Le manuscrit sur la porte...
Posted: Wed Dec 22, 2004 4:25 pm
La scène se passe à Pyr. La lumière légère du matin qui nimbe les murs de Pyr d'un halo poussièreux laisse entrevoir la future chaleur accablante du milieu de journée. Les rues sont quasi désertes hormis la présence d'un Tryker à l'air facétieux qui se promène sans but apparent, en quête sans doute d'une bonne rigolade.
Alors qu'il passe non loin de la Confrérie du Grand Dragon, il entend sa porte principale grincer et voit un Fyros portant l'insigne de la confrérie qui en sort, visiblement absorbé dans ses pensées, si bien qu'il ne le remarque pas. Il se dit que la situation est trop belle et qu'il pourra sans doute poser une peau de fruit de shooki sous les pas du distrait pour le faire chuter et il décide donc de le suivre à quelques pas.
C'est alors qu'il remarque un parchemin roulé sortant de la poche de la robe de mage du Fyros, et semblant à deux doigts d'en tomber. Précisément, peu de temps après, il tombe et s'échoue dans la sciure sans bruit. Le Tryker s'en empare laissant le Fyros s'en aller avec ses pensées, puis le déroule et le lit sans bruit avec un sourire grandissant sur le visage. Il retourne alors sur ses pas et, finalement avec un petit air moqueur, placarde le manuscrit sur la petite porte annexe de la confrérie, si bien que les passants matinaux purent lire ce jour-là un texte inachevé qui ne leur était certainement pas destiné :
Alors qu'il passe non loin de la Confrérie du Grand Dragon, il entend sa porte principale grincer et voit un Fyros portant l'insigne de la confrérie qui en sort, visiblement absorbé dans ses pensées, si bien qu'il ne le remarque pas. Il se dit que la situation est trop belle et qu'il pourra sans doute poser une peau de fruit de shooki sous les pas du distrait pour le faire chuter et il décide donc de le suivre à quelques pas.
C'est alors qu'il remarque un parchemin roulé sortant de la poche de la robe de mage du Fyros, et semblant à deux doigts d'en tomber. Précisément, peu de temps après, il tombe et s'échoue dans la sciure sans bruit. Le Tryker s'en empare laissant le Fyros s'en aller avec ses pensées, puis le déroule et le lit sans bruit avec un sourire grandissant sur le visage. Il retourne alors sur ses pas et, finalement avec un petit air moqueur, placarde le manuscrit sur la petite porte annexe de la confrérie, si bien que les passants matinaux purent lire ce jour-là un texte inachevé qui ne leur était certainement pas destiné :
Certains connaissent de moi un visage austère
Mais l'exode en mon coeur, l'émotion a fait taire
Pourtant je te vis, et cette journée si belle
Dans ma mémoire forgea une marque éternelle
Qu'un frère subisse les assauts d'un vil cute
Pas une fois ton esprit n'est frappé par le doute
Au mépris du danger, preste tu le relèves
Donnant, généreuse, sans compter de ta sève
Ta belle noblesse, ta grâce m'ont touché
Ta lumière en mes yeux par toi dessillés
Déverse en mon âme une chaleur apaisante
Et soudain ! Que la vie me semble bienveillante
Las, je pourrai tout braver jusqu'à l'anathème
Pour un jour te dire face au monde que je ....
Mais l'exode en mon coeur, l'émotion a fait taire
Pourtant je te vis, et cette journée si belle
Dans ma mémoire forgea une marque éternelle
Qu'un frère subisse les assauts d'un vil cute
Pas une fois ton esprit n'est frappé par le doute
Au mépris du danger, preste tu le relèves
Donnant, généreuse, sans compter de ta sève
Ta belle noblesse, ta grâce m'ont touché
Ta lumière en mes yeux par toi dessillés
Déverse en mon âme une chaleur apaisante
Et soudain ! Que la vie me semble bienveillante
Las, je pourrai tout braver jusqu'à l'anathème
Pour un jour te dire face au monde que je ....