[bg/Matis] L'enfant d'Atys
Posted: Fri Dec 17, 2004 12:57 pm
L'ENFANT D'ATYS
Ainsi l'histoire débute...
Le vent sétait levé à la tombée de la nuit, glaçant la sève et agitant les feuilles en produisant un bruit fantomatique. Lancés dans une course effrénée, deux adultes portent chacun un enfant en bas âge. Les deux nourissons pleurent, ils sont submergés par la peur. Un bruit sourd les poursuit, se rapproche de plus en plus. Lun des deux homins se retourne, inquiet de voir la distance qui les sépare du danger, et il trébuche sur une racine cachée sous le manteau de neige. Cest alors quune ombre se rapproche à toute vitesse et fond sur lhomin et son enfant...
Emidrine se réveilla en sursaut. Elle était en sueur. Comme chaque nuit ; le même cauchemar, encore et encore, depuis toujours. Elle sétait assoupie sur une chaise dans la salle de repos de la guilde, après avoir vainement tenté de lutter contre le sommeil, son plus grand ennemi. Habituée, après avoir repris ses esprits, elle se leva et se dirigea vers la taverne, déserte à cette heure, pour prendre un breuvage excitant qui la tiendrait éveillée. Sa nuit était finie.
Le même rituel se produisait encore et encore : elle irait sasseoir et attendrait que le jour ou lun de ses compagnons se lève, et puis elle partirait chasser, ou prospecter... En attendant, elle noierait son regard dans son verre, repensant à son passé, essayant de fouiller un petit peu plus dans sa mémoire.
Son souvenir le plus ancien la replongeait dans le corps dune toute petite homine, entourée par de petites créatures étranges qui semblaient perplexes. Elle nétait pas très âgée à lépoque, mais elle se souvenait très bien : cela se passait dans une forêt ; elle avait peur, froid et faim, et il y avait ces créatures, qui lentouraient, et qui semblaient se demander ce quils pouvaient bien faire delle. Lune delles lui tendit la main et, dans un arc-en-ciel, tout lenvironnement changea. Ils se trouvaient encore dans une forêt, mais ce fut différent : cétait ailleurs.
"Lailleurs" fut sa maison des saisons durant. Ces créatures, qui sétaient présentées à elle comme étant les Kamis, lui donnèrent un nom, se chargèrent de la nourrir et de lui apprendre les rudiments du langage, mais sans superflu et toujours avec un détachement qui la faisait se sentir mal à laise. Ils ne parlaient pas beaucoup et produisaient des sons étranges. Les rares fois où les créatures parlaient cétait pour lui adresser la parole. Entre elles, jamais un mot ! A croire quelles se comprenaient dun regard. En échange de tous leurs bienfaits, elle devait leur ramener diverses choses, des matières ou autres, quelle allait ramasser sous bonne escorte. Tout du moins, tant quelle ne dépassa pas leur taille de deux bonnes têtes. De longues années sécoulèrent...
À lage ou les enfants commencent à lier leurs premières relations sentimentales et amicales, elle navait connu queux et savait plus ou moins se faire comprendre dun homin (mais ça, elle nen savait rien... Elle nen avait encore jamais rencontré). La jeune homine sétait habituée au quasi-mutisme de ceux quelle considérait comme sa famille. Elle ne posait aucune question sur sa condition, jamais. De toutes façons, peu importe le sujet, aucune de ses interrogations ne recevait jamais de réponse compréhensible. Les Kamis se complaisaient dans le mystère.. ;
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
Un jour, alors quelle sétait éloignée plus que dhabitude, ramasser de la sève dune source naturelle, elle fut surprise par un bruit... Elle se réfugia dans un buisson, apeurée. Les alentours étaient généralement très calmes : rien nexistait ici, à part elle, la flore et les Kamis. De sa cachette elle vit, ô combien surprise, une créature pareille à elle !
Elle lobserva un moment. Intriguée, elle dévisageait cette autre comme elle, ou presque : elle semblait plus grande et plus massive. La créature portait des choses sur elle, comme de la peau de bête, et semblait elle aussi sintéresser à la fameuse source. Emidrine était pétrifiée. La créature, qui ne lavait pas vue, sétait rapprochée de la source et, par conséquent, dangereusement de sa cachette. Lhomin commença à creuser et, une fois sa tâche finie, releva la tête pour croiser le regard dEmidrine, terrorisée. Il lui sourit. Prise de panique, elle senfuit !
Elle rentra à "Lailleurs" et, hystérique , commença à raconter ce quelle avait vu, en posant tout un tas de questions, très contrariée quon lui ait caché que dautres tels quelle existaient.
