Ma vision de l'artisanat Matis
Posted: Thu Dec 16, 2004 4:46 pm
Yrkanis etait plutot calme aujourd'hui, il etait tot, et seul quelques badaux marchent d'un pas rapide dans l'air froid et vif de la capitale.
C'etait le moment propice pour realiser la commande d'un de mes clients.
Il m'avait contacte quelques jours auparavent, m'abordant pret des ecuries de Yrkanis, et voulait une epee.
Devant moi j'avais dispose un tas de matieres premieres : des carapaces, de grosse taille, plusieurs longues fleches de bois d'oath, de la fibre de Shu et quelques fortes boucles de Patee.
J'avais passe quelques jours dans des lieux dangereux pour les recuperer, a patauger dans la boue ou la neige avec ma pioche. Mais enfin aujourd'hui j'avais tout ce qui m'etait necessaire.
Je devais commencer par l'inspection des differents materiaux. Certains provenaient du nexus, du bosquet voir meme de lieux que je n'osais nommer. Les fleches etaient bien droites, sans noeud compromettant, les carapaces ne presentaient pas de felure et la fibre avait l'air saine. C'etait des materiaux decent, qui formeraient bientot une belle epee Slathe.
Ensuite l'assemblage de base. D'abord la plus longue des fleches, il fallait l'affiner, elle formerait le coeur de l'epee. Pour cela je disposais de racloire, rabos et autres outils communs a toutes les cultures. De meme pour les deux fleches suivante, plus courtes et plaquees contre la premiere.
J'avais maintenant devant moi trois fleches qui formaient une epee tres grossiere. Ensuite la garde : mes doigts agiles separent la fibre et la tisse pour en faire un tissus grosssier. Pour le pommeau je choisis la plus mauvaise des boucles, quelques coups de ciseaux et j'obiens une forme bizzare mais correcte. La garde est taillee dans les trois boucles restantes, trois pieces de bois qui une fois assemblees forment une garde solide.
L'etape suivant differencie les Matis de toutes les autres cultures... Je dois coller ensemble ces differents elements avant d'assembler la lame meme.
Dans un coin se trouve un petit coffret de bois, je l'ouvre et devant moi la vision familiere : l'interieur est divise en une vingtaine de petites cases, et dans chaque case se trouve quelques chose... quelque chose de vivant!
Des bacteries, des vers, des limaces, des araignees... chaque espece est dans son emplacement, une glyphe sur le bois indique son utilite.
Pour coller ensemble le bois, je choisi une colonie de petites fourmis. Au contact du bois d'oath elles secretent une substance collagene qui maintient ensemble les lames de bois. La garde? une araignee qui tisse sa toile au milieu de ma propre toile de Shu. Aucun insecte ne viendra jamais s'y prendre au piege, mais la garde ainsi forme ne glissera jamais des mains d'un guerrier vivant. Le pommeau et la garde utilise les memes fourmis que pour les fleches.
Je regarde encore une fois ces minuscules etres travailles, toujours emerveille par l'ingeniosite de nos ancetres. Ce coffret m'a ete donne par mon maitre il y a bien longtemps, il avait partage avec moi les etres qui servaient a notre artisanat. Aucun recours a la magie, le feu ou d'autres outils, seul la vie travaillait ici. Avec le temps et une bonne selection, un artisan arrive a obtenir des especes ultra specialisées, capable de produire des armes impressionnante. J'avais meme entendu parle d'armes empoisonnees dans lesquels vivent un ecosysteme complexe! Des armes vivantes....
Lorsque les fourmis et araignees rejoignent enfin leur place dans le coffret, j'avais devant moi une epee...en bois. Si je m'arrete maintenant elle ferrait une excellente epee d'exercice, mais ce n'etait pas mon but aujourd'hui.
A l'aide de mon ciseau, je divise les grosses carapaces en fragment plus fin, qui s'emboitent autour de la lame de bois en formant un redoutable tranchant.
Un mauvais coup de ciseau, une carapace defaillante ou un mauvais assemblage et l'epee presenterait un defaut. Mais aujourd'hui Jena semble me regarder d'un oeil bienveillant, et a part un leger renflement disgratieu l'epee est quasiement parfaite. Corriger ce renflement me couterait trop cher : de nouvelles carapaces, ou l'utilisation d'une bacterie qui demande plusieurs jours de delais... Je prefere continuer, le client demande une epee simple et efficace.
Je commence par macher quelques feuilles, elles n'ont aucune vertue particuliere, mais l'etape suivante demande de la clorophyle pour l'energie, et certaines des enzymes presente dans ma salive.
Une spatule me permet de recuperer un fluide blanchatre dans mon coffret, que j'etale sur une partie de l'amalgame verdatre. L'autre partie part dans le coffret, il faut nourrir les bacteries pour qu'elles se regenerent.
La derniere partie de l'assemble commence : je dois mettre un peu de cet amalgame a la jointure de chaque fragment de carapace, faire en sorte qu'il ne deborde pas sur la lame proprement dite. J'ai realise cette operation un nombre incalculable de fois, et cette fois encore le resultat me satisfait.
Il ne reste plus qu'a laisser l'epee secher au soleil, les bacteries souderont l'epee par chimie en un unique ensemble, et cette apres midi mon client aurat une nouvelle epee solide et tranchante.
