Du sommeil du juste...
Posted: Fri Jun 01, 2007 9:00 pm
« YSOS !!! NOOONNN !!! Pas toi, Mon Aimée… !!! »
Avant de tremper les draps, la moiteur d’une nuit tourmentée baigne les songes et étreint le cœur.
Avant que la pupille n’élargisse le champ de la vision du rêvé au réel, le tocsin de l’âme palpite au cœur et jette à l’esprit éveillé les images des terreurs nocturnes.
Alquieff, père des Alkianes, se réveilla en sursaut.
L’âge rassura son cœur d’une main apaisée des âmes passées sous son fil : il tata la peau chaude de son cou et y trouva un pouls rassurant mais haletant.
Ils partageaient leur couche nuptiale
De ses épaules contrites d’avoir été une fois encore le pénitent protecteur de son épouse lovée au creux du rempart de son corps, il sentit poindre les froideurs de l’étreinte d’un mauvais spectre rôdant par cette nuit.
La belle matisse, de chair et de pulpe albâtre, soupirait au rythme gracile d’une respiration gagnée à la quiétude de son repos. Elle semblait être née des légendes desquelles Alquieff était le prince délivrant la belle de la malédiction d’un sommeil éternel.
Elle traversait les âges qui vernissaient l’éclat de sa peau et gorgeaient les cristaux de ses pupilles des gemmes de la sagesse.
Quant a lui…
…Un cauchemar.
Par vague, les frissons trahirent sa superbe naturelle le condamnant à l’image fugace d’un être abattu.
« …Elle fut décapitée sur ce champs de bataille, elle fut jetée à bas devant lui… il fut éventré, piétiné, dévoré, lui phoenix de la famille Alkiane… leur majesté foulée sous le pied de la barbarie…Son Aimée tuée… »
Ses doigts palpèrent le lien de vie guidant sa sève de son torse à son visage.
Il avait cru à la Fin.
Celle qui l’arracherait du principe de vie dressée à l’égide d’éternité inspirée de la déesse.
Celle qui le conduirait à endosser les erreurs qui furent les siennes, mais aussi de ceux qu’il aimait et qu’il avait conduit au devant d’évènements qui leur échappaient.
Il est des défaites qui brisent le corps bien moins qu’elles n’émiettent l’âme.
Un frisson courut portée par l’infinité des pattes d’une scolopendre des glaces, du bas de son dos jusqu’à la main posée sur le ventre chaud d’Ysos, sa splendide épouse, joyau stellaire né des larmes de la déesse.
« Elle entendit l’échos de sa peur par delà le monde de ses chimères nocturnes… il l’appelait à l’aide, il appelait sa flamme de vie… Alquieff rêvait encore…»
Elle fut réveillée, appelée de l’au-delà des songes.
Le spectre soufflait son haleine glaciale sur un corps se recroquevillant peu à peu sous l’assaut des images de guerres, d’échecs et de la mort brutale de ceux qu’il aimait.
Ysos surprit l’énième combat intérieur que livrait son époux aux affres de son passé.
Jamais enterrées, elles crachaient leur venin étuvé d’une doctrine indéfectible en la Déesse.
Mais chaque nuit le caisson les encageant se fêlait sous l’assaut de leurs griffes déchirant les rets de son inconscience pour assiéger la forteresse de sa conscience.
Alquieff, un seigneur dont le noble cœur n’était dédié qu’aux causes de sa déesse, du roi, du peuple Matis, de ses Alkianes, de ses amis et de son épouse. Alquieff combattait encore ses démons.
Fallait-il qu’il souffre pour eux jour et nuit des actes que leur vindicte exigeait, que leur détresse implorait, que leur amour transcendait ?
A son tour elle l’enlaça entre ses bras portés de l’envoûtement dont la nature dote chacune de ses filles que d’elles ses fils s’en voient offrir.
Elle berça contre elle son homin, s’abandonnant alors, ému, à la délivrance de son amour dévoué.
Les lèvres de la douce matisse caressèrent les lobes autant que caressa sa chanson murmurée, le cloître de son cerveau troublé… troublé d’une angoisse enfin irrésolue, les ombres refluées par la magie des couleurs nées de chaque note qu’Ysos fredonnait.
Il s’endormit entre ses bras, sa mélancolie terrassée.
Elle le veilla, contant tout bas qu’il était l’homin de sa vie.
