Les halkidys Aeden Aqueous [guilde tryker]

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kalahel
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Joined: Tue Sep 21, 2004 2:26 am

Les halkidys Aeden Aqueous [guilde tryker]

Post by kalahel »

Le groupe avança péniblement dans la forêt, s'enfonçant toujours un peu plus en direction du Sud.
Les nouveaux nées confortablement installés dans les bras de leur mère.
De jeunes vieillards courbés par le poids des pleurs.
Des enfants aux visages sombres et vides.
Les membres plus forts à la tête de ce triste cortège tentant vainement de couper un passage dans cette masse touffue verte.
Des sacs en fibres usés, portés sur le dos ; des sangles en corde rustre lacérant les épaules.
Des vêtements aux couleurs de la crasse. Une odeur âcre se mêlant aux étranges parfums enivrant des fleurs et de l'herbe coupée.

Pas un mot, pas un bruit, pas un murmure. Le groupe marche en silence.
Pas un cri, pas un rire, pas un soupir. Le groupe en toute hâte s'avance.

Le jour décline, comme la force des Homins. Il est temps, il faut manger et se reposer.
On pose son sac en silence, on s'étire un peu.
On déplie une natte on pose les bébés. Ils restent assis, prostrés fixant leurs orteils sans joie sans peine.
Des fougères, des baies forées il y a peu constituent leur quotidien.
on porte à la bouche chaque bille rouge et on fixe le vide avalant, morne.
Il faut se reposer, tenter de fermer les yeux, mais la peur constante l'interdit.
Les moins fatigués se lèvent de leur place... le tour de garde commence.

Un à un, les yeux se ferment, quelques soupirs s'échappent des lèvres enfin libres.
Les oiseaux de nuits insensibles aux douleurs homines chantent, fêtent et roucoulent.
Plus un mot, les gardiens ouvrant leurs yeux noirs, contemplant parfois la nuit étoilée. Une larme coule.
CRAQUEMENT SOURD. Silence!!!
Plus de chant, plus de fête, plus de bruit.
On est sur ses gardes, on regarde inquiet de gauche à droite on se colle dos à dos et on frémit.
Le plus jeune va réveiller le plus vieil endormi.
Elle !! Elle ne dormait pas, son frère dans ses bras. Elle aussi a entendu le craquement, elle écoute.
Le vieillard se lève péniblement et rejoint les veilleurs ; elle aussi et se cache, son frère ne bouge pas.
Elle sait, le silence l'oppresse. Le vieillard se retourne et la voit, elle ne bouge pas. Il se glisse vers elle
- va réveiller tout le monde.
Elle file vers les siens et les tire de leurs rêves doigt sur leurs lèvres.

Les coeurs faibles se regroupent, la peur fait place à l'effroi, l'odeur présente. Plus de doute.
Une main se pose sur l'épaule droite de Ba'Mora, elle sursaute et s'en étonne.
-file!! Avec les plus jeunes dans le noeud à l'ouest.
Les autres devront se battre, homins et homines, tous sont armés.
Les enfants eux aussi s'équipent, elle prend une lance faite de coquillages cassés, à la pointe émoussée.
Ils partent, les parents ne se retournent pas, mais un poids lourd tombe dans leur poitrine.
à peine le dos tourné...

CRAQUEMENT SOURD. HURLEMENT CRIS ET DECHIREMENT.
Les branches se brisent, les bêtes arrachent des grimaces sonores.
Sifflement, choc des armes. Le petit peuple poussé par la panique cours à perdre haleine.
Elle le sait, ils sont traqués, le campement est toujours en proie au drame mais l'un d'entre eux les a pris en chasse.
Le noeud n'est pas loin, minuscule abri et pourtant si grand de salut.
Il est derrière et cours vite, on entend des branches se fracasser sur son passage.
Au bord du trou, sans remords elle pousse tout le monde, les bébés comme les plus jeunes tombent visages contre le bois dur.
Ils pleurent...
SILENCE !! Hurle t'elle. Plus un seul bruit. La bête arrive, hurle et vocifère.
Elle vient de perdre leurs traces, la mousse et l'humidité au fond de l'abri couvrent l'odeur de leurs pas.
L’immense chose brune fait cliqueter ses pinces, ses pattes tambourinent le sol.
Ils se serrent les uns contre les autres et attendent...
Une lueur frappe l'oeil de Ba'Mora. Elle l'ouvre avec peine. la lumière est si intense.

