Contes de petite vieille.
Posted: Fri Sep 05, 2008 12:55 pm
Les générations avaient passés. Les cités, les colonies, les camps les plus incertains comme les plus hautes murailles sétaient construites et étaient retombés dans la sciure, dévorés par lécorce et la trame du temps.
Génération après générations, les homins avaient refait ce quAtys détruisait, par les bouches et les serres de son appétit vorace et de sa rage à survivre : les kittins.
Génération après générations Kamis et Karavan avaient du prouver et démontrer leur bienveillance en protégeant ces être si faibles et si désarmés de ce que ce monde pouvait faire pour les dévorer.
Et bien des fois, tout semblait avoir été balayé. Des quatre continents et de leurs peuples, il y avait eu des légions, cracheurs de fer et de feu, de grandes cavalerie, la sève ardente détournée pour nourrir les plus flamboyantes magies, et il y avait eu des murs, des fossés et des armes de siège pour les retenir, les arrêter, les repousser.
Mais quand dun trou de leurs nids ils ne sont plus, cest pour être là-bas, ailleurs, un autre trou, un autre nid, et ils nont cesse de déclarer lécorce leur, et den détruire ces choses roses ou bleues à deux pattes, si fragiles, et qui osent leur disputer lhégémonie de lécorce elle-même.
Atys a une âme il suffit, disent les anciens, et ces vieilles homines aux allures de sorcières que lon trouve près de lâtre des chaumières branlantes commune à ces quatre peuples qui résistent et partagent un destin commun en essayant parfois de nier quil vient de la même source, et suit le même fleuve, pour se perdre dans les mêmes eaux du temps, de tendre loreille et découter, et tout un chacun peut entendre Atys vivre et murmurer, respirer et bruire. Le silence nexiste jamais, comme si Atys ne cessait de croître et de pousser ses racines dans le ciel et son écorce sous vos pieds.
Mais Atys a des crocs, des gueules avides et des serres affamées. Et elle dévore même ses enfants. Les homins néchappent pas à cette règle.
Chaque génération a laissé derrière les champs de bataille, les tombes glorieuses et les charniers immondes, des anciens et des petites vieilles.
Lune dentre elle a toujours été là en fait, de mémoire dhomin seulement. Les livres dHistoire ne parlent pas des anciens et des petites vieilles, ils parlent des exploits des héros et des batailles passés. Elle aurait bien pu avoir 50 printemps, comme 200, quelle importance ?... Personne nirait le lui demander, elle avait toujours été « la vieille » et dans sa chaumière isolée et perdu dans les forêts, et parfois un explorateur ou un chasseur blessé avait la joie de trouver cette maison isolée, et cette vieille homine, qui aurait pu dire si elle fut matis, ou fyros, qui semblait savoir soigner, et guérir, des maux, avec de leau, des plantes, de vieilles recettes oubliées, visiblement bien peu soucieuse de partager ses secrets, de transmettre son savoir
Elle était vieille, peut-être sage et elle aimait raconter
Son seul trésor au final, bien plus que le peu quelle possédait pour finir sa vie, cétait ses histoires et ses contes
Le zoraï avait beaucoup marché, avec une plaie qui sétait infectée. Vilaine morsure dun gingo isolé, qui ne chasserait plus rien désormais. Mais sa cheville avait pris une couleur grise et sale. Sans cette masure, et cette petite vieille, il naurait pas eu de chance de retour. Elle avait soigné sa jambe sans manières, rude et peu amène, sétait peu soucié de ses grimaces quand elle avait nettoyé les chairs.
Mais au second soir, tandis que le soleil tombait sur les frondaisons, elle avait allumé une vieille pipe, et ses joues frippés comme du vieux parchemin avaient soufflés des volutes, comme on déguste un plaisir simple.
