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Une petite barbare

Posted: Wed Dec 13, 2006 9:01 pm
by irvan
« Guendwal ! Viens voir ça ! »
L’homin tourna la tête vers son comparse
« Quoi ? »
Rapidement il vint vers son compagnon tant celui ci semblait fiévreux de sa découverte. Guendwal était un Taris. Membre de la lance ardente depuis toujours et son compagnon de même, pas le genre d’homin a se laisser démonter par n’importe quoi, mais lorsqu’il vit ce que lui désignait son ami, il jura, devant la frimousse crasseuse qu’il voyait il aurait préférer croire qu’un budoc avait anéantit une armée Kittin plutôt que d’accepter ce qu’il observait a quelques centimètres devant lui
« Par la déesse… Comment est elle arrivée là…. Si loin au nord ? »
Son compagnon incrédule le regarda interrogateur
« Une survivante d’un raid ? Mais depuis combien de temps elle est dans la nature… Ce doit être une coriace pour avoir survécut seule par ici »
Gwendwal reporta son attention sur la jeune tryker a moitié nue et aussi sauvage qu’un brent enragé
« Vu son état… Longtemps. »
De son coté, la sauvageonne observait d’un air prudent les deux homins, son instinct lui soufflait de fuir mais sa curiosité naturelle chassa la pensée. Soudain un simple bruissement derrière les deux homins lui fit dresser l’oreille, les sens en alerte, elle se fia a un sens que nombre d’homins avaient abandonné en ce civilisant, son odorat… Une légère odeur musquée, un bruissement particulier… Rapidement elle rechercha dans ces souvenirs le bon mot pour désigner l’Ennemi qu’elle fuyait depuis toujours et leva un doigt crasseux en direction du buisson. Sa voix rauque faute de parler autre chose que par couinements ou cris s’éleva
« Kittin… »


L’éveil

« Mais ce n’est pas vrai !!! On en fera jamais rien ! d’abord le poulailler, ensuite l’élevage de qui étaient en pleine mise a bas, et elle va saigner les botocs de toute la contrée !! C’est une vraie plaie ! Et c’est qu’elle mordrait presque en plus !»
La tête rentrée dans les épaules, un sourd grognement dans la gorge, Auriae s’était réfugiée sous la table, a l’abris de la badine que tenait la fermière, un morceau de botoc cru entre les dents, ces petites mains enserrant un morceau de bois qu’elle agitait de manière intimidante, dans un coin, un enfant sanglotait après la rossé qu’elle venait de lui infliger pour avoir eu l’impudence de tenter de lui voler sa viande.
« Guendwal !! Je te jure que si cette tryker refrappe nos enfants ou nous cause des ennuis, je la remettrais dans le taillis d’ou tu l’as sortie ! »
L’homin s’approcha d’elle et s’accroupit pour arriver a hauteur de son visage, les grand yeux de la jeune tryker se plissèrent et elle se tendit en grognant prête a sauter sur l’adversaire qui l’acculait.
Soupirant il n’en fit rien et fini par s’asseoir et se contenta de l’observer
« Va falloir y mettre du tien. Je ne pourrais éternellement te protéger de la colère de ma femme Auriae… Ni des fermiers alentours »
L’enfant l’écouta d’une oreille distraite et commença a manger le morceau de viande, essuyant de temps a autre le sang qui coulait sur son menton
« Lui vouloir voler viande a moi »
Gwendal sourit
« Tu l’avais voler toi aussi, comme quoi bien mal acquis ne profite jamais »
La jeune tryker l’observa sans comprendre
« A moi ! Pris sur bête ! Moi tuer grosse bête pour manger ! Lui pas tuer alors lui pas manger viande a moi !»
Secouant devant elle le morceau de Botoc elle l’agita en le tenant a pleine main pour appuyer ces dires, inconsciente des gouttelettes de sang qu’elle projetait partout
« Auriae ! Ce Botoc appartenait a un fermier, tu lui a tué une bête et tu l’as dépecée. On a retrouvé des morceaux enterrés de partout… Jusque dans la cour de la ferme. Ce n’est pas bien ! C’est mal de faire ce genre de chose »
L’enfant cessa de mastiquer un instant
« Mal ? Bien ? Moi pas pouvoir manger ? Pas mal manger… »
Gwendal soupira
« Je vais t’apprendre ces… Choses, veux-tu que je t’apprennes ? »
« Oui ! Moi sais faire apprendre, moi aimer apprendre »
Opinant l’homin sourit a l’enfant
« D’accord, mais dans ce cas, lorsque je dis bien, tu pourras faire et quand je dis mal tu ne dois pas le faire… Mais déjà.. . Je vais t’apprendre a cuir les aliments, ce n’est pas correct de manger la viande crue »
L’enfant leva son regard étrange sur lui
« Pas bien ça vouloir dire pas correct ? »
Soupirant Gwen finit par sourire a l’enfant
« Ce sera dur mais nous y arriverons »

La fuite

« C’est bien Auriae, tu apprends vite. »
Auriae sourit a son père adoptif
« Il te faudra t’appliquer sur tes L et sur les o mais ton écriture est lisible et claire. »
ébouriffant la jeune fille Gwen l’observa un instant se remémorant les huit dernières années qui avait succédées a sa démobilisation et a l’ adoption de la Tryker
« Bien va chercher tes frères et sœurs, je vais vous apprendre la défense aujourd’hui »
Auriae sauta de sa chaise et couru dans la cours de la ferme, elle appela et fureta a la recherche des garnements, avant de les trouver dans la grange en train de chahuter
« Y’a ‘pa qui veux qu’on apprennent a comment se battre, vous venez ? »
Des cris d’excitation suivirent sa phrase maladroite et tous se ruèrent dans la cour ou Gwen les attendaient.
………………………………. ;
« Non ! Non ! et non !! Auriae lâche ton frère !! »
Auriae recula prudemment devant la badine de son père
« Ce n’est pas bien ! Pas bien tu entends ! Pourquoi l’as-tu mordu !?! »
D’un air circonspect elle observa son grand frère qui pleurait en épanchant le sang de sa plaie, toutes velléités agressives semblaient l’avoir quitté
« Il voulais être le chef ! Mais c’est moi la chef ! »
Un coup de badine lui tomba sur les fesses
« Il n’y a qu’un chef ici et c’est moi ! Et on dit cheftaine pour une fille petite sotte ! »
Un autre coup de badine lui tomba sur la tête et elle grogna
« Ne grogne pas Auriae ! cesseras-tu de te comporter comme une bête dès que tu es contrariée ?! »
D’un bond lest, elle sauta sur le coté et planta ces dents dans la manche de son père lui faisant lâcher la badine dans un cri de douleur
« Auri !!! Mais tu es enragée aujourd’hui ou quoi ! »
Déjà elle courait sur la route son père sur les talons, elle jeta un regard derrière elle et le vit prendre de l’avance, grignotant du terrain. Un bruit la fit soudainement s’arrêter, aux aguets. Simple bruissement, odeur musquée…. Son père arriva et l’attrapa par le bras essayant de la tourner face a lui sans succès tant elle était tétanisée de peur
« Auriae… Qu’y a t’il ? Regarde moi! Arrete de faire l’en..»
Reculant brusquement elle bouscula son père en en reculant, pointant le doigt en direction des bois et hurla d’une voix perçante
« Kittin !! »
Rattrapant sa fille par le bras Gwen perdit son sang froid
« Ca suffit ! Tu m’as mordu et tu ne t’en tirera pas avec un mens…. »
Ce furent ces dernières paroles, noyées dans le sang lorsque les deux bêtes lui sautèrent dessus, Auriae se tourna pour fuir vers la maison, mais les cris qui en venait lui firent comprendre qu’il n’y avait plus rien a espérer là bas non plus, hésitante elle se tourna vers le festin des deux Kittins, son poignard tremblant dans sa main elle contempla horrifiée le sort de son père adoptif, alors dans son esprit, une voix venue de son passé lui cria ce qu’elle devait faire
« Cours Auriae ! Cours sans te retourner ! »
Et c’est ce qu’elle fit, comme elle l’avait fait auparavant, dans une autre vie, une autre ferme, une autre région, une autre attaque…

