Une petite barbare
Posted: Wed Dec 13, 2006 9:01 pm
« Guendwal ! Viens voir ça ! »
Lhomin tourna la tête vers son comparse
« Quoi ? »
Rapidement il vint vers son compagnon tant celui ci semblait fiévreux de sa découverte. Guendwal était un Taris. Membre de la lance ardente depuis toujours et son compagnon de même, pas le genre dhomin a se laisser démonter par nimporte quoi, mais lorsquil vit ce que lui désignait son ami, il jura, devant la frimousse crasseuse quil voyait il aurait préférer croire quun budoc avait anéantit une armée Kittin plutôt que daccepter ce quil observait a quelques centimètres devant lui
« Par la déesse Comment est elle arrivée là . Si loin au nord ? »
Son compagnon incrédule le regarda interrogateur
« Une survivante dun raid ? Mais depuis combien de temps elle est dans la nature Ce doit être une coriace pour avoir survécut seule par ici »
Gwendwal reporta son attention sur la jeune tryker a moitié nue et aussi sauvage quun brent enragé
« Vu son état Longtemps. »
De son coté, la sauvageonne observait dun air prudent les deux homins, son instinct lui soufflait de fuir mais sa curiosité naturelle chassa la pensée. Soudain un simple bruissement derrière les deux homins lui fit dresser loreille, les sens en alerte, elle se fia a un sens que nombre dhomins avaient abandonné en ce civilisant, son odorat Une légère odeur musquée, un bruissement particulier Rapidement elle rechercha dans ces souvenirs le bon mot pour désigner lEnnemi quelle fuyait depuis toujours et leva un doigt crasseux en direction du buisson. Sa voix rauque faute de parler autre chose que par couinements ou cris séleva
« Kittin »
Léveil
« Mais ce nest pas vrai !!! On en fera jamais rien ! dabord le poulailler, ensuite lélevage de qui étaient en pleine mise a bas, et elle va saigner les botocs de toute la contrée !! Cest une vraie plaie ! Et cest quelle mordrait presque en plus !»
La tête rentrée dans les épaules, un sourd grognement dans la gorge, Auriae sétait réfugiée sous la table, a labris de la badine que tenait la fermière, un morceau de botoc cru entre les dents, ces petites mains enserrant un morceau de bois quelle agitait de manière intimidante, dans un coin, un enfant sanglotait après la rossé quelle venait de lui infliger pour avoir eu limpudence de tenter de lui voler sa viande.
« Guendwal !! Je te jure que si cette tryker refrappe nos enfants ou nous cause des ennuis, je la remettrais dans le taillis dou tu las sortie ! »
Lhomin sapprocha delle et saccroupit pour arriver a hauteur de son visage, les grand yeux de la jeune tryker se plissèrent et elle se tendit en grognant prête a sauter sur ladversaire qui lacculait.
Soupirant il nen fit rien et fini par sasseoir et se contenta de lobserver
« Va falloir y mettre du tien. Je ne pourrais éternellement te protéger de la colère de ma femme Auriae Ni des fermiers alentours »
Lenfant lécouta dune oreille distraite et commença a manger le morceau de viande, essuyant de temps a autre le sang qui coulait sur son menton
« Lui vouloir voler viande a moi »
Gwendal sourit
« Tu lavais voler toi aussi, comme quoi bien mal acquis ne profite jamais »
La jeune tryker lobserva sans comprendre
« A moi ! Pris sur bête ! Moi tuer grosse bête pour manger ! Lui pas tuer alors lui pas manger viande a moi !»
