"Jbaax"...
"Jbaax"...
Faw murmurait ce nom afin de s'en imprégner. Assis sur une dune quelque part entre Pyr et Oflovak, Faw contemplait l'horizon. On apercevait au loin les franges de l'Ecorce près des quatre chemins. Un gingo hurlait au loin, foudroyé probablement par un Goari. Atys était là, vivante, a ses pieds.
Les yeux brillants, un flot de souvenirs venait submerger ses pensées. Il avait quitté une heure auparavant le hall de guilde, rue Dexton, après une réunion avec les quelques Glorieux qui restaient.
Faw se remémorait les bons souvenirs. Ils étaient certes lointains mais bien présents dans sa mémoire. Il revoit son Chef partant à l'assaut des Karavaniers ou des Kitins avec la même ferveur, le même entrain, à la tête d'une troupe d'homins Glorieux, prêts à le suivre n'importe où. Ce Chef qui hurlait ce cri de guerre, tiré d'un ancien chant Fyros et devenu le chant de la Glorieuse, auquel toute la guilde se ralliait:
« tant que l'air emplira nos poumons,
nos coeurs fiers et justes battront à l'unisson,
et tant qu'à la nuit succèdera le jour,
nous lutterons encore et toujours ! »
Faw avait rarement appelé Jbaax par son nom, il l'appelait toujours "Chef". Non pas par un aveuglement quelconque mais ce fut d'abord par jeu et puis finalement ce nom s'était imposé car Jbaax etait réellement un vrai chef.
Toujours proche de ses homins, jamais un mot plus haut que l'autre sachant gérer nombre de conflits aussi bien externes qu'internes à la guilde. Oh oui, le chef en a passé du temps en palabres !
Et puis Faw se souvint de ces expéditions mémorables aux cotés de Jbaax, les sorties forage avec l'Alliance Kami autour de Thésos afin de ramener des matières premières pour les artisans. Et plus tard les primes...toujours pour alimenter les artisans en matières exceptionnelles afin d'avoir le meilleur matériel. Et puis les chasses de guilde, les combats contre les bandits, la bataille qui nous permit de remporter notre Avant Poste de la Forêt Brûlée...et la bataille qui nous le fit perdre. Faw se rendit compte que son chef avait toujours été là, à chacun de ses instants, comme une figure de proue, un phare dans la nuit, un repère pour toute la guilde...Et maintenant ce chef avait disparu.
Déçu par la mort de l'Alliance Kami, le déchirement de guildes anciennement amies et complices, le départ de nombreux homins de la guilde, pour beaucoup des piliers de celle-ci, bref une accumulation d'évènements qui font que le Chef a fini par craquer. Il avait décidé d'aller explorer les nouvelles Terres, partir en reconnaissance au nom de la guilde en quelque sorte, se frotter de nouveaux à des kitins belliqueux.
Faw savait bien, lui, que le Chef voulait fuir ces images sombres qui lui taraudaient l'esprit, ces images d'un temps passé et révolu qu'ils ne retrouveront jamais.
Lors de cette dernière réunion de guilde, le Chef avait fort justement désigné Heneus pour le remplacer. Un choix que Faw approuvait. Et pour cause. C'est Faw qui vait recruté Heneus et il n'en était pas peu fier. Faw n'a jamais recruté à tour de bras. Il prenait le temps de discuter avec l'homin, le sonder à son insu pour se rendre compte s'il etait digne de rejoindre la Glorieuse Atys. Et Heneus s'était montré naturellement digne de la guilde. Il avait remporté au fur et a mesure la confiance de tous les homins. Il avait beaucoup voyagé sur Atys, connaissait un nombre innombrable de choses, bien plus que Faw lui-meme. Lorsque le Chef désigna le nouveau chef, ce fut comme une évidence, le seul choix possible.
Mais le dilemme de Faw etait qu'il aurait beaucoup de mal a appelé Heneus "chef". Alors Heneus resterait Heneus, Jbaax resterait a jamais le "Chef", et Faw pensait que les choses seraient parfaites ainsi.
La Glorieuse Atys : un départ, une promotion
Moderator: Chroniques d'Atys
La Glorieuse Atys : un départ, une promotion
Last edited by fafa91 on Fri Nov 10, 2006 3:30 pm, edited 1 time in total.
