An Fei-Hung, mère deAn Fei-Hung wrote:
Pourquoi ces pleurs dans tes yeux, mon enfant ?
Oh ! quils sont vilains de te gronder toujours pour des riens !
Tu as taché dencre ton masque et tes mains en dessinant : est-ce pour cela quils tappellent sale ?
Oh ! fi donc ! Oseraient-ils dire que la pleine lune est sale parce quelle a le visage taché dencre ?
Pour des misères ils te blâment, mon enfant ; ils sont prêts à te chercher noise pour des riens.
Tu as déchiré tes vêtements en jouant : est-ce pour cela quils tappellent négligent ?
Oh ! fi donc ! Que diraient-ils dun matin dautomne qui sourit à travers ses nuages en lambeaux ?
Ne tinquiète pas de leurs discours, mon enfant, ni des listes interminables quils dressent de tes méfaits.
Chacun sait que tu aimes les douceurs : est-ce pour cela quils tappellent gourmand ?
Oh ! fi donc ! Quel nom donneraient-ils alors à nous qui taimons ?
Dites de lui ce quil vous plaira, moi je connais les fautes de mon enfant.
Ce nest point parce quil est sage que je laime, mais parce quil est mon petit enfant.
Que savez-vous de la tendresse quil peut inspirer, vous qui prétendez faire un compte exact de ses qualités et ses défauts ?
Quand je dois le punir cest alors quil ne fait plus quun avec moi-même.
Quand je fais couler ses larmes, mon cur pleure avec lui.
Seule, je puis blâmer et punir, car seule celui qui aime a le droit de châtier.
La musique de mon chant, semblable aux bras épris de lamour, tenveloppera mon enfant.
Mon chant baisera ton masque comme une bénédiction.
Lorsque tu seras seul, il viendra se mettre à tes cotés et chantera doucement à ton oreille ; quand tu seras dans la foule, il te tiendra à lécart dans un enclos de solitude.
Mon chant servira dailes à tes rêves, il emportera ton cur jusquaux limites de linconnu.
Il sera comme létoile fidèle qui brille là-haut, quand la nuit couvre ta route.
Mon chant sera comme une lumière sur ton masque et ton regard percera jusquau cur même des choses.
Et quand ma voix se taira dans la mort, mon chant se fera entendre à ton cur plein de vie.
[BG] Le petit grand homin. (par Huang-Lao, Wong et An Fei-Hung)
Moderator: Chroniques d'Atys
[BG] Le petit grand homin. (par Huang-Lao, Wong et An Fei-Hung)
Re: [BG] Le petit grand homin. (par Huang-Lao, Wong et An Fei-Hung)
Rapide et claire, la rivière coulait dans la vallée, surplombée par la berge escarpée.
Des collines ombreuses et boisées, sillonnées de torrents, sarrondissaient tout autour.
Wu-Song le Grand Pèlerin, était assis sur le roc et écrivait, quand Huang-lao Fei-Hung, jeune homin de 15 ans, fier des richesses de son artisanat, sinclina devant lui disant :
-« Je tapporte mon humble présent, indigne dêtre agréé. »
Et il déposa devant lui une paire de bracelets divoire, ouvragés dambres de grande valeur.
Le maître en prit un, le fit tourner autour de son doigt, et les Beng et Zun lancèrent leurs éclairs de lumière.
Soudain le bracelet, glissant de sa main, roula le long de la berge jusque dans la rivière.
-« Hélas ! » sexclama Huang-lao, et il sauta dans leau courante.
Le maître abaissa les yeux sur ses parchemins, et leau, gardant ce quelle avait dérobé, continua son cours.
Le jour séteignait quand Huang-lao sen revint vers Wu-Song, las et trempé.
Tout hors dhaleine il lui dit :
-« Je pourrais quand même le retrouver, si seulement tu me montrais lendroit ou il est tombé. »
Alors le maître, élevant le bracelet qui restait, le lança dans la rivière en disant :
-« Il est la. »
Des collines ombreuses et boisées, sillonnées de torrents, sarrondissaient tout autour.
Wu-Song le Grand Pèlerin, était assis sur le roc et écrivait, quand Huang-lao Fei-Hung, jeune homin de 15 ans, fier des richesses de son artisanat, sinclina devant lui disant :
-« Je tapporte mon humble présent, indigne dêtre agréé. »
Et il déposa devant lui une paire de bracelets divoire, ouvragés dambres de grande valeur.
Le maître en prit un, le fit tourner autour de son doigt, et les Beng et Zun lancèrent leurs éclairs de lumière.
Soudain le bracelet, glissant de sa main, roula le long de la berge jusque dans la rivière.
-« Hélas ! » sexclama Huang-lao, et il sauta dans leau courante.
Le maître abaissa les yeux sur ses parchemins, et leau, gardant ce quelle avait dérobé, continua son cours.
Le jour séteignait quand Huang-lao sen revint vers Wu-Song, las et trempé.
Tout hors dhaleine il lui dit :
-« Je pourrais quand même le retrouver, si seulement tu me montrais lendroit ou il est tombé. »
Alors le maître, élevant le bracelet qui restait, le lança dans la rivière en disant :
-« Il est la. »