La guerre en pays Matis.
Posted: Wed Jan 12, 2005 10:11 am
Aux premiers jours du printemps, les éclaireurs matis ont traversé les bois, courant sans repit ni repos. La nouvelle est parvenue d'abord à Natae puis à Yrkanis elle-même, avant de toucher les cités du sud.
La cité des grands arbres résonne à nouveau de l'appel des longues trompes d'alarme et chacun répond à l'impérieuse convocation, apprenant l'arrivée des kittins au nord.
Rapidement, les légions matisses se rassemblent, les régiments de gardes royaux en armure blanche formant sur l'immense esplanade de la cité un damier vivant avec les armures noires des troupes d'assaut.
Un peu à l'écart de ce rassemblement, les mages se regroupent au gré de leurs alliances, selon la multitude de critères qui régissent la vie matisse.
Quelques troupes de mercenaires, recrutés le matin même, patientent dans les quartiers qui leur sont réservés en attendant le départ.
Le maitre de guerre apparait devant les troupes. Son discours est bref, chacun sachant désormais de quoi il retourne.
Avec méthode, il expose la situation et donne l'ordre de marche. D'un même pas, les premiers rangs s'avancent et commencent à former la longue colonne.
Aux lanciers et aux piquiers succèdent les épéistes et les mages de guerre se mêlent par petits groupes aux troupes régulières pour les couvrir sur le chemin et profiter de leur protection.
L'armée matisse s'est mise en route pour contrer la menace kittine.
[...]
Les éclaireurs se sont repliés définitivement. Seuls quelques uns d'entre eux sont encore disséminés dans les sous-bois. L'arrivée de l'un d'eux annoncera avec certitude un assaut dans les minutes qui suivront.
L'armée s'est répartie en petits campements un peu à l'écart des routes balisées. La stratégie matisse est prête à s'appliquer une nouvelle fois.
Au camp du mont psykopla, les éclaireurs affluent, signalant l'avancée rapide des kittins qui se sont engouffrés dans l'espace libre entre les camps.
Les troupes se mettent immédiatement en ordre d'attaque et couvrent rapidement les deux cent pas qui les séparent de la route qu'ils atteignent en même temps que les premiers kipees des profondeurs.
Le choc est terrible. Tandis que les mages paralysent les premiers rangs ennemis, les guerriers attaquent les lourdes carapaces là où le gel a frappé, faisant jaillir des éclats de chitine à chacun de leurs coups. Les piquiers contiennent l'avancée des hexapodes, hachant le moinde mandibule se hasardant à portée.
Lentement, les troupes refluent cependant, cédant du terrain, non vers Yrkanis et les régions habitées, mais vers les campements de l'armée, détournant subtilement la horde kittine de son but. Les bêtes en viennent à buter sur les remparts végétaux élevés autour des tentes. Tout dans l'environnement du champ de bataille se lie contre l'avancée des kittins. Les mages donnent leur force à la moindre racine pour qu'elle s'enroule autour des pattes monstrueuses qui passent à portée et la pente en contrebas des fortifications se couvrent bientôt de carcasses démantibulées. La plupart des campements sont adossés au vide d'une falaise et placés sur le territoire de meutes de gingos ou de ragus. Loin d'être une menace sérieuse pour les homins rassemblés en grands nombre, ils sont facilement submissibles à la folie et se ruent par groupes entiers sur le premier kittin qui ose s'aventurer sur leur domaine. Nous conservons ainsi tout à la fois une échappatoire dans l'hypothèse improbable ou nos forces seraient débordées ainsi qu'une voie de ravitaillement pour chacun des camps.
[...]
D'attaques en contre-attaques, le front s'est stabilisé. Les kittins s'entassent de plus en plus nombreux sous les frondaisons de la haute forêt. Chacune de nos sorties est meurtrière mais nous ne les repoussons jamais bien loin. De leur coté, leurs assauts se font plus furieux que jamais. Ils sont parvenus par deux fois déjà à escalader nos défenses. Bien sûr, les rares "élus" qui ont posé la patte du mauvais coté de nos lignes ont aussitôt été haché menus, lacérés vivants par la rage des défenseurs avant que leurs restes ne soient jetés aux gingos pour augmenter encore leur goût pour cette chair corrompue.
A présent, une certaine routine s'est installée dans le camp nord. Les soirées se passent dans une ambiance irréelle. Le printemps est passé sans que nous ayons pu savourer sa douceur. L'été s'est installé et avec lui les chants sont revenus dans nos poitrines. Nos guerriers se battent sans fureur, presque calmement, ignorant les mugissements de rage de l'ennemi. Partout, l'on sent la force matisse reprendre une ampleur digne de nos nobles aspirations.
La pluie détrempe le sol sur le champ de bataille, créant de véritables bourbiers ou les lourds kipees s'enlisent malgré leur puissance, les livrant sans défense aux assauts des lanciers. Elle immobilise la plupart des kizoars incapables de voler avec les ailes chargées d'eau, et surtout, surtout, elle ne dérange pas le moins du monde les armées matisses qui ont appris à s'en faire une alliée.