Fawbrhysse, Fyros
Gardien de la Glorieuse Atys
Gardien de la Glorieuse Atys
Re: La Glorieuse Atys : un départ, une promotion
Un soir, 1 rue Dexton, Pyr
Quatre glorieux sétaient retrouvés pour un évènement dans le hall de la guilde. Un évènement qui, lui, navait rien de glorieux. Ils étaient assis en cercle à côté du feu de cheminée, dont les flammes dansantes ne faisaient quépaicir latmosphère régnant en ces lieux.
Le jeune Maago, avec Fawbrhysse à sa gauche et Heneus à sa droite, faisait face au chef. La conversation avait commencé comme toutes celles que lon pourrait imaginer après de longues retrouvailles. Maago se délectait de ces discutions traitant de lapogée de la Glorieuse, avec leurs récits de batailles contre les karavans et lempire, les chasses et les opérations forage. En effet il navait pas connu ces temps de grâce ou la Glorieuse faisait vibrer lécorce dAtys.
Lhistoire du jeune Maago avait débuté au moment précis ou il pensait quelle allait se terminer. Lors de lexile de quelques uns des siens dans quelque lieu égaré du désert, il avait été laissé derrière lorsquil sétait évanoui dépuisement. Il se réveilla peu à peu à cause dune douleur qui le lançait dans les jambes. Il ouvrit les yeux avec difficulté pour voir une meute de varynx autour de lui. Son attention se porta sur sa jambe en sang, un varynx voulant évaluer létat de son futur repas. Quand soudain les varynx levèrent la tête de concert. Un cri se faisait entendre, dabord éloigné, il se rapprochait rapidement. Un homme courait vers lui vêtu dune armure noire et portant une hache. Lhomme se propulsa dune foulée au milieu des bêtes attirant leur attention à coup dinsultes. Le jeune garçon était tout dabord étonné quun homme se trouva dans cette partie du désert, mais il létait encore plus de voir cet homme en question au milieu dune dizaine de ces bêtes, en train de sourire a pleines dents en se moquant delles et faisant mine de vouloir les caresser sous le menton. Jouant du moulinet avec sa hache au milieu des varynx, le guerrier labattit dun coup sur la tête du premier et remonta en diagonale sur la tête de celui dà côté qui fut également tranchée. Profitant de leffet de surprise il en tua deux autre en blessa mortellement un troisième. En une seconde à peine ce guerrier avait diminué de moitié le nombre de ses assaillants. Deux varynx reculaient alors que la hache sabattit une fois de plus sur lun deux, sélança sur le plus proche et le tua avec une facilité déconcertante. Quant aux fuyards lun deux fut rattrapé par ladite hache.
Le guerrier sapprocha de Maago et sans rien dire, lui pansa la jambe et le mit sur son dos. La traversée fut longue et pénible, le silence du désert ne fut brisé quune fois par le guerrier qui donna son nom « Jbaax », Maago lui répondit de son nom également et plus un seul mot ne fut prononcé de toute la traversée.
Arrivé à Pyr Maago le suivait toujours. Il marchait derrière lui dans les rues et voyait avec surprise un grand nombre de personnes sincliner ou lancer du riz sur son passage. Cela lintriguait. Qui était donc ce guerrier qui lavait sauvé. Le guerrier en question lemmena dans un bâtiment, où, au dessus de la porte lon pouvait lire : La Glorieuse Atys. Une fois à lintérieur, pour une raison inconnue, il se sentit comme chez lui, une ambiance de joie et de sérénité émanait de ces lieux. A notre arrivée certains se retournèrent, quelques uns fabriquaient des colliers, dautres continuèrent quelque discussion et un dernier était en train de se rouler par terre avec des yubos. Cest à ce moment que le jeune Maago entendit Jbaax parler pour dire : « Je vous présente Maago, un nouveau glorieux. » Maago découvrit alors que le guerrier qui lavait sauvé était en fait le chef dune des plus grandes guildes dAtys. Dès lors, du au grand respect quil lui portait, Maago ne lappela plus que Chef et resta un membre de la Glorieuse Atys.