La réfugiée

« Comment t’appels tu ? »
La jeune tryker observa son interlocuteur, immense et fort comme un bœuf, d’ailleurs son nom était le fort. Le ranger répéta sa question agacé
« Comment t’appels tu ? »
Saisissant son courage a deux main elle se campa bien droite devant la force de la nature et répondit
« Auriae. »
« Auriae comment ? »
Un léger hésitement
« Auriae c’est tout M’sieur. »
Hochant la tête il consigna le prénom
« Quel age as-tu ? »
Légèrement troublée elle baissa les yeux sur ces doigts et tenta de compter
« Dix… Euh.. Douze.. Vingt trois… Quinze… »
Soupirant l’homin écrivit sur son cahier
« Je vois… On va dire inconnu… D’ou viens tu ? »
D’un geste elle indiqua une direction vers le nord est
« De la bas. Après l’eau »
Haussant un sourcil l’homin murmura
« Je suis pas sortit moi avec un ’de la bas après l’eau’… Bon je consigne inconnu pour ça aussi. »
La tryker impressionnée par la taille de son interlocuteur, n’émit pas d’objection
« Tu veux faire quoi pour la communauté ? Ou plutôt que sais tu faire ? »
Auriae réfléchit un instant
« Chasser… Faire des trous pour trouver des choses… Me cacher et observer… Et me battre si on me voit»
L’homin lui sourit
« Te battre ? Tu es forte ? »
Auriae opina et montra ces muscles, amenant un rire malicieux au colosse
« Oh oh ! Deux comme toi et on aura plus de soucis avec qui que ce soit. Bon, quelle religion, quelle appartenance ethnique, et quelle conviction ? »
La tryker fronça les sourcils et réfléchit
« Euh… Comme vous ? »
Eclatant d’un rire sonore, le ranger essuya une larme
« Aucunes donc ? »
« Oui M’sieur »
Souriant il répliqua
« Si tous pouvaient être comme toi on auraient pas perdu la guerre ! J’en suis sur ! Et on ne se battrait pas aux avants postes»
La jeune Tryker le regarda étonnée
« Quelle guerre ? »
Le colosse sidéré faillit en lâcher ces armes, avant de lui montrer d’un geste brusque le camp en la dévisageant
« Bienvenue… Et pas de grabuge, sinon gare»
Auriae s’avança dans le camp bruyant de cris joyeux et de chalands aux étales colorés, elle s’approcha d’un étale et demanda une pomme qu’elle troqua contre un morceau de cuir de butoc et poursuivit sa route, le regard émerveillé elle vit passer des mages a l’allure fière parlant de choses incompréhensibles, des marchands pressés a la voix portante vantant leurs marchandises, des couturiers aux belles étoffes transformaient un simple drap en une robe exquise, elle vit assis a des tables des mineurs et des chasseurs a l’aspect rude qui parlaient d’endroits magiques ou des richesses incommensurables attendaient les plus aventureux ainsi que les courageux. Un instant d’inattention et elle faillit se faire renverser par une de ces caravanes encadrées de guerriers couturés de balafres, armés de sabres impressionnants montés sur d’étrange bêtes, qui reliais les avant postes frontalier et les refuges pour amener nourriture et choses utiles.
Légèrement grisée par toute cette foule bigarrée, contenant plus de races qu’elle n’en avait jamais vu, elle s’avança vers une sorte de guichet
« Eyh ! Toi jeune fille ! Viens voir par ici »
La tryker regarda la femme qui l’interpellait
« Oui M’dame ? »
D’aspect fier, la Taris la regarda d’un air approbateur
« Tu sais te battre il me semble? On a besoin de mercenaires. »
« Mercenaires ? »
L’homine soupira
« Oui je te demande des choses et tu les exécutes, en contrepartie je te donne des objets ou autre je peux t’apprendre a faire ce que tu désires dans le camp »
Auriae réfléchit
« Je pourrais tuer des Kittins ? Et avoir une belle épée comme eux ? désigne les guerriers de la caravane»
Devant sa question naïve l’homine sourit
« Peut être… Quand tu seras prête, tu veux protéger les frontières on dirait ?»
Opinant Auriae croqua dans sa pomme
« Oui M’dame »
Souriante la guerrière lui tapota l’épaule
« Dans un premier temps, je vais t’apprendre a te battre alors, après tu pourras toujours rejoindre une confrérie sur le continent, on m’a dit que les libres frontaliers recrutaient, ils sont pas mal et je pourrais soutenir ta candidature. Qu’en dis-tu ? »
Auriae sourit et s’approcha
« Que dois-je faire M’dame ? »
Juste quelques mots… Juste une parole et une nouvelle vie s’offrait a elle, encore une fois elle avait survécut, encore une fois les Kittins lui avaient tout prit mais elle allait découvrir le monde et combattre les Kittins là ou ils seraient se promit elle, elle redonnerait cet espoir qu’elle n’avais jamais eu aux autres, qu’elle que soit leurs races, qu’ils soient grand petits ou moins petits, l’espoir de vivre en paix comme ici.

Re: Une petite barbare

Posted: Wed Dec 13, 2006 9:02 pm
by irvan
Le colosse s’approcha du petit campement d’Auriaë, rien ne semblait agiter cet endroit, tout le camp semblait intégré au paysage, laissant une impression de paix dans l’endroit, comme si rien n’y personne ne vivait ici. Levant les yeux il aperçut la jeune Tryker sur sa branche coutumière, en grande concentration sur un morceau de cuir ou ces doigts malhabile reproduisaient les lettres qu’il lui avait apprises la veille. Elle leva la tète et huma l’air, puis sauta au bas de l’arbre et disparu derrière avant de réapparaitre cherchant qui s’aventurait aux abords de son camp, le ranger s’approcha et fit un peut de bruit de manière a ce qu’elle le repère, il avait déjà gouté a la morsure de la Tryker et ne tenait pas spécialement a retenter l’expérience.
Auriae l’aperçu et lui adressa un signe de la main, le ranger nota que comme d’habitude elle était noire de terre, il avait trouvé ça étrange auparavant, aussi l’avait il un jour espionnée pour savoir ce qu’elle pouvait bien fabriquer derrière cet arbre pour en ressortir invariablement les mains terreuses. Il grimaça au souvenir de la morsure qu’il avait récolté ce jour là et sourit en se disant qu’elle gardait bien ces secrets
« Salutations fille du vent. »
« Bonjour M’sieur le ranger ! Tu va bien aujourd’hui ? »
Elle s’avança et l’accueillit les bras ouvert, comme a son habitude. Souriant le Ranger opina et s’assit auprès du feu
« Oui Auriae, alors ces lettres ? Elles avancent ? »
Auriae lui sourit, signe des nombreuses questions qu’elle allait poser, il esquissa un sourire au souvenir de toutes ces questions, les mêmes qu’une enfant de trois quatre ans pose a l’age de conscience. Pourquoi le soleil se lève, pourquoi les Botoc ne mangent pas de viande, pourquoi l’herbe est verte, pourquoi le corps bouge quand on le lui demande ? Autant de questions qui l’avait décidé à lui interdire tous départs pour le continent, elle n’était pas prête, pas encore.
« Oui, mais j’ai une question ? Pourquoi le vent souffle la nuit ? Il ne dort jamais ? »
Lâchant un rire le colosse réfléchit un instant
« Le vent n’est jamais fatigué, car il est le vent, c’est peut être pourquoi on vous a appelés les filles et fils du vent vous les trykers »
Auriae sourit
« Mais la nuit on dort nous hihihihi. »
Le Ranger prit un instant avant de répartir
« Mmmmh… Vent de nuit gros ennuis, en général il annonce la pluie, ou la fureur de la nature qui couve »
La tryker le regarda un instant et se mit a murmurer
« Vent de nuit… »
Le ranger reporta son attention sur la Tryker.
« Oui, un vieux proverbe. Les mots ne te plaisent pas ? »
Sans répondre Auriae se leva et partit.

Assise devant le lac Auriae le contemplait sans le voir, elle se souvenait, le sang, les cris, la peur, les larmes, le bruit des os brisés, la chair mastiquée dans le hurlement des victimes, cette jeune Tryker qui lui montrait les bois, le petit village en flamme. Lentement par bride les choses lui revenaient en mémoire, jusqu'à ce mot qu’elle n’aimait pas. Guerre.
Sa tête lui faisait mal, trop de choses y réapparaissaient, comme si on lui avait mit les souvenirs d’une autre dedans et que tout sois trop petit pour tout contenir.
Un autre morceau de cuir rejoignit les autres, l’écriture qui s’y étalait a présent était légère et ronde, belle a ces yeux, trop pour les mots qu’elle faisait danser sur le cuir, voilà de nombreux jours qu’elle était partie, abandonnant son camp derrière elle, elle avait fui les images, mais ou qu’elle aille elles la rattrapait et s’insinuaient en elle comme de l’acide, brûlantes dans sa tête des concepts, des choses, des connaissances qu’elle avait oubliées refaisait surface, alors pour les chasser elle les écrivait, pensant qu’une fois emprisonnée sur le papier elle ne lui ferais plus de mal. Elle laissa échapper un gémissement et se coucha sur le flanc en fermant les yeux et s’endormie.
Le rêve se poursuivait, la jeune Tryker lui montrait le bois en lui hurlant de courir, elle pleurait, un cri couvrait la fin de sa phrase, puis Auriae se mettait à courir.
Auriae se sentait étrangère dans cette scène, se contentant d’observer ce qui se déroulait sans pouvoir faire autre chose…