Secouant devant elle le morceau de Botoc elle lagita en le tenant a pleine main pour appuyer ces dires, inconsciente des gouttelettes de sang quelle projetait partout
« Auriae ! Ce Botoc appartenait a un fermier, tu lui a tué une bête et tu las dépecée. On a retrouvé des morceaux enterrés de partout Jusque dans la cour de la ferme. Ce nest pas bien ! Cest mal de faire ce genre de chose »
Lenfant cessa de mastiquer un instant
« Mal ? Bien ? Moi pas pouvoir manger ? Pas mal manger »
Gwendal soupira
« Je vais tapprendre ces Choses, veux-tu que je tapprennes ? »
« Oui ! Moi sais faire apprendre, moi aimer apprendre »
Opinant lhomin sourit a lenfant
« Daccord, mais dans ce cas, lorsque je dis bien, tu pourras faire et quand je dis mal tu ne dois pas le faire Mais déjà.. . Je vais tapprendre a cuir les aliments, ce nest pas correct de manger la viande crue »
Lenfant leva son regard étrange sur lui
« Pas bien ça vouloir dire pas correct ? »
Soupirant Gwen finit par sourire a lenfant
« Ce sera dur mais nous y arriverons »
La fuite
« Cest bien Auriae, tu apprends vite. »
Auriae sourit a son père adoptif
« Il te faudra tappliquer sur tes L et sur les o mais ton écriture est lisible et claire. »
ébouriffant la jeune fille Gwen lobserva un instant se remémorant les huit dernières années qui avait succédées a sa démobilisation et a l adoption de la Tryker
« Bien va chercher tes frères et surs, je vais vous apprendre la défense aujourdhui »
Auriae sauta de sa chaise et couru dans la cours de la ferme, elle appela et fureta a la recherche des garnements, avant de les trouver dans la grange en train de chahuter
« Ya pa qui veux quon apprennent a comment se battre, vous venez ? »
Des cris dexcitation suivirent sa phrase maladroite et tous se ruèrent dans la cour ou Gwen les attendaient.
. ;
« Non ! Non ! et non !! Auriae lâche ton frère !! »
Auriae recula prudemment devant la badine de son père
« Ce nest pas bien ! Pas bien tu entends ! Pourquoi las-tu mordu !?! »
Dun air circonspect elle observa son grand frère qui pleurait en épanchant le sang de sa plaie, toutes velléités agressives semblaient lavoir quitté
« Il voulais être le chef ! Mais cest moi la chef ! »
Un coup de badine lui tomba sur les fesses
« Il ny a quun chef ici et cest moi ! Et on dit cheftaine pour une fille petite sotte ! »
Un autre coup de badine lui tomba sur la tête et elle grogna
« Ne grogne pas Auriae ! cesseras-tu de te comporter comme une bête dès que tu es contrariée ?! »
Dun bond lest, elle sauta sur le coté et planta ces dents dans la manche de son père lui faisant lâcher la badine dans un cri de douleur
« Auri !!! Mais tu es enragée aujourdhui ou quoi ! »
Déjà elle courait sur la route son père sur les talons, elle jeta un regard derrière elle et le vit prendre de lavance, grignotant du terrain. Un bruit la fit soudainement sarrêter, aux aguets. Simple bruissement, odeur musquée . Son père arriva et lattrapa par le bras essayant de la tourner face a lui sans succès tant elle était tétanisée de peur
« Auriae Quy a til ? Regarde moi! Arrete de faire len..»
Reculant brusquement elle bouscula son père en en reculant, pointant le doigt en direction des bois et hurla dune voix perçante
« Kittin !! »
Rattrapant sa fille par le bras Gwen perdit son sang froid
« Ca suffit ! Tu mas mordu et tu ne ten tirera pas avec un mens . »
Ce furent ces dernières paroles, noyées dans le sang lorsque les deux bêtes lui sautèrent dessus, Auriae se tourna pour fuir vers la maison, mais les cris qui en venait lui firent comprendre quil ny avait plus rien a espérer là bas non plus, hésitante elle se tourna vers le festin des deux Kittins, son poignard tremblant dans sa main elle contempla horrifiée le sort de son père adoptif, alors dans son esprit, une voix venue de son passé lui cria ce quelle devait faire
« Cours Auriae ! Cours sans te retourner ! »
Et cest ce quelle fit, comme elle lavait fait auparavant, dans une autre vie, une autre ferme, une autre région, une autre attaque
La réfugiée
« Comment tappels tu ? »
La jeune tryker observa son interlocuteur, immense et fort comme un buf, dailleurs son nom était le fort. Le ranger répéta sa question agacé
« Comment tappels tu ? »
