[bg Melowen]Le Kami des Lacs
Posted: Thu Dec 02, 2004 1:15 pm
/hrp Je transforme ce post pour y publier les différents fragments de mon histoire, je les rajouterais au fur et à mesure de mes humeurs et de leur écriture hrp/
Il y a des jours comme cela où rien ne va. Je métais disputée avec mon père adoptif, ma meilleure amie me faisait la tête pour rien, et mon maitre qui menseignait lart du combat mavait dit que décidément je nétais pas bonne à grand chose...
Javais dépassé ma quinzième cerne et je boudais sur la plage dAvendale. Je métais mise à lécart, lavenir me paraissait sombre, je me sentais seule, javais envie de disparaître.
Javais entendu parler des Landes Obscures, région inhospitaliere où il ny avait nulle présence homine ou animale. Là bas je serais tranquille.
Je ne savais pas bien où cétait, juste que cela se situait à louest des Chutes de la Rosée. Je rentrais dans leau et décidais de partir. Les pensées négatives tournaient dans ma tête, javais une boule au fond de la gorge, mais les larmes narrivaient pas à sortir. Je nageais longtemps avant de darriver en haut de la presquîle des Chutes. Jétais déjà venue dans les Chutes avec un groupe de chasseurs, jen connaissais les dangers, mais je savais aussi quen étant prudente, il était possible de passer à lendroit où la presquîle était la moins large. Japercevais le rivage. Quelques gros cloppers au nord qui ne représentaient pas vraiment de danger si on restait à distance. Les ragus étaient plus dangereux. Je restais prudemment dans leau attendant quun couple de ragus séloigne vers le sud, puis je traversais sans soucis.
A partir de là cétait linconnu pour moi. A cet endroit du lac, les îles forment une sorte de dédale, elles ont des formes étranges, presque cylindriques et sélèvent haut dans le ciel. Fascinée, je nageais entre ces îles si bien que sans repères je finis par me perdre. Bonne nageuse et endurante, je nen étais pas moins quune jeune homine. Au bord dune île je vis une petite plage et je décidais daller me reposer. En approchant je vis que cette plage nétais pas déserte. Une étrange créature sy tenait. Je prenais pieds sur la plage et mapprochais. Plus petite que moi, la créature semblait recouverte dune fourrure très fine, une tête étrange couronnée de quatre excroissances, mais surtout des yeux grands et allongées, sans iris, ni pupille où le paysage alentour se reflétait comme dans de petits miroirs. Je compris que jétais face avec un Kami, je nen avais jamais vu, les anciens men avaient parlé et javais vu quelques gravures de mauvaise qualité.
Ne sachant trop quoi faire, je minclinais vers lui et tentait un timide : "kikoo ". Le Kami emit une sorte de gazouillement ressemblant à un rire, il me regarda de ses yeux reflétant le bleu du ciel et fit « kikoo » à son tour. « Je mappelle Melowen » dis je mettant la main sur ma poitrine. Le Kami mit sa petite main sur sa poitrine également et émis un bruit étrange comme le souffle du vent faisant vibrer les arbres. Je me tus et restais immobile. Jétais intimidée et perplexe, il émanait de la créature malgré son aspect banal et enfantin une grande force. Je ne savais quelle contenance adopter. Je ramassais des petits cailloux sur la plage et me mis à faire des ricochets. Le Kami sapprocha de moi, me regarda avec attention, puis pris un caillou et le lança. Le caillou rebondit si loin que cest à peine si je le vis senfoncer dans leau. Le Kami parut très satisfait de lui et émit de nouveau un gazouillement.
Tout à coup, la peine et le découragement me submergèrent de nouveau, je massis au bord de leau, les vagues venant lécher mes pieds et me mis à pleurer. Dabord des larmes qui coulèrent sans discontinuer et puis des gros sanglots. Je me sentais si seule et comme toujours dans ces circonstances je pensais à mes parents que je navais pas connus
Le Kami était resté debout auprès de moi, je sentais sa présence silencieuse. Puis il sassit à côté de moi et me prit la main. Je sentis comme une chaleur et mes sanglots diminuèrent dintensité. Puis une étrange sensation menvahit, mon corps me semblait de plus en plus léger, le bruit du vent et des vagues diminuait dintensité, jentendais comme un bruit sourd, le bruit de mon propre cur ? Jeus bientôt la sensation de voler, je vis la plage séloigner, et je me vis assise sur la plage auprès du Kami. Mon âme quittait mon corps, mais nul sentiment de peur, juste un immense apaisement. Je flottais déjà haut dans le ciel, jétais plus haut que les plus haute s falaises, déjà je nétais plus quun point sur la plage. Javais quitté mon corps et pourtant je sentais le vent qui me portait, je survolais bientôt Avendale, puis le vent me porta au-dessus de la Loria. Puis dun coup, comme tirée par un fil invisible je regagnais mon corps. Ma vision avait du durer assez longtemps car les Lacs étaient maintenant plongés dans lobscurité, le Kami me tenait toujours la main. De léger mon corps commença à peser, comme sil était attiré ou englué dans la matrice dAtys. Le noir total se fit. Le silence
Puis dans le silence comme un bruissement allant croissant . Le bruissement devenant des milliers de voix, mais des voix ne parlant pas la langue des homins. Jeus alors limpression de ne faire quune avec Atys, je sentais les réseaux de sève qui parcourait notre planète nourricière et comme happée par un tunnel, je parcourais ces réseaux à une vitesse vertigineuse. Au bout du tunnel , une lumière allant grandissant et au bout de ce tunnel un paysage inconnu, un désert rude et âpre, puis le tunnel de nouveau et comme dans un vertige des visions de nouveaux paysages, une jungle profonde et humide, une forêt majestueuse, une sombre caverne où luisaient des plantes étranges Dans ma tête une voix se détachant de mes propres pensées énonçant des phrases indistinctes et dans le brouhaha « Tous ne sont quun » « Les chemins sont multiples, mais le but est unique » et dautres dont je narrive à me souvenir mais qui parfois me reviennent en rêve. Puis de nouveau le pays des Lacs baignant dans la douce lumière de la nuit. Le bruit des vagues, le vent sifflant doucement dans la falaise. Le Kami avait laché ma main, il se tenait de nouveau debout, la fatigue menvahit mais mon âme était totalement apaisée.