Re: Une petite barbare

Posted: Wed Dec 13, 2006 9:03 pm
by irvan
La première fois qu’elle l’avait vue, quelque chose attira son attention, un air familier. Son cœur avait raté un battement, mais elle ne sut pas ce qui avait bien pu se passer, leurs regards s’accrochèrent et ne se lâchèrent plus.
Auriae se retourna sur sa branche et observa la forme endormie a ces cotés, une touffe de cheveux dépassait de son foulard que ces mouvement avaient légèrement déplacé. Comment sa tête avait pu oublier, comment avait elle put ne pas remarquer, même taille, même façon d’être, même malice.
Elle chercha, secoua ces souvenirs, rien n’y fit, d’un geste d’humeur elle planta sa dague dans l’écorce de l’arbre.
Pourquoi n’arrivait elle jamais a trouvé les bons mots, pourquoi ne comprenait elle pas les choses comme ça ! Elle se haïssait de ne pas être normale, les libres lui avaient dit qu’elle l’était, mais elle savait que c’était faux. Les autres connaissaient leur âge, savaient lire écrire et parler… Elle c’était parfois, comme si des moments de lucidité, ou une autre personne faisait les gestes à sa place. La jeune tryker a ces côtés bougea, surement revivait elle son passé, Auriae en eut un léger sentiment de jalousie, ou était le sien ? Certaines choses émergeaient des ténèbres de son oubli, mais pas assez, tout comme elle connaissait la soif d’apprendre, une autre émergeait, celle de savoir.
Elles avaient combattues ensembles cotes a cotes, la capitaine était venue les aider et même alors Auriae n’avait pu se détacher de sa compagne d’aventure, comme si quelque chose les maintenait liées, chaque combats lui apportèrent une sensation nouvelle, la peur.
La peur, oui mais différente des autres, elle n’avait pas peur parce qu’elle était en danger, ni parce que les kitins étaient proche, ces peurs là elle les connaissait, elle avait peur de ce qui pouvais arriver a la Tryker… Ca elle ne connaissait pas, elle n’arrivait pas a comprendre.
Mais hier, lorsque la nuit fût tombée elles parlèrent ensemble, Auriae était curieuse a l’égard de Myumyu, savoir d’où elle venait, qui elle était. Chose improbable, elle qui d’ordinaire ne s’intéressait pas aux gens sauf au Capitaine était troublée par Myumyu...

« Je recherche ma sœur… »
Cette phrase eveilla un frisson en elle, quelque chose lui prit le cœur et le fit battre plus vite, puis soudain tout lui revint en mémoire, le village en feu, cette jeune tryker qui lui hurlait de courir, le cri qui couvrait la fin de sa phrase, elle se concentra et le cri disparu
« Cours Auriae !! Court sans te retourner grande sœur »
Le visage de la jeune Tryker de son rêve lui revint en mémoire, débarrassé du flou du passé, ce visage qu’à présent elle contemplait
« Elle s’appel Auriae Vent de nuit. »
Les sentiments s’élevèrent en elle, brusquement surgit du néant, ils lui arrachèrent un hoquet de surprise alors que l’ombre devenait jour dans son esprit, l’enveloppant dans un écrin de douceur l’amour éclata en elle, rugissante mélopée de bonheur qui frappèrent son esprit dans toute sa splendeur, son cœur lui semblait prèt a exploser, les larmes se disputaient les rires sur son visage, milles choses frappaient en son cœur sans qu’elle puisse donner un nom a toutes, peut préparée a ce genre de chose Auriae chancela sous l’assaut, se raccrochant au bras de Myumyu elle la serra avec force.

………………………………

Le colosse la vit approcher, a son grand soulagement, depuis longtemps elle n’était pas reparue ni a son camp ni ici, souriant il la salua chaleureusement et remarqua qu’elle semblait avoir pleuré.
« Bonjour a toi triste fille du vent, quel malheur te sont tombés dessus ? »
Elle se dressa devant lui sur la pointe des pieds et murmura
« Auriae… Auriae Vent de nuit. C’est mon nom. »
Le colosse haussa un sourcil
« Il me semble avoir déjà entendu une jeune Tryker prononcer ce nom, es-tu sure de toi ? »
Elle opina
« C’est... Ma sœur. Elle m’a retrouvée. »
Le Ranger ne put que sourire quand Auriae lui sauta dans les bras pour y verser de sourds sanglots, quelque part la digue avait rompu, laissant couler son hominité dans ces veines, à présent, il le savait elle était prète.
« Raconte-moi »
Les jours, les nuits succédèrent, aux mots, aux larmes, à l’espoir, alors qu’Auriae parlait, racontant pelle mêle ce qui était les morceaux de son passé, d’une manière malhabile, anachronique et incomplète, elle se rendit compte qu’elle avait encore tant de chose à découvrir sur elle-même, sur le monde, sur tout ce qui l’entourait, tant de curiosité, d’amour a donner, de joies a offir qu’elle se demanda si une vie lui suffirait.

Re: Une petite barbare

Posted: Wed Dec 13, 2006 9:03 pm
by irvan
« Myu ! faut qu’on tue la chef des.. Scholc… Locho… Des méchant qu’aiment la goo »
Sa sœur opina de la tête et commença a courir d’une foulée longue et souple en direction du lac. Arrivées près du village de Trykers rebelles, Auriae partie en éclaireuse comme a son habitude, elle observa et repéra l’ennemi avant de revenir vers sa sœur
« Sont balaises ceux d’en face, ils sont en groupe de quatre et patrouillent le camps, mais l’chef il est isolé. »
Myu réfléchit un instant
« On se glisse sur les abords et on le tue vite fait avant que les aut’ y rappliquent d’acc ? »
Auriae lui sourit et disparue sur la gauche
Quelques minutes plus tard des cris s’élevèrent du camps rebelle alors que les deux jeunes Trykers se faisait la belle discrètement, sur la route du retour elles croisèrent un guerrier, ce dernier les héla, d’un regard elle se concertèrent et s’approchèrent, comme d’habitude Auriae entama la conversation
« Salut m’sieur ! T’es qui ? »
L’homin un peut décontenancé par le coté direct de la Tryker, les observa
« Madiannaraux ! Guerrier de mon état, faucheur de kitins, faiseur de veuves, et protecteur d’Atys la belle ! Pour vous servir »
Auriae l’observa avec de grands yeux écarquillés
« Euh… Mad.. Madia.. Machin tout court ça suffirait ?… »
Myu éclata de rire tandis que la posture héroïque du colosse bardé dans son armure de guerre en prenait un coup derrière les oreilles
« Ben… Si vous voulez »
Souriante Auriae lui fit une révérence maladroite.
« Enchantée machin je suis Auriae Vent de nuit et voici ma sœur, Myumyu, mais on l’appel tous Myu pasque Myumyu c’est deux fois la meme chose et Myu c’est plus court d’accord ? »
L’homin la regardait médusé tandis que Myu pleurait de rire, Auriae continua un instant son babillage
« On peut t’aider a quoi alors ? »
L’homin se ressaisit et leur expliqua qu’il souhaitait tuer une créature énorme et terrible qui hantait l’île du lac apportant mort et désolation au malheureux aventuriers du coin, rapidement la curiosité et l’intrépidité des deux jeunes Trykers les virent partir en direction de l’île, le guerrier sur les talons, soufflant comme un bœuf dans son armure lourde et baignant dans ces explications.
« Bon alors je vous explique, moi je charge et l’une de vous soigne, puis vous vous…. »
Machin n’eu pas le temps d’en dire plus les deux sœur le laissèrent planté là, courant et hurlant elle chargèrent ‘la grosse bête noire qui puait le Kitin crevé’ comme la nommait Auriae.
Arrachant son épée de la carcasse de la bestiole en tirant la langue sous l’effort, Auriae laissa le guerrier dépecer la bestiole et elle se dirigea vers la lac pour se laver du sang noirâtre et collant de la créature.
Un cri l’alerta, en vitesse elle sortit du lac pour contempler sa sœur qui gisait sur le sol, le guerrier campé au dessus d’elle. Un flot de colère se déversa en elle, tandis qu’une fureur vengeresse la vivifiait malgré la rudesse de son dernier combat.
« Tu touches pas ma sœur espèce Rendor mal lavé !!! »
Dans un hurlement et une avalanche de coup elle sauta telle une furie sur machin, malgré toute son expertise du combat qui consistait a cogner le plus fort possible et rapidement, le combat fut vite expédié, Auriae mordit la poussière en quelques coups précis, rejoignant sa sœur.