« … maintenant et toujours... »
« ... Toi, Alquieff, mon Aimé… »
Avant de tremper les draps, la moiteur d’une nuit tourmentée baigne les songes et étreint le cœur.
Avant que la pupille n’élargisse le champ de la vision du rêvé au réel, le tocsin de l’âme palpite au cœur et jette à l’esprit éveillé les images des terreurs nocturnes.
Alquieff, père des Alkianes, se réveilla en sursaut.
L’âge rassura son cœur d’une main apaisée des âmes passées sous son fil : il tata la peau chaude de son cou et y trouva un pouls rassurant mais haletant.
Ils partageaient leur couche nuptiale
De ses épaules contrites d’avoir été une fois encore le pénitent protecteur de son épouse lovée au creux du rempart de son corps, il sentit poindre les froideurs de l’étreinte d’un mauvais spectre rôdant par cette nuit.
La belle matisse, de chair et de pulpe albâtre, soupirait au rythme gracile d’une respiration gagnée à la quiétude de son repos. Elle semblait être née des légendes desquelles Alquieff était le prince délivrant la belle de la malédiction d’un sommeil éternel.
Elle traversait les âges qui vernissaient l’éclat de sa peau et gorgeaient les cristaux de ses pupilles des gemmes de la sagesse.
Quant a lui…
…Un cauchemar.
Par vague, les frissons trahirent sa superbe naturelle le condamnant à l’image fugace d’un être abattu.
« …Elle fut décapitée sur ce champs de bataille, elle fut jetée à bas devant lui… il fut éventré, piétiné, dévoré, lui phoenix de la famille Alkiane… leur majesté foulée sous le pied de la barbarie…Son Aimée tuée… »
Ses doigts palpèrent le lien de vie guidant sa sève de son torse à son visage.
Il avait cru à la Fin.
Celle qui l’arracherait du principe de vie dressée à l’égide d’éternité inspirée de la déesse.
Celle qui le conduirait à endosser les erreurs qui furent les siennes, mais aussi de ceux qu’il aimait et qu’il avait conduit au devant d’évènements qui leur échappaient.
Il est des défaites qui brisent le corps bien moins qu’elles n’émiettent l’âme.
Un frisson courut portée par l’infinité des pattes d’une scolopendre des glaces, du bas de son dos jusqu’à la main posée sur le ventre chaud d’Ysos, sa splendide épouse, joyau stellaire né des larmes de la déesse.
« Elle entendit l’échos de sa peur par delà le monde de ses chimères nocturnes… il l’appelait à l’aide, il appelait sa flamme de vie… Alquieff rêvait encore…»
Elle fut réveillée, appelée de l’au-delà des songes.
Le spectre soufflait son haleine glaciale sur un corps se recroquevillant peu à peu sous l’assaut des images de guerres, d’échecs et de la mort brutale de ceux qu’il aimait.
Ysos surprit l’énième combat intérieur que livrait son époux aux affres de son passé.
Jamais enterrées, elles crachaient leur venin étuvé d’une doctrine indéfectible en la Déesse.
Mais chaque nuit le caisson les encageant se fêlait sous l’assaut de leurs griffes déchirant les rets de son inconscience pour assiéger la forteresse de sa conscience.
Alquieff, un seigneur dont le noble cœur n’était dédié qu’aux causes de sa déesse, du roi, du peuple Matis, de ses Alkianes, de ses amis et de son épouse. Alquieff combattait encore ses démons.
Fallait-il qu’il souffre pour eux jour et nuit des actes que leur vindicte exigeait, que leur détresse implorait, que leur amour transcendait ?
A son tour elle l’enlaça entre ses bras portés de l’envoûtement dont la nature dote chacune de ses filles que d’elles ses fils s’en voient offrir.
Elle berça contre elle son homin, s’abandonnant alors, ému, à la délivrance de son amour dévoué.
Les lèvres de la douce matisse caressèrent les lobes autant que caressa sa chanson murmurée, le cloître de son cerveau troublé… troublé d’une angoisse enfin irrésolue, les ombres refluées par la magie des couleurs nées de chaque note qu’Ysos fredonnait.
Il s’endormit entre ses bras, sa mélancolie terrassée.
Elle le veilla, contant tout bas qu’il était l’homin de sa vie.
« … maintenant et toujours... »
« ... Toi, Alquieff, mon Aimé… »