Saisissant son courage a deux main elle se campa bien droite devant la force de la nature et répondit
« Auriae. »
« Auriae comment ? »
Un léger hésitement
« Auriae cest tout Msieur. »
Hochant la tête il consigna le prénom
« Quel age as-tu ? »
Légèrement troublée elle baissa les yeux sur ces doigts et tenta de compter
« Dix Euh.. Douze.. Vingt trois Quinze »
Soupirant lhomin écrivit sur son cahier
« Je vois On va dire inconnu Dou viens tu ? »
Dun geste elle indiqua une direction vers le nord est
« De la bas. Après leau »
Haussant un sourcil lhomin murmura
« Je suis pas sortit moi avec un de la bas après leau Bon je consigne inconnu pour ça aussi. »
La tryker impressionnée par la taille de son interlocuteur, némit pas dobjection
« Tu veux faire quoi pour la communauté ? Ou plutôt que sais tu faire ? »
Auriae réfléchit un instant
« Chasser Faire des trous pour trouver des choses Me cacher et observer Et me battre si on me voit»
Lhomin lui sourit
« Te battre ? Tu es forte ? »
Auriae opina et montra ces muscles, amenant un rire malicieux au colosse
« Oh oh ! Deux comme toi et on aura plus de soucis avec qui que ce soit. Bon, quelle religion, quelle appartenance ethnique, et quelle conviction ? »
La tryker fronça les sourcils et réfléchit
« Euh Comme vous ? »
Eclatant dun rire sonore, le ranger essuya une larme
« Aucunes donc ? »
« Oui Msieur »
Souriant il répliqua
« Si tous pouvaient être comme toi on auraient pas perdu la guerre ! Jen suis sur ! Et on ne se battrait pas aux avants postes»
La jeune Tryker le regarda étonnée
« Quelle guerre ? »
Le colosse sidéré faillit en lâcher ces armes, avant de lui montrer dun geste brusque le camp en la dévisageant
« Bienvenue Et pas de grabuge, sinon gare»
Auriae savança dans le camp bruyant de cris joyeux et de chalands aux étales colorés, elle sapprocha dun étale et demanda une pomme quelle troqua contre un morceau de cuir de butoc et poursuivit sa route, le regard émerveillé elle vit passer des mages a lallure fière parlant de choses incompréhensibles, des marchands pressés a la voix portante vantant leurs marchandises, des couturiers aux belles étoffes transformaient un simple drap en une robe exquise, elle vit assis a des tables des mineurs et des chasseurs a laspect rude qui parlaient dendroits magiques ou des richesses incommensurables attendaient les plus aventureux ainsi que les courageux. Un instant dinattention et elle faillit se faire renverser par une de ces caravanes encadrées de guerriers couturés de balafres, armés de sabres impressionnants montés sur détrange bêtes, qui reliais les avant postes frontalier et les refuges pour amener nourriture et choses utiles.
Légèrement grisée par toute cette foule bigarrée, contenant plus de races quelle nen avait jamais vu, elle savança vers une sorte de guichet
« Eyh ! Toi jeune fille ! Viens voir par ici »
La tryker regarda la femme qui linterpellait
« Oui Mdame ? »
Daspect fier, la Taris la regarda dun air approbateur
« Tu sais te battre il me semble? On a besoin de mercenaires. »
« Mercenaires ? »
Lhomine soupira
« Oui je te demande des choses et tu les exécutes, en contrepartie je te donne des objets ou autre je peux tapprendre a faire ce que tu désires dans le camp »
Auriae réfléchit
« Je pourrais tuer des Kittins ? Et avoir une belle épée comme eux ? désigne les guerriers de la caravane»
Devant sa question naïve lhomine sourit
« Peut être Quand tu seras prête, tu veux protéger les frontières on dirait ?»
Opinant Auriae croqua dans sa pomme
« Oui Mdame »
Souriante la guerrière lui tapota lépaule
« Dans un premier temps, je vais tapprendre a te battre alors, après tu pourras toujours rejoindre une confrérie sur le continent, on ma dit que les libres frontaliers recrutaient, ils sont pas mal et je pourrais soutenir ta candidature. Quen dis-tu ? »
Auriae sourit et sapprocha
« Que dois-je faire Mdame ? »
Juste quelques mots Juste une parole et une nouvelle vie soffrait a elle, encore une fois elle avait survécut, encore une fois les Kittins lui avaient tout prit mais elle allait découvrir le monde et combattre les Kittins là ou ils seraient se promit elle, elle redonnerait cet espoir quelle navais jamais eu aux autres, quelle que soit leurs races, quils soient grand petits ou moins petits, lespoir de vivre en paix comme ici.
