la seve va couler a pu savoir quoi en faire !
Posted: Sun Jul 30, 2006 5:25 pm
« C’est pas l’plus dur de cogiter, quand vous êtes allongés face contre le sol, les lèvres fendues tétant l’écorce comme si vous embrassiez la peau flétrie d’une vieille maitresse matisse qui vous a promis un aller pour « le paradis » à 500 dappers l’embarquement…
Cette galère c’est cette bonne vieille Atys, et je suis un d’ses galériens… Un maudit. Un qui avait les g’noux trop gros pour savoir s’agenouiller devant le premier illuminé croyant être la réincarnation de j’ne sais quel faux-prophète né avant que nos tronches braillardes ne vomissent leur premier lait.
Ch’suis, un d’ceux qui prend les coups de fouet parce que je rêve de passer au-dessus du bastingage… Sortir la tête de la bauge dans laquelle on m’sert une régurgitation de tyrancha afin de nourrir les vers qui grouillent en moi…
Je tousse… Un truc râcle dans ma gorge… Ils ont cogné fort ces ordures. M’est avis que lorsque je ferai la liste des avaries, une ou deux molaire seront allées tenir compagnie dans mes entrailles aux bestioles qui me rongent…
« Cogiter... » c’est bizarre ces images qui reviennent quand à un moment votre tête explose tant les muscles, la chair et vos os brisés gueulent qu’ils ont mal et qu’ils ont tous priorité sur la douleur… »
« Nuance »… C’est « quand vous vous êtes fait allongés » qu’il faut dire…
J’ai pas pour habitude de coucher ma carcasse en plein Thesos sous l’zénith… faut m’y aider et les autochtones du coin sont des larbins très « serviable »… C’est drôle qu’ils aient une notion du mot « vaillance » que lorsqu’ils sont sûrs du nombre. C’est une coutume locale, à force je commence à connaître leurs coups tordus.
Ouais, pour sûr, même cabossée, ma caboche « cogite »… pas foutu de donner un ordre au plus petit muscle du tas de bidoche qui fut « jadis » un corps d’homin reconnaissable. J’m’attends pas à un résultat honorable au concours de la pire gueule cassée, je suis hors catégorie…
Vous m’en avez fait bouffer d’vos flammes et d’vos éclairs… A croire que ma couenne est trop vieille pour me faire rôtir à la broche…
*J’ris* … pas longtemps…
Aïe ! Qu’est-ce qui m’prend à tressauter comme une g’lée de psychoplat ! Mon lard est tranché de partout, et la masse a bien cassé des côtes… p’tête même qu’elles font « coucou » à mes dents dans mon estomac crevé…
« J’cogite… » J’cogite et je me dis qu’il y a rien de plus dur que de forcer cette stupide membrane qui couvre votre œil à s’ouvrir, surtout quand des « Allumés au jus d’Ma Duk » vous ont transformé le globe occulaire et sa paupière en paupiette bien grasse tant ça suintent de sciure et de sève.
Allez Boui ! Sont p’tête encore là à reluquer ta dépouille en attendant d’voir si elle va fertiliser d’un coup l’écorce ce qui les fera brailler : « Gloinre à Ma Douk ! Gloinre à Ma Douk! Honni soit l’onfondel (infidel)… Bêêêê !!! Bêêêê… !!! »
*J’ris, encore…*… moins longtemps…
Arghhhh… !
Oui ! C’est une certitude : une dizaine d’organes en moi tâtonnent dans le noir de mon corps, délogés de leur chambre et visitant celles des voisins.
J’tousse… un truc vole… un truc avec de la sève âcre autour…
« ha ça, ça devait pas être à moi ! Ils ont un sale goût ces fyros, je remordrai pas d’aussitôt dedans… quoi que… On me frappe, je mords… c’est ma devise. »
Ahh cette sensation… j’rgénère, c’est pas trop tôt… ! Allez hop ! Tout le monde dans sa piaule ! J’respire mieux, c’est déjà ça… Mon dos craque de plus en plus à chacune de ces régénérations, faut qu’j’en parle à un guérisseur. Si ma colonne vertébrale commence à vouloir se souvenir de toutes les fractures qu’on m’a faites à chaque rétablissement…
Ca y est ! Je vois la tronche de ces fils de frahars ! Tiens ! Mon poing c’est cadeau, service commandé Jenaïque !