Un Kami tendit la main à Emidrine... Dans un flot dimages et de flashs elle vit la scène, lhomin à terre, la main levée, implorant, dans une mare rouge dun liquide qui sécoulait de son dos, elle, toute petite, pleurant, cachée sous les peaux que portait lhomin... Les Kamis... Une forme gigantesque qui sapprochait... A cette image elle entendit "Kitin" et vit dautres créatures féroces et agressives, hérissées de griffes et de pattes... Ces images la déboussolèrent : elle lâcha la main du Kami et tomba à genoux.
Son Cauchemar... Cétait son cauchemar ! Les Kami lavaient sauvée des Kitins. Mais pourquoi lavaient-ils gardée ? Pourquoi lavaient-ils coupée des siens ? Quavaient ils fait ? Qui était elle ? Tant de questions ! Son monde seffondrait. Elle était en état de choc.
Quand elle fut un peu plus calme le Kami lui tendit la main à nouveau. Elle la prit, hésitante cette fois. Les flashs montrèrent une Matis en particulier ; Emidrine nota quelle lui ressemblait beaucoup. le Kami dit "Soeur...Ta Soeur...Lulea", puis il lui montra lîle de Matis, et lui lâcha la main.
"Jai une une soeur ?" demanda-t-elle. Le Kami hocha la tête pour lui répondre oui. Cétait plus quelle ne pouvait en supporter. Elle avait le sentiment davoir été volée, retirée à son peuple, à sa famille... Elle entend encore sa voix chargée de douleur : "Laissez-moi retourner près des miens ! Vous mavez volée !" criait-elle, les joues ruisselantes de larmes.
Un Kami savança alors, tendant sa main, quelle empoigna, furieuse. Il lui dit : "Tu pars. Mais..." Et à ce moment vinrent de nouveau flashs, mais avec des sensations cette fois, des sensations quaucun des mots connus des homins ne peuvent exprimer : Le Kami lui montra la Karavan, les Matis, leurs soif de pouvoir, les manipulations de la nature ; il lui montra tant de lieux quelle eut la sensation de voir tout Atys en un instant. Ajouté à cela, elle ressentait une sorte de douleur, de peine... ces mots étant trop faibles... Le Kami lui dit : "Ton peuple... nous avons mal..."
La douleur devint intense, à rendre fou nimporte quel homin. Avant de sévanouir elle entendit "Prudence Emi... Cacher ton passé..."
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
Elle se réveilla aux abords dun village. La douleur avait disparu. Elle entreprit de se mêler à la population, mais passa dabord quelques lunes à observer les habitants de loin, pour voir comment ils vivaient et quelles étaient leurs habitudes, afin quelle puisse passer inaperçue.
Son chemin en ces lieux lui fit connaître beaucoup de monde, malgré ses faiblesses de langage et ses manières un peu rudes. Mais elle essayait de ressembler à ses semblables le plus possible.
Bientôt elle rencontra cette Lulea, qui lui ressemblait vraiment beaucoup, autant par son caractère que par son physique. Le Kami ne lui avait pas menti. Elle était sûrement sa soeur. Sa chair le lui criait.
Leurs liens se resserrèrent rapidement, toutes deux intriguées lune par lautre. Mais sitôt retrouvées, sitôt perdues : sa soeur voulait partir sur le continent, toute excitée à cette idée. Emidrine ne comprit pas de suite ses raisons, mais lui promit de la rejoindre un jour. Elle avait tant de questions à lui poser sur leurs parents... Elle la regarda partir, les yeux emplis de larmes.
Elle continua de rencontrer nombre de Matis, heureuse de nouer des liens avec son peuple, mais les voyait tous partir dans des arcs-en-ciel vers ce quils nommaient "le Continent". Quest-ce qui pouvait bien les attirer vers ce lieu ?
Un jour, elle apprit le douloureux passé des homins : le Grand Essaim ! Elle comprit alors ce quil se passait et pourquoi tout le monde partait pour le continent : ils partaient pour reconstruire... Pour se battre aussi. Et dès lors une image lobséda : sa soeur... à terre, la main levée, implorant, dans une mare rouge dun liquide qui sécoulait de son dos... Sans réfléchir elle alla voir la Karavan et partit pour le continent.
Elle avait fini par conter son histoire à ses nouveaux amis de la Fédération ; tant son secret était lourd à porter. Certains comprirent doù venaient son espièglerie et son air déternelle enfant : les Kami ne connaissaient pas vraiment lamusement... Pas plus que la Karavan dailleurs, à ce quelle avait vu. Elle nen conservait pas moins la fierté et lambition dune vraie Matis. Néanmoins elle avait été élevée dans le respect dAtys - ce quelle ne comprenait que depuis son départ de "Lailleurs" - et se sentait reconnaissante pour cela envers ses tuteurs.
Elle irait renouer avec eux ; il le faudra ! Ne serait-ce que pour comprendre pourquoi ils lavaient gardée avec eux. Mais pour linstant, elle soccupait de sa nouvelle famille : sa soeur, bien sûr, et la Fédération de Commerce.
