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Histoire de rêves

Posted: Sat Jul 05, 2008 12:46 pm
by coco76
Je rêve.
Je rêve que je me ballade dans un endroit bien étrange. Je crois que je suis sur les plages dont me parlait des fois ma maman.
Des plages de sciure jaune et d’immenses étendues d’eau à perte de vue.
Le vent souffle à toute allure.
Magnifique.
Je me sens bien.
Il y a des coquillages partout, comme celui que je porte autour du cou depuis tout petit. Je sais qu’il provient de ces fameuses plages que je n’ai jamais vu qu’en rêve.
- Baar !
D’où provient cette voix ?
- Baar !
Cette voix veut m’arracher de mon rêve. Je résiste.
- Allez debout !
Je suis contraint d’ouvrir les yeux.
Deux grands yeux bleus me fixent, ils me rappellent les grandes étendues bleues de mon rêve.
- Bonjour maman.
Elle me répond par un bisou.
- Allez dépêches toi. On est en retard.

Je me lève et m’habille.

Ma mère et moi sortons de la petite pièce où nous habitons pour arriver dans le couloir. Comme tous les matins, le couloir est plein de nos semblables.
Des Trykers.
Deux gigantesques homins à la peau blanche comme l’astre de la nuit ouvrent la porte principale. Nous sortons tous devant l’arbre aménagé par les Matis pour nous loger.

Millae arrive. Ses cheveux verts tourbillonnent dans le vent, son sourire est éclatant.
Je me dirige vers elle. Tous les autres enfants m’imitent. Elle vient nous chercher comme tous les jours, pendant que nos parents partent travailler accompagnés de gardes matis. Nous allons sur une petite place non loin de chez nous.

D’autres enfants arrivent. Ceux-ci sont des enfants de Matis. Je reconnais Merio et j’accoure vers mon meilleur ami.

Je passe ma journée à parler et à jouer avec Merio et les autres.
Jeux.
Eclats de rire.
Bonheur.

Le soleil est proche de l’horizon. Millae nous raccompagne devant notre arbre, je la suis en sautillant. Là les parents arrivent toujours accompagnés des Matis qui tiennent d’étrange bâtons terminés par des pointes.
Je saute dans les bras de ma mère.

La même « cérémonie » que celle de ce matin se reproduit, mais à l’envers.
On s’entasse dans le couloir, les deux Matis ferment les portes et chacun regagne ses appartements.
Nous mangeons quelques fruits de dinao, un petit arbuste poussant dans la forêt. J’ai toujours faim mais je suis habitué. Je ne mange pas ou presque en dehors du midi avec Millae.

Ma mère part s’écrouler d’épuisement sur son lit, je me blottis contre elle.

Je rêve.
Je suis dans la forêt. Un buisson bouge. Je m’approche.
Un Torbak bondit vers moi.
Je m’enfuis à toute vitesse. Je le sens courir derrière moi, il va bientôt m’atteindre…
Je fuis.
Je me cache dans une petite grotte.
Je sens le souffle du Torbak s’approcher…

Bruit sourd.

Je me réveille en sursaut. C’est quelqu’un qui a frappé à la porte.
- Sortez tout de suite ou j’entre !
LE MATIS.
Je secoue ma mère.
- Réveille-toi maman !
Elle se réveille et prend deux secondes pour reprendre ses esprits.
Le Matis continue de frapper à la porte. Elle saute d’un bond hors du lit, ouvre la porte et s’excuse auprès du Matis. Il l’attrape par les cheveux et l’emmène de force à l’extérieur. Je les suis.

Les autres sont déjà à l’extérieur et regardent sans pouvoir agir. Millae est là et nous amène à notre petite place.

Les enfants Matis arrivent. Je cherche Merio du regard mais je ne le trouve pas. Les minutes passent.
Pas de traces de Merio.
Je demande où il est à quelques enfants mais ils ne savent rien de plus que moi.
La matinée passe.
Je me sens terriblement seul.

Après avoir mangé, je décide de braver l’interdiction et de partir à la recherche de mon ami.

