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Le début...

Posted: Wed Nov 03, 2004 12:01 pm
by brumeuse
Il était tard ce soir là, la nuit était belle, comme souvent en terres Matis. Et la Vieille Mère laissait percevoir sa joie en illuminant le monde. Lui, assis le dos contre un arbre, la regardait l'air reveur, une brindille posée délicatement entre les lèvres. Il réfléchissait...Il devrait bien leur dire un jour, leur donner une raison à tout cela, à la chose qu'il est devenut. Il resta encore longuement assis contre son arbre à regarder la Vieille Mère pour finalement se lever en soupirant. Triste il était, mais ce n'était pas une raison, dur cela serait, il le faut tout de même. Il jeta un dernier regard a la Grande Lune d'Atys en espèrant son aide durant cette épreuve. Aucune réponse de sa part, bien entendu. "Hmm, evidemment qu'elle ne répond pas, hin, une si magnifique chose ne peut répondre à l'horrible chose que je suis." Dit-il tout doucement en souriant sadiquement. Sourire triste, certes, mais un des rares sourires qu'il fait tout de même.

Il se rendit donc en ville, d'un pas lent, toujours plongé dans ses pensées et dans la manière de dévoiler son histoire. On lui a souvent reproché d'être mystérieux, de ne jamais parlé de lui. Maintenant l'heure est venue de le dire, après, il sera trop tard. En marchant, il heurta un Matis, il ne l'avait pas vu, il s'excusa donc. Le Matis semblait furieux, lui non, il le laissa la, en train d'hurler. Jusqu'au moment où il hurla ce qu'il ne fallait pas dire. Il se retourna alors, faisant face au Matis. Il s'avanca vers lui, les yeux en furie, prit le Matis par le col et l'entraina en dehors de la ville. Après s'être éloigné d'au moins trente mètres des portes, il jeta l'Homin par terre. Un énorme sortit de terre en s'enroula autour de lui, il regardait lui aussi le misérable Matis qui avait oser l'insulter ainsi. Néanmoins, il vit que le Homin n'était pas armé, surement un pouilleux du village. Néanmoins il n'hésita pas une seconde, après tout, il avait osé le traiter de "sale batard de fils de putain". Il avait les yeux emplit de haine, encore une fois. Le serpent se jeta sur le Matis, s'enroula autour de lui, puis serra, serra encore et encore, il mordait le cou de la victime en même temps. Le Matis tremblotait, convulsait, des larmes perlaient de ses yeux, implorant le pardon, puis elles coulèrent enfin, et l'Homin mourut.

Ceci fait, il reprit sa route tranquillement. Repassa devant les gardes, son serpent avait disparut. Enfin, il arriva à l'endroit où se trouvait ses "amis". Il s'assit à côté d'eux, tranquillement, sans rien laisser paraître. Pourtant, l'heure était bien aux révélations, à l'explication, à l'histoire...A son histoire..A son enfance.

Ils se passèrent le bonsoir et parlèrent cinqs bonnes minutes avant d'en venir au fait. "Nous t'écoutons Hyun.." lui dit la personne à sa droite. S'ensuivit deux, voir trois minutes de silence absolut. Puis il ouvrit la bouche, la referma. Ses yeux ne refletaient toujours pas d'émotion. Ils étaient vide, comme d'habitude. "Je vais essayer de faire le plus rapidement possible..." dit-il en un souffle. Ca y est, il y était, le moment qu'il redoutait le plus était enfin là. C'est dans un état de folie intérieur qu'il commença le récit de son histoire......



