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Maelys di Venska- Une vie..

Posted: Wed Dec 22, 2004 2:53 am
by thayas
[hrp]

Bonsoir à tous :)

Je vous propose ici les textes racontant la vie de mon avatar, Maelys, actuellement membre de la Maison di Kormalys.
J'espère que cela pourra distraire quelques amateurs de roleplay s'ils ont le courage de lire ces pavés :p
La suite viendra, il me reste quelques posts à ajouter pour arriver aux événements actuels, puis je poursuivrai en ajoutant ceux qui seront écrits dans le futur. Le récit d'une vie en somme, comme le présente le titre.

Bonne lecture aux interessés/courageux ;)

LJD Maelys.

_________________________________________________
Le 22/12/04

" Une vie.. "


Maelys di Venska était installée devant son bureau recouvert de nombreuses feuilles éparses. Un cahier tâché de sève, des extraits de journaux personnels, des papiers jaunis.
Elle souriait en relisant quelques extraits retraçant sa vie, s'amusant de son parcours.
D'abord naïve ne jurant que par la paix, puis fervente à l'extrême, prête à lancer une guerre sainte...
Oui, sa vie n'avait pas manqué de péripéties, songeait elle amusée.

Peut être ces récits pourrait il distraire des Homins curieux, peut être leurs enfants souhaiteraient ils connaître les événements jalonnant la reconstruction de notre belle Atys.
La renaissance de notre planète-arbre à travers les yeux d'une simple Homine, à l'échelle d'une vie..

Maelys sortit un lourd classeur fait d'écorce lisse d'un brun sombre sur lequel était gravé :
Une vie

Ou les chroniques d'une guerrière Matis
L'ouvrage s'ouvrait sur le premier texte qu'elle avait conservé, sa missive au Cercle de Sokkarie..

Re: Maelys di Venska- Une vie..

Posted: Wed Dec 22, 2004 2:54 am
by thayas
Le 07/11/04 : Première missive

Un garde s'avance dans le Hall et demande à voir Caros de Salers.
Il est porteur d'une missive qui lui à été remise à l'entrée de la batisse.
Sur le cachet de sève on peut lire l'empreinte d'un nom : Di Venska.
Le garde se retire après avoir expliqué que l'étrange Homine s'était contenté de lui livrer cette missive accompagnée d'un mot disant : "Portes ceci à Caros de Salers"




Pli adressé à Caros de Salers, Instructeur de l'Académie de Sokkarie,


Le septième jour de ce Cycle va bientôt naître, la lumière de l'astre diurne va enflammer l'écorce.
Je contemple une fois de plus la lueur des étoiles. Elle me rappelle ma faiblesse.
Oui je devrais moi aussi me consumer parmis elles. Dans mon hérésie mon sort aurait dû être de rejoindre cette prison éternelle.
Le Grand Mentor à ainsi scéllé le destin de la matière impure, et il me rappelle sa puissance chaque nuit, lorsqu'en levant les yeux au ciel, je m'incline devant son oeuvre.

Voici deux Grands Cycles que j'ai rejoins Yrkanis "la mal nommée".
Les premiers jours d'errance ont eu raison de mes convictions.
Dans ma folie j'avais cru en les actes du Roi Yasson le pacifiste, et en les paroles de son fils Yrkanys l'exilé. Je voulais la survie d'Atys, je pensais la trouver dans les lignes des traités de paix.
Forte de mes certitudes j'ai donc combattu chaque créature, espérant ainsi libérer l'écorce.
Quelle arrogance....
Mon salut fut dans ma défaite.
Des prêtres purent soigner mes nombreuses plaies, et c'est auprès du Sage que je passais ma convalescence.
Bien sur elle ne répondrait pas à mes interrogations, mais lors de notre unique entretient, elle m'accordait le droit de consulter quelques volumes.

C'est ainsi que je commençais mon apprentissage.
Histoires, traités, chroniques, légendes. Je dévorais chaque ligne pouvant faire apparaitre les origines de nos peuples amnésiques.
Puis le flou disparut, je tenais dans mes mains une étude traitant du Livre de la Graine.
Peu m'importaient les analyses, j'étais captivée par les copies du texte d'origine.
Je me suis abreuvée de ces paroles et je sais aujourd'hui quelle route doivent suivrent mes pas.

L'oeuvre de mon Maître à été corrompue. Je suis Matis, la descendance la plus pure des premiers êtres créés afin de donner forme à sa volonté.
En tant que Matis je suis donc chargée de combattre deux fléaux.
L'ignorance tout d'abord, car c'est elle qui la première à causé le déclin.
Et la Goo, car le Grand Mentor ne laisse aucune place au Chaos dans sa création.

Ainsi je m'adresse à vous par cette missive Caros de Salers, car je suis cernée par l'ignorance.
Mon peuple oublie qui il est, il a perdu les anciens savoirs. Les corrompus veulent nous combattre, inconscients qu'ils sont de leurs origines.
Vous êtes la parole qui peut faire entendre raison à ces fous, ou bien la lame qui peut les faire taire.
Je veux joindre ma voix à vos choeurs.
Je vous livre ce texte, empli de mes convictions.
Mais en ces temps de méfiance je suis consciente que cela ne suffit pas.
Aussi je vous épargnerai la peine de devoir vous livrer à des recherches sur mes origines.

Je suis Maelys Di Venska, fille de Ederif et Iria Di Venska.
Mon père faisait partie de l'équipe des savants qui oeuvrèrent pour le Roi Yasson, aux cotés de Lenardi Bravichi.
Je pense qu'il est inutile de rapeller à des homins tels que vous ce qu'il advint de cette équipe.
J'ai donc été élevée par mon père dans l'amour de la science, passionné qu'il était par la maitrise de la Graine.
Et élevée par ma mère dans la haine des Kamis, ces créatures qui lui avaient volé un époux.

Voici d'où vient la sève qui coule dans mes veines. Cette sève qui nourrit mon corps.
Mais mon esprit seul compte à mes yeux, et il s'est ouvert dans une seconde naissance à la lecture les paroles du Grand Mentor.


Tout est dit, je suis donc prête à vous rencontrer.
Une seule précision s'impose.
Si j'ai choisit de vous faire parvenir cette missive plutôt que de me présenter face à vous, c'est que je suis bien plus loquace sur un manuscrit que de vive voix.
Je vous ai dit avoir essuyé une large défaite face aux créatures corrompues, avant ma convalescence auprès du Sage. Cette défaite fut ma punition pour mon arrogance et mon ignorance, et l'instrument de cette punition furent les crocs d'un Gingo.
En refermant sa machoire sur ma gorge il me prit ma voix.
Les prêtres doutent que je puisse un jour retrouver l'usage de la parole.
Ma lame parlera donc pour moi au nom de Sokkarie.


Si vous souhaitez me rencontrer il vous suffira d'envoyer un messager me chercher dans la Capitale, je viendrai immédiatement à vous.

Re: Maelys di Venska- Une vie..

Posted: Wed Dec 22, 2004 2:57 am
by thayas
Le 11/11/04 : Les nouvelles


Des gardes devaient venir...
Maelys remit en place la lettre de réponse de Caros de Salers.
Ils doivent être de piètres messagers se dit elle, voici plusieurs jours que j'attend cette escorte.