Quelques heures s’écoulèrent avant qu’une bonne âme de prêtre ne décide de soigner les deux Trykers agonisantes sur le bord du lac, ce dernier après leur avoir prodigué moult soins, leur expliqua qu’une mission l’amenait a devoir tuer la nouvelle chef qui avait prit la tête des bandits, comprenant que leur mission qui certes avait été un succès, n’en n’avait en somme servit a rien, elle décidèrent d’épauler le prêtre de Jena pour le remercier de son aide et en même temps faire bonne mesure.
Il les avertis qu’il avait déjà un compagnon, quand elle le virent ledit compagnon, elle se mirent a crier de surprise a l’unissons, Auriae un peut plus agressive que sa sœur se mit a hurler…
« Machin!!! Je vais le tuer!!! Le massacrer! Le réduire en bouillie! »
Une Auriae furieuse jetait un regard assassin au guerrier qui les avaient si rudement envoyer mordre la poussière sans raison apparente
« Euh… Ecoutez on peut p’t’être en discuter comme des gens civilisés.. Après notre aventure autour d’une chope? »
Myu commençait déjà a approcher du spadassin d’un air déterminé, lorsque sa sœur la retint
« Attend petite soeur… Il a raison on doit d’abord aider notre sauveur. »
Se retournant vers machin elle l’observa avec un grand sourire plein de dents
« On fait la trêve jusqu'à ce qu’on ai cogner l’autre, après on te tuera d’acc ? »
Le guerrier visiblement déboussolé ne su quoi répondre mais lui retourna un regard sur de lui style ‘je vais te pulvériser’ du plus bel effet, néanmoins l’effet laissa Auriae plutôt stoïque
« Et tu fais pas la ruse sinon.. Sinon .. J’appel mon père et y va te mettre une correction dans la tronche ! »
Du coup le guerrier se mit a rire
« Et c’est qui ton père ? »
Auriae bomba fièrement le torse
« Mon père c’est le mieux fort ! Y s’appelle Urghoth et quand j’serais grande, moi aussi j’serais une Urghoth ! »
Myu opina de la tête de manière énergique devant le nez de Machin qui commençait vraiment a se poser des questions sur la santé mentale des deux Trykette
« Ouai son père y va v’nir t’cogner si tu nous embêtes et que tu nous laisses pas te tuer ! »
Médusé le guerrier les regardaient d’un air vraiment alarmé
« Euh… Vous êtes pas sœurs a la base ? »
Auriae et Myu se regardèrent
« Ben si pourquoi ? »
Le bourrin se gratta la tête
« Ben c’est qu’en général quand on est sœur on a le même père…. »
Auriae leva la tête d’un air fier
« Oui ! Mon père il est général ! Comment tu sais ? Tu le connais ? »
Le guerrier abandonna la partie et se dirigea vers le camp rebelle en marmonnant un réponse ou le mot ‘tarées’ et ‘folles’ revint assez souvent, sur ces talons le prêtre trottinait lui murmurant de ne pas le laisser seul avec ‘les deux teignes complètement mazoutées qui traînaient derrière eux’
« Tu crois qu’ils parlent de nous ? »
Auriae regarda sa sœur en souriant malicieusement
« Ouai ! Y Sont jaloux, Xiang y m’a dit qu’on commençaient a être vachement connues toutes les deux »
Myu s’arrêta et observa sa sœur
« Ca veux dire quoi ‘vachement’ ? »
Auriae s’arrêta a sont tour et se mit a réfléchir a la question
« Ben c’est… Pareil qu’un Botoc, mais en plus gros… Ca doit vouloir dire que comme on fait de grosses choses importantes, on est grossement connues. »
Myu réfléchit a son tour
« A ouai quand même… Mais c’est qui Urghoth ?»
« Mon père adoptif pardi ! Et le tient puisque t’es ma sœur ! »
Myu sourit
« Alors on a un nouveau papa ? »
Auriae lui rendit son sourire
« Ben, reste plus qu’a le lui dire, mais ça c’est pas très important, juste une broutille, je suis sure qu’il sera content. Au moins on a un papa maintenant et pas n’importe lequel! On est comme tout le monde, on a un père, faudra qu’on se trouve une maman mais ça presse pas j’ai pas faim pour le moment, mais faudra quand même penser a marier notre père pour en avoir une comme ça on fera d’une pierre trois coups, on va avoir une famille avec des parents, des oncles, des tante et des cousins»
« c’est quoi des cousins ? »
Auriae éclata de rire
« C’est comme des frères, sauf qu’on peut les cogner sans se cacher »
« Ah d’accord, c’est bien les cousins…C’est qui notre déesse déjà ? Jena ? »
Auriae leva les yeux au ciel en se frappant le front
«Non !! La Capitaine ! Ralalalala faut te l’dire combien de fois ? Suffit d’prier et elle vient elle, pas comme l’aut’bonne a rien pfff… Mais nous en plus on de la chance on en a plein de dieux ! La Capitaine, Le Commandant… Mais rappel toi qu’on doit aimer les Kamis et les Karavan si tu veux qu’on sois toutes les deux des libres frontalières et avoir tout ça »
Sa sœur la regarda compréhensive, puis posa la question qui la tarabiscotait
« Ouha !! Mais alors !!! Papa il est dieu lui aussi ? Puisqu’il est général. »
Auriae se retourna d’un bloc
« Ah ben oui… J’y avais pas pensé a ça… »
Sautillant sur place Myu la regarda en souriant
« Donc nous on est quoi ? »
Auriae prit un instant
« Ben on est des Trykers… Mais comme notre père adoptif c’est un dieu on est des demi Trykers adoptifs de dieu … Ou des dieux demi Trykers adoptifs…»
Myu la regarda un peut perplexe
« C’est grossement compliqué là non ? »
« Ouai quand même… Bon on va dire que la capitaine c’est notre déesse et que le reste y sont normaux, ce sera plus simple et on aura des tontons en plus. »
Après avoir établit qui serait qui dans leurs entourage, les deux Trykers se dirigèrent vers la camp ou avaient disparus leurs compagnons, le prêtre gisait déjà au sol, tandis que le guerrier commençait a faiblir, les appelant a l’aide même si visiblement elles l’ignorait royalement, continuant de discuter tranquillement pour cette fois mettre en place un plan infaillible de contre attaque fulgurante, bref des phrases avec des jolis mots qui voulaient rien dire.
« Tiens le prêtre a l’air dans un sale état. »
Myu opina, et regarda le guerrier courir dans leur direction.
« Machin a dû vouloir les attaquer de front. »
Passant a coté d’elles en courant comme un dératé le guerrier se mit a hurler
« AIDEEEEZZZZ MOIIIIIIIIII »
Auriae le regarda passer, ces ennemis au fesses, et commenta d’un air détaché
« Il court vite quand même… »
Sa sœur opina d’un air sérieux en le regardant a nouveau passer a coté d’elles en hurlant de plus belle
« Pitié AIDEZ MOI !!!»
« On fait quoi on l’aide Auri ? »
« Hein ? Mmm.. Lui ? Non, on va aider le prêtre pendant qu’il sert d’appât coureur, un peut comme a la pêche sauf que là on a pas de ligne, viens on va soigner l’autre, en plus Machin a déjà bien correctionner la chef, une fois que le prêtre sera remit, il restera plus qu’a l’achever Myu la regarda d’un air interrogateur
« Qui Machin ? »
« Non la chef des rebelles»
Après avoir définis les priorités d’ordre pratique entre elles, elles donnèrent quelques soins au prêtre qui fût vite remit, faut dire que l’élixir de vermines et de vers mangeurs de chair pourrie eu tôt fait de l’aider a marcher et elles l’aidèrent a achever la chef, puis achevèrent aussi Machin a grands coups d’épées, une fois ce dernier bien sagement assommé a coté de la chef rebelle, elle attendirent patiemment que le prêtre identifie la nouvelle chef pour aller faire son rapport au Kamis, mais quand il vit le guerrier il eut une curieuse réaction
« Mais… Mais… Vous êtes folles ! Pourquoi vous l’avez cogner a mort !!! Vous approchez pas espèce de tarées !! Je suis un puissant mage ! Je peux vous anéantir rien qu’en soufflant du feu avec les doigts»
Auriae le regarda étonnée, visiblement respectueuse des grands pouvoirs du ‘prêtre-magicien-guerrier-pas commode’ qui respirait par les doigts, et recula a distance conséquente
« faut pas t’énerver M’sieur… On avait dit qu’on faisait la trêve jusqu'à ce qu’on tue l’autre fille de Yubo et qu’après on le cognerait, voilà, c’est fait maintenant on est quittes. Bon c’est pas tout, mais je vais devoir vous laisser moi… »
Myu sourit au prêtre
« Pareil , ce fait tard là… Et pis j’ai faim »
Auriae et Myu s ‘éloignèrent tranquillement laissant le prêtre a moitié hystérique soigner le brave machin si peut reconnaissant, mais qui avait apprit a ces dépends qu’on ne frappe pas les Trykers impunément… Surtout ces deux là en particulier. Elles ne surent jamais si il retiendrait la leçon car une horde de Rebelles, furieux de voir leur chef morte encore une fois se jetèrent sur les deux infortunés. De loin, assise sur une branche d’arbre, elles contemplaient le combat en mangeant, du moins si on pouvait appeler la déculotté qu’ils recevaient un combat , Auriae plucha une pomme et la tendit a sa sœur, discutant d’un ton badin
« Faut dire que c’est pas un endroit pour discuter, les abords du camp rebelle »
Opinant Myu lui en tendit une moitié et dévora l’autre
« Fais fur, faut eftre fou four faire caufette fans fe fenre d’enfroit »
« Je crois qu’il a mentit quand même, je vois pas ces doigts souffler du feu »
Opinant distraitement Myu reporta son attention sur le combat qui devenait sporadique
« Les lanceurs de sorts faut toujours qu’ils en rajoutent aussi, moi j’ai jamais vu d’homins respirer ou souffler par les doigts… »
Avalant sa dernière part, Myu observa sa sœur et s’étendit pour dormir, Auriae la borda dans ces couvertures
« Douce nuit petite sœur »
Elles s’étreignirent et Auriae regagna sa branche un peut plus haut
« Douce nuit grande sœur »

