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Disparitions et rencontres secrêtes

Posted: Tue Jan 03, 2006 2:32 am
by fraudex
L'homin descendit péniblement les escaliers qui menaient à son atelier. Une toux violente fit trembler tout son corps lui faisant perdre l'équilibre. Il se rattrapa à la rampe et évita de justesse une chute.
Depuis le début de l'hiver une mauvaise pneumonie le maintenait dans son lit. Mais là les événements des derniers jours étaient trop graves et il se devait de consigner dans son journal ce que ses amis lui avaient rapporté.

Tout avait commencé après la réunion secrète avec des membres de la guilde d'Elias Tryton qui avait eu lieu à Fairhaven. Beaucoup d'homins étaient venus, trop même. Il devait sûrement y avoir des espions car dès le lendemain on lui avait rapporté la disparition de son plus vieil ami. Son manteau ainsi qu'une lettre à moitié écrite avaient été trouvés dans la taverne d'Yrkanis. Depuis ce moment, l'homin maudissait son état qui le maintenait au fond de son lit. Il se faisait du soucis, son ami avait-il été enlevé ? Avait-il été arrêté ? Ou s'était-il enfui et se cachait-il ? La troisième solution était peu probable, car dans ce cas, il aurait eu des nouvelles.
Puis Frenio, membre de la guilde d'Elias, l'avait contacté pour lui confirmer cette disparition et lui en signaler 3 autres, une Zoraï et deux frères Fyros.
Frenio demandait à réunir le plus de fidèles possibles pour le soir même, mais l'homin se sentait trop mal pour se déplacer, cependant il avait fourni une liste de nom à Frenio. Et ce dernier avait commencé à les contacter directement.

Cette fois la réunion avait été tenue des plus secrètes. Ses amis lui avaient rapporté qu'ils n'avaient pas eu de surprise quant aux présents et qu'effectivement ils étaient tous des homins de confiance. Ils étaient 14, 14 homins fidèles sur lesquels Elias pouvait compter à son avis. Même s'il lui savait que certains étaient encore réticents quant à suivre Elias, dans une situation de crise, on pouvait tout de même compter sur eux.

On lui avait rapporté que Nicho, Frenio et Kyion s'étaient déplacés en personnes, ils avaient insisté sur le fait de rester très discrets et de ne jamais parler ouvertement d'Elias.
Ils avaient demandé aux fidèles de se séparer en deux groupes, un pour s'occuper de sauver le matis, et l'autre pour sauver les frères fyros. Des instructions précises avaient été données. Eux-même allaient s'occuper de libérer la jeune Zoraï.
La réunion avait été interrompue à plusieurs reprises par l'arrivée d'homins, ils avaient même dû se déplacer car les attaques des cloppers se faisaient nombreuses, mais au final, tout c'était bien passé et les 14 homins étaient repartis soulagés de pouvoir enfin agir pour libérer leurs amis. Il ne leur restait plus qu'à passer à l'action.

L'homin posa sa plume, tout avait été noté consciencieusement. Il avait pris soin comme d'habitude de ne pas mentionner les noms de ses amis au cas où il serait découvert.
C'est en maudissant sa toux qu'il remonta péniblement les escaliers pour retourner se coucher.

[hrp] Je poste ce résumé pour que la communauté soit au courrant qu'il se passe un event officiel avec Elias, même si pour le moment seulement une minorité est concernée. Donc à moins d'être directement concerné, vous n'êtes pas sensé savoir... [/hrp]

Re: Disparitions et rencontres secrêtes

Posted: Wed Jan 04, 2006 3:53 am
by fraudex
Une fois de plus l'homin redescendit les escaliers. Cette fois il se tenait fermement à la rampe de peur de tomber comme il avait failli le faire le jour précédent. Si sa maladie perdurait, il lui faudrait envisager de trouver une cachette à l'étage pour son journal et ainsi éviter ce dangereux escalier. Mais pour l'instant, il n'avait rien trouvé d'assez sûr dans la maison.
Ses amis étaient venus lui raconter les derniers évènements. Et il lui fallait les consigner avant qu'il n'oublie.