Assi devant son chef Maago buvait toutes ces paroles, bien quil ne puisse se résoudre à les accepter. Son chef voulait partir et quitter son poste. Chose inconcevable que Maago ne pouvait envisager. Le chef disait quil se sentait fatigué de sa vie dhomin et ne savait plus que faire de ses journées passées sur lécorce, presque tout ce en quoi il croyait faisait maintenant partie du passé. Il nous révéla donc quil comptait se retirer dans les anciennes terres dAtys et que pour cette raison il voulait effectuer une passation de pouvoir afin que la guilde puisse continuer dexister. Car plus que toute au monde il ne voulait pas voir la guilde disparaitre. Dans un grand moment démotion Heneus accepta la dernière requête du chef qui serait de le remplacer, bien que lon sentit quil ne le faisait pas de gaité de cur. Suivit une ovation pour le nouveau chef.
Le chef, comme lavait toujours appelé Maago, ne mit par la suite que peu de temps à les quitter pour entamer son long voyage. Bien que triste Maago nétait pas déçu de le voir partir. Il avait connu son chef seul voyageant sur lécorce et vu sont départ comme un retour aux sources.
Et qui sait il reviendra peut être un jour prochain avec derrière lui un tout jeune homin.
Quatre glorieux sétaient retrouvés pour un évènement dans le hall de la guilde. Un évènement qui, lui, navait rien de glorieux. Ils étaient assis en cercle à côté du feu de cheminée, dont les flammes dansantes ne faisaient quépaicir latmosphère régnant en ces lieux.
Le jeune Maago, avec Fawbrhysse à sa gauche et Heneus à sa droite, faisait face au chef. La conversation avait commencé comme toutes celles que lon pourrait imaginer après de longues retrouvailles. Maago se délectait de ces discutions traitant de lapogée de la Glorieuse, avec leurs récits de batailles contre les karavans et lempire, les chasses et les opérations forage. En effet il navait pas connu ces temps de grâce ou la Glorieuse faisait vibrer lécorce dAtys.
Lhistoire du jeune Maago avait débuté au moment précis ou il pensait quelle allait se terminer. Lors de lexile de quelques uns des siens dans quelque lieu égaré du désert, il avait été laissé derrière lorsquil sétait évanoui dépuisement. Il se réveilla peu à peu à cause dune douleur qui le lançait dans les jambes. Il ouvrit les yeux avec difficulté pour voir une meute de varynx autour de lui. Son attention se porta sur sa jambe en sang, un varynx voulant évaluer létat de son futur repas. Quand soudain les varynx levèrent la tête de concert. Un cri se faisait entendre, dabord éloigné, il se rapprochait rapidement. Un homme courait vers lui vêtu dune armure noire et portant une hache. Lhomme se propulsa dune foulée au milieu des bêtes attirant leur attention à coup dinsultes. Le jeune garçon était tout dabord étonné quun homme se trouva dans cette partie du désert, mais il létait encore plus de voir cet homme en question au milieu dune dizaine de ces bêtes, en train de sourire a pleines dents en se moquant delles et faisant mine de vouloir les caresser sous le menton. Jouant du moulinet avec sa hache au milieu des varynx, le guerrier labattit dun coup sur la tête du premier et remonta en diagonale sur la tête de celui dà côté qui fut également tranchée. Profitant de leffet de surprise il en tua deux autre en blessa mortellement un troisième. En une seconde à peine ce guerrier avait diminué de moitié le nombre de ses assaillants. Deux varynx reculaient alors que la hache sabattit une fois de plus sur lun deux, sélança sur le plus proche et le tua avec une facilité déconcertante. Quant aux fuyards lun deux fut rattrapé par ladite hache.
Le guerrier sapprocha de Maago et sans rien dire, lui pansa la jambe et le mit sur son dos. La traversée fut longue et pénible, le silence du désert ne fut brisé quune fois par le guerrier qui donna son nom « Jbaax », Maago lui répondit de son nom également et plus un seul mot ne fut prononcé de toute la traversée.