Et elle sétait mise à marmonner, puis à raconter. Le chasseur comprit le sens du cadeau. Il écouterait, emporterait avec lui ce conte, et puis, avant de partir, quand la blessure irait mieux, il irait chasser un peu pour refaire les vivres de la vieille, plus riche de quelques contes, qui seraient autant de cadeaux pour ses amis, et ses enfants
« Jai eu de nimporte quoi, ici La forêt recrache ceux quelle narrive pas à avaler, ou qui sont trop fort pour que la nature les bouffe. Après tout, tu es de la même sciure que le reste ici, si tu meurs, tu es mangé par des animaux qui vivront de ta chair, et qui iront se faire bouffer à leur tour. Tout finit dans Atys même. Elle dévore tout. Cest elle que vous devriez craindre et vénérer, vous, les Zoraï, et pas Ma-Duk. Jamais vu lun de vous foutu de me dire pourquoi lentité que vous vénérez est un homme. Ce qui prend la vie et la donne est une femme. Enfin cest vos coutumes, et même vos Kamis ne redisent rien à cela. Vous devriez plus souvent vous demander pourquoi Ma-Duk est un homme enfin, pourquoi vous le voyez ainsi.
Mais enfin, ça na rien à voir avec mon histoire, pas vrai ? »
Le chasseur écouta sans rien dire, laissant voguer dans ses pensées une prière pour le blasphème bien pardonnable de cette vieille homine. Il nétait pas assez philosophe pour la suivre sur ces terrains. Et puis, cela aurait gâché le conte.
Il eu raison, car elle poursuivit, sans attendre quil ai acquiescé.
« Cest comme ça que jai croisé sur les fleuves du temps le destin de quelques uns dentre vous. Pas les princes ou les grands généraux. Eux ne sabaissent pas à se souvenir que la fin de la vie cest dêtre mangé par le monde qui vous a vu naitre, ils préfèrent les mausolées, les tombeaux. Jai juste croisé des homins perdus, des héros et des fuyards. Peut-être quelques assassins. Même des monstres ; qui sait.
Lun deux sappelait Leto. Il a vécu trop de temps, trop couru pour essayer de rattraper son destin. Mais leau coule, elle, plus vite que tu nageras jamais dedans. Il souffrait, et allait mourir. Il avait des choses à faire, et resta juste trois jours. Comme toi. Avant de partir, il me raconta quelque chose, et cétait sa vie. Jen savais pas mal sur lui. Mais même sil sen doutait, il a eu ce besoin de me confesser son existence, comme pour se décharger un peu du fardeau de ses crimes Comme si cela lui aurait peut-être donné une nuit, une seule nuit, dun vrai sommeil »
Le chasseur connaissait Leto. Des années auparavant, il avait été lun des maitres et fondateurs des Cercles Zoraï, élève du prêtre et oracle surnommé Pieds Bleus, Lao Tel'Ank.
Et il avait trahi. Fomenté avec les pires maisons de la Karavan et des Matis, frappé et blessé des zoraïs, renié sa foi, et avait entrainé dans sa chute la chute de la Zoraï Blanche, la matis qui avait été initié elle aussi par Lao Tel'Ank, et adopté par la maison des Gardiens de la Sève.
Et plus impressionnant encore, il avait presque réussi à prouver devant les plus hauts dignitaires parlant au nom de Ma-Duk que tout cela, il lavait fait au nom des Kamis, et que son uvre navait été quun immense plan pour sapper tout ce que les Matis tentaient à lépoque de fonder, et assurer le règne grandiose de Ma-duk, sans partage, sur lécorce.
« Oui. Il était un fourbe et un traitre. Oui, il était aussi un génie de science et de connaissance. Et oui, Zoraï tu as raison, il a toujours prétendu, devant les sages eux-mêmes quil na jamais uvré que pour la grandeur de votre dieu. Et il y croyait. Un homme à la foi si solide et si inébranlable est la preuve que rien narrête celui qui croit, même pas le risque de plonger dans les pires tourments de lavilissement et de la duperie, sûr de son droit, de sa cause, de son fait, et que tout cela justifie tout les sacrifices.
Et pour cela, il nhésita pas à torturer la préférée de celui qui avait été son Maître, et quil mavoua quil aurait aimé comme sa propre fille. Votre Zoraï Blanche, celle qui, à lâge de ton père, était la preuve que votre foi pouvait toucher même vos ennemis, et les illuminer. Et cest lui qui provoqua sa chute. Un outil, un pion, pour faire surgir la vrai foi et la guerre sainte. Un pion, comme il en forgea tellement dautres. Il trahit toutes les personnes quil aimait et les détruisit toutes. Et à chaque fois, il paya de son âme et dun peu plus de solitude. Persuadé que sa cause et son droit valait tout les sacrifices, il se servit de tout les gens dont il avait gagné la confiance, ou le respect, même lamour, et leur rendit en échange le venin de la trahison et de la souffrance.