Ainsi l'histoire débute...
Le vent sétait levé à la tombée de la nuit, glaçant la sève et agitant les feuilles en produisant un bruit fantomatique. Lancés dans une course effrénée, deux adultes portent chacun un enfant en bas âge. Les deux nourissons pleurent, ils sont submergés par la peur. Un bruit sourd les poursuit, se rapproche de plus en plus. Lun des deux homins se retourne, inquiet de voir la distance qui les sépare du danger, et il trébuche sur une racine cachée sous le manteau de neige. Cest alors quune ombre se rapproche à toute vitesse et fond sur lhomin et son enfant...
Emidrine se réveilla en sursaut. Elle était en sueur. Comme chaque nuit ; le même cauchemar, encore et encore, depuis toujours. Elle sétait assoupie sur une chaise dans la salle de repos de la guilde, après avoir vainement tenté de lutter contre le sommeil, son plus grand ennemi. Habituée, après avoir repris ses esprits, elle se leva et se dirigea vers la taverne, déserte à cette heure, pour prendre un breuvage excitant qui la tiendrait éveillée. Sa nuit était finie.
Le même rituel se produisait encore et encore : elle irait sasseoir et attendrait que le jour ou lun de ses compagnons se lève, et puis elle partirait chasser, ou prospecter... En attendant, elle noierait son regard dans son verre, repensant à son passé, essayant de fouiller un petit peu plus dans sa mémoire.
Son souvenir le plus ancien la replongeait dans le corps dune toute petite homine, entourée par de petites créatures étranges qui semblaient perplexes. Elle nétait pas très âgée à lépoque, mais elle se souvenait très bien : cela se passait dans une forêt ; elle avait peur, froid et faim, et il y avait ces créatures, qui lentouraient, et qui semblaient se demander ce quils pouvaient bien faire delle. Lune delles lui tendit la main et, dans un arc-en-ciel, tout lenvironnement changea. Ils se trouvaient encore dans une forêt, mais ce fut différent : cétait ailleurs.
"Lailleurs" fut sa maison des saisons durant. Ces créatures, qui sétaient présentées à elle comme étant les Kamis, lui donnèrent un nom, se chargèrent de la nourrir et de lui apprendre les rudiments du langage, mais sans superflu et toujours avec un détachement qui la faisait se sentir mal à laise. Ils ne parlaient pas beaucoup et produisaient des sons étranges. Les rares fois où les créatures parlaient cétait pour lui adresser la parole. Entre elles, jamais un mot ! A croire quelles se comprenaient dun regard. En échange de tous leurs bienfaits, elle devait leur ramener diverses choses, des matières ou autres, quelle allait ramasser sous bonne escorte. Tout du moins, tant quelle ne dépassa pas leur taille de deux bonnes têtes. De longues années sécoulèrent...
À lage ou les enfants commencent à lier leurs premières relations sentimentales et amicales, elle navait connu queux et savait plus ou moins se faire comprendre dun homin (mais ça, elle nen savait rien... Elle nen avait encore jamais rencontré). La jeune homine sétait habituée au quasi-mutisme de ceux quelle considérait comme sa famille. Elle ne posait aucune question sur sa condition, jamais. De toutes façons, peu importe le sujet, aucune de ses interrogations ne recevait jamais de réponse compréhensible. Les Kamis se complaisaient dans le mystère.. ;
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
Un jour, alors quelle sétait éloignée plus que dhabitude, ramasser de la sève dune source naturelle, elle fut surprise par un bruit... Elle se réfugia dans un buisson, apeurée. Les alentours étaient généralement très calmes : rien nexistait ici, à part elle, la flore et les Kamis. De sa cachette elle vit, ô combien surprise, une créature pareille à elle !
Elle lobserva un moment. Intriguée, elle dévisageait cette autre comme elle, ou presque : elle semblait plus grande et plus massive. La créature portait des choses sur elle, comme de la peau de bête, et semblait elle aussi sintéresser à la fameuse source. Emidrine était pétrifiée. La créature, qui ne lavait pas vue, sétait rapprochée de la source et, par conséquent, dangereusement de sa cachette. Lhomin commença à creuser et, une fois sa tâche finie, releva la tête pour croiser le regard dEmidrine, terrorisée. Il lui sourit. Prise de panique, elle senfuit !
Elle rentra à "Lailleurs" et, hystérique , commença à raconter ce quelle avait vu, en posant tout un tas de questions, très contrariée quon lui ait caché que dautres tels quelle existaient.