Arrivé à Pyr Maago le suivait toujours. Il marchait derrière lui dans les rues et voyait avec surprise un grand nombre de personnes sincliner ou lancer du riz sur son passage. Cela lintriguait. Qui était donc ce guerrier qui lavait sauvé. Le guerrier en question lemmena dans un bâtiment, où, au dessus de la porte lon pouvait lire : La Glorieuse Atys. Une fois à lintérieur, pour une raison inconnue, il se sentit comme chez lui, une ambiance de joie et de sérénité émanait de ces lieux. A notre arrivée certains se retournèrent, quelques uns fabriquaient des colliers, dautres continuèrent quelque discussion et un dernier était en train de se rouler par terre avec des yubos. Cest à ce moment que le jeune Maago entendit Jbaax parler pour dire : « Je vous présente Maago, un nouveau glorieux. » Maago découvrit alors que le guerrier qui lavait sauvé était en fait le chef dune des plus grandes guildes dAtys. Dès lors, du au grand respect quil lui portait, Maago ne lappela plus que Chef et resta un membre de la Glorieuse Atys.
Assi devant son chef Maago buvait toutes ces paroles, bien quil ne puisse se résoudre à les accepter. Son chef voulait partir et quitter son poste. Chose inconcevable que Maago ne pouvait envisager. Le chef disait quil se sentait fatigué de sa vie dhomin et ne savait plus que faire de ses journées passées sur lécorce, presque tout ce en quoi il croyait faisait maintenant partie du passé. Il nous révéla donc quil comptait se retirer dans les anciennes terres dAtys et que pour cette raison il voulait effectuer une passation de pouvoir afin que la guilde puisse continuer dexister. Car plus que toute au monde il ne voulait pas voir la guilde disparaitre. Dans un grand moment démotion Heneus accepta la dernière requête du chef qui serait de le remplacer, bien que lon sentit quil ne le faisait pas de gaité de cur. Suivit une ovation pour le nouveau chef.
Le chef, comme lavait toujours appelé Maago, ne mit par la suite que peu de temps à les quitter pour entamer son long voyage. Bien que triste Maago nétait pas déçu de le voir partir. Il avait connu son chef seul voyageant sur lécorce et vu sont départ comme un retour aux sources.
Et qui sait il reviendra peut être un jour prochain avec derrière lui un tout jeune homin.
Re: La Glorieuse Atys : un départ, une promotion
Le soleil dans les rues de Pyr. Aucun Homin n'est assez fou pour s'exposer à ses cruelles morsures en cette heure de l'après-midi. Aucun? Non, d'un pas lourd, un homin s'extrait d'un hall de guilde, et se dirige vers les bains publics.
Lentement, après s'être débarrassé de ses vêtements, Heneus se glisse dans l'eau chaude, laissant la chaleur et l'humidité détendre ses muscles et purifier son esprit.
Doucement, presque à regret, il prend une profonde inspiration et ferme les yeux avec une infinie lenteur. Une sensation familière d'assoupissement, les oreilles qui deviennent sourdes au monde extérieur, l'Homin sens qu'il entre en transe méditative profonde.
Lentement, les images arrivent devant ses yeux. Des souvenirs, lointains, brouillés, des bribes d'anciennes visions envoyées par Ma-Duk, des fragments d'images de batailles, de chasses, d'apprentissage, de vie de famille... Ses souvenirs des anciennes et des nouvelles Terres, d'avant et d'après sa première mort et son arrivée a Pyr l'assaillent.
Puis, obéissant à un ordre invisible de sa volonté, les images se fixent, deviennent plus nettes, et se recentrent sur des souvenirs particuliers, des souvenirs encore récents : Des visages, des voix, des groupes marchant dans le désert, des homins en train de forer, créer des armes, des armures, tout léquipement nécessaire a la vie dune guilde.
Il se rappelle Samm, Achilleos, Sumsargon, Ludos, Youl, Lames, Antropia, Legef, Zyon tant de noms qui ne sont plus que des souvenirs, des compagnons qui étaient la et ne le sont plus depuis trop longtemps maintenant.
Puis, dautres lieux, dautres Homins.
Pyr, un soir dAutomne, prêt de lautel kami. Le visage bienveillant dun fier Fyros, ses paroles suaves, ses questions délicates et précises, et surtout, la dernière, la plus importante
"Jures-tu allégeance a la guilde La Glorieuse Atys, a ses officiers et a son chef Jbaax ? Jures-tu de la suivre, dans la vie comme dans la mort, jusqu'à ce que ta graine de vie soit flétrie ou que les évènements tobligent à nous quitter ?"
La réponse avait été immédiate, sans hésitation et définitivement positive. Quelques secondes après, lhomin lui avait tendu un blason à coudre sur son armure, témoignant de son allégeance a lune des plus puissantes guildes dAtys.