Lhomin tourna la tête vers son comparse
« Quoi ? »
Rapidement il vint vers son compagnon tant celui ci semblait fiévreux de sa découverte. Guendwal était un Taris. Membre de la lance ardente depuis toujours et son compagnon de même, pas le genre dhomin a se laisser démonter par nimporte quoi, mais lorsquil vit ce que lui désignait son ami, il jura, devant la frimousse crasseuse quil voyait il aurait préférer croire quun budoc avait anéantit une armée Kittin plutôt que daccepter ce quil observait a quelques centimètres devant lui
« Par la déesse Comment est elle arrivée là . Si loin au nord ? »
Son compagnon incrédule le regarda interrogateur
« Une survivante dun raid ? Mais depuis combien de temps elle est dans la nature Ce doit être une coriace pour avoir survécut seule par ici »
Gwendwal reporta son attention sur la jeune tryker a moitié nue et aussi sauvage quun brent enragé
« Vu son état Longtemps. »
De son coté, la sauvageonne observait dun air prudent les deux homins, son instinct lui soufflait de fuir mais sa curiosité naturelle chassa la pensée. Soudain un simple bruissement derrière les deux homins lui fit dresser loreille, les sens en alerte, elle se fia a un sens que nombre dhomins avaient abandonné en ce civilisant, son odorat Une légère odeur musquée, un bruissement particulier Rapidement elle rechercha dans ces souvenirs le bon mot pour désigner lEnnemi quelle fuyait depuis toujours et leva un doigt crasseux en direction du buisson. Sa voix rauque faute de parler autre chose que par couinements ou cris séleva
« Kittin »
Léveil
« Mais ce nest pas vrai !!! On en fera jamais rien ! dabord le poulailler, ensuite lélevage de qui étaient en pleine mise a bas, et elle va saigner les botocs de toute la contrée !! Cest une vraie plaie ! Et cest quelle mordrait presque en plus !»
La tête rentrée dans les épaules, un sourd grognement dans la gorge, Auriae sétait réfugiée sous la table, a labris de la badine que tenait la fermière, un morceau de botoc cru entre les dents, ces petites mains enserrant un morceau de bois quelle agitait de manière intimidante, dans un coin, un enfant sanglotait après la rossé quelle venait de lui infliger pour avoir eu limpudence de tenter de lui voler sa viande.
« Guendwal !! Je te jure que si cette tryker refrappe nos enfants ou nous cause des ennuis, je la remettrais dans le taillis dou tu las sortie ! »
Lhomin sapprocha delle et saccroupit pour arriver a hauteur de son visage, les grand yeux de la jeune tryker se plissèrent et elle se tendit en grognant prête a sauter sur ladversaire qui lacculait.
Soupirant il nen fit rien et fini par sasseoir et se contenta de lobserver
« Va falloir y mettre du tien. Je ne pourrais éternellement te protéger de la colère de ma femme Auriae Ni des fermiers alentours »
Lenfant lécouta dune oreille distraite et commença a manger le morceau de viande, essuyant de temps a autre le sang qui coulait sur son menton
« Lui vouloir voler viande a moi »
Gwendal sourit
« Tu lavais voler toi aussi, comme quoi bien mal acquis ne profite jamais »
La jeune tryker lobserva sans comprendre
« A moi ! Pris sur bête ! Moi tuer grosse bête pour manger ! Lui pas tuer alors lui pas manger viande a moi !»