J’attends que Millae détourne le regard pour m’élancer. Je cours. Je me cache derrière la première maison-arbre.
Aucun bruit. Ma fuite est passée inaperçue. J’erre dans les ruelles en évitant le plus possible les habitants de la cité.
Les heures passent.

Un groupe d’enfants.
Enfin ! Je cours vers eux. Merio est seul dans un coin.
- Merio !
- Baar !
- Pourquoi t’es pas venu jouer avec nous ?
- Mes parents. Ils ont appris que je jouais avec des Trykers et me l’ont interdit.

Tristesse.

On passe quelques instants sans rien dire, comme si on savait qu’on ne se reverrait plus.
- Tu dois partir, mes parents vont arriver…
Je lui tends le coquillage que je porte autour du cou. Il le serre dans sa main. Une larme coule sur sa joue.

Je pars en courant.

Je suis perdu. Je ne sais plus comment rejoindre ma petite place. Le soleil s’approche de l’horizon et je ne sais toujours pas où je suis.

La nuit tombe. J’ai peur.

Au détour d’une ruelle, je tombe nez-à-nez avec un garde. Il me saisit par le col et me soulève.
- Alors c’est toi qu’on cherche partout, c’est toi le fugitif.
Il me ramène vers mon arbre toujours en me portant, on entre dans le couloir.

J’entends des pleurs. Le garde lance :
- C’est bon Sirgio, on a retrouvé le môme.
Un Matis sort de ma chambre, l’autre garde me jette dedans.

Ma mère est sur le sol, le visage tout rouge, des larmes coulent sur les contours de ses yeux tout violacé. Elle sèche ses larmes, me rassure, me dit que tout va bien. Elle va se coucher et je me blottis au creux de son bras.

Je ne rêve pas.

Je m’éveille avec le bruit des premiers qui sortent dans le couloir. Je me tourne vers ma mère et la secoue légèrement.
Elle ne se réveille pas.
Je recommence.
- Maman.
Je recommence, plus fort cette fois.
- Maman !
Je la secoue de toutes mes forces.
- MAMAN !

Elle ne se réveille toujours pas.
Une femme entre, alertée par mes cris. Elle regarde un instant ma mère et vient m’attraper dans ses bras.
- Mon pauvre petit… ta maman s’est endormie pour toujours.
Pleurs.
Cris.
Douleur.
Elle essai de me consoler sans succès.
Les deux Matis qui ouvrent les portes arrivent dans la chambre. L’un d’eux me dépose à l’extérieur. Tout le monde est déjà parti. Il retourne à l’intérieur.
Je les entends parler.

Au bout d’un moment, la femme ressort et me prend dans ses bras.


Désormais, c’est cette femme, Lindy, qui s’occupera de moi. Les journées reprennent leur cours habituel.
Sans ma mère.
Sans Merio.
Sans joies.
Sans bonheur.

Les jours, les mois, les années passent. J’apprends à vivre avec ma nouvelle famille : Lindy, son mari O’Baner, et leur fils Ba’neil.

Un jour, celui de mes douze ans, je me réveille. Ils sont tout les trois autour de moi.
- Joyeux anniversaire !
Ce matin la est plus joyeux que les autres. J’ai même le droit de manger quelques fruits. Mais, peu de temps avant de partir, O’Baner me prend à l’écart, l’air grave.
- Baar, tu as douze ans aujourd’hui. Tu es en âge de venir avec les adultes. Tu va découvrir la vérité… nous ne partons pas travailler comme des Matis, non, nous autres, nous sommes des…
Il prend une inspiration.
- Des esclaves. Les Matis nous maltraitent. On travaille dur toute la journée. Il va falloir être fort mon... fils.
C’est la première fois qu’il m’appelle comme ça, je suis très ému.
Je sais, maintenant, que ma mère a été frappée, et est morte à cause de mon aventure. Je sais donc le risque qu’a pris cette famille pour moi.

Nous sortons dans le couloir, puis devant l’arbre, je vois les enfants partir avec Millae. Cette fois je parts avec les adultes.

