa noir ?*
* Où ais-je rangé ma poudre de Kawa noir ?*
Visions du Passé... suite
La compagnie gravissait la colline. Plus de cinq tribus Zorai de la région s'étaient réunies et concertée voici deux saisons. Le Dragon devait mourir.
Abalek le Tryker menait le groupe depuis la Forteresse de Jen-Lai en compagnie d' Hito-Koro, le plus expert des éclaireurs Zorai que l'on avait
pu trouver. Le Tryker s'était installé depuis quelques années dans la région, d'abord simple vagabond, il avait trouvé chez les Zorai, le calme et la paix intérieure. Il s'était toujours senti différent des siens, aux esprits légers et enfantins. Et même si, aux yeux des Zorai, il passait pour un joyeux drille, là où il était né, sa morosité et ses réflexions effrayaient sa famille et ses amis. C'était avec le sentiment d'accomplir et de participer a quelque chose d'important qu'il s'était offert comme volontaire pour accompagner les plus grands héros Zorai du moment. En tant que seul non-Zorai, sa présence fut acceptée afin de plaire à la Kami. Il avait été élu le représentant des autres Homins d'Atys dans cette quête périlleuse.
Les deux éclaireurs se tenaient en avant, cachés sous l'arche naturelle,
plaqués contre la paroi de terre et de radicelles. Le reste de la compagnie
arrivait.
D'abord les Guerriers-Lourds en armure de bambous et aux lances éffilées : Shen-Tai le Chevelu, qui avait autrefois tué de ses mains nues un Rakya et dont les saisons n'avaient pas diminuer la grande force. Boro-Han à la Blanche Lance, qui grands voyageur, avait servi comme mercenaire dans les troupes de certains Empires Matis. Et enfin Fo-Soi aux Yeux Terribles, qui n'avait, dit-on jamais perdu un duel face à un mâle Zorai et s'était couverte de gloire en terrassant a elle seule une meute de Spinah qui avaient envahi la Jungle d'un Tribu.
Puis venait Gana-l'ancien et son jeune disciple Hui-Vai, le plus grand
Mage de la Kami de ce coté-ci d'Atys. Leurs longues robes blanches
immaculées et leurs bâtons d'ivoire indiquait qu'ils vénérait la Voie de la
Guérison, la Voie de la Vie. Leur puissants pouvoirs de soins étaient a nul
autres pareils et très respectés par les plus grands chefs des Tribu et même, disait-on, par quelques grands Rois Fyros. Non que les Mages qui vénéraient celle de la Mort étaient maléfiques, ou mauvais. La Vie a besoin de la Mort, comme la Mort a besoin de la Vie, c'est même le premier précepte des Prêtres du Conseil de la Kami. L'équilibre.
La troupe s'arreta derrière les deux éclaireurs...
Abalek le Tryker menait le groupe depuis la Forteresse de Jen-Lai en compagnie d' Hito-Koro, le plus expert des éclaireurs Zorai que l'on avait
pu trouver. Le Tryker s'était installé depuis quelques années dans la région, d'abord simple vagabond, il avait trouvé chez les Zorai, le calme et la paix intérieure. Il s'était toujours senti différent des siens, aux esprits légers et enfantins. Et même si, aux yeux des Zorai, il passait pour un joyeux drille, là où il était né, sa morosité et ses réflexions effrayaient sa famille et ses amis. C'était avec le sentiment d'accomplir et de participer a quelque chose d'important qu'il s'était offert comme volontaire pour accompagner les plus grands héros Zorai du moment. En tant que seul non-Zorai, sa présence fut acceptée afin de plaire à la Kami. Il avait été élu le représentant des autres Homins d'Atys dans cette quête périlleuse.
Les deux éclaireurs se tenaient en avant, cachés sous l'arche naturelle,
plaqués contre la paroi de terre et de radicelles. Le reste de la compagnie
arrivait.
D'abord les Guerriers-Lourds en armure de bambous et aux lances éffilées : Shen-Tai le Chevelu, qui avait autrefois tué de ses mains nues un Rakya et dont les saisons n'avaient pas diminuer la grande force. Boro-Han à la Blanche Lance, qui grands voyageur, avait servi comme mercenaire dans les troupes de certains Empires Matis. Et enfin Fo-Soi aux Yeux Terribles, qui n'avait, dit-on jamais perdu un duel face à un mâle Zorai et s'était couverte de gloire en terrassant a elle seule une meute de Spinah qui avaient envahi la Jungle d'un Tribu.
Puis venait Gana-l'ancien et son jeune disciple Hui-Vai, le plus grand
Mage de la Kami de ce coté-ci d'Atys. Leurs longues robes blanches
immaculées et leurs bâtons d'ivoire indiquait qu'ils vénérait la Voie de la
Guérison, la Voie de la Vie. Leur puissants pouvoirs de soins étaient a nul
autres pareils et très respectés par les plus grands chefs des Tribu et même, disait-on, par quelques grands Rois Fyros. Non que les Mages qui vénéraient celle de la Mort étaient maléfiques, ou mauvais. La Vie a besoin de la Mort, comme la Mort a besoin de la Vie, c'est même le premier précepte des Prêtres du Conseil de la Kami. L'équilibre.
La troupe s'arreta derrière les deux éclaireurs...
Jiino, éclaireur
* Où ais-je rangé ma poudre de Kawa noir ?*
* Où ais-je rangé ma poudre de Kawa noir ?*