Supposant que si les gardes n'avaient pas accompli cet office c'est que des événements plus important devaient les retenir, elle se mit en quête d'informations.
Le jeune Cemendur ne fût pas long. Ces garçons des rues étaient décidemment fort utiles.
Le rapport griffonné par le jeune homin la laissa perplexe.. On avait vu Caros de Salers quitter Yrkanis dans un convoit discret, en partance pour Davae.
Il était désormais installé dans la demeure des Kormalys, fief de la Garde Drakarys.

Voilà qui était surprenant.. Peut être s'était elle trompée.
Il semblerait que le Cercle perde ses membres les plus prestigieux. Le poids de l'ancien duché devait se faire lourd pour les épaules de Sokkar, on le disait absent, affaiblit, corrompu même.

Les voix des Sokkariens s'étouffent pensait elle, quand bien même certains garderaient force et honneur, tout ces événements annoncaient un déclin.
Elle se prit à espérer que le Duché survivrait à tout cela.

Cependant, ces homins se perdaient dans leurs guerres intestines et, pour le moment l'espérait elle, ils étaient incapables de porter haut les paroles du Grand Mentor.
Leurs considérations se portaient ailleur.

Elle remercia Cemendur d'un hochement de tête, et lui remit la bourse qu'elle lui avait promit pour ses services.

Retournant dans sa chambre elle se laissa aller à ses pensées quelques instants.
Elle continuerai donc sa route seule pour le moment. Elle trouverai des alliés le moment venu, au Cercle, ou ailleur.

Assise derrière son bureau, dans le fauteuil confortable en cuir de bodoc tanné, elle se remit à ses études.

Re: Maelys di Venska- Une vie..

Posted: Wed Dec 22, 2004 3:04 am
by thayas
Le 24/11/04 : Un nouveau choix, la Garde Drakarys


Comme à son habitude le garçon des rues venait frapper à la porte de l'appartement de la Dame di Venska.
" Le voilà " dit Joro en l'apercevant qui esquivait les gardes à l'entrée de la maison-arbre.
" Toujours ponctuel quand il s'agit de récupérer quelques dappers.. "
Il quitta la fenêtre ouvrant sur la Capitale pour rejoindre Maelys à son bureau.
" Les consignes restent les mêmes ? "
Celle-ci lui répondit d'un hochement de tête.

L'Homine appréciait l'efficacité de Joro. Ils étaient amis de longue date, confident, escorte, et garde, il avait toute sa confiance.

Sur cette confirmation il fit donc entrer Cemendur.
Le messager salua ses hôtes d'une révérence maladroite.
" Alors ? Où j'vais cet' fois ? C'est encore pour m'sieur de Salers ? "
" Non ", répondit Joro sèchement, agaçé que le coursier n'ait toujours rien retenu de leurs leçons de savoir vivre.
" Tu ira sur le fief de la Garde Drakarys... "
" Bah ?!" interrompit Cemendur.
" Non te dis je ! Cette missive n'est pas pour Caros mais pour le Seigneur di Kormalys.
Remets la lui et repars aussitôt. Dame di Venska ne tient pas à ce que tu l'importune avec tes maladresses."

Maelys s'amusait de ce spectacle. Cemendur transpirait l'ignorance, mais il était honnête et besogneux.
De plus elle appréciait de l'avoir toujours à sa disposition.
Quand à son ami, il ne pouvait s'empêcher de malmener le garnement.
Il n'avait jamais été à l'aise avec les politesses et les discours ronflants. Mais son franc-parler était agréable.

Après lui avoir remit la somme habituelle il le fit disposer.
" Voilà qui est fait, ne reste qu'à attendre la suite des événements. "

La Matis recevrait bientôt une réponse du Maître de la Garde Pourpre.
Elle pourrait alors aviser et envisager avec Joro que ce dernier s'y présente à son tour.

La soirée prit fin autour d'une rituelle partie d'échecs.

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Cemendur ne mit que peu de temps pour atteindre la maison-arbre Drakarys.

" Y'a du courrier pour le Seigneur di Kormalys ! " annonca t'il au garde.
Il reculait d'un pas lorsque l'Homin voulut se saisir de la missive.
" Ah non ! En mains propres ! Sinon j'suis pô payé moi... Et pis on sait jamais..
Plein d'choses peuvent s'perdrent dans des grandes maisons comme ça.. "
" Les plébéiens n'ont pas leur place dans la demeure Drakarys ! Attend dehors si tu tiens à le voir ! " aboyait le cerbère.
" Ouais ouais.. ça va j'ai l'habitude.. "

Il restait donc assit des heures, appuyé contre l'une des énormes racines de la batisse.
Ce fut tard dans la soirée qu'il vit enfin le soldat de faction s'adresser à un Homin s'apprêtant à pénétrer dans la maison de guilde.
Sur un signe du Garde, Cemendur les rejoignit.

" Un pli de Maelys di Venska " dit il en soignant au mieux son langage.
Le Seigneur prit la lettre et entra, ne daignant pas lui accorder un regard, visiblement incommodé par son odeur.
Le garçon eu envie de lui adresser sa plus vilaine grimace, mais se ravisa, songeant aux recommandations de la Dame transmises par Joro.
" Pfff.... " marmona t'il .. " heureusement qu'ils payent bien .... " et il s'en fut vers la taverne la plus proche pour dépenser son gain.

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La lettre était rédigée avec soin.
Le cachet de sève était marqué du sceau de la Di Venska.


Seigneur Saganël di Kormalys, Maître de la Garde Drakarys.


Je me nomme Maelys di Venska.
Il est probable que Caros de Salers ou votre jeune soeur, la Lady Ashael di Kormalys, vous aient déjà dit m'avoir rencontrée.
En effet, la Lady Drakarim semble être une Homine méticuleuse, traitant ses affaires avec soin, aussi je suppose que son rapport est depuis longtemps sur votre bureau.
Il est donc inutile que je me présente plus avant.
J'ai cru comprendre que vous teniez des dossiers sur les Homins approchant votre Garde.
Aussi je vous joins quelques notes qui pourront venir compléter les recherches qui ont certainement été faites par vos sous-fifres à mon sujet.

Vous comprendrez j'en suis sûre, que de mon coté, je me sois également renseignée sur le Sir de Salers, ainsi que sur son entourage,
avant de le rencontrer.
Mes premières constatations, que j'ai d'ailleur livrées au de Salers et à la Dame di Kormalys, dessinaient de vous un portrait peu flatteur, conspirations, convoitises, soif de pouvoir.
Je ne m'étendrai pas, cela doit encore une fois, aux vues de l'efficacité de vos gardes, se trouver résumé dans l'un de vos documents.

Les informations ne servant qu'à être recoupées, il me fut agréable d'entendre Caros de Salers vous couvrir de louanges.
Je pense que vous ne me contredirez pas sur le fait que cet Homin a bien souvent fait preuve de discernement, et que cette description élogieuse ne peut être que le fruit de sa claivoyance.
Il a oeuvré pour votre cause dans chacune des lettres de notre correspondance, démontrant sa foi en votre entreprise, et sa confiance en son Seigneur.
Toutes ses explications m'ont permis d'affuter mon appréciation.

Vous ne trouverez pas en ma personne une Homine subjuguée, vouant un culte à son Maître.
Je connais déjà mon guide, et ne suis en adoration que devant mon Dieu.
Je pense que vous êtes un être opportuniste, votre force résidant sûrement dans votre faculté à créer vous même ces opportunités.
Cependant, comment vous en tenir grief, n'est ce pas une qualité en ces temps où tout est à reconstruire ?
Je ne connais pas vos motivations profondes, purifier Atys de sa perversion afin de poursuivre le devoir des Matis ? Retrouver la gloire de la noblesse perdue ? Ou peut être l'avènement de votre propre apogée..
Quelles qu'elles soient je n'en ai cure, car je sais que votre route avance dans la bonne direction, et que nous avons des intérêts communs.