Secouant devant elle le morceau de Botoc elle lagita en le tenant a pleine main pour appuyer ces dires, inconsciente des gouttelettes de sang quelle projetait partout
« Auriae ! Ce Botoc appartenait a un fermier, tu lui a tué une bête et tu las dépecée. On a retrouvé des morceaux enterrés de partout Jusque dans la cour de la ferme. Ce nest pas bien ! Cest mal de faire ce genre de chose »
Lenfant cessa de mastiquer un instant
« Mal ? Bien ? Moi pas pouvoir manger ? Pas mal manger »
Gwendal soupira
« Je vais tapprendre ces Choses, veux-tu que je tapprennes ? »
« Oui ! Moi sais faire apprendre, moi aimer apprendre »
Opinant lhomin sourit a lenfant
« Daccord, mais dans ce cas, lorsque je dis bien, tu pourras faire et quand je dis mal tu ne dois pas le faire Mais déjà.. . Je vais tapprendre a cuir les aliments, ce nest pas correct de manger la viande crue »
Lenfant leva son regard étrange sur lui
« Pas bien ça vouloir dire pas correct ? »
Soupirant Gwen finit par sourire a lenfant
« Ce sera dur mais nous y arriverons »
La fuite
« Cest bien Auriae, tu apprends vite. »
Auriae sourit a son père adoptif
« Il te faudra tappliquer sur tes L et sur les o mais ton écriture est lisible et claire. »
ébouriffant la jeune fille Gwen lobserva un instant se remémorant les huit dernières années qui avait succédées a sa démobilisation et a l adoption de la Tryker
« Bien va chercher tes frères et surs, je vais vous apprendre la défense aujourdhui »
Auriae sauta de sa chaise et couru dans la cours de la ferme, elle appela et fureta a la recherche des garnements, avant de les trouver dans la grange en train de chahuter
« Ya pa qui veux quon apprennent a comment se battre, vous venez ? »
Des cris dexcitation suivirent sa phrase maladroite et tous se ruèrent dans la cour ou Gwen les attendaient.
. ;
« Non ! Non ! et non !! Auriae lâche ton frère !! »
Auriae recula prudemment devant la badine de son père
« Ce nest pas bien ! Pas bien tu entends ! Pourquoi las-tu mordu !?! »
Dun air circonspect elle observa son grand frère qui pleurait en épanchant le sang de sa plaie, toutes velléités agressives semblaient lavoir quitté
« Il voulais être le chef ! Mais cest moi la chef ! »
Un coup de badine lui tomba sur les fesses
« Il ny a quun chef ici et cest moi ! Et on dit cheftaine pour une fille petite sotte ! »
Un autre coup de badine lui tomba sur la tête et elle grogna
« Ne grogne pas Auriae ! cesseras-tu de te comporter comme une bête dès que tu es contrariée ?! »
Dun bond lest, elle sauta sur le coté et planta ces dents dans la manche de son père lui faisant lâcher la badine dans un cri de douleur
« Auri !!! Mais tu es enragée aujourdhui ou quoi ! »
Déjà elle courait sur la route son père sur les talons, elle jeta un regard derrière elle et le vit prendre de lavance, grignotant du terrain. Un bruit la fit soudainement sarrêter, aux aguets. Simple bruissement, odeur musquée . Son père arriva et lattrapa par le bras essayant de la tourner face a lui sans succès tant elle était tétanisée de peur
« Auriae Quy a til ? Regarde moi! Arrete de faire len..»
Reculant brusquement elle bouscula son père en en reculant, pointant le doigt en direction des bois et hurla dune voix perçante
« Kittin !! »
Rattrapant sa fille par le bras Gwen perdit son sang froid
« Ca suffit ! Tu mas mordu et tu ne ten tirera pas avec un mens . »
Ce furent ces dernières paroles, noyées dans le sang lorsque les deux bêtes lui sautèrent dessus, Auriae se tourna pour fuir vers la maison, mais les cris qui en venait lui firent comprendre quil ny avait plus rien a espérer là bas non plus, hésitante elle se tourna vers le festin des deux Kittins, son poignard tremblant dans sa main elle contempla horrifiée le sort de son père adoptif, alors dans son esprit, une voix venue de son passé lui cria ce quelle devait faire
« Cours Auriae ! Cours sans te retourner ! »
Et cest ce quelle fit, comme elle lavait fait auparavant, dans une autre vie, une autre ferme, une autre région, une autre attaque
La réfugiée
« Comment tappels tu ? »
La jeune tryker observa son interlocuteur, immense et fort comme un buf, dailleurs son nom était le fort. Le ranger répéta sa question agacé
« Comment tappels tu ? »