Du côté des Matis, le groupe de fidèles s'était légèrement agrandi avec l'arrivée de deux nouveaux homins qui n'avaient pas pu être contactés le jour précédent.

Une matis avait été chargée de corrompre Fredlo Cuirinia pendant que les autres montaient la garde. Frenio avait sous-entendu que Fredlo était dans le besoin et leur avait remis la somme de 500'000 dappers.
Un couple s'était installé non loin, pour pouvoir agir rapidement en cas d'urgence alors que les autres surveillaient les environs.
Ils avaient bien fait car Eneliv de la Guilde de la Karavia était passé par là lors de sa ronde journalière. Tout d'abord il n'avait pas prêté attention aux homins qui parlaient de la goo et de recettes. Mais avec la neige qui tombait, il avait voulu se réfugier auprès de Fredlo pour se réchauffer.
Le groupe de fidèle avait bien tenté de l'en empêcher en l'incluant dans leurs discutions, mais rien n'y avait fait.
A ce stade, Fredlo était déjà en train d'accepter une bourse de 500k de dappers, pour se renseigner sur l'homin disparu. Mais Eneliv avait confirmé l'emprisonnement par le Duc Rodi Di Varello de leur ami qui était accusé d'être un Trytonien.
L'homine avait affirmé qu'ils se trompaient, que leur ami était en fervent admirateur de Jena et suivant d'Yrkanis et de la Karavan avec preuve les registres de la construction des temples.
Mais Fredlo n'avait rien voulu savoir et annoncé que pour prouver son allégeance à Jena, le matis devrait être poussé du haut d'une falaise. S'il survivait, sauvé par la grâce de Jena, il serait libre…
La matis chargée des négociations avait dû sortir une deuxième bourse de 500'000 dappers pour que Fredlo accepte de parler à son ami le Duc Rodi et ainsi tenter d'empêcher un des plus fidèles alliés de Tryton de mourir au pied d'une falaise.
Il avait donné rendez-vous au même endroit à la belle homine qui était partie encore plus inquiète sachant que si Fredlo était corruptible d'un coté, il le serait de l'autre.


Du côté des Fyros, deux plans avaient été minutieusement préparés.

Ils avaient prévu d'aborder Xinna et de monnayer la libération des deux fyros avec la lettre donnée par Frenio qui racontait l'invasion du Grand Essaim. Pour cela ils avaient divisé la lettre en trois parties de manière à obliger Xinna à libérer les prisonniers.
Xinna avait rapidement accepté d'aider l'homine fyros qui avait pris soin de changer sa coiffure et ses tatouages pour ne pas être reconnue. Cependant, le rôle de Xinna dans l'administration n'était pas assez important et elle ne pouvait pas agir directement, par contre elle pouvait remettre le document à un supérieur qui pourrait intervenir. Mais la lettre se devait d'être entière.
De même Xinna était incapable de dire qui était à l'origine des arrestations des deux frères fyros.
Alors que la question se posait de savoir si l'on pouvait faire confiance à Xinna, des membres de la guilde des Faces Brûlées avaient pénétré dans les bains. C'est sans se démonter que la négociatrice avait poussé de grands cris les traitants de pervers. Xinna était venue à son secours certifiant que les deux fyros ne faisaient que se détendre entre homines après une dure journée de labeur et les gardes étaient repartis.
Les deux autres morceaux de la lettre furent rapportés à Xinna qui fixa un rendez-vous pour le lendemain. Elle promit d'apporter plus d'informations.
Pendant tout ce temps, les fidèles d'Elias patrouillaient les ruelles des alentours des bains comme si rien n'était. Certains furent interrogés sur Tryton par des gardes, mais bien évidemment nièrent savoir quoi que ce soit. Les Légionnaires étaient également à l'affût comme d'habitude, mais ne posèrent pas de problèmes majeurs.


Le vieil homin posa sa plume. Il était satisfait. Les choses avançaient, même si tout n'allait pas aussi vite qu'il l'aurait voulu. Mais tout se déroulait parfaitement bien, ses amis savaient se montrer à la hauteur et agissaient de manière discrète sans se mettre inutilement en danger. Mais il ne pouvait s'empêcher d'être inquiet pour ses amis prisonniers.