Mais il avait oublié que lui aussi devrait payer le prix. Et cest ainsi que je lai vu baisser les bras, renoncer à son uvre elle-même. Peut-être a-t-il maudit Ma-duk de navoir jamais voulu lui répondre, à lui, son plus grand serviteur, si la grandeur se mesure à laune de la dévotion et des vrais sacrifices que lon accepte de faire.
Peut-être a-t-il maudit Lao Tel'Ank davoir préféré tatouer la Zoraï Blanche plutôt que lui, voyant en elle la messagère quil cherchait. Peut-être aussi la-t-il simplement maudit de lavoir si bien formé et forgé à la Foi quil en a perdu toute humanité.
Mais cest une bête vieille et brisée qui sarréta chez moi, incapable de mettre fin à ses propres jours, traquée par le fleuve du temps, et par la loi des conséquences. La Goo quil avait manié comme outil et arme pour en percer le secret et terrasser ses ennemis avait fini par dévorer son sang. Et il navait même pas la force de se condamner à être à demi-vivant comme le furent les personnes quil prétendit sauver de la Goo pauvres hères qui ne pourraient même pas trouver les mots pour expliquer ce quils ont endurés ou endurent encore. Je suppose quil eu été plus charitable de les tuer.
Et même ce vieillard usé aux yeux morts derrière son masque fendu, appelait la mort, plutôt que ce destin et pleura devant moi des crimes quil a commis, avant de partir.
Je lui souhaite que quelques torbaks aient mis fin à sa misérable vie, et naient pas trouvé sa carcasse mangeable. QuAtys la digère, et que sa sève retourne se méler à la sève, et répare un peu des crimes quil a semé dans toute cette vie dillusion. »
Le chasseur regarda la vieille, tandis quelle se nimbait des halos de la fumée de sa pipe. Il avait au bord des lèvres des questions, il y avait tellement de récits qui manquaient pour compléter celui-là
Mais la vieille se contenta de fumer sa pipe, tirant de grandes bouffées qui en firent rougir lâtre.
(si vous voulez vous servir de ce sujet pour faire raconter à ses vieille d'autres légendes et conte autour de personnages d'Atys passés et présents, ne vous génez pas, c'est là pour ça, et ce sera un plaisir à lire)
Génération après générations, les homins avaient refait ce quAtys détruisait, par les bouches et les serres de son appétit vorace et de sa rage à survivre : les kittins.
Génération après générations Kamis et Karavan avaient du prouver et démontrer leur bienveillance en protégeant ces être si faibles et si désarmés de ce que ce monde pouvait faire pour les dévorer.
Et bien des fois, tout semblait avoir été balayé. Des quatre continents et de leurs peuples, il y avait eu des légions, cracheurs de fer et de feu, de grandes cavalerie, la sève ardente détournée pour nourrir les plus flamboyantes magies, et il y avait eu des murs, des fossés et des armes de siège pour les retenir, les arrêter, les repousser.
Mais quand dun trou de leurs nids ils ne sont plus, cest pour être là-bas, ailleurs, un autre trou, un autre nid, et ils nont cesse de déclarer lécorce leur, et den détruire ces choses roses ou bleues à deux pattes, si fragiles, et qui osent leur disputer lhégémonie de lécorce elle-même.
Atys a une âme il suffit, disent les anciens, et ces vieilles homines aux allures de sorcières que lon trouve près de lâtre des chaumières branlantes commune à ces quatre peuples qui résistent et partagent un destin commun en essayant parfois de nier quil vient de la même source, et suit le même fleuve, pour se perdre dans les mêmes eaux du temps, de tendre loreille et découter, et tout un chacun peut entendre Atys vivre et murmurer, respirer et bruire. Le silence nexiste jamais, comme si Atys ne cessait de croître et de pousser ses racines dans le ciel et son écorce sous vos pieds.
Mais Atys a des crocs, des gueules avides et des serres affamées. Et elle dévore même ses enfants. Les homins néchappent pas à cette règle.
Chaque génération a laissé derrière les champs de bataille, les tombes glorieuses et les charniers immondes, des anciens et des petites vieilles.