Les adultes sont séparés, plusieurs groupes sont formés. Moi je suis placé dans un groupe contenant principalement des femmes et des jeunes comme moi. On est assignés à la cueillette de dinaos. Les gardes nous amènent donc dans la forêt. Nous nous mettons à cueillir sous l’œil vigilant des Matis qui n’hésitent pas à faire claquer les fouets. Le midi nous avons droit qu’à une sorte de purée de feuilles. Le travail reprend juste après.

La faim me tenaille mais je dois continuer à cueillir tout ses fruits que je ne peux pas manger. Je prends des coups de fouets quand ils estiment que je ne vais pas assez vite.

Le soir arrive.
Soulagement.

Je retrouve mon père, puis mon petit frère, nous rentrons dans l’arbre. Nous n’avons malheureusement rien à manger, je me couche, exténué.
Je finis par prendre l’habitude, et les journées passent les unes après les autres, lentement.

J’ai maintenant dix-neuf ans. On m’a placé avec les bucherons. Travail encore plus épuisant.

Un jour, à priori comme les autres, je commets une faute. L’arbre que je coupe ne s’écroule pas comme prévu, il blesse un garde Matis.
Je suis roué de coups.
Je suis blessé de partout, recouvert de sève.
Je me reprends des coups sur mes blessures toutes fraiches.
Souffrance.
Je hais les Matis plus que jamais.

Le soir je suis ramené chez moi, porté par des Trykers. Mes parents adoptifs s’occupent de moi, soignent mes blessures avant d’aller dormir.

Je rêve.
Je rêve que je suis sur un bateau voguant sur les lacs. Le ciel est dégagé, le soleil brille. Des poissons multicolores nagent autour de nous. Un Matis est là, nous dirigeons tout deux le majestueux navire. Mais qui est-ce ?
Merio ! C’est lui, je le reconnais.
Je suis heureux.
- Baar ?
Merio disparaît. L’eau s’évapore, les poissons sont happés par le vide, le navire disparaît à son tour. Je me réveille.
Lindy est penchée au dessus de moi.
- Baar, Baar, il est l’heure de se lever.

La journée se déroule comme toutes les journées passées ici. Mais je n’arrête pas de penser à la veille quand je me suis fait frapper, je suis encore tout endolori. Mon rêve aussi m’obsède.
Je m’imagine planter la hache que j’ai entre les mains dans la tête d’un garde Matis.
Rébellion.
Voila ce que je dois faire, ce que nous devons faire. Cette idée ne me quitte pas.

Le soir, une fois Ba’neil couché, j’en parle à mes parents adoptifs. Ils n’ont pas l’air emballés, et ont peur de ce qui pourrait m’arriver.
- On ne peut pas continuer comme ça.
Je lance cette phrase avant de me coucher.

Les jours passent, pas mon idée de rébellion. J’en parle autour de moi, en faisant attention aux Matis.

La date est fixée.
La date de notre fuite.

Cette journée là, tout ce passe normalement. Mais, aidé de quelques amis, je parviens à dissimuler une hache jusqu’à chez moi. Les Trykers se couchent mais aucun ne s’endort.
Angoisse.
J’ai peur, peur d’envoyer les miens à la boucherie.
Si jamais mon plan échoue ?

Deux heures sont passées depuis la fermeture des portes. Je sorts dans le couloir, je donne discrètement le signal. Les Trykers sont tous prêts à partir.
Je me dirige vers la porte.
Profonde respiration.
Je lève ma hache.
- La liberté est derrière cette porte mes frères et sœurs. Mais la mort y est aussi peut être. Il est toujours temps de renoncer pour ceux qui le veulent.
J’abats la hache sur la porte en essayant de limiter le bruit.

Après quelques efforts, la porte cède complètement.
Dans le plus grand silence, les Trykers sortent. Aucun n’est resté, tous veulent la liberté. Il existe deux autres arbres comme le notre, nous nous y rendons et ouvrons les portes.
Entre cent et deux cents Trykers marchent dans les rues en silence, armés de couteaux et de bâtons.