Re: Disparitions et rencontres secrêtes

Posted: Fri Jan 06, 2006 1:26 am
by fraudex
L’homin était assis devant son bureau, un petit sourire éclairait son visage. Eldoras sortait à l’instant de son atelier et avait l’air en pleine forme.
Grâce à ses amis, il avait réussi l’Ordalie et survécu au saut de la falaise.
Cela n’avait pas été sans mal.
Le jour précédent, Frenlo avait mentionné à son interlocutrice qu’il avait rencontré Eldoras et que ce dernier allait bien. Il avait également parlé d’égouts sous-terrain, mais la jeune homine avait catégoriquement refusé une évasion affirmant qu’Eldoras devait s’en sortir avec honneur et non comme un fugitif qui devrait se cacher jusqu’à la fin de ses jours..
Frenlo lui avait donné des informations supplémentaires après l’échange d’énormes sommes. Ils avaient donc appris, l’heure ainsi que le lieu (sur la falaise au sud d’Avalae) à laquelle aurait lieu l’Ordalie. Le nom du bourreau et sa description, un dénommé Boia chauve habillé tout en noir, avait été donnée, mais cela ne les avait guère aidés.
Pour finir, ne sachant plus quoi faire, une lettre avait été envoyée à Nicho qui avait répondu aussitôt en donnant une information essentielle. Les fidèles devaient s’arranger pour qu’Eldoras ait droit à une dernière volonté avant d’être poussé.
A l’heure dite, ils étaient prêts, un groupe attendait Boia à la porte Nord. Ils virent avec surprise arriver Eldoras encadré du bourreau et de Eneliv, suivit par de fervents karavaniers qui se demandaient ce qui se passait.
Un autre groupe était prêt à Avalae pour faire diversion de manière à ce qu’une proposition puisse être faite à Boia. Mais rien n’avait marché selon leur plan et c’est avec inquiétude qu’ils étaient arrivés au bord de la falaise.
Eldoras avait tout de même pu formuler sa requête qui était simple : revoir une dernière fois la lumière de Jena.
Eneliv avait accepté de repousser le moment fatidique à la levée du jour. Et c’est avec horreur que les amis avaient vu Eldoras disparaître dans le vide. Mais rapidement il fut constaté que son corps n’était pas en bas, donc que le matis devait toujours être vivant quelque part. Sur ce Eneliv parti faire son rapport à Yrkanis.
Les homins étaient tous partis à la recherche d’Eldoras qui fut finalement retrouvé sur le bord de la falaise et ramené à Yrkanis. Là il leur raconta sa chute où tout était devenu noir, puis un rayon de lumière le ramenant à la vie. Jena l’avait sauvé.

Eldoras était sauf mais le vieil homin ne pouvait s’empêcher de penser à Celix et son frère qui n’avaient pu être libérés par le groupe de fyros. Effectivement la lettre remise à Xinna n’avait pas de valeur aux yeux de ses supérieurs car ils en possédaient déjà une copie.
L’homin regarda attentivement la copie de la lettre remise par Nicho qu’il tenait dans ses mains et la glissa dans son journal avant de le refermer.


L'Esprit dans les collines

J'ai été élevé sur le vieux monde, où je vivais avec ma famille sur le flanc de la colline qui surmontait notre village.
P'pa était un Dresseur d'Eau, sur la Route de l'Eau vers les territoires déserts. A de nombreuses reprises, il revint d'une expédition avec des souvenirs du pays des Fyros.
Un fois, j'ai eu de belles bottes du désert. C'était pour mon onzième anniversaire.
Une autre fois, j'ai eu une vraie hache fyros qui, finalement, m'aura probablement sauvé la vie.