Re: Une petite barbare

Posted: Wed Dec 13, 2006 9:04 pm
by irvan
Ce matin là, sont premier geste fut de regarder la branche en dessous d’elle, elle était déserte de toute présence. L’absence, cette cruelle absence lui apprenait a composer le mot peine dans les arabesques de que le ciel dessinait a son visage, en milles larmes de pluies. La ruisselante musique d’une averse de printemps écrivait sa tristesse dans la petite aube blême qui se levait, cette tristesse qu’elle ne savait pas conter avec les mots, douce lune les mots… Comme ils pouvaient faire mal lorsqu’ils s’armaient de regrets, de honte et de culpabilité, comme les gestes pouvaient sanctionner si durement ces paroles qui avait été si facilement dites sous le coup de la colère... Seul le silence répondit a ces pensées, et toujours sont cœur chantait la mélancolie de sa solitude, assise sur sa branche, la tête sur ces genoux, elle restait là a ne rien faire, juste consciente de ce vide immense qui doucement morcelait son âme dans toute la beauté de l’agonie que lui infligeaient ces regrets, elle contempla le soleil s’élever puis disparaître dans un sanglant crépuscule, restant là sans même voir la beauté de ce nouveau jour qui a peine né lui semblait s’empresser de mourir dans les sombres plis du manteau de la nuit, elle attendit son retour en vain, mais malgré tout elle resta là, refusant de quitter son arbre… Elle l’attendrait, oui tant qu’il le faudrait, mais elle l’attendrait.
Larmes après larmes, un nouveau jour s’écoula, les rangers étaient passés de nombreuse fois sous son arbre, comme a leurs habitudes ils étaient venus la voir, pour parler ou commercer, mais seul le silence avait répondu a leurs appels. Sur son arbre, invisible a tous, poussaient les fruits de son chagrin. Sur son arbre il y avait la solitude et les regrets mais toujours ce vide ou les rires de sa sœur s’estompaient peut a peut dans l’oubli, remplacés par la peine qu’elle lui avait infligé.

Elle écouta le vent chanter la chanson de la mélancolie longtemps, douce symphonie qui embaumait son cœur d’un espoir teinté de nostalgie, puis un matin elle regarda devant elle, l’immensité du monde, inconnu de son cœur, de son âme,. Lentement la pluie cessa de tomber, les nuages restèrent a planer au dessus de son monde s’éffilochants peut a peut, un matin une pensée lui traversa l’esprit, malgré les nuages, le soleil brillait au dessus d’elle, astre flamboyant représentant la renaissance. Accepter ces erreurs, apprendre de celle ci et continuer a s’élever, au dessus de tout, de ces obstacles, aller plus loin toujours, tomber mais se relever, être forte pour deux…
Elle sauta au bas de son arbre et se dirigea dans la direction prise par sa sœur quelques jours plus tôt, a présent ces pas étaient légers, un oiseau lâcha une trille, elle sentit la vie vivifier son esprit, comme dans un rêve elle prit le chemin avec certitude, a présent ces pensées se lavaient de l’amertume qui l’avait souillé ces derniers jours, continuer tout droit, la ou le soleil se lève, un instant plus tard le renouveau s’éveilla a sa conscience, pourquoi pleurer ? Hier était mort et demain était si loin, pourquoi se laisser aller a la torpeur d’une trompeuse tristesse alors qu’il lui suffisait de la retrouver, de la serrer contre son cœur et d’oublier, de pardonner. Longtemps elle marcha, errant d’ailleurs en ailleurs avant de trouver ce qu’elle cherchait au détour d’une paysage. La lune détourna le regard ce soir là, les nuages les couvrirent de leurs ombres nocturnes avec pudeur, pas de mots, pas de bruits, simplement des regards perdu dans l’abîme insondable de leurs yeux clairs, pas de paroles, ou de murmures inutiles juste des souffles courts emplis de larmes de bonheur, comme deux mains qui se joignent, comme deux cœurs battants en rythme, deux moitiés de cercle, elles se serrèrent contre leurs cœurs, se pardonnèrent leurs mots, leurs coups, avec juste comme témoin le vent qui emportait dans ces ailes l’amour de deux sœur qui se retrouvaient….

Les rangers revinrent souvent, avant de se décider de monter voir pour constater qu’elle était partie, au début ça ne les inquiéta pas, elle partait parfois de longs jours sans revenir. Au début ils en rirent, mais les rires sont comme les joies, ils vont et viennent puis un jour e retirent a jamais, Auriae était comme un rire, éphémère et légère comme un sourire, aussi au bout d’un temps ils n’en rirent plus et s’inquiétèrent. Ils la cherchèrent, de partout, arbres, buissons, puis toute la contrée pour finir par se dire qu’elle s’en était allé quelque part loin d’ici, peut être avait elle traversé les mers ? c’était elle aventurée sur le continent ? avait elle défier un Kitin de trop ? peut être sa témérité naturelle l’avait elle emmenée trop loin cette fois si. Souvent les ranger parlaient des disparus et du silence qu’il amène dans leur départ… Toujours est il qu’un petit tas de terre et quelques rite furent leurs derniers adieux.
Xian le fort se prit a penser a sa tache, a l’odeur du sang qu’il avait l’impression d’avoir sur les mains lorsqu’il retrouvait leurs cadavres, même si ils savaient se défendre et n’était pas des tendres, les Ranger parfois versaient une larme éphémère comme toutes ces vies fauchées, luttes après luttes, sans même savoir qui commandait a l’amour de sauver une vie perdue dans l’immensité de la multitude, vaillants inlassablement ils continuaient leur travail, rassembler et veiller sur les réfugiés….

