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Histoire de l'Arbre-Vie

Posted: Wed Dec 15, 2004 3:39 pm
by peste666
C’est un conte écrit sur de vieilles tablettes-écorces, raconté a qui veux l'entendre par un vieux prospecteur aux yeux vitreux....j'etais dans de vieilles ruines végétales mon gars, sufisamment loin pour ne pas être embêté lorsque je suis tombé la dessus.....

Non non!! Je les ai vendues ces tablettes!! Il faut bien manger! La prospection ne rapporte pas beaucoup d'argent..

Allez assieds toi et écoute un peu!!


En des temps antérieurs à l’exode, il existait une Noble famille Matis. Le chef de famille, Duc et cousin du Roy était un Matis courageux, qui avait Foi en des valeurs Noble telle que la bravoure, la franchise et surtout l’art de la bataille. C’etait un guerrier au cœur courageux et à la sève bouillonnante.
Il était tempéré par une femme douce et patiente qui lui avait donné trois enfants. L’aîné faisait honte à son père qui ne l’aimait guère. Il lui reprochait souvent ses goûts pour la luxure, son manque de franchise et sa paresse à la bataille.

Les deux autres enfants sont jumeaux, un garçon et une fille. Sept années les séparent de leur aîné, pourtant le garçon surpasse déjà son grand frère aux arts de la guerre, à la grande fierté de son père qui le chéri plus que tout.
Plus même que sa fille qu’il aime pourtant pour son espièglerie et son insatiable curiosité. Elle a hérité des dons de voyance de sa mère, et il lui arrive parfois de ressentir les évènements a venir, souvent par un rêve ou un brusque afflux de sentiments divers entremêlés, qui la font à chaque fois fondre en larmes.
Les jumeaux sont tous deux élèves du conseiller du Duc, le Maître des Pousses. Mage et professeur ce savant personnage est chargé de l’éducation personnelle des Nobles enfants.
Il est aussi le meneur d’expériences manipulatrices de plantes agressives, pour et à la demande du Duc établir des armes de siège et de défense des terres Ducales.


Le temps s’écoule sereinement dans le duché, les expériences de Maître des Pousses vont bon train. Il a créé non loin de l’Arbre-Château Ducal le Jardin Interdit. C’est la qu’il fait pousser les plantes hostiles expérimentales pour le compte du Duc. Les jumeaux sont inséparables, la sœur souvent sur les traces de son frère, même si ses prédictions pour les arts de la guerre sont inexistantes elle se rattrape en prenant soin de sa santé en maîtrisant les arcanes régénératrices.

Pour sa part l’aine à de plus en plus de mal a supporter son frère, et malgré quelques moments de tendresse vers sa jeune sœur, l’idée que son frère puisse lui ravir l’héritage germe doucement dans son esprit. Une idée malsaine plantée par ses fréquentations composée de nobliaux tous aux bottes du Duc, qui n’a que faire des jeux de cours.

La rancœur de l’aîné vis a vis du Maître des Pousses n’a pas de limites, il n’a jamais été doué pour les arts magiques, la botanique ne l’intéresse pas non plus et passer son existence en recherche expérimentales lui est synonyme de folie douce.

La journée avait été pluvieuse et particulièrement humiliante pour l’aîné. Aigrit, plein de rancœurs il décida le soir même d’écrire la fin de son jeune frère et la chute du Maître des Pousses.

Une lettre attendait le jeune guerrier sur son lit. Surpris il l’ouvre et reconnaît immédiatement l’écriture de son éducateur. Le Maître des Pousses lui offre un cadeau pour le récompenser de son excellente journée et de ses progrès en botaniques. C’est un cadeau particulier, et il sait combien son père est strict. Il n’est pas coutume pour l’éducateur Ducal d’offrir des cadeaux à son élève, c’est pourquoi le présent l’attend dans le Jardin Interdit.

Il se met en route, dans son ombre sa sœur qui n’a pas perdu une miette de son départ. Feinter les gardes leurs est facile, et passer les portes du Jardin Interdit une formalité. Ils avancent prudemment sous les ombres menaçantes des plantes aux couleurs vives, dont les feuilles dissimulent crocs, tentacules venimeuses et poches d’acides foudroyantes.