Je me levais et allait me blottir contre la falaise et je mendormis aussitôt dun sommeil sans rêve.
Lorsque je méveillais, la rosée avait mouillé mes vêtements. Laube rosissait à peine et le Kami était debout à me regarder. Je massis, le Kami mis un doigt devant sa bouche. Voulait il que je me taise à ce moment, que je ne dise rien de ce que javais vécu, ou quil ny avait pas besoin de parole entre nous Puis il me tourna le dos regardant la mer.
La lumière se levait doucement sur la beauté de nos Lacs, il était temps que je rentre à Avendale
Je ne dis mot à personne de cette expérience, dailleurs quaurais je pu vraiment en dire ? Encore même aujourdhui que deux cernes se sont écoulées, je ne parvient quimparfaitement à mettre des mots sur ce qui mest arrivé. Dailleurs est ce vraiment arrivé et nest ce pas tout simplement quun rêve induit par la fatigue ? Je suis retournée voir le Kami des Lacs, jamais cela ne sest reproduit. Par contre lorsque je suis dans la peine et la douleur, sa simple présence me rassure et mapaise à la fois. Quelques fois aussi, par delà les murmures de leau des lacs et le souffle du vent des îles, il me semble entendre la voix du Kami
Il y a des jours comme cela où rien ne va. Je métais disputée avec mon père adoptif, ma meilleure amie me faisait la tête pour rien, et mon maitre qui menseignait lart du combat mavait dit que décidément je nétais pas bonne à grand chose...
Javais dépassé ma quinzième cerne et je boudais sur la plage dAvendale. Je métais mise à lécart, lavenir me paraissait sombre, je me sentais seule, javais envie de disparaître.
Javais entendu parler des Landes Obscures, région inhospitaliere où il ny avait nulle présence homine ou animale. Là bas je serais tranquille.
Je ne savais pas bien où cétait, juste que cela se situait à louest des Chutes de la Rosée. Je rentrais dans leau et décidais de partir. Les pensées négatives tournaient dans ma tête, javais une boule au fond de la gorge, mais les larmes narrivaient pas à sortir. Je nageais longtemps avant de darriver en haut de la presquîle des Chutes. Jétais déjà venue dans les Chutes avec un groupe de chasseurs, jen connaissais les dangers, mais je savais aussi quen étant prudente, il était possible de passer à lendroit où la presquîle était la moins large. Japercevais le rivage. Quelques gros cloppers au nord qui ne représentaient pas vraiment de danger si on restait à distance. Les ragus étaient plus dangereux. Je restais prudemment dans leau attendant quun couple de ragus séloigne vers le sud, puis je traversais sans soucis.
A partir de là cétait linconnu pour moi. A cet endroit du lac, les îles forment une sorte de dédale, elles ont des formes étranges, presque cylindriques et sélèvent haut dans le ciel. Fascinée, je nageais entre ces îles si bien que sans repères je finis par me perdre. Bonne nageuse et endurante, je nen étais pas moins quune jeune homine. Au bord dune île je vis une petite plage et je décidais daller me reposer. En approchant je vis que cette plage nétais pas déserte. Une étrange créature sy tenait. Je prenais pieds sur la plage et mapprochais. Plus petite que moi, la créature semblait recouverte dune fourrure très fine, une tête étrange couronnée de quatre excroissances, mais surtout des yeux grands et allongées, sans iris, ni pupille où le paysage alentour se reflétait comme dans de petits miroirs. Je compris que jétais face avec un Kami, je nen avais jamais vu, les anciens men avaient parlé et javais vu quelques gravures de mauvaise qualité.