Re: Une petite barbare

Posted: Wed Dec 13, 2006 9:04 pm
by irvan
« GROAAAAAARRRR !!!!!! »
Depuis nombres d’année aucun cri si terrible n’avait du être entendu sur l’île de Silan, enfin pas au sens terrifiant de la chose mais plutôt du son. Mêlant dans une cacophonie outrageante pour toute espèces intelligentes et même celles pas vraiment intelligentes aiguë, grave et postillons, le cri fût rapidement de toutes les conversations car il n’était pas, et ce malheureusement, unique mais dirons nous multiple et souvent retentissait a des heures indues. Suite aux diverses plaintes, les Rangers furent rapidement sur le pied de guerre a chercher quelle bête rendue malade par la Goo pouvait bien pousser ce râle agonisant. Ce fut Yanldre une jeune recrue qui repéra la dite bête en train de beugler sur un pauvre Yubo terrorisé, une masse d’une taille conséquente dans les mains
« Auriae !! Mais vous êtes vivante ?!! »
La jeune apprentie barbare se retourna, laissant le pauvre yubo finir de faire sous lui et fit face au Ranger, jetant sa masse sur l’épaule
« Ben oui pourquoi ? »
« Mais ça fait des lunes a présent que vous avez disparue !!! On vous croyais morte…. »
Haussant les épaules la Trykette entreprit de reprendre ces cris vociférant sur le pauvre Yubo acculé.
« Auriae !! il faut que vous signaliez que vous étés bien vivante…. On vous a enterrée.. »
Auriae le regarda d’un air suspicieux.
« J’suis pas enterrée, je suis en train de crier sur un Yubo. »
« Euh oui… Mais faut que vous ailliez voir Xiang il a prit un sale coup après votre… disparition… »
Délaissant a nouveau le yubo elle observa le Ranger.
« Ah ? Qui c’est qui l’a tapé ? »
Le Ranger l’observa l’œil rond mais néanmoins fixé sur l’imposante massue couverte de pique, il ne put s’empêcher de penser que cette Tryker avait une imagination débordante en matière de choses piquantes.
« Euh.. oui mais non.. Enfin pas comme ça, au moral je voulais dire »
Auriae fini par s’intéresser au Ranger, alors que s’enfuyait le Yubo tremblant, emportant avec lui une piètre opinion des Trykers qui acculaient les pauvres Yubo esseulés dans des coin sombres pour leur hurler dessus. Elle commença a s’observer machinalement
« C’est ou le moral ? »
Le Ranger malgré les racontars qu’il avaient entendu sur les deux sœurs fut quand même un peut sidéré par une telle… Inculture. Pourtant il n’émit aucunes de ces pensée l’œil toujours fixé sur la masse qu’agitait la Tryker d’un air impassible
« Hum.. C’est dans la tête, disons qu’il est malheureux parce qu’il vous croit morte »
« Ah ? Mais j’suis pas morte, donc il a pas a être malheureux… »
Visiblement la Tryker semblait avoir élucidé le problème a son niveau, et décida de retourner a ces préoccupations, mais le Ranger fier et hardi la stoppa.
« Suivez moi au camp on doit aller le voir, il ne me croira pas tant qu’il ne vous aura pas vue. »
Auriae le regarda d’un air ennuyé
« Nan, là c’est pas possible j’suis occupée, je dois m’entraîner a devenir une barbare sinon mon père voudra pas être mon père et ma sœur elle sera triste pasqu’on aura pas de vraie famille et on deviendra jamais des Urghoth »
Auriae contempla le Ranger dont la mâchoire inférieure s’amusait a folâtrer dans les hautes herbes, et se désintéressa rapidement de lui, visiblement écœurée par la vue de la glotte de l’homin. Elle entreprit de chercher une nouvelle bestiole a qui faire peur. Le ranger sur ces talons tentait vainement de lui expliquer l’importance de la chose quand elle jeta son dévolu sur un rendor. L’animal écouta distraitement son cri avant de se remettre a brouter paisiblement, insensible a la cacophonie dont l’affublait la petite barbare
Piteuse celle ci lui écrasa le crâne et se retourna vers le Ranger
« Ca marche pas sur les Rendors…. »
Elle s’apprêtait a réétirer l’action sur un Bodoc solitaire quand le Ranger essoufflé la rattrapa
« Par Jena cessez de hurler comme ça !! C’est complètement débile !»
attrapant le ranger par le revers de la veste elle se hissa sur la pointe des pieds et colla sa tête contre son menton
« Eyh !! Tu m’dit pas ce que je dois pas faire toi ! Et puis Jena elle est nulle alors tu t’tais sinon je te cri d’ssus ! »
Se dégageant brusquement il mit un peut de distance entre lui et l’énervée
« Eyh ! oh ! Je suis un ranger ! Alors vous devez m’écouter … Qu’est ce que vous faites là ? Non… Attendez lâchez cette masse… Bon restons calme… on peut en discuter calmement… Co.. Comme des gens civilisés…»
Auriae la masse dans la main observait d’un air mauvais le ranger
« GGRRRRROAAAAARRRRR !!!!! »


« Ben c’est malin ça ! »
Auriae fit une petite mine
« Mais c’est pas vrai ! Je te l’avais dit, on fait qu’apprendre a comment qu’c’est les barbares ! Alors si tu cris trop ben comme tu sais pas encore être une vraie barbare forcément ta voix elle part se reposer pffff… »
Un gargouillis répondit a Myu
« Je veux pas le savoir ! Namého ! Et pis qu’elle idée t’a prise de faire peur au Ranger ?!! T’crois que lui courir après avec une masse en lui hurlant d’ssus ça va faire plaisir a ‘pa et a la Capitaine !!? Z’avaient bien dit d’pas faire de mal aux homins ! Ah.. Ben tient voilà Xiang, on va se faire passer un savon…»
Myu décida de laisser sa sœur résoudre ces problèmes et s’enfuit alors que le colosse approchait.

Arrivé près de l’arbre Xiang chercha autour de lui ou pouvait bien se cacher les deux pestes, c’est vrai qu’il était soulagé de les savoir en vie, mais qu’un de ces hommes rentre après s’être vidé la vessie dessus, que les éleveurs de Yubo viennent se plaindre comme quoi leur bêtes restaient prostrées dans une totale surdité, qu’on retrouve des Rendor aplatit, des budoc apoplexiques dont le lait avait tourné…. Là il n’était pas vraiment content.
« AURIAE !!!! Sort de ta cachette ! On doit parler ! »
La Trykette perchée sur son arbre, se recroquevilla dans l’ombre, a la base un Xiang c’était balaise, mais un Xiang énervé ça faisait quand même un peut peur.
« Auriae Vent de nuit !! Sort de ta cachette ou je te déclare hors la loi ! »
Avec une certaine appréhension, elle sauta au bas de son arbre et atterrit derrière le colosse, elle essaya de lui présenter un bonjour, mais son extinction de voix ne lui rendit pas la vie facile
« Auriae ! Te voilà enfin. On a a parler tous les deux»
L’intonation de la voix du colosse lui sembla bien plus impressionnante que ces cris de guerres tous réunis
Elle opina de la tête et montra sa gorge en essayant de parler, le colosse l’observa et commença a comprendre avant d’éclater de rire
« Ainsi Jena t’a punie pour ton acte idiot eh eh eh »
Il se ressaisit et sa voix autoritaire reprit le dessus
« Néanmoins ça n’excuse en rien ces actes. Je ne veux pas savoir quelle idée saugrenue t’a encore poussée a faire ce genre de choses complètement stupides, mais je t’interdit de camp tant que tu auras pas présenté d’excuse a Yanldre ! Clair ?!! Et je veux que tu te proposes auprès des fermiers dont tu as terrorisé les bêtes ! Tu leurs gardera leurs troupeaux pour remboursement. »
Sur ce il abandonna une Auriae qui se demandait quand même comment faire pour présenter des excuses sans voix. »

« M’sieur Lyandre, je te demande pardon pour l’autre jour »
L’homin drapé dans les reste de sa dignité la toisa de haut
« J’accepte vos excuses Dame Auriae. Mais sachez que ma fierté est blessée, déchirée par vos cris et votre méchanceté. »
Auriae regarda le Ranger mélodramatiquement posée devant elle, d’une manière confuse mais pleine de bonne volonté elle se décida
« Si vous voulez je peux vous la recoudre… Je suis pas très bonne en couture mais pour me faire pardonner je veux bien. »
L’homin la regarda abasourdit
« Mais.. Mais… »
Sautillant sur place la Trykette, heureuse de rendre service souriait.
« Ne vous inquiétez pas après on ira a la chasse d’accord ?!! »
Le Ranger se ressaisit, et opina de la tête, visiblement elle était plus que limité mais n’avait pas mauvais fond.
Aussi quelques jours plus tard il se présenta au campement des deux Trykettes, mais visiblement seule Auriae était là, il en avait parlé a son chef qui lui avait dit de quand même se méfier juste au cas ou, leur technique de chasse étant assez rudimentaire.
« Bonjour M’sieur Lyandre, tu vas bien ? Désolée ma sœur est pas rentrée, alors on ira faire la chasse tous les deux. Tu as amener ta fierté pour que je te la recouse ? »
Le Ranger garda un sourire de circonstance
« Euh.. Non c’est pas très utile pour ce qu’on va faire. Alors que voulez vous chasser aujourd’hui Dame Auriae ? »
« Le splurtccchh. »
L’homin la regarda sans comprendre
« Le quoi ? »
La tryker sourit largement et lui tendit une pomme
« Le Kitin, mais moi j’appel ça le Splurrtchhh pasque quand je les cognes avec ma masse c’est l’bruit que ça fait . »
Le ranger s’étouffa et recracha le morceau de pomme
« Hein ?! Le kitin ? Mais c’est dangereux!!“
Le sourire s’élargit plein de dent
« Oui mais c’est bon ! »
Il lança un regard horrifié a Auriae
« Mais.. Vous… Vous.. Le… Vous manger du Kitin ?!!! »
Auriae cessa de sourire surprise
« Ben oui c’est bon le kitin. T’aimes pas ? »
Abattu le ranger complètement perdu dans un début d’hystérie répondit d’une voix lasse et atone
« Ben c’est que j’en ai jamais mangé… Ni même vu… Il n’y en a pas d’ailleurs ici»
Auriae finissait de lacer son plastron
« Si si… »
Sursautant le ranger devint fébrile
« Mais.. Mais il faut en parler a Xiang !! Envoyer des guerriers !! Enrayer la menace !!»
il commençait a partir quand Auriae le rattrapa
« Nan, après y’en aura plus et on pourra plus s’amuser avec Myu. »
Le Ranger sidéré marqua un temps d’arrêt mais Auriae poursuivit
« Et pis tu le diras toi même, Xiang sera très content de toi M’sieur »
Il fixa son regard sur elle et redressa la tête
« Et ainsi mon honneur sera lavé… Oui vous avez raison. »