"J'étais allongé dans ses bras, je n'avais encore que trois ans. Il était adossé contre un arbre, du liquide rouge coulait de partout. Il me regardait, d'un oeil heureux, mais pourtant il pleurait. Il pleurait énormément. Il souriait, pourtant, bien qu'ayant l'air heureux, son sourire me semblait triste, terrorrisé. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Une gerbe de ce liquide rouge m'arriva au visage.. Il venait de sa bouche.. Il n'avait pas eu le temps de passer sa main devant ses lèvres pour bloquer la sortie de la sève... En voyant que j'en avais reçu en plein visage, il retomba en sanglots.. Je ne comprennais pas pourquoi... Il me glissa quelque chose à l'oreille que je ne compris pas.. Mais j'ai toujours gardé sa phrase en mémoire.. "Ne cherche pas à nous venger Hyun, tu sais, ils sont devenus fous, leur envie de règner les aveuglent...Ne leur en veux pas..". A ce moment la, ces mains me lachèrent et je chuta sur le sol. Lui, il venait de mourir, j'ai essayé maintes et maintes fois de le reveiller, je ne savais pas qu'il était mort, vous intuitez?"

Il fit une pause dans son discours. Reflechissant peut-être à ce qu'il allait dire ensuite. Ses yeux étaient toujours aussi vide d'expressions, malgré le fait qu'il racontait là la mort de son père.

"Je suis resté près de lui des jours et des jours. Son corps pourrissait, des odeurs nauséabondes en sortaient, mais je restais tout de même, pleurant a chaque fois que je regardais ce qui restait de ses yeux. Et moi, je maigrissais à vue d'oeil, ne mangeant rien d'autres que les petits insectes qui passaient de temps en temps par ici. Puis un jour, une caravane de voyageur est arrivée, ils m'ont vu et on analysé l'état de mon père. Ils m'ont dit qu'il était mort, mais je le savais depuis longtemps à présent. Ils voulaient que je vienne avec eux, mais je refusais, je voulais rester auprès de mon père, jusqu'à sa véritable mort, jusqu'au jour où son corps ne serait plus. Néanmoins, je n'eu pas le choix, une des femmes de la troupe me prit dans ses bras. Je me souviens de la sensation que j'éprouvais en étant collé contre elle, dans ses bras. Cela me faisait plaisir, et je souriais. A chaque fois qu'elle me prennait dans ses bras je souriais. Mais pas pour longtemps, souvent elle me criait dessus, je n'aimais que cette sensation, le reste... Aucun de la troupe m'aimait je pense. Ils m'envoyaient chercher de l'eau, faire le feu, préparer à manger, je n'avais que trois ans, je ne savais pas faire tout cela... Et je me prenais une raclée quand le travail était mal fait...C'est pour dire, assez souvent. Alors, je me suis mis a les hair, les hair plus que tout, et j'oublia la phrase que m'avait dit mon père au moment de mourir. Je nourrissais ma haine jour après jour et devient sombre. J'ai passé un an avec eux, jusqu'au jour où ils m'ont laché dans une ville que je connaissais pas. Une grande ville apparement, je compris que j'étais a Yrkanis, la capitale des terres Matis, le renseignement me venait d'un garde. Je l'avais entendu dire cela sur un sujet quelconque. Je vis que tous les homins passant par la ressemblait physiquement à mon pere, comme ces voyageurs. J'en déduis que mon père était Matis. Et sur l'instant, je me demandais si ma mère était Matis elle aussi. Mais il ne me semblait pas, dans mes souvenirs, elle avait la peau bleutée. Bref, passons, toujours est-il qu'à présent, je voyais du monde. Personne ne me voyait en revanche. J'ai du mendier un peu pour m'en sortir, de temps en temps on me donnait un morceau de viande de Yubos ou autres, le plus souvent, on m'envoyait peter ailleurs. Vous rendez-vous compte ? Hin hin, la Race Suprème comme ils disent, la Race Parfaite n'est meme pas foutue d'aider un gamin en détresse !"

Il s'arreta encore une fois, ses yeux cette fois montraient sa haine intérieur.
Il se leva, et d'un signe de tête, il dit qu'il allait boire un coup et qu'il revenait.
Ainsi il partit..............






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Suite et fin, un autre jour :)

Re: Le début...

Posted: Wed Nov 03, 2004 12:14 pm
by lycan1
:) :) :)

(merci !)

Re: Le début...

Posted: Wed Nov 03, 2004 12:27 pm
by brumeuse
Ben, pourquoi donc merci Messire Lycan ?