Un Kami tendit la main à Emidrine... Dans un flot dimages et de flashs elle vit la scène, lhomin à terre, la main levée, implorant, dans une mare rouge dun liquide qui sécoulait de son dos, elle, toute petite, pleurant, cachée sous les peaux que portait lhomin... Les Kamis... Une forme gigantesque qui sapprochait... A cette image elle entendit "Kitin" et vit dautres créatures féroces et agressives, hérissées de griffes et de pattes... Ces images la déboussolèrent : elle lâcha la main du Kami et tomba à genoux.
Son Cauchemar... Cétait son cauchemar ! Les Kami lavaient sauvée des Kitins. Mais pourquoi lavaient-ils gardée ? Pourquoi lavaient-ils coupée des siens ? Quavaient ils fait ? Qui était elle ? Tant de questions ! Son monde seffondrait. Elle était en état de choc.
Quand elle fut un peu plus calme le Kami lui tendit la main à nouveau. Elle la prit, hésitante cette fois. Les flashs montrèrent une Matis en particulier ; Emidrine nota quelle lui ressemblait beaucoup. le Kami dit "Soeur...Ta Soeur...Lulea", puis il lui montra lîle de Matis, et lui lâcha la main.
"Jai une une soeur ?" demanda-t-elle. Le Kami hocha la tête pour lui répondre oui. Cétait plus quelle ne pouvait en supporter. Elle avait le sentiment davoir été volée, retirée à son peuple, à sa famille... Elle entend encore sa voix chargée de douleur : "Laissez-moi retourner près des miens ! Vous mavez volée !" criait-elle, les joues ruisselantes de larmes.
Un Kami savança alors, tendant sa main, quelle empoigna, furieuse. Il lui dit : "Tu pars. Mais..." Et à ce moment vinrent de nouveau flashs, mais avec des sensations cette fois, des sensations quaucun des mots connus des homins ne peuvent exprimer : Le Kami lui montra la Karavan, les Matis, leurs soif de pouvoir, les manipulations de la nature ; il lui montra tant de lieux quelle eut la sensation de voir tout Atys en un instant. Ajouté à cela, elle ressentait une sorte de douleur, de peine... ces mots étant trop faibles... Le Kami lui dit : "Ton peuple... nous avons mal..."
La douleur devint intense, à rendre fou nimporte quel homin. Avant de sévanouir elle entendit "Prudence Emi... Cacher ton passé..."
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
Elle se réveilla aux abords dun village. La douleur avait disparu. Elle entreprit de se mêler à la population, mais passa dabord quelques lunes à observer les habitants de loin, pour voir comment ils vivaient et quelles étaient leurs habitudes, afin quelle puisse passer inaperçue.
Son chemin en ces lieux lui fit connaître beaucoup de monde, malgré ses faiblesses de langage et ses manières un peu rudes. Mais elle essayait de ressembler à ses semblables le plus possible.
Bientôt elle rencontra cette Lulea, qui lui ressemblait vraiment beaucoup, autant par son caractère que par son physique. Le Kami ne lui avait pas menti. Elle était sûrement sa soeur. Sa chair le lui criait.
Leurs liens se resserrèrent rapidement, toutes deux intriguées lune par lautre. Mais sitôt retrouvées, sitôt perdues : sa soeur voulait partir sur le continent, toute excitée à cette idée. Emidrine ne comprit pas de suite ses raisons, mais lui promit de la rejoindre un jour. Elle avait tant de questions à lui poser sur leurs parents... Elle la regarda partir, les yeux emplis de larmes.
Elle continua de rencontrer nombre de Matis, heureuse de nouer des liens avec son peuple, mais les voyait tous partir dans des arcs-en-ciel vers ce quils nommaient "le Continent". Quest-ce qui pouvait bien les attirer vers ce lieu ?
Un jour, elle apprit le douloureux passé des homins : le Grand Essaim ! Elle comprit alors ce quil se passait et pourquoi tout le monde partait pour le continent : ils partaient pour reconstruire... Pour se battre aussi. Et dès lors une image lobséda : sa soeur... à terre, la main levée, implorant, dans une mare rouge dun liquide qui sécoulait de son dos... Sans réfléchir elle alla voir la Karavan et partit pour le continent.
Elle avait fini par conter son histoire à ses nouveaux amis de la Fédération ; tant son secret était lourd à porter. Certains comprirent doù venaient son espièglerie et son air déternelle enfant : les Kami ne connaissaient pas vraiment lamusement... Pas plus que la Karavan dailleurs, à ce quelle avait vu. Elle nen conservait pas moins la fierté et lambition dune vraie Matis. Néanmoins elle avait été élevée dans le respect dAtys - ce quelle ne comprenait que depuis son départ de "Lailleurs" - et se sentait reconnaissante pour cela envers ses tuteurs.
Elle irait renouer avec eux ; il le faudra ! Ne serait-ce que pour comprendre pourquoi ils lavaient gardée avec eux. Mais pour linstant, elle soccupait de sa nouvelle famille : sa soeur, bien sûr, et la Fédération de Commerce.