*Crak !*
…
« Guits ! Ca va ? ».
Les membres du cercle des Profondeurs en maraudent sur les terres inhospitalières de Thesos, entourèrent leur malheureux compagnon.
Le fyros répondant à ce nom, assis sur son séant suite à la puissance du coup qu’il venait de recevoir, se tenait la mâchoire entre les mains, le visage froncé par la surprise et la douleur. Guttts le releva avec empressement. Les deux fyros se tinrent à distance respectable d’un Bouigysimo fraîchement remis sur pied. Guidé par sa hargne, le matis délivrait de furieux coups de poings à la manière d’un boxeur aveugle cherchant à estropier le premier fyros kamiste passant à sa portée. Les yeux clos et encore tuméfiés de leur « agresseur » avaient permis aux deux membres du Cercle des Profondeurs de se tenir à distance respectable une fois qu’ils l’eurent soignés.
« Et c’est nous qu’on traite de dégénéré… ». Il y eu des rires… et… soudain !
Un bond inattendu de la part dudit « dégénéré » et en un claquement de dents, la tunique de Guttts se retrouva prisonnière de la mâchoire du matis déchaînée.
- Mais tu me lâches ! Tu me lâches oui ?!
*Crak !*
Un crochet, et le deuxième fyros, à la revue des troupes, arborerait le lendemain la même trace de bleu que son cousin Guits, à la mâchoire.
Un rapide échange de regards entre eux deux et ils se jetèrent sur le colosse…
15 secondes s’ensuivirent pour que Yeye, se disent qu’il fallait intervenir pour aider les fyros à calmer le forcené.
30 secondes et ce furent Kadraa et mutenroshi qui ajoutèrent leurs forces pour immobiliser un Bouigisymo sourd aux vaines volontés de le voir cesser de se battre.
« Haaa z ‘avez voulu m’bouffer ! Maintenant ça pleure sa maman Gibaï ! *Gnaaak !* »
- Hayiiii ! mais il m’a mordu !
Mutenroshi aurait ri du cri de Kadraa s’il n’avait pas eu fort à faire pour maîtriser les jambes de leur adversaire qui avaient maints fois menacées sa fierté toute homine.
Le coup de coude de kadraa fit craquer quelques petits os du visage, tandis qu’une touffe de ses cheveux volait après un arrachage en bonne et dû forme.
Les fyros et Yeye ceinturaient comme ils pouvaient et avaient déjà pris et donné maints coups.
Labra intervint. Du sol était monté, à son appel, des racines épaisses qui avaient enchevêtré les membres de Bouigisymo. Ainsi immobilisé, les autres Cercleux purent s’écarter de lui, chacun massant machinalement une partie du corps qu’il avait en souffrance.
Un sortilège de soin nimba le « prisonnier ». Il ouvrit enfin les yeux… Il mit un temps avant de s’apercevoir qu’il avait en face des serviteurs de la Karavan et non ces maudits kamistes.
« Calmé ? », lui demanda Labra.
Bouigisymo grogna et jeta encore un œil torve aux fyros… puis…
« Calmé… », répondit-il en crachant une bile de sève.
Labra relâcha son étreinte magique.
« Alors… suis nous. Ceux qui t’ont laissé pour mort sont nos ennemis. Deviens celui qui les traquera, assouvis ta vengeance avec nous… Nous aurons « beaucoup de travail » pour toi… Nous te le garantissons… »
…….
Je sais pas si j’ai fait l’bon choix ce jour là.
Je sais pas dans quel guêpier je me suis encore fourré. Quoi qu’il en soit, ces tronches de repris de « justesse », m’ont accueilli, sans chercher à connaître mon passé, sans poser de questions. Ils ont la même rage quand ils combattent, et le même froid calcul quand ils se font stratège, mais je sais que de tous les membres du Cercle des Profondeurs, c’est moi qui suis leur tueur. C’est ma mission. Et je sais que j’ai les prédispositions pour l’exécuter à bien.
Je suis de retour… Vous avez voulu m’envoyer au fin fond de l’enfer des primes racines, mais je suis bien là ! Plus vachard que jamais ! Et une chose est sûre c’est que vous allez certes écrire votre histoire à venir avec de grandes lettres, ça sera plus facile de le faire avec des moignons à la place de vos mains… ça va charcler ! Oh oui… ça va charcler…
Bouigisymo, pour vous servir !