Seule, je ne suis qu'une prêcheuse. J'ai besoin d'une armée à mes côtés pour que la parole du Grand Mentor résonne, et pour que soient punis les infidèles.
Par la présente, je vous fait donc part de mon désir de rejoindre votre Garde.
En ce faisant je vous offre mon respect, ma loyauté, mes compétences, et, si notre combat le nécéssitait, ma vie.


Je reste à votre disposition afin de connaître votre position, Seigneur Saganël di Kormalys.

Re: Maelys di Venska- Une vie..

Posted: Wed Dec 22, 2004 3:08 am
by thayas
Le 24/11/04 : Pièces jointes à la missive



Première partie :
Extrait de journal. Première rencontre.
Soir du 12ième jour du 11ième grand cycle.



De retour à Yrkanis, Maelys rejoint ses appartements. Se perdant dans ses pensées, se remémorant les paroles échangées avec le Seigneur de Salers, la présence inattendue de la Dame Kormalys.
Le voyage avait été court depuis Davae et pourtant elle se sentait éreintée.
Un bain allait lui apporter le réconfort. Après s'être détendue, elle se mit à l'étude de quelques textes sortis d'ouvrages aux lourdes reliures, la lumière vascillante de la bougie dansant sur les pages.
Etrangement, ses pensées revenaient à l'entrevue de l'après midi.
Oui, décidément il serait plus convenable de rédiger une lettre à l'Homin. Elle se devait de le remercier pour l'avoir rencontrée malgré ses actuelles préoccupations. Elle avait de plus quelques éléments à préciser.
Elle commença donc son écriture..


Monsieur de Salers,

Vous rencontrer fut un plaisir. Je ne suis pas déçue, vous êtes bien le noble Homin dépeint par les archives publiques du Cercle.
Je prend note toutefois que vous avez une vision bien particulière d'un "entretient privé".
Je vous rapelle que j'avais émis le désir d'entrer dans la Garde Sokkarienne, non dans la Garde Pourpre. Je ne m'attendais pas à une rencontre si formelle aux vues des circonstances, étant donné que vous aviez quitté les rangs de Sokkarie.
La présence de Lady Ashael di Kormalys m'a surprise.
J'aurai préféré éviter de rabaisser ainsi le Seigneur Kormalys devant sa propre soeur, cependant je ne suis pas adepte de la langue de bois, aussi j'espère ne pas avoir causé de remous.

Cette rencontre, en plus d'être agréable fut très instructive.
Les renseignements que j'avais glanés jusqu'alors étaient incomplets. J'ai été satisfaite de pouvoir entendre l'opinion du Gouverneur.
Oh je sais, vous ne portez plus ce titre et en êtes fort aise, pourtant avec votre permission je continuerai à vous nommer ainsi. Pas devant votre Seigneur bien évidemment, mais de façon informelle. Je me refuse à ne voir en vous qu'un simple garde.

Votre passion à vanter les mérites de Sieur Saga m'a permit de modérer mon jugement.
Je ne vous annonce pas ici ma volonté de me joindre à votre guilde, mais je tenais à vous faire savoir que vous n'aviez pas parlé en vain.

C'est avec plaisir que je deviserai avec vous un jour prochain, car j'ai eu grande joie de constater que nos opinions et nos désirs convergent.
J'espère que cette future rencontre, si toutefois vous souhaitez qu'elle ait lieu, fera couler moins d'encre à la Lady qui vous accompagne.
Elle sourit en repensant à l'attitude crispée d'Ashael.

En vous renouvellant mes remerciements et l'assurance de toute mon estime,

Bien à vous,

Maelys Di Venska.


Elle remit le pli à Cemendur, ainsi qu'une bourse contenant une somme modique. Le jeune Homin ferait son office.
Il était temps de retourner à son étude, elle l'avait déjà trop négligée aujourd'hui.


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Deuxième partie :
Extrait de journal. Méditation.
Nuit du 14ième jour du 11ième grand cycle.



La nuit tombait, dévoilant son spectacle envoûtant.
Comme chaque soir Maelys était sortie, seule, négligeant de prévenir son escorte.
Se recueillir de la sorte était devenu un rituel incontournable, son seul recours pour ne pas sombrer à son tour dans la folie et la perversion.
Son regard porté vers les cieux, elle gravait en elle chaque détail.
La brume s'élevant de l'écorce dessinait d'étranges silhouettes enlacées dans un ballet enchanteur.
Les arbres au dessus d'elle semblaient s'incliner, courbant l'échine devant leur créateur.
Plus haut s'étendait l'inconnu, les larges racines d'Atys se glissaient dans les airs comme d'énormes serpents. Le Grand Mentor s'était il détourné de nous pour qu'il laisse ainsi son ouvrage s'élever en friche ?
La douce lumière du ciel tombant sur son visage venait alléger le fardeau de ses questions.
Elle se laissait peu à peu gagner par la magie de cet instant, par la beauté d'Atys.
Plus rien n'existait que les couleurs chatoyantes se déclinant de bleu à pourpre, que les rayons de l'étincelle mourante du jour, que la caresse de la brume et le bienfaisant berceau que formaient les arbres.

C'était en tout cela qu'elle trouvait les réponses. Le Grand Mentor avait forgé ce monde et elle se devait de le préserver, de lui rendre son éclat premier.
Afin d'y parvenir elle consacrerait chaque souffle à son culte, chaque mot, chaque note pour réveiller les mémoires, chaque combat pour faire entendre sa justice.

Elle fut tirée de sa rêverie par Joro, fidèle ami et garde efficace.
L'horizon était sombre désormais, la nuit avait étiré son linceul.
L'homin avait remarqué son absence et était partit à sa recherche, la connaissant depuis des cycles il n'avait pas eu grand peine à la retrouver.
Elle se redressa lentement, tentant de capturer en elle les dernières effluves du songe.

" Je vous ai déjà demandé de ne pas quitter vos appartements sans escorte Madame, dit il.
Je ne veux que vous accompagner pour m'assurer de votre sécurité. Vous savez que vous êtes affaiblie depuis que.. "
Elle le coupa dans son sermon d'un geste las de la main. Elle savait bien tout ceci, mais à quoi bon vivre en sécurité si elle devait oublier ce pour quoi elle vivait.
Elle se mit en marche d'un pas lent, sur le chemin de la Capitale.
Arrivée dans sa chambre, après avoir tiré les prises bleues des fenêtres elle s'étendit un moment.
Joro vint à elle afin de porter les nouvelles.
Cemendur attendait en bas, il désirait savoir si elle avait quelque message à faire porter.
" Le petit semble s'être habitué à des rentes régulières, déclara t'il moqueur, avons nous un travail pour lui ce soir ? "

Maelys n'avait pas la tête à voir quiconque, ni même à rédiger une note.. Elle se sentait fatiguée, et plus accablée encore par cet état de faiblesse. Elle s'apprétait à congédier l'Homin lorsqu'elle prit sa décision.
Elle griffona quelques mots sur un papier posé sur son bureau et le tendit à Joro.
" Offre à boire et de quoi se sustenter à Cemendur, fais le patienter, j'aurai besoin de lui dans peu de temps. " S'en suivaient les ordres concernant la fin de la nuit.