« Tu reste là m’sieur, et quand je te dit, tu cris bien fort et surtout tu ne bouges pas »
L’homin couché sur le sol comprenait pas tout
« Euh… Pourquoi ? »
Auriae s’éloigna un peut plus loin sans répondre et attendit en silence, un Kitin pointa le bout de son nez et commença a renifler l’odeur de l’homin sans réussir a le trouver couché dans le trou ou il était
Auriae fit signe au Ranger qui se mit a bêler de peur plus qu’a hurler attirant le Kitin sur lui dans un concert de crissements, de sifflements et de rugissements, le ranger terrifié oublia les recommandations de la Tryker et se leva pour fuir, il ne fut sauf que grâce a l’intervention d’Auriae qui se jeta sur lui le plaquant au sol alors qu’un énorme tronc couvert de pointe de bois et attaché a chaque extrémités chutait comme une massue de l’arbre sur lequel il était suspendu, un sifflement suivit d’un choc sourd et d’un râle d’agonie ponctua l’effet du piège, Auriae se dirigea rapidement vers le Kitin agonisant afin de l’empêcher d’avertir d’autres congénères et d’un Splurtchh sonore confirma le pourquoi de son surnom pour les Kitins .
Sanglotant et tremblant, le pantalon mouillé, le Ranger se mit a hurler
« Je le savais !! C’était pour me ridiculiser !!! Xiang m’avait avertit !! Vous êtes folles toutes les deux ! Et dangereuses en plus !! Et vous appelez ça une chasse ? C’est du suicide !»
Auriae le regarda sans comprendre
« Ben non, t’as pas écouté c’que j’ai dit, j’ai dit ‘crie et ne bouge surtout pas’. »
Le Ranger trembla d’une fureur a peine contenue
« Mais vous n’aviez pas dit que je serais l’appât !! Et vous m’avez pas parlé du tronc !! »
Auriae le regarda
« Ben oui, mais chaque fois c’est pareil, quand on dit aux gens de venir chasser les kitins avec nous et qu’on explique comment on fait y veulent pas v’nir, là c’est différent. T’es venu, tu as attiré le Kitin et tu l’as tué. »
Le Ranger le regarda sans comprendre
« Comment ça tué ? »
Auriae lui sourit
« Ben oui, en criant tu l’as attiré et le piège l’a écrabouillé »
Le Ranger l’observa un peut honteux
« Oui mais tu m’as sauvé la vie en me sautant dessus… Et puis tu l’as achevé… »
« Ben oui m’sieur mais tu connaissait pas le truc, alors c’est comme si j’avais rien fait, en plus t’as pas de masse pour faire Splurtcchh »
Baissant les yeux sur son pantalon humide en rougissant, il murmura
« On peut garder ça entre nous ? »
Auriae opina et entreprit de découper le Kitin
« Dites Dame Auriae ? Je peux garder la tête ?… En souvenir »
« D’accord M’sieur Mais j’l’ai un peut abîmée, je te la met de coté, tu veux un morceau de pince pour ce soir ? »
Le Ranger eu une moue de dégoût
« Euh… Non ça ira. Je pourrais revenir avec vous de temps en temps ?… Je veux juste les têtes »
Auriae lui sourit
« D’accord »
Il l’aida a porter les morceaux
« Dites Dame Auriae ? Ca vous dérange si on dit rien a Xiang a propos des Kitins ? »
« D’accord. »
Lyandre revint souvent au camp des deux sœurs, il partit souvent en chasse et devint un de leur proche ami, a coté de ça au camp son nom fut associé a celui de chasseur de Kitins, au vu des nombreuses têtes qui ornait les abords de sa hutte. Il se maria avec une riche héritière et eu beaucoup d’enfants avant de finir par obtenir la place de conseillé en raison de ces nombreux exploits pour la communauté, quand au fermiers… Ben les fermiers eurent rapidement gain de cause pour que la plaie ne garde plus leur troupeau, Auriae ayant trouvé une technique imparable pour que les bêtes reste sur place, et ne partent plus gambadées sur le terrain de chasse des carnassiers
« Mais… M’sieur Xiang, sans pattes elles s’enfuies plus leur bêtes……. »

« L’honneur et la bravoure ça se mange pas, le Kitin si. »
Citation d’Auriae Vent de nuit
« Auriae du matin chagrin de kitin »
Citation de Lyandre
« Le meilleur dans le Kitin c’est les pinces »
Citation d’Auriae Vent de nuit
« Le Kitin c’est bon avec de la sauce Mayo »
Citation du capitaine Mallowen, déesse d’Auriae et de Myu
« Se faire prendre comme les sœurs barbares dans un poulailler »
Proverbe Silan
« GROOOAAAAARRRRR !!!! »
Citation d’Urghoth d’après ces Filles cachées Auriae et Myu Vent de nuit.
« Ohhhh qu’elles sont mimi ces petites Trykers, vous avez faim ?»
Dernière parole d’un bandit anonyme retrouvé la tête écrasée, dépecé et partiellement dévoré
« Les bandits c’est comme les fleurs faut attendre que ça pousse quand y’en a plus. »
Citation de Myu Vent de nuit
« Splurrtcchh »
Citation de la masse d’Auriae Vent de nuit
« Les tata.. Les tata… Les Tarées !!!! »
Dernières paroles d’un voleurs de Bodoc anonyme retrouvé partiellement dévoré… Par un Bodoc.
« Et alors vous serez maudits et vous subirez le courroux de Jena comme Silan lorsqu’elle envoya les deux plaies sur cette île ! »
Citation d’un prêtre de Jena

Re: Une petite barbare

Posted: Wed Dec 13, 2006 9:06 pm
by irvan
Bégayante, Auriae récitait ces lettres, les unes après les autres,
« A.. Beu… Ceu… Deu…. Euuu.. Feuuu »
Le Yubo curieux s’approcha d’elle et la renifla
« Mais !!! Dégage déjeuné ! Je révise mes lettres !!! »
D’une pichenette elle l’éloigna et reprit ces sons

…………………

Manliar l’ancien regardait le ciel, lisant l’avenir en son sein, il ne comprenait pas la signification qu’il lui donnait..
« Alors le fléau viendra des ailes du vent, apportant joie et désespoir dans sa simplicité dénuée de méchanceté, car il lui apprendra a ces dépends des secrets arcanique que le fléau ne doit pas savoir… »
Le Zorai répéta une fois de plus la phrase en cherchant le sens caché de la chose

………………..

« Aaaa… Beuu … Ceuuu… Deeee…. Eeeee… Feee »
Auriae baissa les yeux sur le Yubo récalcitrant
« Je vais te bouffer toi !!! »
Elle tendit un index menaçant sur le petit animal
« س »
…………………

le vieux Zorai, voleur, bandit, brigand et on en passera, prit sa potée sur le feu, consciencieux par les années de pratique des arcanes il versa a gestes lents le liquide et les viandes épicées fumants dans son écuelle, lorsque soudain il sentit l’énergie vibrer autour de lui, force si profonde, terrifiante et animale qu’il en resta bouche bée, depuis des temps immémoriaux il n’avait connu ce genre de manifestation….

…………..

Auriae regarda son index avec étonnement, puis elle pris le morceau le plus proche d’elle. Saisissant le nerf encore accroché a l’œil elle se rendit compte que ce dernier était bleu
« Et ben…. Les yubos on les yeux bleu… »
Elle n’en revenait pas que son index soit capable d’un tel prodige, les restes du Yubo éparpillés sur elle l’ahurissait, un mot inventé et un geste plus tard, le téméraire se retrouvait a gambader dans le paradis des Yubos… ayant rendu l’âme non sans se dire qu’il était rudement dangereux de s’intéresser au Tryker

…………….