Je me rappelle d'un jour, en automne pour sûr, je m'enfonçais dans les bois et M'man était occupée à faire cuire des gâteaux aux marrons pour le magasin d'hiver. Subitement, j'ai entendu comme le grondement distant de la foudre, et en levant les yeux, j'ai pu voir un nuage de poussière s'éloigner.
J'ai tout d'abord cru qu'il s'agissait de mektoubs sauvages qui avaient été pris en chasse par quelques gingos, et n'y ai pas pensé. Mais le grondement s'amplifia et bientôt, j'ai compris que ce n'était pas des mektoubs sauvages, mais P'pa et Oncle Kegan qui gallopaient droit vers la maison sur leurs montures, avec les autres qui suivaient.
J'ai appelé M'man et elle m'a instinctivement serré fort contre sa poitrine, comme si j'étais encore un enfant. Sans un mot, nous sentîmes tous deux que quelque chose de grave se produisait. Pour sûr, P'pa, qui revenait d'une livraison d'eau, avait appris que les Fyros étaient attaqués par des hordes de monstres et nous sûmes tous ce que cela signifiait.
Nous avions appris de notre expérience passée qu'aussitôt que nous serions privés de la protection des Fyros, viendrait le temps pour les Matis d'envahir nos lacs.
Bien, j'ai attrappé ma hache et me suis placé avec P'pa et mon oncle, et quelques autres villageois qui s'attendaient à voir les Matis apparaître au-dessus de l'horizon, et, pour sûr, les inoubliables couleurs de l'armée des cavaliers-mektoubs apparurent.

Du flanc de la colline, nous avions une bonne vue de la route principale et de la campagne environnante sur plusieurs miles. Ce fut ma petite soeur qui le vit en premier. Là, à moins d'un mile derrière l'armée matis, un autre nuage de poussière, mais encore plus gros.
Nous sûmes que nous étions finis, mon oncle dit qu'avec une telle armée, nous n'aurions pas une chance, que nous allions devoir nous rendre ou mourir à coup sûr.
P'pa resta debout silencieusement pendant une minute, scrutant la seconde armée. Je n'oublierai jamais comme son visage prit un air horrifié. "Le s'cond front n'est pas l'armée matis, et se rendre n'est plus acceptable" a-t-il dit. "Regardez, la seconde armée est en train de rattraper la première..."
Les Matis étaient maintenant bien en vue et nous pouvions imaginer leur fière marche comme s'ils possédaient déjà les terres. Mais une vision bien plus horrible fit sombrer mon coeur, et je fus gelé sur place. La seconde armée était maintenant à presque deux cents yards derrière les Matis qui n'avaient toujours pas vu ce qui leur arrivait dessus.
Mon père fit un pas en avant, je pouvais sentir son désir de crier un avertissement à nos véritables ennemis, mais ils étaient trop loin. Après, un soldat matis a dû sonner l'alarme puisque leurs montures accélérèrent subitement, non pour charger mais pour fuir la redoutable quantité de kitins géants qui était alors juste derrière leur talons. C'était épouvantable, tout le bataillon juste devant nos yeux se transforma en terrible mangeoire à kitins, et les cris, l'odeur insupportable que le vent nous apportait...
Pendant que les Kitins se frayaient un chemin à travers les corps, nous courûmes vers le village pour donner l'alerte. Certains prirent la route vers l'ouest, d'autres vers le sud en pensant à l'ouverture dans le Grand Mur des Zoraïs. P'pa pensa que la meilleure option se trouvait dans les hauteurs, alors nous avons rassemblé ce que nous avons pu trouver et l'avons emporté dans les collines. La mort à perte de vue... nous pouvions voir les vagues de kitins se déverser sur la route principale, se frayant un chemin au travers de notre village comme s'il fut fait d'un jeu de cartes.
Nous marchâmes longuement à travers les collines séparant les deux pays, pendant des jours, ne s'arrêtant presque pas de peur que des éclaireurs kitins ne sentent notre odeur. Heureusement que M'man avait pensé à prendre les gâteaux aux marrons, sans quoi nous serions morts de faim. Une nuit, l'un de nos mektoubs s'est fait attaquer par un torbak, et les autres se sont lâchement barrés.
Le moral était au plus bas quand mon oncle, qui allait toujours en avant vérifier que la côte était sûre, revint en courant. Oncle Kegan dit qu'il avait vu un esprit venir à lui dans une vision et ce dernier lui a dit de nous guider vers l'est où nous trouverions un arc-en-ciel qui nous emmènerait en lieu sûr. P'pa pensa d'abord qu'il avait encore tiré sur la mauvaise herbe mais il insista tant que nous ne pûmes que le suivre.
Ensuite, une après-midi, alors que nous finissions tout juste de gravir une crête, nous vîmes l'arc-en-ciel s'étalant à perte de vue. Ce fut un signe pour moi, comme j'vous l'dis. Là, il y avait un groupe d'homins, Trykers et Matis, et même un couple de yubos, qui le traversaient et disparaissaient. M'man n'était pas trop sûre de vouloir le traverser quand quelque chose apparut derrière nous qui ne nous laissa pas le choix.
Deux gigantesques kinchers avancer lourdement d'en bas vers nous avec leurs grandes pinces claquant dans l'air comme pour évaluer leur technique. P'pa et mon oncle les tinrent occupés avec leurs flèches pendant que je pris M'man et ma soeur par la main en courant aussi vite que nos jambes le pouvaient vers l'arc-en-ciel.
Nous n'étions pas à quinze yards de l'entrée quand ma petite soeur poussa un cri désespéré et tomba au sol dans un épuisement total. Je l'ai prise sur moi tandis que P'pa et oncle Kegan tenaient les créatures malfaisantes à distance avec les dernières flèches. Nous y étions presque quand du bleu sortit un troisième monstre qui bloqua notre course vers l'arc-en-ciel, et se posta simplement là comme pour nous provoquer.
J'avoue que j'étais pétrifié, j'étais gelé sans raison, j'pouvais plus bouger un doigt. Alors, la voix de P'pa parvint à mes oreilles et me fit retrouver mes esprits : "Ta hache, fils, lance ta hache dans son oeil !" Réveillé en sursaut du cauchemar, j'ai visé, jeté la hache droit comme sur une ligne. "Maintenant cours !" a crié P'pa, "Ne regarde pas en arrière, cours pour l'atteindre !" J'ai pris ma soeur sur moi, M'man par la main et nous avons contourné les jambes du monstre alors qu'il tachait de se débarrasser de la hache fyros enfoncée dans son oeil droit, et nous parvînmes tous trois à traverser l'arc-en-ciel. Je savais que P'pa nous avait vus nous échapper, je jure que j'ai senti son regard fixé sur nous...