Une fois le message rédigé, la plume d'Izam reposée près du petit pot d'huile noire, et la lettre cachetée, elle convoqua le jeune homin.
Il entra devancé par Joro, toujours aussi attentif et dévoué.
Elle remit le pli à celui ci.
Joro prit la parole pour lui donner ses recommandations.

" Porte ce pli au Seigneur de Salers, et cette fois, je t'interdis de mendier une récompense, nous te payons bien assez pour ce que tu fais."

Maelys laissa filtrer un sourire discret, le jeune coursier avait en effet cru bon de se vanter que le Seigneur de Salers, apparemment ravi de recevoir son courrier, l'avait gracieusement récompensé pour son travail. Si cela prouvait que le garnement était habile en affaire, cela confortait également la Dame dans sa sympathie pour le Seigneur.

" Ensuite, poursuivait Joro, rends toi auprès des Prêtres et demande un entretient pour Dame Di Venska. Dis leur qu'elle les remercie de leurs bons offices, mais qu'elle souhaiterait qu'ils fassent à nouveau usage de leurs dons pour hâter sa convalescence.
Puis présente toi ici à l'aurore afin de nous porter les réponses."

Cemendur se retirait sur ces mots, singeant une grimace dans le dos de l'Homin.
Une fois qu'il fut partit Joro se tournait vers Maelys, son sourire taquin largement affiché.
Elle secouait la tête en réponse, amusée.
Joro n'était pas Homin à faire de beaux discours, il se montrait volontiers sec et froid, moqueur et même éffronté parfois. Mais il était toujours de miel, attentionné et courtois envers l'Homine.

L'esprit plus léger, ce fut en sa compagnie que Maelys terminait la soirée, se divertissant autour d'un jeu d'échecs.

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Troisième partie :
Extrait de journal. Guérison.
Troisième cycle du 11ième grand cycle.



Aveugle !!! Qui m'a volé la vue ?!
Et ces tambours ? Est ce ma marche funèbre que l'on joue ?
Ils résonnent si fort, je sens leurs vibrations contre mes tempes...
Qu'ils arrêtent !! Je suis en vie !! Cessez votre chant macabre...
Répondez moi !
Je ne vois rien... Je ..... Mes mains ne palpent que le vide....
Et ce brouillard.. Non, non je ne le laisserai pas m'envahir......

Quelques heures plus tard.
" Elle se reveille à nouveau, allez à son chevet. "

Cette main sur mon visage .. Je n'ai donc pas perdu la tête ?
Mais quel est cet argile qui soude mes paupières ? Lourdes... bien trop lourdes...
Qu'on me donne de l'eau !
Les mots se perdirent, étranglés par l'étau qui ensserait sa gorge.
Je donnerai tout pour boire un peu...
Elle pouvait sentir les gouttes de sève perlant sur son front,
elle devinait ses entrailles dévorées par un feu aussi avide que ceux de Coriolis.
Depuis combien de cycles suis je soumise à cet enfer ?
Un long frisson la parcourut, la fièvre continuait à lui troubler l'esprit.

C'est dans un sursaut qu'elle quitta sa torpeur.
"Il semblerait qu'elle revienne à elle. Cette fois ne la laissez pas se rendormir, comme hier..
Elle est déjà là depuis un cycle, il serait dangereux qu'elle reste inconsciente plus longtemps."

La jeune servante s'exécuta. La suivante était maintenant au dessus d'elle. Dans des gestes lents, emplis d'attention et de considération, elle épongeait son corps encore fragile. L'eau fraiche ruisselant sur chaque parcelle de sa peau lui faisait l'effet d'une fontaine vivifiante.
Elle se sentait renaître sous les doigts de sa bienfaitrice.
Jusqu'au couché de l'astre diurne elle fut choyée de la sorte.


C'est deux jours plus tard qu'elle quittait le domaine des prêtres, Joro l'accompagnant, comme à son habitude.

" Je suis heureux de voir à nouveau un sourire sur vos lèvres, assister impuissant à vos souffrances m'a fendu le coeur. Je ne sais de quelle drogue ils ont fait usage.. "
Il fulminait en repensant à ses spasmes de douleur.
" J'ai dû maintes fois résister à mon envie de les contrainde par ma lame à tout cesser..."

Maelys se contentait de le réconforter d'un regard apaisant.
Il était évident qu'elle avait recouvré toutes ses forces, ainsi que l'usage de la parole, les bienfaits du traitement ne faisaient aucun doute.
Elle se souvenait comme d'un rêve de sa transe, de ses douleurs, des maux qui assaillaient son crâne. Les drogues étaient effectivement redoutables, ces guerisseurs utilisaient de bien étranges méthodes, songeat-elle distraite.

Elle se tournait soudainement vers l'Homin, trident en main, le regard embrasé.
Joro ne put qu'esquiver le premier coup, et accepta le défit dans une révérence, enchanté.
Ils joutèrent quelques heures durant, la guerrière retrouvant sa dextérité d'antan.
Elle se délectait de la tension gagnant ses muscles, de la brûlure dans ses longues jambes lorsqu'elle exécutait une estocade.
Il faudrait peu de temps pour qu'elle puisse réaliser ces bottes parfaitement.

Il parvinrent à son appartement de la Capitale à la nuit tombée.
Elle fut surprise de voir flotter le blason pourpre de la Garde Drakarys sur le devant d'une toute nouvelle Maison-Arbre.
Ainsi le district avait enterré les cendres du Cercle disparut..
Le Seigneur Kormalys devait être en train de savourer cette victoire en ce moment même..
Elle montait les escaliers en pensant à cet Homin.
Il était si sur de lui, si déterminé.. Elle ne pouvait ôter de son esprit l'idée qu'il cherchait avant tout sa propre gloire.
Quand il parlait de grandeur Matis elle entendait opportunisme, lorsqu'il disait qu'il était partisan de Jinovitch elle le voyait loucher sur son trône...
Elle devait se tromper...
Quoi qu'il en soit, elle savait que leurs objectifs restaient liés.
Avant tout comptait la souveraineté Matis, les descendants des pures immortels devaient reprendre Atys en main. Yrkanis devait trouver des opposants sur sa route.
L'idée lui vint soudain que Caros devait donc être tout près lui aussi, sans doute installé dans son ancien fief.

Quelques heures à peine après leur arrivée Cemendur quittait l'appartement de la Dame di Venska pour partir à la rencontre du Seigneur de Salers. Il y rencontrait Caros accompagné d'Ashael...

Re: Maelys di Venska- Une vie..

Posted: Wed Dec 22, 2004 4:11 am
by thayas
Le 26/11/04 : Chronique d'une disciple


Maelys venait de quitter le Seigneur di Kormalys et sa Première Lame.
Arpentant le chemin menant à son appartement, elle contemplait la pierre de communication qui lui avait été remise.
Ses reflets l'hypnotisaient, d'un vert vif à un jade profond ils entouraient l'émeraude d'une aura étrange. Le bijoux était enchanté, cela ne faisait aucun doute. Etrangement, l'usage en était simple, presque naturel. Comme si un fil unissait chaque membre de la Garde, tous les liens tissant une toile complexe sur laquelle leurs esprits et leurs voix pouvaient voyager.