Lune dentre elle a toujours été là en fait, de mémoire dhomin seulement. Les livres dHistoire ne parlent pas des anciens et des petites vieilles, ils parlent des exploits des héros et des batailles passés. Elle aurait bien pu avoir 50 printemps, comme 200, quelle importance ?... Personne nirait le lui demander, elle avait toujours été « la vieille » et dans sa chaumière isolée et perdu dans les forêts, et parfois un explorateur ou un chasseur blessé avait la joie de trouver cette maison isolée, et cette vieille homine, qui aurait pu dire si elle fut matis, ou fyros, qui semblait savoir soigner, et guérir, des maux, avec de leau, des plantes, de vieilles recettes oubliées, visiblement bien peu soucieuse de partager ses secrets, de transmettre son savoir
Elle était vieille, peut-être sage et elle aimait raconter
Son seul trésor au final, bien plus que le peu quelle possédait pour finir sa vie, cétait ses histoires et ses contes
Le zoraï avait beaucoup marché, avec une plaie qui sétait infectée. Vilaine morsure dun gingo isolé, qui ne chasserait plus rien désormais. Mais sa cheville avait pris une couleur grise et sale. Sans cette masure, et cette petite vieille, il naurait pas eu de chance de retour. Elle avait soigné sa jambe sans manières, rude et peu amène, sétait peu soucié de ses grimaces quand elle avait nettoyé les chairs.
Mais au second soir, tandis que le soleil tombait sur les frondaisons, elle avait allumé une vieille pipe, et ses joues frippés comme du vieux parchemin avaient soufflés des volutes, comme on déguste un plaisir simple.
Et elle sétait mise à marmonner, puis à raconter. Le chasseur comprit le sens du cadeau. Il écouterait, emporterait avec lui ce conte, et puis, avant de partir, quand la blessure irait mieux, il irait chasser un peu pour refaire les vivres de la vieille, plus riche de quelques contes, qui seraient autant de cadeaux pour ses amis, et ses enfants
« Jai eu de nimporte quoi, ici La forêt recrache ceux quelle narrive pas à avaler, ou qui sont trop fort pour que la nature les bouffe. Après tout, tu es de la même sciure que le reste ici, si tu meurs, tu es mangé par des animaux qui vivront de ta chair, et qui iront se faire bouffer à leur tour. Tout finit dans Atys même. Elle dévore tout. Cest elle que vous devriez craindre et vénérer, vous, les Zoraï, et pas Ma-Duk. Jamais vu lun de vous foutu de me dire pourquoi lentité que vous vénérez est un homme. Ce qui prend la vie et la donne est une femme. Enfin cest vos coutumes, et même vos Kamis ne redisent rien à cela. Vous devriez plus souvent vous demander pourquoi Ma-Duk est un homme enfin, pourquoi vous le voyez ainsi.
Mais enfin, ça na rien à voir avec mon histoire, pas vrai ? »
Le chasseur écouta sans rien dire, laissant voguer dans ses pensées une prière pour le blasphème bien pardonnable de cette vieille homine. Il nétait pas assez philosophe pour la suivre sur ces terrains. Et puis, cela aurait gâché le conte.
Il eu raison, car elle poursuivit, sans attendre quil ai acquiescé.
« Cest comme ça que jai croisé sur les fleuves du temps le destin de quelques uns dentre vous. Pas les princes ou les grands généraux. Eux ne sabaissent pas à se souvenir que la fin de la vie cest dêtre mangé par le monde qui vous a vu naitre, ils préfèrent les mausolées, les tombeaux. Jai juste croisé des homins perdus, des héros et des fuyards. Peut-être quelques assassins. Même des monstres ; qui sait.
Lun deux sappelait Leto. Il a vécu trop de temps, trop couru pour essayer de rattraper son destin. Mais leau coule, elle, plus vite que tu nageras jamais dedans. Il souffrait, et allait mourir. Il avait des choses à faire, et resta juste trois jours. Comme toi. Avant de partir, il me raconta quelque chose, et cétait sa vie. Jen savais pas mal sur lui. Mais même sil sen doutait, il a eu ce besoin de me confesser son existence, comme pour se décharger un peu du fardeau de ses crimes Comme si cela lui aurait peut-être donné une nuit, une seule nuit, dun vrai sommeil »
Le chasseur connaissait Leto. Des années auparavant, il avait été lun des maitres et fondateurs des Cercles Zoraï, élève du prêtre et oracle surnommé Pieds Bleus, Lao Tel'Ank.