Saisissant son courage a deux main elle se campa bien droite devant la force de la nature et répondit
« Auriae. »
« Auriae comment ? »
Un léger hésitement
« Auriae cest tout Msieur. »
Hochant la tête il consigna le prénom
« Quel age as-tu ? »
Légèrement troublée elle baissa les yeux sur ces doigts et tenta de compter
« Dix Euh.. Douze.. Vingt trois Quinze »
Soupirant lhomin écrivit sur son cahier
« Je vois On va dire inconnu Dou viens tu ? »
Dun geste elle indiqua une direction vers le nord est
« De la bas. Après leau »
Haussant un sourcil lhomin murmura
« Je suis pas sortit moi avec un de la bas après leau Bon je consigne inconnu pour ça aussi. »
La tryker impressionnée par la taille de son interlocuteur, némit pas dobjection
« Tu veux faire quoi pour la communauté ? Ou plutôt que sais tu faire ? »
Auriae réfléchit un instant
« Chasser Faire des trous pour trouver des choses Me cacher et observer Et me battre si on me voit»
Lhomin lui sourit
« Te battre ? Tu es forte ? »
Auriae opina et montra ces muscles, amenant un rire malicieux au colosse
« Oh oh ! Deux comme toi et on aura plus de soucis avec qui que ce soit. Bon, quelle religion, quelle appartenance ethnique, et quelle conviction ? »
La tryker fronça les sourcils et réfléchit
« Euh Comme vous ? »
Eclatant dun rire sonore, le ranger essuya une larme
« Aucunes donc ? »
« Oui Msieur »
Souriant il répliqua
« Si tous pouvaient être comme toi on auraient pas perdu la guerre ! Jen suis sur ! Et on ne se battrait pas aux avants postes»
La jeune Tryker le regarda étonnée
« Quelle guerre ? »
Le colosse sidéré faillit en lâcher ces armes, avant de lui montrer dun geste brusque le camp en la dévisageant
« Bienvenue Et pas de grabuge, sinon gare»
Auriae savança dans le camp bruyant de cris joyeux et de chalands aux étales colorés, elle sapprocha dun étale et demanda une pomme quelle troqua contre un morceau de cuir de butoc et poursuivit sa route, le regard émerveillé elle vit passer des mages a lallure fière parlant de choses incompréhensibles, des marchands pressés a la voix portante vantant leurs marchandises, des couturiers aux belles étoffes transformaient un simple drap en une robe exquise, elle vit assis a des tables des mineurs et des chasseurs a laspect rude qui parlaient dendroits magiques ou des richesses incommensurables attendaient les plus aventureux ainsi que les courageux. Un instant dinattention et elle faillit se faire renverser par une de ces caravanes encadrées de guerriers couturés de balafres, armés de sabres impressionnants montés sur détrange bêtes, qui reliais les avant postes frontalier et les refuges pour amener nourriture et choses utiles.
Légèrement grisée par toute cette foule bigarrée, contenant plus de races quelle nen avait jamais vu, elle savança vers une sorte de guichet
« Eyh ! Toi jeune fille ! Viens voir par ici »
La tryker regarda la femme qui linterpellait
« Oui Mdame ? »
Daspect fier, la Taris la regarda dun air approbateur
« Tu sais te battre il me semble? On a besoin de mercenaires. »
« Mercenaires ? »
Lhomine soupira
« Oui je te demande des choses et tu les exécutes, en contrepartie je te donne des objets ou autre je peux tapprendre a faire ce que tu désires dans le camp »
Auriae réfléchit
« Je pourrais tuer des Kittins ? Et avoir une belle épée comme eux ? désigne les guerriers de la caravane»
Devant sa question naïve lhomine sourit
« Peut être Quand tu seras prête, tu veux protéger les frontières on dirait ?»
Opinant Auriae croqua dans sa pomme
« Oui Mdame »
Souriante la guerrière lui tapota lépaule
« Dans un premier temps, je vais tapprendre a te battre alors, après tu pourras toujours rejoindre une confrérie sur le continent, on ma dit que les libres frontaliers recrutaient, ils sont pas mal et je pourrais soutenir ta candidature. Quen dis-tu ? »
Auriae sourit et sapprocha
« Que dois-je faire Mdame ? »
Juste quelques mots Juste une parole et une nouvelle vie soffrait a elle, encore une fois elle avait survécut, encore une fois les Kittins lui avaient tout prit mais elle allait découvrir le monde et combattre les Kittins là ou ils seraient se promit elle, elle redonnerait cet espoir quelle navais jamais eu aux autres, quelle que soit leurs races, quils soient grand petits ou moins petits, lespoir de vivre en paix comme ici.