[tryker]Ce que l'on raconte dans les camps avancés, puis dans les bars des villes

[wahou]

Voici comment fut conté l'attaque d'hier lorsque les homins, fatigués du combat, partirent pour se reposer dans les camps reculés. Elle a été colportée petit à petit jusqu'aux bars des villes de Aeden Aqueous

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Hier, je crois que j'ai compris tous les textes parlant des jours avant l'exil, et le désespoir qui en ressort.


Un mur. On ne pouvait décrire cela autrement. Un mur de kittin. Ils formaient une masse compacte, labourant le sol des plages d'abondance sur leur passage. Nous étions une dizaine d'homins à assister à ce déferlement, caché dans la végétation, depuis un point surélevé. Le camp du maître artisan des plages d'abondance n'a pas tenu plus de quelques secondes. Les homins qui protégeaient les plages d'abondance ont été balayés comme des fétus de paille.

Malgré cette impression de défaite, en regardant mes compagnons, je me suis rendu compte qu'ils ressentaient tous cette rage. Ce besoin de ne pas se laisser faire, de venger les homins tombés. Hélas, à une dizaine, nous ne pouvions que frapper l'écorce de nos poings de dépit.

Petit à petit, tous les homins qui protégeaient les plages se sont réuni. Nous avons entendu parler d'un Clanse, un mercenaire qui venait pour galvaniser nos troupes. Il n'en fallut pas plus pour que les homins reprennent la marche en avant. Après quelques tests des techniques de guérilla classiques des lacs, nous avons découvert qu'il était possible d'attirer une partie des kittins hors du camp.

L'information lancée, tous les trykers ont répondu présent. A la première embuscade, les kittins sortirent en grand nombre du camp, accompagné d'une créature énorme, comparable au dirigeant de l'invasion matis. Le premier choc fut terrible. Les kittins ont réagi instantanément à l'embuscade, profitant de leur taille pour découper la petite armée en des groupes isolés. Alors que la ligne de vue de tous les homins présents se limitait à des blessés et des corps de kittins énormes, le moral vacilla pendant quelques instants. Les cris des blessés et des kittins en colère dominaient le champ de bataille.
Et nous avons tenu.
Et les kittins ont péri devant notre rage de vaincre.


Après ce premier combat, les autres s'enchaînèrent à une vitesse effrénée. Galvanisé par cette première victoire, les homins sont allés de l'avant et ont lancé l'assaut final sur le camp des kittins. Plus rien ne pouvait stopper ces homins courageux, déterminés, et persuadé que le moment était venu de montrer aux kittins que leur avancée s'arrêterait ici.


Les créatures ont pourtant lancé d'énormes forces dans la bataille. Des kittins gigantesques apparurent dans le combat. Ils tombèrent comme les autres, isolés, mis au sol, puis achevés un par un. Un flottement se fit sentir dans la détermination des kittin une fois que nous sommes parvenus au dirigeant de cette attaque. Un énorme kittin jaune et bleu barrait le passage.

Aucun flottement ne se fit sentir parmi les guerriers. Comme un seul homin, tous prirent position pour l'attaquer. Le combat fut long et terrible. Des pluies de poison et de feu tombait sur le kittin. Les magies de choc et d'électricité faisaient vibrer le camp dans son ensemble. Les soigneurs parcouraient le champ de bataille pour donner les premiers soins aux blessés et pour galvaniser les mages. Mais nulle part, le combat n'avait autant d'intensité que dans les pattes de Kipuryk. Les guerriers, dominé par la taille gigantesque du kittin, avaient presque l'impression de lutter contre une patte, avec le risque de voir une mandibule grosse comme une maison se planter dans la terre. Et pourtant, personne n'a reculé. Et pourtant, personne n'a flanché. Petit à petit, le kittin donna des signes de faiblesse. Une patte flancha. Puis une autre. Puis ce fut la fin. La masse vacilla, et s'écroula sur le sol du camp libéré.


Ce jour, les trykers ont prouvé une fois de plus que leur taille ne représentait par leur courage. Leurs alliés ont montré leur vaillance et leur amour de Aeden Aqueous, et de son idéal de liberté. Et les kittins nous ont montré que leur avancée n'est pas inéluctable.