Elle ne mit que quelques minutes pour rejoindre la maison-arbre dans laquelle elle était établie.
La résidence était luxueuse, située dans les derniers districts de la Capitale, région la plus paisible d'Yrkanis.
Sa loge comptait une pièce à vivre assez spacieuse, les couleurs y étaient aussi vives que celles des forêts sous le soleil d'été, verts prairie, blonds dorés, ramures à l'éclat noisette.
Deux chambres étaient à la disposition des résidents, leurs tons étaient plus chaleureux, plus sombres. Celle de l'Homine se parait d'un grand lit moelleux couvert de nombreux coussins lilas et ambrés et d'un drap de soie prune. S'y trouvait également son bureau, travaillé dans un bois sombre, et un coffre assortit. Des plantes phosphorescentes bleutées entretenaient une lumière apaisante.
La seconde, bercée de vert, était réservée aux invités.
Le logement avait été cédé par le Roi Yasson à son père Edérif di Venska alors qu'il travaillait pour lui sur l'élaboration d'une muraille protectrice pour les frontières Matis. Tous les membres de l'équipe de Lenardi Bravichi avaient ainsi été récompensés, hélas ils avaient trouvé la mort avant d'avoir pu profiter de cette offre.
Depuis lors elle résidait en ces lieux. Certes il ne lui plaisait guère que l'endroit lui vienne d'un présent du faible Yasson, cependant elle s'était attachée à l'idée que ce pleutre aurait au moins fait un acte utile dans son existence, et qu'elle était donc en droit de jouir de ce confort.

Après s'être délassée grâce à de longues heures dans un bain chaud, et s'être frictionnée de lotions adoucissantes, elle se sentait enfin libérée de la fatigue de la journée.
L'hiver venait de poser son empreinte sur l'écorce, et pourtant elle n'avait pas froid, blottie dans son refuge.
Elle revêtit un négligé de satin indigo et s'installa à son bureau.
L'heure était venue de rédiger quelques notes sur cette soirée inattendue.

En cette nuit du quatrième jour elle avait rejoint les rangs de la Garde Drakarys.
Après l'avoir brièvement questionnée et longuement observée au combat, le Seigneur Saganaël avait fait d'elle une disciple.
Il lui avait demandé fidélité et dévouement complet, chose qui ne coutait en rien à l'Homine, puisque le suivre revenait à servir son Mentor.
Le Drakarim Luin D'Ithilion serait son Maître d'Armes, chargé de son encadrement et de sa formation à la rigueur de la Garde.
Elle était satisfaite de ce choix, l'Officier semblant être un Homin pragmatique et droit, les chasses ne pourraient se dérouler que sans encombres.

Elle ne trouvait pas vraiment matière à rédaction, rien n'était encore fait. Elle venait de recevoir les armes qui lui permettraient de combattre pour que s'étende le culte de son Dieu et que renaisse la pureté des origines. Mais les plus beaux récits racontent les batailles, non leur préparation.

Ne trouvant ni l'inspiration ni le sommeil, elle rejoignit une petite pièce adjacente où se trouvait son atelier.
Prenant sa carapace sa plus fine et la plus précise elle se saisit du sceau duquel elle signait jusqu'alors ses missives.
La nuit durant elle travailla le bois dur afin d'ajouter à son nom l'insigne de la Garde.
Elle n'était plus uniquement Maelys di Venska, mais une prêcheuse entourée d'une armée.

Re: Maelys di Venska- Une vie..

Posted: Wed Dec 22, 2004 5:30 pm
by thayas
Le 08/12/04 : Les Chasseurs de Kitins

En cette soirée du huitième jour du dernier grand cycle les Chasseurs de Kitins étaient venus au sein même de la capitale Matis pour provoquer la Garde. Ils demandaient justice pour les tortures endurées par l'une des leurs malmenée par Zaera. Les conflits s'étaient réduits à des attaques et des menaces verbales, mais le nom des Drakarys avait été traîné dans la boue.
La di Venska, ne pouvant en tolérer davantage, s'était rendue à l'arène afin de les rencontrer.



Maelys entra dans son appartement, la main sérrée sur la poignée.
Elle resta crispée, le visage fermé, transpirant la détermination.
Ce n'est qu'en se laissant tomber sur le matelas de plumes moelleux qu'elle sentit l'étau se relacher.
Elle pouvait se laisser aller maintenant, l'épreuve était passée.
Et passée vaillamment.
Zaera ne serait pas jugé, Shawnee ne serait pas accusée, et les Drakarys pouvaient marcher la tête haute.
Certes elle n'était rien, une simple Garde. Peut être le Seigneur lui ferait il trancher la tête pour ces actes.. comment savoir..
Mais elle n'avait fait que suivre sa sève qui bouillait de voir ainsi son clan entier trainé dans la boue. Elle avait juré qu'elle mourrait pour leur cause, qu'elle mourrait pour la Garde, c'est exactement ce serment qu'elle avait suivit ce soir.
Elle avait accepté les provocations des Chasseurs, accepté le duel.
Elle savait qu'elle n'avait aucune chance.
Mais l'honneur Drakarys valait plus que sa vie.
Le conflit avait finalement été déclaré clos. Elle été restée sauve, seuls quelques hématomes témoignaient de la scène désormais.

Elle se releva brusquement songeant au Seigneur di Kormalys. Il lui fallait le prévenir au plus tôt de ses actes.
Elle s'assit à son bureau et nota frénétiquement chaque phrase encore gravée dans sa mémoire.
Elle n'oublierait rien, elle le savait... chaque battement de son coeur avait imprimé la scène.

Elle partit pour le Hall afin d'informer tous les membres de la Garde Pourpre en affichant le résumé au tableau.
Puis elle prit la direction des appartements privés du Seigneur.
Puisqu'il avait signifié qu'elle pouvait le déranger pour un rapport d'Assemblée, un sujet aussi délicat que celui ci paraissait une excellente raison.

Elle frappa à la lourde porte, puis attendit la réponse.
Elle respira profondément, il était temps d'entendre la pensée du Maître de la Garde quand à son action.

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Nuit du 08 au 09/12/04: Saganaël

- "Entrez..."

La porte s'ouvrit sur les appartements du seigneur. Ce dernier était en train de rédiger un épais journal qu'il referma prestement a l'entrée de Maelys. Il posa une main dessus, Drakarys était sur le bureau, un fin papier appliqué en frotti sur les runes gravées dans la lame.
Divers ouvrages et cartes étaient ouverts sur un bureau ettenant, ainsi que trois objets mysterieux.

- "Quoi" Lancea-t-il tonitruant ...

Maelys s'avançea mais le seigneur se leva en empoignant le bras de la matis l'éloignant dékicatement du bureau.
La Garde s'expliqua sur ses agissements de la soirée et tendit alors son rapport.
Saga le lu rapidement sans s'asseoir, tel un fier kitin, sur place et sans bouger. Il releva les yeux vers Maelys, aucune expression ne venait trahir ses émotions. Pâle, impassible comme à l'accoutumée il fixa la jeune garde un instant.
La giffle fut rapide et violente, autant que soudaine...
Maelys recula de deux pas sous l'impact cinglant.

- "Idiote !! Lancea-t-il sans perdre son sang froid et son calme.
Tu te croyais dans l'ordre d'Onarius ? L'honneur ? mais qu'est ce cela ? Je n'ai rien à répondre a ses bêtes puantes, et encore moins a leur présenter l'une des miennes qui s'avellit devant eux ainsi !
Tu pensais arriver a quoi ? Protéger notre honneur ? mais nous n'en avons aucun, les cimetières sont remplis d'homins d'honneur !
Tu leur as laisser entrevoir ta faiblesse et a travers cette dernière la notre !! Ils se croient supérieur désormais, pensant t'avoir épargné, t'ayant montré leur "clémence" ! c'etait aussi stupide qu'inutile..."