Cette galère c’est cette bonne vieille Atys, et je suis un d’ses galériens… Un maudit. Un qui avait les g’noux trop gros pour savoir s’agenouiller devant le premier illuminé croyant être la réincarnation de j’ne sais quel faux-prophète né avant que nos tronches braillardes ne vomissent leur premier lait.
Ch’suis, un d’ceux qui prend les coups de fouet parce que je rêve de passer au-dessus du bastingage… Sortir la tête de la bauge dans laquelle on m’sert une régurgitation de tyrancha afin de nourrir les vers qui grouillent en moi…
Je tousse… Un truc râcle dans ma gorge… Ils ont cogné fort ces ordures. M’est avis que lorsque je ferai la liste des avaries, une ou deux molaire seront allées tenir compagnie dans mes entrailles aux bestioles qui me rongent…
« Cogiter... » c’est bizarre ces images qui reviennent quand à un moment votre tête explose tant les muscles, la chair et vos os brisés gueulent qu’ils ont mal et qu’ils ont tous priorité sur la douleur… »
« Nuance »… C’est « quand vous vous êtes fait allongés » qu’il faut dire…
J’ai pas pour habitude de coucher ma carcasse en plein Thesos sous l’zénith… faut m’y aider et les autochtones du coin sont des larbins très « serviable »… C’est drôle qu’ils aient une notion du mot « vaillance » que lorsqu’ils sont sûrs du nombre. C’est une coutume locale, à force je commence à connaître leurs coups tordus.
Ouais, pour sûr, même cabossée, ma caboche « cogite »… pas foutu de donner un ordre au plus petit muscle du tas de bidoche qui fut « jadis » un corps d’homin reconnaissable. J’m’attends pas à un résultat honorable au concours de la pire gueule cassée, je suis hors catégorie…
Vous m’en avez fait bouffer d’vos flammes et d’vos éclairs… A croire que ma couenne est trop vieille pour me faire rôtir à la broche…
*J’ris* … pas longtemps…
Aïe ! Qu’est-ce qui m’prend à tressauter comme une g’lée de psychoplat ! Mon lard est tranché de partout, et la masse a bien cassé des côtes… p’tête même qu’elles font « coucou » à mes dents dans mon estomac crevé…
« J’cogite… » J’cogite et je me dis qu’il y a rien de plus dur que de forcer cette stupide membrane qui couvre votre œil à s’ouvrir, surtout quand des « Allumés au jus d’Ma Duk » vous ont transformé le globe occulaire et sa paupière en paupiette bien grasse tant ça suintent de sciure et de sève.
Allez Boui ! Sont p’tête encore là à reluquer ta dépouille en attendant d’voir si elle va fertiliser d’un coup l’écorce ce qui les fera brailler : « Gloinre à Ma Douk ! Gloinre à Ma Douk! Honni soit l’onfondel (infidel)… Bêêêê !!! Bêêêê… !!! »
*J’ris, encore…*… moins longtemps…
Arghhhh… !
Oui ! C’est une certitude : une dizaine d’organes en moi tâtonnent dans le noir de mon corps, délogés de leur chambre et visitant celles des voisins.
J’tousse… un truc vole… un truc avec de la sève âcre autour…
« ha ça, ça devait pas être à moi ! Ils ont un sale goût ces fyros, je remordrai pas d’aussitôt dedans… quoi que… On me frappe, je mords… c’est ma devise. »
Ahh cette sensation… j’rgénère, c’est pas trop tôt… ! Allez hop ! Tout le monde dans sa piaule ! J’respire mieux, c’est déjà ça… Mon dos craque de plus en plus à chacune de ces régénérations, faut qu’j’en parle à un guérisseur. Si ma colonne vertébrale commence à vouloir se souvenir de toutes les fractures qu’on m’a faites à chaque rétablissement…
Ca y est ! Je vois la tronche de ces fils de frahars ! Tiens ! Mon poing c’est cadeau, service commandé Jenaïque !
*Crak !*
…
« Guits ! Ca va ? ».