Au centre du Jardin, une grande fiole élégamment décorée et une épée posée à son coté. Intrigué, le jeune frère s’approche des deux objets, ignorant qu’une paire d’yeux caché dans l’ombre veille au bon déroulement de sa manigance.
La jeune sœur toujours sur les traces de son frère est brutalement assaillie de sentiments d’horreur, de souffrance et de mort. Son frère saisit la fiole, elle hurle sa souffrance soudaine, il ne faut pas prendre cette fiole ! Son frère surprit par le hurlement lâche la fiole qui se brise au sol, il n’y prête pas garde et fonce vers sa sœur a quelques mètre, il la prend dans ses bras, la console.

Elle regarde fixement la fiole brisée, tremblante, incapable de répondre à son frère.

Elle regarde la légère fumée s’élever du liquide répandu sur le sol.

Elle regarde son frère qui lui demande si elle va bien.

Elle regarde les plantes autour d’eux qui s’animent, sorties de leur torpeur par le parfum de la fiole, activateur de la fureur végétale.

L’aîné qui ne pensait pas que toutes les plantes du jardin seraient réveillées par le parfum se sauve à toute jambe, paniqué.

Pour les jumeaux toute fuite est impossible, la jardin est devenu une terre hostile. Le plantes-gardiennent ne font pas de différences, tous ce qui bouge est une proie. C’est pour cela qu’elles étaient destinées à devenir des remparts vivants, inoffensives jusqu'à ce qu’elles soient réveillées lors d’une attaque, pour défendre les terres Ducales.

Tout devient vite confus pour les jumeaux qui se défendent comme ils peuvent. Deux enfants adolescents face a un déchaînement d’épines agressives et de sèves acides….le combat fait rage mais l’épuisement gagne les jeunes bras qui manient une lame habile et tournoyante..

Le Duc brutalement réveillé par son aîné se précipite au Jardin Interdit, accompagné de son épouse anxieuse, elle pressentait un malheur pour sa famille, et de quelques gardes. Ils y découvrent un maelström de feuilles animées, tentacules végétales et jets de sève corrosive, les plantes se détruisent entre elles et broient tous ceux qui passent a leur portée.

Le petit groupe, aperçoit deux formes qui combattent au milieu petit champs de bataille. La rage monte a la tête du Duc qui s’élance suivit de ses plus proches gardes. Ils se frayent un chemin jusqu’au centre ou les jumeaux ne tiennent plus sur leurs jambes, lacérés, brûlés de toute part ils n’ont plus de force.

Derrière eux se dresse une plante immense qui gobe le bras de la sœur, le frère tranche la tige et sort sa sœur de ce mauvais pas. D’autres tiges arrivent de toute part, le Duc n’est plus qu’a quelques mètres….et les jumeaux s’écroulent sous les attaques de lianes rampantes qui les brisent pour les jeter dans une grande gueule végétale qui les avalent rapidement.

Le Duc hurle sa douleur et sa rage, la souffrance brise son épouse qui s’écroule, aîné paniqué se rend compte de l’horreur qu’il a provoqué et prend peur. Il pointe alors un doigt accusateur sur le Maître des Pousses qui arrive a toutes jambes. Il accuse encore et encore le Maître de manigances et de négligence…..sont frère et sa sœur sont morts par la faute du Mentor Ducal.

Le Maître des Pousses n’aura pas le loisir de s’expliquer, il sera banni dans les heures qui suivront, jeté loin avec les monceaux de ses expériences. Il restera plusieurs jours au milieu de débris végétaux, de plantes géantes massacrées, ivre de douleur, tout a basculé si vite pour lui. Il marmonnera des heures durant…...ils ne sont pas morts….pas morts…laissez moi vous expliquer…pas morts….

Les tablettes-écorces n’en disent pas plus…….cependant…..



Il ne mourra pas. Ses plantes hostiles ne le dévoreront pas. Elles garderont même en leur sein ce qu’elles ont avalé, pour l’ingérer un peu plus chaque heure.