La sortie de la ville est proche.

Un garde.
Il est vite neutralisé mais il a eu le temps de crier.
Plus de temps à perdre. Nous nous élançons, nous courons hors de la ville.

Course dans la forêt.

Nous sommes maintenant loin de la ville.
Montés sur des mektoubs, les cavaliers Matis sont sans aucun doute sur nos traces.

Une grotte.
Je l’aperçois cachée dans la végétation.
- Une grotte ! On va essayer de s’y réfugier.
Elle semble très grande, tout le monde va pouvoir entrer. On sera à l’abri des cavaliers.

Tout les Trykers entrent, on bouche l’entrée avec quelques branchages supplémentaires. Soudain, un jeune Tryker crie :
- Venez voir ici !
Il a découvert une brèche dans le sol de la grotte.
Je désigne deux homins costaux.
- Nous allons voir ce qu’il y a dans les profondeurs. Les autres, attendez nous ici.

La descente commence.
Je passe en premier, je glisse vers l’inconnu. Nous descendons dans un tunnel étroit, quasiment vertical.
Mon pied glisse sur une pierre lisse.
Chute.
J’atterris au sol sur des petites herbes lumineuses. Je lève mon regard…
Une grotte immense !
Je n’en vois même pas les extrémités.
Des plantes phosphorescentes se chargent de l’éclairage, il y a ici des animaux, j’en reconnais certains, mais ils sont blancs ou noirs.
Grandiose.
Les deux autres Trykers atterrissent à cotés de moi, ils restent bouche-bé comme moi devant le spectacle.
L’un deux balbutie :
- C’est… ce serai ça les Primes Racines ?
Je crois bien qu’il a raison, c’est donc ça les Primes, l’endroit interdit d’accès par Jena. Nous y seront donc hors de porter des Matis.
- Nous devons nous cacher ici, les Matis ne peuvent pas venir, Jena leurs a interdit. Trouvons un passage plus facile pour les homines et les enfants.

Nous trouvons un passage facile à emprunter qui mène à la surface. Je vais chercher les Trykers, nous descendons dans les Primes Racines.

Liberté.
Nous avons réussi. Nous avons obtenu notre liberté. La vie s’organise dans notre refuge souterrain. Les Trykers sont de véritables débrouillards et les Matis nous ont appris à couper du bois, à construire, à forger, à chasser. Nous construisons donc des habitations, des armes, nous chassons. Ainsi la vie continue dans les Primes, grâce à nos armes nous nous protégeons des animaux carnivores particulièrement robustes dans les profondeurs.

L’esclavage est loin derrière nous, et nous, les Trykers, aimons nous amuser. Certains ont mis au point une technique pour fabriquer de la bière, nous faisons des fêtes. Nous sommes heureux, enfin. Tous sont reconnaissants envers moi, ils me considèrent comme leur sauveur.

Mais je sais que cette vie ne pourra durer. Les attaques de tyranchas et de varinx sont de plus en plus régulières. De plus, je n’ai pas oublié mes rêves de petit garçon.
Les lacs.
C’est chez nous les lacs, mais personne ne sait vraiment comment y parvenir.


J’ai trente ans. La vie dans les Primes est loin du paradis connu au commencement. Les Trykers veulent voir le soleil, en ont marrent des attaques, et veulent voir ces lacs dont je ne suis pas le seul à rêver.

Retour à la lumière.

Nous prenons tous ce que nous possédons. Nous avons maintenant des armes perfectionnées pour tout le monde et des armures. L’adaptation de nos yeux au jour est dure après des années dans l’obscurité.

Nous commençons la longue marche vers les lacs. Des Trykers ont entendu dire de leurs aïeuls qu’il fallait suivre le soleil couchant pour rejoindre les lacs. C’est donc ce que nous faisons. Nous évitons les villes Matis grâce à nos éclaireurs. Nous installons chaque soir un petit campement pour dormir.

Les jours passent, la forêt Matis est vraiment immense.

La fin de la forêt.
Une falaise.

