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La Semaine du Souvenir.

Posted: Thu Nov 20, 2008 9:03 am
by elphilou
Un message était affiché aux entrées de chaque cité de l'intuition, en pays Zoraï, avec le sceau des Cercles.
Depuis de nombreuses cernes, la mémoire de nos morts a été négligée au profit de préoccupations bien plus matérialistes.
Comme approche le solstice d'hiver, il est du devoir du Cercle de la Spiritualité de rappeler à chacun ce qu'est la Semaine du Souvenir.

En 2481jy, l'hominité entrait en contact pour la première fois avec son plus grand ennemi: les Kitins. Cette rencontre la mis à genoux, et força les survivants soit à se réfugier dans les primes racines, soit à se terrer, et bien plus tard, à prendre la route de l'exode. Beaucoup d'homins sont morts, et nombreux sont nos frères tombés, piégés dans les murs de l'ancienne Zoran.

Pour honorer la mémoire de nos frère tombés, durant la semaine précédant le solstice d'hivers, il est demandé à tous les citoyens zoraïs de jeuner entre le lever et le coucher du soleil.
A la fin de cette semaine, nous procèderons à une procession funèbre entre chaque cimetières des cités de l'intuition, pour honorer nos morts.
Cette procession commencerait à Zora, pour rejoindre Jen-Laï, puis Hoï-Cho, et enfin Min-Cho. A chaque cimetière, un homin dira quelques mots à la mémoire des morts du Grand Essaim, puis tous nous recueillerons une minute en silence.

J'espère que nombreux seront ceux et celles qui viendront honorer la mémoire de nos morts.

Ata kami.

(hrp: Le solstice d'hiver ig sera le mardi 25 novembre, rendez vous au cimetière de Zora à 21H )

Re: La Semaine du Souvenir.

Posted: Sat Nov 22, 2008 3:37 pm
by elphilou
*Maï remit quelques affiches fraiches, les intempéries ayant visiblement enlevé celles déjà mises*

(hrp: up !)

Re: La Semaine du Souvenir.

Posted: Sun Nov 23, 2008 10:34 pm
by haldahir
Altamira marchera pour se souvenir.

Au pied du mur.

Posted: Tue Nov 25, 2008 10:34 pm
by elphilou
Témoignage de Gwon Tae-ha, garde de Zoran, le 2483jy I, Pluvia 26
Hauts étaient les murs de notre pays, destinés à nous protéger des peuples barbares du nord.
Lorsqu’on marchait sur les chemins de ronde, on se sentait comme si on pouvait toucher la canopée en levant les bras, et on surplombait les doraos.

D’en haut des murs, toute la Jungle s’offrait à nous, les étendues vierges comme les plaines de goo, les routes vers le nord sauvage comme la grandeur de Zoran, notre capitale.

Mais depuis plusieurs jours, tout ce que l’on voyait au pied du mur était un campement. Des réfugiés barbares venus du nord, des Trykers, arrivant par centaines, et s’amassant aux portes chaque jour, implorant, hurlant, suppliant, maudissant, menaçant pour les plus vindicatifs.

Tous voulant entrer dans notre beau pays. Je n’étais pas né alors, mais on m’a conté, comment il y a de ça deux cent cernes, des Trykers étaient arrivés ainsi, à nos murs, suppliant qu’on les laisse entrer. Les gardes d’alors n’avaient pas cédé, et d’autres barbares, les Matis, étaient venus les chercher, massacrant les plus récalcitrant, les plus vieux et les plus faibles, et capturant les autres. Ma-Duk seul sait ce qui serait advenu si nous avions laissé des peuples capables de telles horreurs entrer dans nos belles cités.

Rien n’avait changé depuis. Nous avions ordre de ne rien faire. Ne pas ouvrir. Ne pas aider. Ne pas nourrir. Ne pas attaquer non plus, ni eux, ni les chevaliers Matis quand ils arriveraient pour les prendre. Eux non plus n’avaient pas changé, dans leur frivolité, ils avaient même été incapables d’apprendre une leçon qui leur avait coûté aussi cher.

C’est au quatrième jour que les cris et les suppliques changèrent, devenant des cris d’effroi, quand d’immenses créatures sortirent de l’orée de la Jungle, chargeant les malheureux qui étaient en bas, à nos pieds. Alors qu’aux portes les suppliques se firent plus pressantes, que les poings tambourinaient vainement, aux limites du camp s’élevaient les premiers cris d’horreur et d’agonie, tandis que l’ennemi qui les avait rattrapés ne faisait de bruit que celui de leurs mandibules et griffes vicieuses déchirant les chairs. Mais quelle hérésie les barbares du nord avaient bien pu commettre cette fois pour déchaîner de pareils monstres ?

Aux cris désespérés des Trykers, faisaient écho ceux des officiers qui avaient fort à faire pour empêcher les soldats d’ouvrir le feu sur les insectes géants qui étaient à porté des tourelles. Nous ne devions rien faire.

Mais comment ne rien faire dans ces conditions ?
Ce n’était pas là les barbaries des Matis en quête d’esclaves, ni des hordes pyromanes du désert venues brûler nos bibliothèques, mais des créatures dont nous ignorions alors tout, qui massacraient homins, homines et enfants sans discrimination.

Et irrémédiablement, les bêtes avançaient vers le pied du mur, et les cris se faisaient plus proches, plus forts, et plus nombreux.

Je sentais quelqu’un me serrer le bras, et je vis Han Gyu-Jin, un autre garde, qui me dévisageait. Son masque était inexpressif, mais nul besoin de visage pour le comprendre. Il n’en supporterait pas d’avantage, et moi non plus d’ailleurs. Nous prîmes donc l’ascenseur qui nous fît descendre au bas du mur, et nous dirigeâmes vers l’écurie.

Aujourd’hui encore, j’ai honte de l’admettre, mais nous avions bien l’intention de déserter le mur. Pourtant, alors que nous nous en éloignions, un grand tremblement nous fît nous arrêter, et regarder par-dessus nos épaules.

Le Mur, chef d’œuvre d’architecture magnétique, l’une des plus grandes constructions homines, et sans nuls doutes la plus imprenable des forteresses, était en train de s’effondrer vers le nord, écrasant ce qui restait du camp Tryker ainsi que leurs assaillants, qui en avaient sûrement sapé la base.

Et nous, nous les avons juste regardés faire, sous prétexte que ceux qui demandaient notre aide à nos pieds n’en étaient pas dignes. Puissent les générations futures pardonner notre bêtise.

Re: La Semaine du Souvenir.

Posted: Wed Nov 26, 2008 1:33 pm
by haldahir
HRP/ Merci pour ce chouette moment Maï-Téa :) . Merci aux joueurs présents, ainsi qu'à Supplice ;)
/HRP