Note : desole des quelques fautes d'orthographe et de grammaire
C'etait le moment propice pour realiser la commande d'un de mes clients.
Il m'avait contacte quelques jours auparavent, m'abordant pret des ecuries de Yrkanis, et voulait une epee.
Devant moi j'avais dispose un tas de matieres premieres : des carapaces, de grosse taille, plusieurs longues fleches de bois d'oath, de la fibre de Shu et quelques fortes boucles de Patee.
J'avais passe quelques jours dans des lieux dangereux pour les recuperer, a patauger dans la boue ou la neige avec ma pioche. Mais enfin aujourd'hui j'avais tout ce qui m'etait necessaire.
Je devais commencer par l'inspection des differents materiaux. Certains provenaient du nexus, du bosquet voir meme de lieux que je n'osais nommer. Les fleches etaient bien droites, sans noeud compromettant, les carapaces ne presentaient pas de felure et la fibre avait l'air saine. C'etait des materiaux decent, qui formeraient bientot une belle epee Slathe.
Ensuite l'assemblage de base. D'abord la plus longue des fleches, il fallait l'affiner, elle formerait le coeur de l'epee. Pour cela je disposais de racloire, rabos et autres outils communs a toutes les cultures. De meme pour les deux fleches suivante, plus courtes et plaquees contre la premiere.
J'avais maintenant devant moi trois fleches qui formaient une epee tres grossiere. Ensuite la garde : mes doigts agiles separent la fibre et la tisse pour en faire un tissus grosssier. Pour le pommeau je choisis la plus mauvaise des boucles, quelques coups de ciseaux et j'obiens une forme bizzare mais correcte. La garde est taillee dans les trois boucles restantes, trois pieces de bois qui une fois assemblees forment une garde solide.
L'etape suivant differencie les Matis de toutes les autres cultures... Je dois coller ensemble ces differents elements avant d'assembler la lame meme.
Dans un coin se trouve un petit coffret de bois, je l'ouvre et devant moi la vision familiere : l'interieur est divise en une vingtaine de petites cases, et dans chaque case se trouve quelques chose... quelque chose de vivant!
Des bacteries, des vers, des limaces, des araignees... chaque espece est dans son emplacement, une glyphe sur le bois indique son utilite.
Pour coller ensemble le bois, je choisi une colonie de petites fourmis. Au contact du bois d'oath elles secretent une substance collagene qui maintient ensemble les lames de bois. La garde? une araignee qui tisse sa toile au milieu de ma propre toile de Shu. Aucun insecte ne viendra jamais s'y prendre au piege, mais la garde ainsi forme ne glissera jamais des mains d'un guerrier vivant. Le pommeau et la garde utilise les memes fourmis que pour les fleches.
Je regarde encore une fois ces minuscules etres travailles, toujours emerveille par l'ingeniosite de nos ancetres. Ce coffret m'a ete donne par mon maitre il y a bien longtemps, il avait partage avec moi les etres qui servaient a notre artisanat. Aucun recours a la magie, le feu ou d'autres outils, seul la vie travaillait ici. Avec le temps et une bonne selection, un artisan arrive a obtenir des especes ultra specialisées, capable de produire des armes impressionnante. J'avais meme entendu parle d'armes empoisonnees dans lesquels vivent un ecosysteme complexe! Des armes vivantes....
Lorsque les fourmis et araignees rejoignent enfin leur place dans le coffret, j'avais devant moi une epee...en bois. Si je m'arrete maintenant elle ferrait une excellente epee d'exercice, mais ce n'etait pas mon but aujourd'hui.
A l'aide de mon ciseau, je divise les grosses carapaces en fragment plus fin, qui s'emboitent autour de la lame de bois en formant un redoutable tranchant.
Un mauvais coup de ciseau, une carapace defaillante ou un mauvais assemblage et l'epee presenterait un defaut. Mais aujourd'hui Jena semble me regarder d'un oeil bienveillant, et a part un leger renflement disgratieu l'epee est quasiement parfaite. Corriger ce renflement me couterait trop cher : de nouvelles carapaces, ou l'utilisation d'une bacterie qui demande plusieurs jours de delais... Je prefere continuer, le client demande une epee simple et efficace.
Je commence par macher quelques feuilles, elles n'ont aucune vertue particuliere, mais l'etape suivante demande de la clorophyle pour l'energie, et certaines des enzymes presente dans ma salive.
Une spatule me permet de recuperer un fluide blanchatre dans mon coffret, que j'etale sur une partie de l'amalgame verdatre. L'autre partie part dans le coffret, il faut nourrir les bacteries pour qu'elles se regenerent.
La derniere partie de l'assemble commence : je dois mettre un peu de cet amalgame a la jointure de chaque fragment de carapace, faire en sorte qu'il ne deborde pas sur la lame proprement dite. J'ai realise cette operation un nombre incalculable de fois, et cette fois encore le resultat me satisfait.
Il ne reste plus qu'a laisser l'epee secher au soleil, les bacteries souderont l'epee par chimie en un unique ensemble, et cette apres midi mon client aurat une nouvelle epee solide et tranchante.
Note : desole des quelques fautes d'orthographe et de grammaire