Et il avait trahi. Fomenté avec les pires maisons de la Karavan et des Matis, frappé et blessé des zoraïs, renié sa foi, et avait entrainé dans sa chute la chute de la Zoraï Blanche, la matis qui avait été initié elle aussi par Lao Tel'Ank, et adopté par la maison des Gardiens de la Sève.
Et plus impressionnant encore, il avait presque réussi à prouver devant les plus hauts dignitaires parlant au nom de Ma-Duk que tout cela, il lavait fait au nom des Kamis, et que son uvre navait été quun immense plan pour sapper tout ce que les Matis tentaient à lépoque de fonder, et assurer le règne grandiose de Ma-duk, sans partage, sur lécorce.
« Oui. Il était un fourbe et un traitre. Oui, il était aussi un génie de science et de connaissance. Et oui, Zoraï tu as raison, il a toujours prétendu, devant les sages eux-mêmes quil na jamais uvré que pour la grandeur de votre dieu. Et il y croyait. Un homme à la foi si solide et si inébranlable est la preuve que rien narrête celui qui croit, même pas le risque de plonger dans les pires tourments de lavilissement et de la duperie, sûr de son droit, de sa cause, de son fait, et que tout cela justifie tout les sacrifices.
Et pour cela, il nhésita pas à torturer la préférée de celui qui avait été son Maître, et quil mavoua quil aurait aimé comme sa propre fille. Votre Zoraï Blanche, celle qui, à lâge de ton père, était la preuve que votre foi pouvait toucher même vos ennemis, et les illuminer. Et cest lui qui provoqua sa chute. Un outil, un pion, pour faire surgir la vrai foi et la guerre sainte. Un pion, comme il en forgea tellement dautres. Il trahit toutes les personnes quil aimait et les détruisit toutes. Et à chaque fois, il paya de son âme et dun peu plus de solitude. Persuadé que sa cause et son droit valait tout les sacrifices, il se servit de tout les gens dont il avait gagné la confiance, ou le respect, même lamour, et leur rendit en échange le venin de la trahison et de la souffrance.
Mais il avait oublié que lui aussi devrait payer le prix. Et cest ainsi que je lai vu baisser les bras, renoncer à son uvre elle-même. Peut-être a-t-il maudit Ma-duk de navoir jamais voulu lui répondre, à lui, son plus grand serviteur, si la grandeur se mesure à laune de la dévotion et des vrais sacrifices que lon accepte de faire.
Peut-être a-t-il maudit Lao Tel'Ank davoir préféré tatouer la Zoraï Blanche plutôt que lui, voyant en elle la messagère quil cherchait. Peut-être aussi la-t-il simplement maudit de lavoir si bien formé et forgé à la Foi quil en a perdu toute humanité.
Mais cest une bête vieille et brisée qui sarréta chez moi, incapable de mettre fin à ses propres jours, traquée par le fleuve du temps, et par la loi des conséquences. La Goo quil avait manié comme outil et arme pour en percer le secret et terrasser ses ennemis avait fini par dévorer son sang. Et il navait même pas la force de se condamner à être à demi-vivant comme le furent les personnes quil prétendit sauver de la Goo pauvres hères qui ne pourraient même pas trouver les mots pour expliquer ce quils ont endurés ou endurent encore. Je suppose quil eu été plus charitable de les tuer.
Et même ce vieillard usé aux yeux morts derrière son masque fendu, appelait la mort, plutôt que ce destin et pleura devant moi des crimes quil a commis, avant de partir.
Je lui souhaite que quelques torbaks aient mis fin à sa misérable vie, et naient pas trouvé sa carcasse mangeable. QuAtys la digère, et que sa sève retourne se méler à la sève, et répare un peu des crimes quil a semé dans toute cette vie dillusion. »
Le chasseur regarda la vieille, tandis quelle se nimbait des halos de la fumée de sa pipe. Il avait au bord des lèvres des questions, il y avait tellement de récits qui manquaient pour compléter celui-là
Mais la vieille se contenta de fumer sa pipe, tirant de grandes bouffées qui en firent rougir lâtre.
(si vous voulez vous servir de ce sujet pour faire raconter à ses vieille d'autres légendes et conte autour de personnages d'Atys passés et présents, ne vous génez pas, c'est là pour ça, et ce sera un plaisir à lire)