Nous y sommes presque, les lacs sont probablement derrière cette falaise. Les Trykers y croient, tout du moins.

Un Tryker trouve un passage étroit dans la falaise. Nous l’empruntons. Nous cheminons entre les blocs de roches.

De la sciure à mes pieds !

De la sciure formant d’immense plage !
De l’eau bleue azur, comme le ciel, formant d’immenses lacs à perte de vue.
Le vent balaye les plages.
L’air pur.
Le plus beau spectacle qui ne s’est jamais offert à mes yeux.

Les Trykers sont joyeux, ils sautent de joie, courent dans tout les sens sur la plage, les enfants se roulent sur la plage, certains vont plonger dans l’eau des lacs chauffée par le soleil.

Des histoires orales trykers racontent qu’avant l’esclavage, les Trykers vivaient dans des villes construites sur l’eau. Après avoir trouvé une baie à l’abri des grosses vagues, nous commençons la construction d’une cité, lentement mais avec beaucoup de motivation.

Ainsi, la vie reprit comme à l’arrivée dans les profondeurs. Chacun aidant du mieux possible la communauté.

Les Matis étaient loin derrière nous, presque oubliés. Mais c’était rêver de croire qu’on aurait plus à faire à eux. En effet, notre position est repérée quelques jours après notre arrivée par des éclaireurs Matis.

Plus de fêtes.
Préparation de la guerre.

Une semaine passe.

Un matin, on aperçoit une chose anormale au loin sur les plages. C’est l’armée Matis qui se dirige vers nous. Tout les homins de plus de quatorze ans ainsi que les homines le souhaitant se préparent pour le combat.

Nous sortons de la ville lorsque l’armée Matis est proche. Une barricade d’armures lourdes, de boucliers, de masses, d’épées, de dagues, de piques, de haches, de lances et de rondaches se dresse entre la cité et les Matis.

Les deux armées se font face, à peu près égales en nombre. Environ une centaine de mètres nous sépare.

Ce qui semble être leur chef s’avance.
- Rendez-vous ! Redevenez nos serviteurs et nous épargnerons vos vies.

En guise de réponse, nous les chargeons en criant :
- Pour la Liberté !!!

Choc.
Le combat commence.

Cris de rage.
Hurlement.
Sève.
Boucliers brisés.
Corps agonisants.

Le combat fait rage, les Trykers se battent furieusement contre leurs oppresseurs.

Je n’avais encore jamais tué d’homins, j’en suis déjà à cinq. Le spectacle qui s’offre à moi est horrible, la sciure est souillée par un bain de sève.

Esquive. Je transperce de mon épée le ventre d’un Matis. Six.

Je me protège d’un coup de hache avec ma rondache. Je tranche une gorge. Sept.

Beaucoup de mes compagnons sont morts mais je pense que nous avons pris le dessus.

Un ennemi me fonce dessus. Il me blesse à la jambe mais je lui enfonce mon épée en pleine poitrine. Il s’effondre. Huit.
UN COQUILLAGE !
Je hurle.
- NOOOOOONNNNNNN ! Meriiiioooooo !
Je lui retire son casque, c’est bien lui. Il me regarde. Je vois la terreur dans ses yeux.
- Je ne veux pas mourir… Baar…
De grosses larmes coulent de mes yeux. Les siens se figent.
Ma douleur est immense.

Je reste là, penché au dessus de son corps.

Les derniers Matis vivants prennent la fuite. La boucherie se termine. Les Trykers ont gagnés mais il en reste si peu pour en profiter.

Deux Trykers me forcent à regagner la ville. Mon regard ne se détache pas de la dépouille de Merio.

La mort rode sur la plage, la sève flotte sur l’eau et le vent souffle tristement au dessus du massacre. La guerre est la pire chose qui m’est été donné de voir.

Jamais, plus jamais ça.

Re: Histoire de rêves

Posted: Sat Jul 05, 2008 1:53 pm
by acheran
HRP

Quel récit !!! un souffle épique, empli de fraîcheur, tout simplement magnifique

Merci

HRP