Le seigneur s'approcha de Maelys, cette dernière ne scilla pas.
Il leva son visage en lui prenant le menton et observa l'equimose faite sur la joue. Son regard vert plongeant dans le sien.

-"Si tu voulez mourrir, il te suffisait de me le demander.... Mais ne surtout pas laisser une quelconque satisfaction a ces bouseux...
Quand a Zaera et Shawnee tu me les convoqueras ils seront sevèrement punis, voir plus pour leurs actes irréflecghis et surtout pour leur manque de communication.."

Saga passa derrière Maelys et s'approcha de la porte. Dos a Maelys il referma cette dernière à clés. Sans se retourner, il souffla:

- "Nous verrons cela demain... Pour le moment déshabilles-toi."

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Nuit du 08 au 09/12/04: Maelys

Maelys était entrée sur l'injonction du Seigneur, elle le trouva à son bureau, travaillant dans une faible lumière.
Des objets étranges étaient disposés, et des documents envahissaient le bureau.
Elle n'eut pas le temps de s'y attarder davantage, l'Homin l'entrainant à l'écart.

Elle commença donc le récit des événements, et présenta son rapport. Le silence fut pesant durant quelques minutes, le temps d'une lecture.
C'est un claquement soudain qui vint le briser.

Le coup n'était pas des plus violents, mais la surprise et sa fébrilité la firent vaciller un instant, elle recula, la main posée sur sa joue.
La tête basse, fixant le sol d'un air absent elle écoutait Saganaël lui cracher son mépris. Elle sentit la caresse d'une larme glissant sur sa joue..
Pourtant elle n'était pas triste, pas honteuse, elle n'avait pas peur. Elle se sentait simplement fatiguée..

Elle fut surprise de sentir la main de l'Homin saisir son visage pour le relever, elle l'observa, cherchant dans son regard d'un vert profond à lire derrière ses mots.
Elle ne trouva qu'une flamme au fond de ses yeux, un feu dansant qui lui parut malsain.

Elle resta immobile alors qu'il s'éloignait, comme hyptnotisée par cette vision. Le cliquetti de la clef dans la serrure la sortit de sa transe.
Elle se retournait pour entendre :
" Nous verrons cela demain... Pour le moment déshabilles-toi. "

La sève lui monta à la gorge alors qu'elle réalisait son erreur.. Elle était enfermée, et c'était elle que ce feu allait conssumer. Elle se redressa envahie par la rage.
Jamais aucun Homin ne l'avait souillée et jamais.. jamais lui ne la toucherait.
Elle parvint à contenir sa colère, et s'avança vers Saga pour lui répondre d'une voix ferme :

" J'ai fait serment de mourir pour vous et votre Garde Saganaël di Kormalys, mais pour ce qui est de mon corps, vous pourrez bien attendre.
Si vous souhaitez me punir pour mes actes de ce soir faites le, vos gardes savent où venir me chercher. "

Elle fit quelques pas vers le bureau, et s'arreta tout près, observant avec attention chaque détail, qui pourrait s'avérer salvateur..
Une épée magnifiquement sculptée.. Drakarys, sans doute possible, des notes, et ces objets dont elle ne connaissait pas l'utilité.

" Maintenant laissez moi sortir, je rejoins mes appartements " dit elle en le fixant de nouveau.
Elle approcha doucement sa main du bureau.. prête à réagir si le maître des lieux ne la délivrait pas.

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Nuit du 08 au 09/12/04: Saganaël

Saga se retourna et s'appuya un instant a la porte. Il observa Maelys sans dire un mot, l'ecoutant bredouiller quelques mots, appeurée, décontenançée.
Rien ne lui plaisait tant que ces situations.

Le Garde Zaera rompit le silence tendu et sourd en tapant à la porte à ce moment. Demandant audience au seigneur.


- "Revenez plus tard Zaera je suis occupé, hurla Saganaël sans quitter Maelys du regard."

Les pas du garde se firent plus lointain dans le couloir. Maelys s'était approchez du bureau, regardant avec assistance l'épée légendaire.

Saga s'avançea dans la pièce vers l'homine, calmement, sereinement. Il degraffa sa pelisse de Torbak blanc qui tomba lourdement au sol.

-" J'ai fait serment de mourir pour vous, balbutia la jeune matis, et votre Garde Saganaël di Kormalys, mais pour ce qui est de mon corps, vous pourrez bien attendre.
Si vous souhaitez me punir pour mes actes de ce soir faites le, vos gardes savent où venir me chercher. "

Saga s'approcha d'elle en déboutonant sa chemise avec la lenteur désinvolte et une assurance insolente, révélant le haut de son torse glabre.

" Maintenant laissez moi sortir, je rejoins mes appartements " dit elle en le fixant de nouveau.

-"Vous n'avez pas tres bien compris ce que j'ai dit Maelys. Déshabillez vous ne souffre d'aucune ambiguitée... Il serait facheux que vous mourriez ou que je meurt pour si peu."
Un sourrire froid défigura son visage impassible. Il n'etait plus qu' a quelques centimètres d'elle.

- "Cette épée est belle non ? Et si tranchante, mais vous ne pouvez pas comprendre ce qu'elle représente pour moi... Vous pensez connaître mes desseins, ma foi pour le grand mentor, mais des guerriers ou des incultes voient en elle une fabuleuse lame, un vestige de Jinovitch.."
Le seigneur approcha encore d'un pas, son souffle rencontrant celui de la matis appeurée.
- "... Foutaise... Pour un érudit elle donne des réponses dans ses écritures, des réponses qui vont me servir, des réponses sur notre existence, et sur le grand mentor.

Il fixa intensément Maelys sans sciller avant de reprendre, sa tête n'étant plus qu'a quelques centimètres de celui de sa jeune garde.

-"... Deux solutions s'offre a vous Maelys si vous voulez sortir d'ici sans répondre a mes avances... Mourrir, ou me tuer..."

D'un geste vif il attrappa la taille de Maelys avec son bras gauche l'attirant à lui. Cette dernière, vive et agile, empoigna la garde de Drakarys et tenta de se dégager, mais le seigneur pivota derrière elle saisissant la lame de l'épée a pleine main en tentant de la maintenir plaquée sur le bureau tout en coincant la belle de dos contre le meuble, une main autour d'elle.
Le sang coula abondemment de la main crispée sur la lame, cette dernière devait avoir entammé profondément la main du seigneur, mais ce dernier ne scilla pas... Un long nappage roule s'écoula sur un grimoire titré "l'ascension"...

Maelys ne bougea pas plus, et Saga derrière elle, s'approcha de son oreille et lui murmurra:

- "Me tuer ou mourrir... Tel est ton choix, ou bien laisser libre cours a tes sentiments, ta passion ou même ta haine envers moi. A toi de choisir si a ce moment je suis ton seigneur ou bien Saga...
Dans l'un des cas nul besoin d'ordre ici..."

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Nuit du 08 au 09/12/04: Maelys

Elle sentait la main comprimer son ventre, le souffle sur son cou.
La colère et le dégoût l'envahirent complètement. Ses instincts prirent le dessus sur tout face au danger.
Sa main se fit plus ferme sur la garde de l'épée et dans un geste vif elle pivota, se dégageant du bras de l'Homin et tirant la lame de toute sa force.
La paume de Saga pressée sur le tranchant fut entaillée plus profondément.
Maelys lui faisait face désormais, prête à bondir. Chacun de ses sens décuplés par la rage, jamais elle ne s'était sentie aussi forte, aussi agile.
Saganaël avait plus d'expérience, mais au combat elle lui serait supérieure.
La Garde tenait la pointe de Drakarys à deux doigts du cou de l'Homin.