Les membres du cercle des Profondeurs en maraudent sur les terres inhospitalières de Thesos, entourèrent leur malheureux compagnon.
Le fyros répondant à ce nom, assis sur son séant suite à la puissance du coup qu’il venait de recevoir, se tenait la mâchoire entre les mains, le visage froncé par la surprise et la douleur. Guttts le releva avec empressement. Les deux fyros se tinrent à distance respectable d’un Bouigysimo fraîchement remis sur pied. Guidé par sa hargne, le matis délivrait de furieux coups de poings à la manière d’un boxeur aveugle cherchant à estropier le premier fyros kamiste passant à sa portée. Les yeux clos et encore tuméfiés de leur « agresseur » avaient permis aux deux membres du Cercle des Profondeurs de se tenir à distance respectable une fois qu’ils l’eurent soignés.
« Et c’est nous qu’on traite de dégénéré… ». Il y eu des rires… et… soudain !
Un bond inattendu de la part dudit « dégénéré » et en un claquement de dents, la tunique de Guttts se retrouva prisonnière de la mâchoire du matis déchaînée.
- Mais tu me lâches ! Tu me lâches oui ?!
*Crak !*
Un crochet, et le deuxième fyros, à la revue des troupes, arborerait le lendemain la même trace de bleu que son cousin Guits, à la mâchoire.
Un rapide échange de regards entre eux deux et ils se jetèrent sur le colosse…
15 secondes s’ensuivirent pour que Yeye, se disent qu’il fallait intervenir pour aider les fyros à calmer le forcené.
30 secondes et ce furent Kadraa et mutenroshi qui ajoutèrent leurs forces pour immobiliser un Bouigisymo sourd aux vaines volontés de le voir cesser de se battre.
« Haaa z ‘avez voulu m’bouffer ! Maintenant ça pleure sa maman Gibaï ! *Gnaaak !* »
- Hayiiii ! mais il m’a mordu !
Mutenroshi aurait ri du cri de Kadraa s’il n’avait pas eu fort à faire pour maîtriser les jambes de leur adversaire qui avaient maints fois menacées sa fierté toute homine.
Le coup de coude de kadraa fit craquer quelques petits os du visage, tandis qu’une touffe de ses cheveux volait après un arrachage en bonne et dû forme.
Les fyros et Yeye ceinturaient comme ils pouvaient et avaient déjà pris et donné maints coups.
Labra intervint. Du sol était monté, à son appel, des racines épaisses qui avaient enchevêtré les membres de Bouigisymo. Ainsi immobilisé, les autres Cercleux purent s’écarter de lui, chacun massant machinalement une partie du corps qu’il avait en souffrance.
Un sortilège de soin nimba le « prisonnier ». Il ouvrit enfin les yeux… Il mit un temps avant de s’apercevoir qu’il avait en face des serviteurs de la Karavan et non ces maudits kamistes.
« Calmé ? », lui demanda Labra.
Bouigisymo grogna et jeta encore un œil torve aux fyros… puis…
« Calmé… », répondit-il en crachant une bile de sève.
Labra relâcha son étreinte magique.
« Alors… suis nous. Ceux qui t’ont laissé pour mort sont nos ennemis. Deviens celui qui les traquera, assouvis ta vengeance avec nous… Nous aurons « beaucoup de travail » pour toi… Nous te le garantissons… »
…….
Je sais pas si j’ai fait l’bon choix ce jour là.
Je sais pas dans quel guêpier je me suis encore fourré. Quoi qu’il en soit, ces tronches de repris de « justesse », m’ont accueilli, sans chercher à connaître mon passé, sans poser de questions. Ils ont la même rage quand ils combattent, et le même froid calcul quand ils se font stratège, mais je sais que de tous les membres du Cercle des Profondeurs, c’est moi qui suis leur tueur. C’est ma mission. Et je sais que j’ai les prédispositions pour l’exécuter à bien.
Je suis de retour… Vous avez voulu m’envoyer au fin fond de l’enfer des primes racines, mais je suis bien là ! Plus vachard que jamais ! Et une chose est sûre c’est que vous allez certes écrire votre histoire à venir avec de grandes lettres, ça sera plus facile de le faire avec des moignons à la place de vos mains… ça va charcler ! Oh oui… ça va charcler…
Bouigisymo, pour vous servir !