[...]
*_-_-_*
Eleanin,
Gardienne des Âmes.
La cité des grands arbres résonne à nouveau de l'appel des longues trompes d'alarme et chacun répond à l'impérieuse convocation, apprenant l'arrivée des kittins au nord.
Rapidement, les légions matisses se rassemblent, les régiments de gardes royaux en armure blanche formant sur l'immense esplanade de la cité un damier vivant avec les armures noires des troupes d'assaut.
Un peu à l'écart de ce rassemblement, les mages se regroupent au gré de leurs alliances, selon la multitude de critères qui régissent la vie matisse.
Quelques troupes de mercenaires, recrutés le matin même, patientent dans les quartiers qui leur sont réservés en attendant le départ.
Le maitre de guerre apparait devant les troupes. Son discours est bref, chacun sachant désormais de quoi il retourne.
Avec méthode, il expose la situation et donne l'ordre de marche. D'un même pas, les premiers rangs s'avancent et commencent à former la longue colonne.
Aux lanciers et aux piquiers succèdent les épéistes et les mages de guerre se mêlent par petits groupes aux troupes régulières pour les couvrir sur le chemin et profiter de leur protection.
L'armée matisse s'est mise en route pour contrer la menace kittine.
[...]
Les éclaireurs se sont repliés définitivement. Seuls quelques uns d'entre eux sont encore disséminés dans les sous-bois. L'arrivée de l'un d'eux annoncera avec certitude un assaut dans les minutes qui suivront.
L'armée s'est répartie en petits campements un peu à l'écart des routes balisées. La stratégie matisse est prête à s'appliquer une nouvelle fois.
Au camp du mont psykopla, les éclaireurs affluent, signalant l'avancée rapide des kittins qui se sont engouffrés dans l'espace libre entre les camps.
Les troupes se mettent immédiatement en ordre d'attaque et couvrent rapidement les deux cent pas qui les séparent de la route qu'ils atteignent en même temps que les premiers kipees des profondeurs.
Le choc est terrible. Tandis que les mages paralysent les premiers rangs ennemis, les guerriers attaquent les lourdes carapaces là où le gel a frappé, faisant jaillir des éclats de chitine à chacun de leurs coups. Les piquiers contiennent l'avancée des hexapodes, hachant le moinde mandibule se hasardant à portée.
Lentement, les troupes refluent cependant, cédant du terrain, non vers Yrkanis et les régions habitées, mais vers les campements de l'armée, détournant subtilement la horde kittine de son but. Les bêtes en viennent à buter sur les remparts végétaux élevés autour des tentes. Tout dans l'environnement du champ de bataille se lie contre l'avancée des kittins. Les mages donnent leur force à la moindre racine pour qu'elle s'enroule autour des pattes monstrueuses qui passent à portée et la pente en contrebas des fortifications se couvrent bientôt de carcasses démantibulées. La plupart des campements sont adossés au vide d'une falaise et placés sur le territoire de meutes de gingos ou de ragus. Loin d'être une menace sérieuse pour les homins rassemblés en grands nombre, ils sont facilement submissibles à la folie et se ruent par groupes entiers sur le premier kittin qui ose s'aventurer sur leur domaine. Nous conservons ainsi tout à la fois une échappatoire dans l'hypothèse improbable ou nos forces seraient débordées ainsi qu'une voie de ravitaillement pour chacun des camps.
[...]
D'attaques en contre-attaques, le front s'est stabilisé. Les kittins s'entassent de plus en plus nombreux sous les frondaisons de la haute forêt. Chacune de nos sorties est meurtrière mais nous ne les repoussons jamais bien loin. De leur coté, leurs assauts se font plus furieux que jamais. Ils sont parvenus par deux fois déjà à escalader nos défenses. Bien sûr, les rares "élus" qui ont posé la patte du mauvais coté de nos lignes ont aussitôt été haché menus, lacérés vivants par la rage des défenseurs avant que leurs restes ne soient jetés aux gingos pour augmenter encore leur goût pour cette chair corrompue.
A présent, une certaine routine s'est installée dans le camp nord. Les soirées se passent dans une ambiance irréelle. Le printemps est passé sans que nous ayons pu savourer sa douceur. L'été s'est installé et avec lui les chants sont revenus dans nos poitrines. Nos guerriers se battent sans fureur, presque calmement, ignorant les mugissements de rage de l'ennemi. Partout, l'on sent la force matisse reprendre une ampleur digne de nos nobles aspirations.
La pluie détrempe le sol sur le champ de bataille, créant de véritables bourbiers ou les lourds kipees s'enlisent malgré leur puissance, les livrant sans défense aux assauts des lanciers. Elle immobilise la plupart des kizoars incapables de voler avec les ailes chargées d'eau, et surtout, surtout, elle ne dérange pas le moins du monde les armées matisses qui ont appris à s'en faire une alliée.
[...]
*_-_-_*
Eleanin,
Gardienne des Âmes.