Elle fit un pas de recul, et le fixa le regard rayonnant de haine.
" A ce moment tu es Saga. " Dit elle d'une voix froide.
" J'ai du respect pour le Maître de la Garde, détenteur de Drakarys.
Mais à cet instant je ne suis qu'une Homine, cette lame n'est qu'une arme comme une autre, et toi... toi tu n'es qu'un Homin. " Ajouta t'elle avec mépris.
" Peut être est ce moi qui n'ai pas été claire, ma vie est liée à la Garde mais mon corps ne t'appartient pas, et ne t'appartiendra jamais.
Tu te dis élu du Mentor ? Je ne vois ici qu'un être cherchant à assouvir ses envies, aussi vil et primitif que l'un de ces plébéiens sur qui tu crache.
Nul Seigneur dans cette pièce ! "

Elle reprit à voix basse, provocatrice.
" Il me reste donc à choisir c'est bien cela, ta vie, ou la mienne ? "
Elle laissa un léger sourire filtrer sur ses lèvres en regardant la sève s'écouler de la plaie profonde.
Saganaël restait stoïque, il s'avançait même vers elle, semblant ignorer la menace de l'arme et la douleur.
Maelys recula pour le garder à distance. Il évoluaient dans la pièce comme deux fauves, à la fois proies et chasseurs.

" Peut être même est ce que tu veux hum ? cherches tu à mourir Saga ?
Tu ne m'entraînera pas dans ta déchéance... "

D'un geste rapide elle se saisit du journal refermé sur lequel elle avait vu l'Homin travailler à son entrée, la couverture était encore tachée de sève.
Maelys recula jusqu'au mur où se trouvait la fenêtre, tenant l'épée de sa main droite, menaçante.
Il sembla étonné de la voir agir de la sorte, amusé même aurait elle dit.. "où penses tu aller petite idiote ? " voilà le message qu'elle lisait dans ses yeux.
Il gardait toute son assurance.

" Ce n'est pas le Seigneur et Guide de la Garde que j'ai vu ce soir. Tu voulais me tenir éloignée de ces notes, je les emmène avec moi.
Ceci m'assurera que jamais je ne te reverrai sous ce jour. Tiens toi à ton rôle et je me tiendrai au mien, et ce journal ne sera pas rendu public. "
Elle ajouta ironique, " cela pourrait même intéresser ta soeur non ? "
Elle venait de se rappeler les rumeurs qui avaient filtrées du Cercle de Sokkarie, parlant de rivalité entre les Kormalys.

Saga fit quelques pas de trop vers elle, voulait il la repousser, la frapper, pensait il la maîtriser ou même la tuer ?
Elle n'attendit pas de savoir et lui asséna un violent coup du plat de l'épée, le repoussant contre les fauteuils installés devant le bureau.
Il était mage, de faible constitution, aussi le coup lui fit perdre l'équilibre, il resta secoué quelques instants.
Maelys saisit l'occasion pour ouvrir la fenêtre et se glisser dans l'encadrement.
Elle jeta Drakarys aux pieds de Saga.

" Je ne te ferai pas le plaisir de la voler ! Et tu as eu tord de penser qu'une guerrière des forêts pourrait être arrêtée par une maison-arbre ! "

Elle se lança dans le vide, pour rattraper une branche plus basse de sa main libre, celle ci se brisa mais amortit sa chute.
Elle roula au sol et se redressa au plus vite, ne prêtant pas attention à ses ecchymoses.
Les ombres de la Capitale la dissimulèrent dans sa fuite en cette nuit profonde.

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Le jour allait toucher à sa fin quand elle entra dans son appartement. Elle était couverte de bleus.. le combat, la gifle, la chute..
le jour et la nuit précédente lui paraissaient irréels.
L'Homine laissa tomber au sol son armure déchirée et tâchée de sève et se glissa dans un bain parfumé.
Maelys avait courut toute la journée, sans s'accorder un moment de répis, mais le journal était en lieu sur, toutes les précautions avaient été prises.
Elle n'avait que peu de temps se dit elle avant que les événements ne la rattrapent.
Elle reprendrait sa place de Garde au service du Seigneur di Kormalys.
Mais désormais elle connaissait aussi "Saga", et elle savait qu'avec lui, la partie ne se terminerait pas aussi facilement...

Re: Maelys di Venska- Une vie..

Posted: Wed Dec 22, 2004 5:35 pm
by thayas
Le 10/12/04 : Chronique d'une guerrière

Message parut dans le Hall de la Garde :

De ce jour j'annonce a la garde que Maelys di Venska est considérée comme parjure et ne fait plus partie de la garde. Mieux vaut -il pour elle qu'elle est fuit de ses appartements avant que nous la trouvions.
Cette dernière a même attenté à ma vie et m'a bléssé lourdement à la main.

Quiconque la trouve devra l'abbattre, quiconque l'aide sera radié et abbattu.

Dont Acte
Saganaël di Kormalys.
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Le repos avait été court, Cemendur s'était jeté sur la porte, frappant de toutes ses forces.
Les bruits allaient vite dans le milieu des garçons des rues. Aussi fut il le premier à l'avertir de sa disgrâce.

" J'vous assure madame, il veut vous voir morte ! En même temps, y'a pas idée d'essayer d'assassiner un des Kormalys.. " ajouta t'il en secouant la tête.
" Je suis restée fidèle à mes convictions en refusant les avances de cet Homin, et fidèle à mon serment en ne le tuant pas. " précisait Maelys le visage fermé.
" ouais ouais, c'est des histoires de donzelles tout ça, z'auriez pu fermer les yeux... "
Le regard noir de la Di Venska suffit à le faire taire.
" Crois tu vraiment qu'il serait debout à cette heure si j'avais voulu le tuer ? J'étais armée, lui non, et il était seul. "
" Bah ça aurait p'têt pas été pire.. parceque là, c'est vous qu'allez pas rester debout longtemps.. surtout si vous traînez dans les parages. "
" Tu as raison, laisse l'appartement ainsi. Joro peut toujours y loger. Mais surtout dis lui de ne se mêler de rien. Il n'a rien à voir avec cette histoire, qu'il reste fidèle à la Garde. C'est le mieux pour lui. Précise lui que je ne le contacterai pas, notre amitié et mes erreurs ne doivent pas le salir.
Quand à toi, disparaît ! si on te dit mon nom, tu ne me connais pas ! "
Le gamin ne demanda pas son reste et partit en courant, songeant qu'une petite retraite loin de la Capitale tomberait à point nommé.

Elle prit quelques affaires en hâte et sortit discrètement de la maison-arbre.
Le souffle court, elle avançait, surveillant ses arrières, prenant garde à ne pas être remarquée.
Elle ne fit halte qu'une fois l'agitation de la ville loin derrière elle.

Que n'avait elle vu ? Quand était arrivé ce bouleversement ? Ou était le grain de sable qui avait déclenché tout ceci ?
Elle se sentait perdue.. la Dame était loin.. elle était un animal aujourd'hui. Un animal traqué sortant ses griffes.
Elle savait que les longues heures de méditation dans sa si chère forêt, la chaleur de l'alcôve où elle aimait à se reposer, les parties d'échecs nocturnes.. que toutes ces choses étaient loin derrière elle.

