De passage à Fairhaven, une grande affiche attira lil de Matsu, de couleur bleutée, joviale. Cétait lannonce dun spectacle trykers se déroulant sur la place Frogmore. Un de ces vieux amis avait un rôle dans cette pièce, son brave Fei quelle appréciait tant !
«Voilà une bonne occasion de samuser se dit-elle, je suis fatiguée, un peu de repos et de franches rigolades me fera sans doute le plus grand bien. Jai besoin de me restaurer quelques instants avant de repartir travailler, bien allons voir de quoi il en retourne»
Prenant soin denlever toute armes pouvant effrayer les jeunes réfugiés, dun pas décider elle se dirigea vers la scène. Beaucoup de monde était déjà présent, attendant avec un brin dimpatience que la pièce de théâtre commence.
Les acteurs finirent par arriver, légèrement confus vu le retard quils avaient prit, rien de bien méchant néanmoins. Ils commencèrent donc leurs récits. Matsu au début les écouta avec ferveur, attendant impatiemment lapparition de son ami, qui elle en était sûr, nallait pas manquer de la faire bien rire.
Mais non, rien de tout cela ne se produisit, lhistoire était bercée par lamour, une fois de plus, ce qui énerva prodigieusement la fyros. De longues minutes sécoulèrent, toujours aucuns rires, les karavaniers immobiles écoutèrent tous les paroles des trykers, sans un mot, sans grandes réactions.
Matsu était hors delle, tous ces serviteurs de Jena, sautosuffisant dans leur plaisir, dans leur désir daimer et de voir les autre saimer, sans une seule pensée pour leur Mère Créatrice. Quel déplorable gâchis de potentiel se dit-elle. Il y avait au bas mot une soixantaine de karavaniers, tous assis sans rien faire. Ils ne semblaient même pas se restaurer, sapaiser en écoutant la pièce, quelle inutilité totale pour la production !
De plus, comme si cette situation ne suffisait pas, des fyros appartenant à la faction adverse se sont assis au milieu des spectateurs, comme si de rien nétait, comme si nous nétions pas en guerre où quils étaient les bienvenues, non sen était trop !
Il fallait faire quelque chose, cette mascarade ne pouvait plus durer, Matsu réfléchit un instant et dans un éclair de génie elle se leva en criant Eurekara ! Il faudrait rendre les émotions illégales !
Note originale