Quelques mois avaient suivis, entre entraînement, apprentissage dAtys, services rendus à la guilde, création dun équipement adapté a ses faibles capacités. Puis, la guerre était venue, et les homins sétaient entre-déchirés dans trois zones des anciennes terres, sous la conduite des leaders de chaque faction, pendant que les foreurs tentaient dextraire des matières premières particulières du sol rouge de sang des champs de batailles.
Heneus revoyant Jbaax, fonçant en première ligne des guerriers de la Glorieuse, Epée Ardente en main, armure noire devant les lignes kamistes, un chef qui chantait en massacrant,un chant de guerre qui faisait vidrer leurs coeurs et trembler leurs ennemis :
"tant que l'air emplira nos poumons,
nos coeurs fiers et justes battront à l'unisson,
et tant qu'à la nuit succèdera le jour,
nous lutterons encore et toujours !"
Jbaax devant lequel peu de Karavaniers restaient pour se défendre, sous les coups duquel même les plus puissants champions de la faction ennemie tombaient.
Puis, une période de liesse, et dautres batailles, la prise de contrôle dun avant-poste en territoire Fyros, des chasses aux créatures de haut niveau, et la désertion de la guilde qui guettait.
Heneus se souviendrait toujours de ce jour. Parti pour deux cycles entiers en voyages dans les anciennes terres sur invitation des kamis, il était revenu pour trouver une guilde brisée, dissolue, dont les derniers fidèles peinaient à garder la tête haute face aux autres guildes kamistes et aux suivants de la karavan. Ce soir la, le chef était absent, et les officiers sétaient réunis avec ceux de la Garde des Kamis. Les deux guildes furent fusionnées, donnant naissance a la Garde Atysienne. Lavant poste de la Glorieuse, si durement acquis, fut attaqué par la nouvelle garde et pris à son compte.
Heneus, la mort dans lâme, suivit le mouvement, se joignant à cette nouvelle guilde, un seul Homin, Fawbrhysse, restant à la Glorieuse, gardien du souvenir, et témoin de linvulnérabilité de celle-ci.
Quelques cycles plus tard, lécorce avait tremblé : Jbaax était de retour !
Immédiatement, Heneus sétait rallié à la Glorieuse, qui, il le pensait, allait renaître sous la houlette de ce chef intrépide.
Mais, rapidement, ses espoirs sétaient effondrés. Lhomin qui avait un jour été le plus fier des Fyros, le plus puissant Guerrier marchant sur lécorce, un de ses meilleurs diplomates, nétait plus que lombre de lui-même.
Une réunion de guilde avait été organisée. Les quatre membres de la Glorieuse sétaient réunis dans le hall, pour discuter de lavenir de la guilde. Fawbrhysse, Maago, Jbaax et Heneus, assis en cercle devant le feu qui brûlait joyeusement dans un coin du hall.
Le chef avait pris la parole, et, malgré ce petit feu, et le soleil qui tombait depuis une lucarne dans le toit du hall, latmosphère était devenue glaciale. Ses mots étaient durs, sans ambages, et sa décision, mûrement réfléchie, était sans appel : Jbaax quittait lécorce connue, pour prendre de longes et bonnes vacances dans les anciennes terres auxquelles laccès venait dêtre ouvert.
Une longe période de remémoration de poignants souvenirs avait suivi, puis, la question qui brûlait les lèvres de certains nayant même pas pu être posée, Jbaax sétait tourné vers Fawbrhysse, puis vers Maago, et leur avait tour a tour demandé sils voulaient bien quHeneus devienne le nouveau chef. Aucun des deux navait protesté.
Enfin, les yeux brillants, il sétait tourné vers Heneus et, la voix mal assurée, lui avait posé une unique question. [/i]
"Heneus ! Acceptes-tu de devenir, dès à présent, chef de la Glorieuse Atys ? "
La boule qui montait depuis quelques secondes dans la gorge du Guérisseur se bloqua, le forçant à se reprendre avant de répondre.
Une décision difficile, qui modifierait toute sa vie, ses rapports avec ses amis, et même avec ses ennemis. Une lourde responsabilité. Mais une petite voix sétait éveillée dans son esprit : Une guilde nétait quune grande famille, et il avait toujours réussi à gérer la sienne avant ce jour fatal ou Se refusant de penser à ce jour, Heneus répondit, dune voix chargée démotion quil acceptait le poste.