Un bruit de pas non loin la mit en alerte. Ajustant la bride de son sac et la capuche de son lourd manteau bleu nuit elle s'avança afin de voir qui arrivait. Elle ne pu retenir un sourire en apercevant Joro. Elle lui fit signe de la rejoindre, s'assurant que personne ne le suivait.

" Joro enfin ! n'as tu pas vu Cemendur ?! "
" Non, mais j'ai vu l'ordre du Seigneur di Kormalys dans le Hall... Enfin que se passe t'il ?! "
Maelys soupira, et lui raconta brièvement les derniers événements.
" Comment ose t'il ?! " s'écria t'il
" Allons... moins fort..... ne te mêle pas de tout ceci. Surtout pas un mot !
Garde ta place et ton rang. Je me sortirai seule de cette affaire. "
Elle marqua un silence, comme si elle communiquait avec quelqun, télépathie ? une autre pierre de communication ? Joro la regardait intriguée.
" Je dois te laisser, des affaires importantes m'attendent. Je dois voir des contacts, prendre du recul. Il me faut trouver la sortie de ce labyrinthe... "

A ces mots elle partit, le laissant à seul face à ses révélations.

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Quelques jours s'étaient écoulés, elle était désormais en lieu sur... aussi sur que possible.
Les choses commençaient à s'éclaircir dans son esprit, toutefois elle avait encore du mal à envisager un dénouement qui lui soit favorable.
Elle rejoint l'appartement dans lequel elle résidait depuis peu. Elle retira son manteau et le laissa choir sur le sol, bien qu'éloignée d'Yrkanis et de ses dangers elle ne sortait pas sans revêtir une pèlerine légère dont la capuche dissimulait son visage.
La jeune fille croisa son reflet dans un miroir.. La silhouette était bien la même, longue et fine, mais ses yeux eux.. Elle ne reconnaissait pas ce regard, ces yeux vifs, aux aguets..
Elle sourit malgré elle, songeant que toute cette affaire l'aurait transformée en une véritable combattante. Dire qu'elle avait pensé se consacrer aux arcanes...
Un simple choix qui lui aurait coûté la vie.

Elle s'étendit sur sa couche, lascive.. laissant ses pensées vagabonder.
Elle songeait à ses amis et alliés, anciens et récents.. il lui fallait reprendre contact et vite.

Re: Maelys di Venska- Une vie..

Posted: Wed Dec 22, 2004 5:44 pm
by thayas
Le 12/12/04 : Retour d'exil


Maelys avait fait appel à son nouvel ami, lui qui lui avait fournit un abris, demandant les nouvelles du Jardin Majestueux et de la Garde.
L'homin ne s'était absenté que quelques heures au plus, elle le retrouva alors qu'il descendait du vaisseau de la Karavan.

" Venez Maelys, rejoignons l'appartement, nous seront plus à notre aise pour parler. "
Ils avancèrent jusqu'au centre de la ville en effervescence et pénétrèrent dans la bâtisse.

" Dites moi, qu'en est il de la Garde, qu'en est il de Joro et de notre amie ? " demandait elle tout en lui présentant l'un des larges fauteuils d'osier.
" Vous n'êtes pas sans savoir que nombre de Drakarys ont rejoins les mutins, ils se rassemblent pour l'instant. J'ai aussi entendu dire que Saganaël se serait donné la mort..."

La jeune Matis resta abasourdie quelques instants à cette annonce. L'homin poursuivit :
" J'ai connu di Kormalys, et je doute que ces dires soient fondés. Méfiez vous, Maelys ! J'ai peur que ce ne soit qu'une ruse afin d'encourager les infidèles à moins de méfiance. "
" Comprenez que je n'en puis plus d'attendre en retrait, piège ou non, il me faut les rejoindre au plus vite. Mon insoumission à entraîné la leur, ma place est parmi eux. "
Sa voix était empreinte de détermination, elle parlait tout en parcourant la pièce exiguë, tournant comme une lionne en cage.
" Vous êtes libre, mademoiselle, mais vous devriez rester à l'abri quelques temps encore.. Ce serait plus prudent."
" Je n'ai que faire de la prudence ! " L'interrompit elle. " Si la couardise était de mes défauts alors je me serais laissée faire !
Elle laissa échapper un soupir et se reprit " Pardonnez moi, mais l'attente est insoutenable... je pars ce jour. "

L'homin soupira. " Faites ce que vous jugez bon. Sachez toutefois que vous pourrez toujours venir me trouver si vous en aviez le besoin. " concluait le visiteur, tout en se relevant.
Lui tendant une missive il ajouta, " lisez ceci, la lettre est d'Alycia, ainsi vous saurez ou les retrouver. Ne me faites pas faillir à ma promesse Maelys. J'ai juré de veiller sur vous. Pas d'imprudence. " A ces mots il sortit, la laissant à sa lecture.

La note confirmait la disparition du Maître de la Garde, et appelait au rassemblement.
Consultant le panneau horaire elle réalisa alors que le moment de la réunion était imminent.
L'Homine rassembla ses quelques effets personnels et se rendit auprès du convoyeur de la Karavan.
" Un transport immédiat pour Yrkanis. "

Re: Maelys di Venska- Une vie..

Posted: Wed Dec 22, 2004 5:49 pm
by thayas
Le 15/12/04 : Ascension


Maelys avait quitté Yrkanis à l'aube en toute hâte..
L'Homine paraissait fatiguée, anxieuse.
Elle reprit le chemin qu'elle avait parcouru quelques nuits auparavant, alors qu'elle fuyait pour échapper aux griffes de son seigneur, Saganaël di Kormalys, Maître de la Garde Pourpre.
Cette fois nulle précaution n'était nécessaire, Saga ayant disparu, elle n'était plus pourchassée.
Finalement son insoumission face à ses avances et le fait qu'elle l'ait blessé dans sa fuite avait été oublié en même temps que l'Homin.

Cependant si la Garde se relevait de la disparition de son guide, Maelys elle en portait encore les stigmates.
Depuis cette sombre nuit elle n'avait pas trouvé le repos, harcelée sans cesse de cauchemars étranges, de visions cabalistiques.
Elle n'était pas présente lorsque le bureau du Sire di Kormalys avait été retrouvé vide, et pourtant elle aurait pu décrire la scène dans le détail... la lumière vive, puis le silence... les feuilles de parchemins éparses, la lame fondue, la sève répandue...
" Drakarys.. Les symboles, ils révèlent la matière.. Le rituel... Drakarys est la clé.. "
Elle se répétait ces mots, les tournant dans tous les sens, cherchant à comprendre le sens de ce cauchemar.
Il lui fallait récupérer au plus vite le journal qu'elle avait dérobé à Saganaël avant de s'échapper.
Elle l'avait d'abord prit pour assurer ses arrières, sans savoir ce qu'il contenait, mais aujourd'hui ce journal représentait peut être la clé de ses songes...

Elle passa la porte en trombe, réveillant du même coup le vieil Homin assoupit sur son comptoir.
" Je viens récupérer le coffre ! " Dit elle, oubliant toute forme de courtoisie. Elle lui jeta une bourse grassement remplie et fila vers le sous sol.
La di Venska retrouva sans peine la cache où elle l'avait dissimulé.
A la lueur d'une bougie, dans l'humide caveau, elle fit tourner la petite clé dans la serrure.
Elle sortit le journal d'une main hésitante et l'ouvrit.....
Journal d'une vie, Saganaël di Kormalys
Elle lut, et relut.. incrédule...
Tout était là..
Saga n'était pas mort, il était... quelque part....