Ne sachant trop quoi faire, je minclinais vers lui et tentait un timide : "kikoo ". Le Kami emit une sorte de gazouillement ressemblant à un rire, il me regarda de ses yeux reflétant le bleu du ciel et fit « kikoo » à son tour. « Je mappelle Melowen » dis je mettant la main sur ma poitrine. Le Kami mit sa petite main sur sa poitrine également et émis un bruit étrange comme le souffle du vent faisant vibrer les arbres. Je me tus et restais immobile. Jétais intimidée et perplexe, il émanait de la créature malgré son aspect banal et enfantin une grande force. Je ne savais quelle contenance adopter. Je ramassais des petits cailloux sur la plage et me mis à faire des ricochets. Le Kami sapprocha de moi, me regarda avec attention, puis pris un caillou et le lança. Le caillou rebondit si loin que cest à peine si je le vis senfoncer dans leau. Le Kami parut très satisfait de lui et émit de nouveau un gazouillement.
Tout à coup, la peine et le découragement me submergèrent de nouveau, je massis au bord de leau, les vagues venant lécher mes pieds et me mis à pleurer. Dabord des larmes qui coulèrent sans discontinuer et puis des gros sanglots. Je me sentais si seule et comme toujours dans ces circonstances je pensais à mes parents que je navais pas connus
Le Kami était resté debout auprès de moi, je sentais sa présence silencieuse. Puis il sassit à côté de moi et me prit la main. Je sentis comme une chaleur et mes sanglots diminuèrent dintensité. Puis une étrange sensation menvahit, mon corps me semblait de plus en plus léger, le bruit du vent et des vagues diminuait dintensité, jentendais comme un bruit sourd, le bruit de mon propre cur ? Jeus bientôt la sensation de voler, je vis la plage séloigner, et je me vis assise sur la plage auprès du Kami. Mon âme quittait mon corps, mais nul sentiment de peur, juste un immense apaisement. Je flottais déjà haut dans le ciel, jétais plus haut que les plus haute s falaises, déjà je nétais plus quun point sur la plage. Javais quitté mon corps et pourtant je sentais le vent qui me portait, je survolais bientôt Avendale, puis le vent me porta au-dessus de la Loria. Puis dun coup, comme tirée par un fil invisible je regagnais mon corps. Ma vision avait du durer assez longtemps car les Lacs étaient maintenant plongés dans lobscurité, le Kami me tenait toujours la main. De léger mon corps commença à peser, comme sil était attiré ou englué dans la matrice dAtys. Le noir total se fit. Le silence
Puis dans le silence comme un bruissement allant croissant . Le bruissement devenant des milliers de voix, mais des voix ne parlant pas la langue des homins. Jeus alors limpression de ne faire quune avec Atys, je sentais les réseaux de sève qui parcourait notre planète nourricière et comme happée par un tunnel, je parcourais ces réseaux à une vitesse vertigineuse. Au bout du tunnel , une lumière allant grandissant et au bout de ce tunnel un paysage inconnu, un désert rude et âpre, puis le tunnel de nouveau et comme dans un vertige des visions de nouveaux paysages, une jungle profonde et humide, une forêt majestueuse, une sombre caverne où luisaient des plantes étranges Dans ma tête une voix se détachant de mes propres pensées énonçant des phrases indistinctes et dans le brouhaha « Tous ne sont quun » « Les chemins sont multiples, mais le but est unique » et dautres dont je narrive à me souvenir mais qui parfois me reviennent en rêve. Puis de nouveau le pays des Lacs baignant dans la douce lumière de la nuit. Le bruit des vagues, le vent sifflant doucement dans la falaise. Le Kami avait laché ma main, il se tenait de nouveau debout, la fatigue menvahit mais mon âme était totalement apaisée.
Je me levais et allait me blottir contre la falaise et je mendormis aussitôt dun sommeil sans rêve.
Lorsque je méveillais, la rosée avait mouillé mes vêtements. Laube rosissait à peine et le Kami était debout à me regarder. Je massis, le Kami mis un doigt devant sa bouche. Voulait il que je me taise à ce moment, que je ne dise rien de ce que javais vécu, ou quil ny avait pas besoin de parole entre nous Puis il me tourna le dos regardant la mer.
La lumière se levait doucement sur la beauté de nos Lacs, il était temps que je rentre à Avendale
Je ne dis mot à personne de cette expérience, dailleurs quaurais je pu vraiment en dire ? Encore même aujourdhui que deux cernes se sont écoulées, je ne parvient quimparfaitement à mettre des mots sur ce qui mest arrivé. Dailleurs est ce vraiment arrivé et nest ce pas tout simplement quun rêve induit par la fatigue ? Je suis retournée voir le Kami des Lacs, jamais cela ne sest reproduit. Par contre lorsque je suis dans la peine et la douleur, sa simple présence me rassure et mapaise à la fois. Quelques fois aussi, par delà les murmures de leau des lacs et le souffle du vent des îles, il me semble entendre la voix du Kami