Le Zorai sortit dehors, il observa et se rendit compte qu’une Tryker semblait étonné devant les restes épars d’un malheureux Yubo la couvrant.
« Est ce toi fille du vent qui a fait ça ?!! »
Auriae se retourna vers le sage
« Fais quoi m’sieur ? Je fais juste mes lettres !! Et pis j’ai un peut griller … Ca »
Elle tendit les restes qui se résumait à un œil de Yubo
« Par Jena !! La grâce t’a touché ! Tu es unique ! »
Auriae regarda le vieux Zorai d’un œil suspicieux
« Eyh !! C’est mon dîner ! Tu touches pas ou j’appel mon père ! »
Le Zorai tendit des mains apaisantes
« Tu es la félicité, l’enfant de la sagesse, en toi bouillonne une force puissante ! »
Auriae saisit sa masse d’un air grincheux
« Eyh !! Tu me traites pas de félicité vieux croulant j’suis une barbare moi ! »
Le Zorai se calma devant la masse au multiples piquants
« Mon enfant ! Ta puissance est au delà de toute barbarie ! Tu es une élue, maniant la… »
Auriae l’invectiva de plus belle
« J’manie la masse dans ta tronche ! J’suis une Urghoth et si tu me traite encore de fécilté je l’dit a mon père et il va te barbariser la tête vieux chnok ! »
Le vieux Zorai interloqué observa la jeune Trykette*
« A ouai… Quand même… Hum… C’est sur la grâce à pas du te toucher de partout… »
Auriae le regarda d’un air dégoûté
« T’es un vieux sale !! Je veux pas connaître Grâce ! Elle me touchera pas ! Namého ! »
Se saisissant l’arrête du nez entre l’index et le pouce le vieux Zorai réfléchit a la manière la plus simple d’exposer la chose à la… Jeune Tryker certes assez limitée mais au talent si inné.
« Euuuh.. Non c’est pas trop ça. La grâce c’est la capacité a être au dessus de certaines choses et matières, être la plus puissante, une Nobel en un mot. »
Auriae le regarda d’un air intrigué
« C’est qui Nobel ? »
Le vieux Zorai soupira, ça n’allait pas être simple…

…………………….

« Non non et non !! Ont dit מנסס pas מןנ »
Auriae soupira en observant le Yubo jaune qui gambadais sur ces nouvelles pattes d’araignée et réessaya visant un arbre, le tronc explosa en une volé d’échardes
« Parfait !!! »
Auriae soupira encore
« Quoi qu’y a t’il ? »
Visiblement boudeuse la jeune Tryker donna un coup de pied dans une pierre
« Je m’ennuie ici… C’est nul la magie, en plus moi je suis une Urghoth pas une mageniecenne ! J’préfère masser les bestioles »
« Magicienne. Et on dit.. hum Massacrer pas masser…»
Comme a son habitude le vieux Zorai la reprenait dans les mots compliqués et ceux qu’elle inventait
« M’en fout je vais me promener ! J’ai faim»
Sans lui laisser le temps de répondre elle fila la masse a la main. S’aventurant près du campement elle croisa deux enfant de sa taille qui riait en la regardant, d’un regard énervé elle agita sa masse et il s’abritèrent derrière le muret de la ferme parentale
« M’en fout bande de mange caca ! Z’êtes pas des barbares ! »
Riant les enfants se moquèrent de plus belle
« La va nue pieds elle est moche !! Et elle sait pas parler ! La va nue pieds elle est moche… »
Furieuse Auriae chercha un moyen de les atteindre afin de les faire taire… Définitivement. Devant ces vaines tentatives et assurés de leur sécurité les enfants hurlèrent d’autres moqueries
« שגה »
Le mot de pouvoir de la jeune Tryker fut suivit d’un grondement et plus rien. Légèrement apeurés les enfants l’observèrent avant de se rassénérer et de repartir dans leurs Quolibets en voyant Auriae fixer son doigt d’un air troublé.
« Marche pas… »
Haussant les épaules elle fit demi tour…

……………….

« Hans ?! t’as entendu la nouvelle ? Les deux mioches de Woina et Echwel sont mort dans l’écroulement de leur ferme. »
Hans observa le jeune homme lui faisant face
« Impossible ! C’te maison était une œuvre d’matis ! Une tempête n’l’aurait pas faite bougée »
Se grattant la tête le jeune homme l’observa
« Ben pour sur…. Mais on avait jamais vu ça. Vrai d’vrai que les poutres étaient toutes pourries comme si deux siècles les avaient rongées ! La porte a claquée et tout leur a dégringolé d’ssus»
Hans fit le signe de la corne avec ces doigts et la plaça sur son cœur
« C’est c’te sauvage ! J’te dis bien vrai, elle a crevé tous les bestiaux du coin avec sa soi disant magie… On dit par les prés qu’un vieux fou de bandit lui enseignerait les s’cret d’sorcier pour la lâcher sur le village »
Le jeune homme cracha au sol
« Qu ‘elle aille pourrir c’te saloperie. »

…………

« מנץש »
Le Gingo se rétracta sur lui alors que l’acide commençait a le ronger, une odeur de pourriture fit place nette et la charogne s’écroula sur elle même dans toute sa puanteur
« C’est bien Auriae, tu apprends vite. »
Auriae leva la tête vers son mentor
« Oui mais ça résout pas mon problème… »
Le Zorai l’observa
« Je sais que les barbares n’ont pas de mages… Connais tu les shamans ? »
La jeune Tryker le regarda d’un air étonné
« Nan, mais j’aime bien le mot ! Je peux en devenir une ?»
Devant le regard pétillant de malice de la jeune sauvageonne le vieux mage sourit
« Rien ne t’en empêche, mage, shamans, devin ne sont que des mots pour désigner ce que nous sommes »
Auriae réfléchit
« Donc je suis une barbare shaman fille de Fyros ? »
Eclatant de rire le vieux Zorai lui posa une main sur l’épaule
« Oui jeune fille. »
Auriae avait progressé a grand pas, au grand damne des paysans alentours dont les élevage de Yubo avait chuté de manière vertigineuse en raison du massacre qu’elle perpétrait contre ces petites créatures, néanmoins le mage bandit insistait, lui apprenant écriture, lecture et chants rituels. La lourde armure de la Tryker avait cédé la place a des tenues légère, parfois de trop mais le Zorai tenait le choc, bracelets et bagues encensait le charme animal de la jeune homine, tintant a chaque pas ou esquisse de danse, ponctuant ces incantations au langage étrange avant de libérer une magie destructrice ou salvatrice sur ces cibles. Pourtant un matin le vieux Zorai commença a tousser, la maladie commença a le prendre de plus en plus et il la convoqua un beau matin d’hiver
« Auriae.. Il est temps de finir ton entraînement et moi ma vie. »
La jeune barbare le regarda
« Tu va crever comme les yubos ? »
Le vieux mage grimaça, autant parfois les mots de la petite sauvageonne prêtaient a sourire, autant des fois il manquaient de délicatesse
« On peut dire ça comme ça…Ecoute et exécute ce que je vais te demander, tout d’abord, rassemble du bois en haut de la colline près de l’ancienne salle du trône, puis trouve moi des morceau de chaque éléments… »
Le jour déclina lorsqu’elle revint le chercher, il l’accompagna près du brasier qu’elle avait allumé et observa la terre, l’eau, et une cage a grillage, ouverte, et sourit
« Tu as dans ton innocence bien plus de jugeote que certains. J’ai connu des jeunes novices pour qui ‘capturer’ l’air a prit deux ans…»
Le rituel commença, et auriae s’endormie au bout de trois heures de chansonnettes, le mage l’éveilla d’un coup de pieds léger et lui fit signe
« Auriae répond a mes questions, désires tu devenir une Shaman ? »
Auriae opina
« Protegeras tu Atys a tout prix ? »
Auriae opina
« Auriae vent de nuit je te nomme ainsi devant les anciens, leve toi et accepte ton nom d’initiée…. Dwahel vent de nuit je te nomme devant les anciens ! »
Auriae eu une moue
« Euh.. Non mais moi c’est Auriae, tu perds la boule ou quoi ? »
Le Zorai s’étouffa
« Auriae ! Voyons c’est un rite sacré ! »
Auriae le regarda d’un air agacé
« Mon nom a moi c’est Auriae, alors tu m’appels comme ça ou je te casse tout ton rite et ta tronche aussi vieux croulant ! »
Le Zorai se contint
« Non.. Non je voulais dire que ton nouveau nom sera Dwahel. »
Auriae le regarda
« Mais le mien il est pas vieux, je peux le garder encore un peut »
Se saisissant l’arrête du nez entre deux doigts le mage soupira
« Pour devenir Shaman il te faut un nouveau nom et ne jamais dire ton ancien…. C’est vital. C’est pour cela que je dois périr a la fin de ta formation, de façon a ce que personne ne sache qui tu es vraiment. »
Auriae le regarda étonnée, et ce dernier lui sourit, bien que n’ayant aucune intention de mourir mais plutôt de se servir d’elle grâce au savoir du véritable nom de la jeune Tryker…
« Ah ? Alors je jette mon vieux nom et j’en prend un nouveau ? Et je devrais prendre un nouveau maitre pour remplacer le vieux ? »
Le zorai soupira
« Oui en quelque sorte… »
Auriae l’observa attentivement
« A d’accord, mais je fais quoi des trucs vieux ? »
Le Zorai réfléchit
« Tu les détruits, tu les oublies et n’en parle a personne »
Ce furent ces derniers paroles, mais Auriae suivit scrupuleusement ces dernières volontés… Personne ne réentendit parler du vieux bandit.

(certains m'ont laissé des messages quand au coté sympas de mes textes, je me suis dit pourquoi ne pas en faire profiter tout le monde :) )