Elle place sa main pour protéger ses yeux. Les autres dorment profondément accablés par la fatigue.
Elle prête l'oreille et tente de reconnaître les bruits comme on le lui a appris.
L'énorme insecte n'est plus là. Elle se lève et se risque dehors. Cette partie de la forêt était claire.
En face à quelques kilomètres un lac s'étend serein. Il était pour eux leur chance de salut.
Elle retourne aux grosses racines et réveille son petit monde.

Elle couvrit de baisers les bosses fraîches et les bleus des tous petits.
Elle passa sur leurs joues un carré de fibre brun.
Ils avaient faim, mais ils devaient fuir.
Résignée elle leur dit pourtant courage.
Vers le lac ils avancèrent, vers son eau cristalline.
La marche fut longue et pénible. Ba'Mora portait les plus jeunes à tour de rôle.
Elle avait un visage dur. Certaines herbes leur coupaient les mollets car aucun adulte ne leur frayait un passage.
Ils avaient soif. Mais ils ne disaient rien.
Les arbres devenaient plus rares et on voyait à l'horizon un beau reflet bleu.
Mais Ba'Mora stoppa net son avancé. Elle prit son arme et se retourna.

Une masse noire sortant des grandes feuilles se rua sur eux. Elle poussa les siens de son bras gauche.
De sa droite elle leva fièrement le frêle bambou.
L'immense kitin jeta sa gueule béante sur sa malheureuse victime.
Ses pinces se resserrant autour de sa taille. D'un tressaillement elle poussa la lance loin en avant.
Déchirant l'étrange étincelle, une fine gélatine coula sur elle.
La douleur contracta les muscles de la mâchoire du kincher, les pinces se resserrèrent.
Une onde électrique courra dans tout le corps de Ba'Mora.
Sa main droite lâcha l'arme et la gauche se posa sur la pince.
Sa sève coula doucement sur le visage des enfants pétrifiés.
Elle serra les dents, ses tempes battaient à tout rompre, elle suffoquait.
Mais elle vit encore son arme figée dans l'oeil du kitin.
Et d'un coup d'un seul, elle le reprit et la poussa plus loin encore.
Elle entendit le hurlement infernal, sa bouche sourit, elle ferma les yeux...

Ba'Mora ne vit pas l'étrange lumière blanche toucher l'animal.
Elle ne sentit pas le sol quand son corps se coucha.
Elle ne vit pas le kincher chanceler et tomber lui aussi.
Mais nous avons tout vu, nous étions là.
Une image à jamais fixée dans nos mémoires.
Aucun de nous n'oubliera cette peur et son visage.
Son nom est pour nous symbole de force et de courage.
Personne ne l’oubliera "Ba'Mora Halki ", son nom est désormais le nôtre.

Le groupe avança péniblement dans la forêt s'enfonçant toujours un peu plus en direction du sud.
Les nouveaux nés portés difficilement dans les bras de leurs frères.
De jeunes vieillards courbés par le poids des pleurs.
Des enfants aux visages sombres et vides.
Les membres plus fort à la tête de ce triste cortège tentant vainement de passer cette masse touffue verte.
Des sacs en feuilles arrachées. Les épaules rougis par le poids des plus faibles.
Des vêtements aux couleurs de la sève et une odeur âcre se mêlant aux étranges parfums enivrant des fleurs et de l'herbe coupée.

Pas un mot, pas un bruit, pas un murmure. Le groupe marcha vers l'étrange habit noir.
Pas un cri, pas un rire, pas un soupir. Le groupe en toute hâte s'avança hors de ce cauchemar.
kalahel
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Joined: Tue Sep 21, 2004 2:26 am

Re: Les halkidys Aeden Aqueous [guilde tryker]

Post by kalahel »

Tryker toi aussi tu as vue les tiens massacrés par les kitins ?
Alors rejoins notre tribu, protège ton peuple et bat toi à nos côtés.

Ca c'est chez nous :p
http://moutarde.forumactif.com/index.fo ... 00ab93ba5e
Rencontrez nous Ig, yama notre officier recruteur, Pouffie notre éclaireuse et pis moi Nashars ou via notre forum.^^
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