A ses mots, presque à regrets, Jbaax détacha lentement le blason de chef qui ornait sa superbe armure noire, et, respectueusement, lépingla sur le gilet léger resplendissant dHeneus.
Les membres de la guilde sétaient levés, pour acclamer le nouveau chef, leurs encouragements et félicitation résonnant dans toute la rue Dexton.
Le chef s'en vas...
...vive le nouveau chef
Maintenant, Heneus était en train de méditer sur son avenir et celui de la guilde, et pensait à beaucoup de choses. En particulier, il faudrait recruter, et surtout, nouer des alliances solides avec le reste des guildes kamistes, et des accords de commerce et de paix avec les neutres.
Satisfait, il ouvrit les yeux, couru jusqu'à son appartement, et seffondras dun sommeil sans rêves.
Lentement, après s'être débarrassé de ses vêtements, Heneus se glisse dans l'eau chaude, laissant la chaleur et l'humidité détendre ses muscles et purifier son esprit.
Doucement, presque à regret, il prend une profonde inspiration et ferme les yeux avec une infinie lenteur. Une sensation familière d'assoupissement, les oreilles qui deviennent sourdes au monde extérieur, l'Homin sens qu'il entre en transe méditative profonde.
Lentement, les images arrivent devant ses yeux. Des souvenirs, lointains, brouillés, des bribes d'anciennes visions envoyées par Ma-Duk, des fragments d'images de batailles, de chasses, d'apprentissage, de vie de famille... Ses souvenirs des anciennes et des nouvelles Terres, d'avant et d'après sa première mort et son arrivée a Pyr l'assaillent.
Puis, obéissant à un ordre invisible de sa volonté, les images se fixent, deviennent plus nettes, et se recentrent sur des souvenirs particuliers, des souvenirs encore récents : Des visages, des voix, des groupes marchant dans le désert, des homins en train de forer, créer des armes, des armures, tout léquipement nécessaire a la vie dune guilde.
Il se rappelle Samm, Achilleos, Sumsargon, Ludos, Youl, Lames, Antropia, Legef, Zyon tant de noms qui ne sont plus que des souvenirs, des compagnons qui étaient la et ne le sont plus depuis trop longtemps maintenant.
Puis, dautres lieux, dautres Homins.
Pyr, un soir dAutomne, prêt de lautel kami. Le visage bienveillant dun fier Fyros, ses paroles suaves, ses questions délicates et précises, et surtout, la dernière, la plus importante
"Jures-tu allégeance a la guilde La Glorieuse Atys, a ses officiers et a son chef Jbaax ? Jures-tu de la suivre, dans la vie comme dans la mort, jusqu'à ce que ta graine de vie soit flétrie ou que les évènements tobligent à nous quitter ?"
La réponse avait été immédiate, sans hésitation et définitivement positive. Quelques secondes après, lhomin lui avait tendu un blason à coudre sur son armure, témoignant de son allégeance a lune des plus puissantes guildes dAtys.
Quelques mois avaient suivis, entre entraînement, apprentissage dAtys, services rendus à la guilde, création dun équipement adapté a ses faibles capacités. Puis, la guerre était venue, et les homins sétaient entre-déchirés dans trois zones des anciennes terres, sous la conduite des leaders de chaque faction, pendant que les foreurs tentaient dextraire des matières premières particulières du sol rouge de sang des champs de batailles.
Heneus revoyant Jbaax, fonçant en première ligne des guerriers de la Glorieuse, Epée Ardente en main, armure noire devant les lignes kamistes, un chef qui chantait en massacrant,un chant de guerre qui faisait vidrer leurs coeurs et trembler leurs ennemis :
"tant que l'air emplira nos poumons,
nos coeurs fiers et justes battront à l'unisson,
et tant qu'à la nuit succèdera le jour,
nous lutterons encore et toujours !"
Jbaax devant lequel peu de Karavaniers restaient pour se défendre, sous les coups duquel même les plus puissants champions de la faction ennemie tombaient.
Puis, une période de liesse, et dautres batailles, la prise de contrôle dun avant-poste en territoire Fyros, des chasses aux créatures de haut niveau, et la désertion de la guilde qui guettait.
