Une fois terminé, elle se decida à aller retrouver Galicci. Nous avions quelques remerciements officiel à transmettre rapidement. Autant s'y mettre le plus rapidement possible."Le doute se lisait dans leurs yeux..."
Le pays Matis avait été en trouble, les Maisons s'étaient quelque peu fourvoyées en guerres inutiles et les esprits n'étaient pas encore apaisés chez certains. L'arrivée d'une missive nous informant d'une déclaration de Guerre sur l'avant poste du Marais avait provoqué la plus grande crainte auprès de nos Compagnons.
Nous avions par maintes fois prouvé notre loyauté ces derniers temps mais...
Et si nous nous retrouvions seuls ? Face à l'ennemi Kamiste...
Quelle position allaient prendre les dirigeants envers nous ?
Au nom de Jena et pour le Royaume ils se devaient d'être présents, même si certains avouaient encore une animosité envers notre Maison pour des raisons qu'eux mêmes ne comprenaient pas.
Le sort en était jeté, les appels au rassemblement avaient été lancés. Dans l'attente des réponses, Le Sentier se préparait à la guerre...
"L'espoir se lisait dans leurs yeux..."
Leurs pas étaient lourds sur le sol meuble du chemin les menant à l'avant poste. La pluie de la veille avait rendu le parcours délicat et pénible. Comme un mauvais présage...
Ils étaient partis sereins toutefois, plusieurs Chefs de Guildes Karavan ayant fait parvenir leur soutien assez rapidement. Mais seront-ils tous là et suffisamment nombreux ?
Alors que la troupe, silencieuse, s'apprêtait à entamer l'ascension de la dernière colline les séparant de l'Avant Poste, Saeveas, en première ligne, stoppa net. Il regarda Kaltua qui était à ses cotés, droit dans les yeux. Il n'eu pas besoin de parler, elle aussi ressentait cette étrange sensation. Comme tous ses Compagnons, dont la stupeur se lisait sur leur visage.
Un long vrombissement naissait de derrière la colline, un son lourd qui soulevait les curs et faisait trembler le sol.
Rien de distinct, comme des centaines de coups de marteaux portés sur des enclumes et ce qui semblait être des cris de Homins, peut être des bruits de pas aussi...
Il fallait en avoir le cur net, la troupe gravit la colline.
Là, sous leurs pieds, la vision qui s'offrait à eux était extraordinaire.
Des centaines de guerriers, portés par Jena, étaient déjà arrivés et s'entraînaient en attendant le moment fatidique. Les épées s'entrechoquaient et les stratèges commençaient déjà à briefer leurs combattants.
Finalement, ils étaient presque tous là. Des Alliés, des amis, des défenseurs du Royaume bravant l'autorité de leur chef...
Nous étions prêt.
"La peur se lisait dans leurs yeux..."
Alors que les éclaireurs nous annonçaient l'imminence de l'attaque, le silence se fit chez les Karavaniers. Les dernières consignent furent émises et les dernières minutes d'attentes semblèrent durer des heures.
La tension montait encore lorsque les Kamistes arrivèrent à porter de vue.
Mais les defenseurs étaient confiant et ils aperçurent ce bref moment d'hésitation dans la marche des Ennemis. Ce court instant, si furtif qu'il en est presque anodin, mais ô combien lourd de sens. Oui, nous avions descellé ce petit moment d'incertitude, de peur, chez nos assaillants. Ils avaient tout simplement sous-estimé nos forces et la solidarité Karavan... L'affrontement devait tout de même avoir lieu. Il n'y aurait pas de répit...ni de renoncement.
D'une seule voie, les guerriers annoncèrent le début de la bataille.
"Pour Jena !"
Ce soir là, il n'y eu pas de clémence, Jena semblait être avec nous, apaisant nos souffrance tout en décuplant les leurs. La victoire fut de notre côté.
Nous avons sauvegardé la défense de notre Royaume, mais pour combien de temps encore...
[hrp]originellement posté ici : http://lesentierdesartisans.free.fr/for ... .php?t=741 [/hrp]