Au cours des années qui suivirent il trouva un arbre-logement loin, très loin des terres Ducales et y continua ses expériences sur les végétaux, non plus pour créer des défenses guerrières mais pour réparer ce qui est brisé, sauver ce qui est blessé.

Au centre de son petit domaine secret, protégé par une ceinture végétale redoutable pousse son chef d’œuvre, un arbre immense, au tronc translucide. Sa sève est liquide, d’un vert phosphorescent.
Si l’on s’approche assez prêt du tronc et que l’on observe attentivement le cœur de sève liquide, on peut y distinguer deux formes humanoïdes en sustentation, profondément endormies.

Elles se régénèrent doucement, très lentement, nourries par la sève de cet arbre de vie qui puise son énergie de la terre d’Atis sur des lieux a la ronde.

Le Maître des Pousses se faisait vieux, la solitude commençait à lui peser. Il observait dubitatif les formes au cœur de son Arbre vie, lorsqu’il entendit la fureur de la forêt se déchaîner. Il sentit tout de suite la gravité de la situation, et se maudit d’être resté dans l’isolement. Il n’avait aucune idée de ce qu’il se passait.

La forêt hurle sa rage et son impuissance face aux hordes de mandibules, pinces et crocs qui la déchirent.

Le Maître des Pousses se savait condamné, il le sentit tout de suite. Il n’avait pas peur pour lui-même, mais pour les deux formes au cœur de son arbre vie, qui ne survivrait pas à l’invasion Kitiniene.

Il prit alors une décision d’urgence, car il entendait les protections de son domaine s’animer, l’ennemi etait aux portes de chez lui.

Il fait une saignée au tronc de l’Arbre-vie et y glisse une racine noire, extrêmement rare, au pouvoir puissant.
L’immense Arbre frémit puis tremble violemment, les formes en son sein sont secouées, violentées, sa sève perd sa phosphorescence, et il se fige. Pour l’éternité.
Sa sève s’est soudainement solidifié, aussi dure que la roche.

Le Maître des Pousses constate la percée des insectes qui affluent en masse sur lui. Il est déchiré sans un cri autre que les craquements de rage des Kittins, démembré, le sourire aux lèvres. Son existence s’achève enfin. Il aura fait ce qu’il a pu. Quel dommage que son Duc n’ai pas comprit.


Toute la foret sera envahie, souillé par les Kittins. De nombreux Matis périront, leur sève s’épanchera dans la terre et nourrira les arbres.
Leur haine des Kittins, des Fyros qui les ont réveillés est immense, leur sève emporte leurs dernières pensées, haine, peur, un flot de sentiments exacerbés.

La dernière nourriture de l’Arbre vie est sanglante, une sève mortuaire qui influera pour toujours sur ses hôtes endormis. L’Arbre se meurt, sa sève s’est figé dans un moment de haine et de fureur.

Prisonniers pour l’éternité, les jumeaux inconscients se régénèrent lentement. Par delà les années, une journée d’été, le tronc de sève dure se fissure. Le lendemain un petit morceau se détache, suivit par beaucoup d’autres.
Quelques semaines plus tard l’Arbre vie n’est plus, ses héritiers se dressent à son pied, tremblant comme des enfants, perdus, sans souvenir.

Il ne reste en eux que la haine de ce peuple minier qu’ils ne connaissent pas encore, une envie de reconquête sans fin.

Ils vont errer quelques années, se reforger un caractère, couple solitaire unis dans le mercenariat.

Dans une taverne d’Yrkanis, Elnisha entendra parler des motivations du Cercle de Sokkarie. Elle regardera son frère, un sourire en coin.

Il est temps de s’engager ! Allons-y !


[voila pour ceux qui aiment les histoire le bg d'un personnage qui n'arpente plus l'écorce. Le personnage en question etait totalement amnésique de son lointain passé et a part quelques cauchemars et "visions" rien ne le distinguait d'un autre.
Bon jeu a tous ceux qui continuent a jouer et investir ce jeu de ce qui lui manque cruellement (a mon gout)]