Heneus se souviendrait toujours de ce jour. Parti pour deux cycles entiers en voyages dans les anciennes terres sur invitation des kamis, il était revenu pour trouver une guilde brisée, dissolue, dont les derniers fidèles peinaient à garder la tête haute face aux autres guildes kamistes et aux suivants de la karavan. Ce soir la, le chef était absent, et les officiers sétaient réunis avec ceux de la Garde des Kamis. Les deux guildes furent fusionnées, donnant naissance a la Garde Atysienne. Lavant poste de la Glorieuse, si durement acquis, fut attaqué par la nouvelle garde et pris à son compte.
Heneus, la mort dans lâme, suivit le mouvement, se joignant à cette nouvelle guilde, un seul Homin, Fawbrhysse, restant à la Glorieuse, gardien du souvenir, et témoin de linvulnérabilité de celle-ci.
Quelques cycles plus tard, lécorce avait tremblé : Jbaax était de retour !
Immédiatement, Heneus sétait rallié à la Glorieuse, qui, il le pensait, allait renaître sous la houlette de ce chef intrépide.
Mais, rapidement, ses espoirs sétaient effondrés. Lhomin qui avait un jour été le plus fier des Fyros, le plus puissant Guerrier marchant sur lécorce, un de ses meilleurs diplomates, nétait plus que lombre de lui-même.
Une réunion de guilde avait été organisée. Les quatre membres de la Glorieuse sétaient réunis dans le hall, pour discuter de lavenir de la guilde. Fawbrhysse, Maago, Jbaax et Heneus, assis en cercle devant le feu qui brûlait joyeusement dans un coin du hall.
Le chef avait pris la parole, et, malgré ce petit feu, et le soleil qui tombait depuis une lucarne dans le toit du hall, latmosphère était devenue glaciale. Ses mots étaient durs, sans ambages, et sa décision, mûrement réfléchie, était sans appel : Jbaax quittait lécorce connue, pour prendre de longes et bonnes vacances dans les anciennes terres auxquelles laccès venait dêtre ouvert.
Une longe période de remémoration de poignants souvenirs avait suivi, puis, la question qui brûlait les lèvres de certains nayant même pas pu être posée, Jbaax sétait tourné vers Fawbrhysse, puis vers Maago, et leur avait tour a tour demandé sils voulaient bien quHeneus devienne le nouveau chef. Aucun des deux navait protesté.
Enfin, les yeux brillants, il sétait tourné vers Heneus et, la voix mal assurée, lui avait posé une unique question. [/i]
"Heneus ! Acceptes-tu de devenir, dès à présent, chef de la Glorieuse Atys ? "
La boule qui montait depuis quelques secondes dans la gorge du Guérisseur se bloqua, le forçant à se reprendre avant de répondre.
Une décision difficile, qui modifierait toute sa vie, ses rapports avec ses amis, et même avec ses ennemis. Une lourde responsabilité. Mais une petite voix sétait éveillée dans son esprit : Une guilde nétait quune grande famille, et il avait toujours réussi à gérer la sienne avant ce jour fatal ou Se refusant de penser à ce jour, Heneus répondit, dune voix chargée démotion quil acceptait le poste.
A ses mots, presque à regrets, Jbaax détacha lentement le blason de chef qui ornait sa superbe armure noire, et, respectueusement, lépingla sur le gilet léger resplendissant dHeneus.
Les membres de la guilde sétaient levés, pour acclamer le nouveau chef, leurs encouragements et félicitation résonnant dans toute la rue Dexton.
Le chef s'en vas...
...vive le nouveau chef
Maintenant, Heneus était en train de méditer sur son avenir et celui de la guilde, et pensait à beaucoup de choses. En particulier, il faudrait recruter, et surtout, nouer des alliances solides avec le reste des guildes kamistes, et des accords de commerce et de paix avec les neutres.
Satisfait, il ouvrit les yeux, couru jusqu'à son appartement, et seffondras dun sommeil sans rêves.
Heneus, Guerisseur kamiste, Chef de la Glorieuse Atys.
Puisse Ma-Duk nous guider sur le chemin de l'illumination.
Raschka, Simple joueur
Puisse Ma-Duk nous guider sur le chemin de l'illumination.
Raschka, Simple joueur