Re: Disparitions et rencontres secrêtes

Posted: Fri Jan 06, 2006 3:03 am
by monwalker
(merci pour ces beaux textes... Mais chut, je n'ai rien vu... je repars déjà :) )

Re: Disparitions et rencontres secrêtes

Posted: Fri Jan 06, 2006 10:24 am
by messent0
(exellent, merci d'avertir les joueur avec ces jolis textes :)

Re: Disparitions et rencontres secrêtes

Posted: Sun Jan 08, 2006 9:16 am
by fraudex
L'homin se sentait de plus en plus faible. C'est avec peine qu'il descendit les escaliers, mais sa mission passait avant tout. Il lui fallait tout consigner dans les registres, sinon qui le ferait ?

Ses amis lui avaient raconté la rencontre avec la guilde d'Elias qui avait eu lieu après la libération d'Eldoras.
C'est avec plaisir que Nicho avait confirmé que Kegan était non seulement vivant, mais toujours chef de leur guilde.
Eldoras avait bien raconté sa rencontre avec le célèbre homin. Mais le vieil homin n'avait pu s'empêcher de penser que son ami s'était trompé.

Nicho avait rapporté qu'ils n'avaient pas réussi à libérer Qo la Zoraï, Le gouvernement Zoraï étant incorruptible. Ils savaient cependant qu'elle était très malade et craignaient pour sa vie. Frenio avait demandé à ce que les fidèles n'interviennent pas, laissant cette mission à leurs soins.

Nicho avait également promis de réfléchir à un moyen pour faire libérer les frères fyros. Mais il avait dû avouer que la guilde d'Elias n'était pas aussi puissante qu'il l'aurait voulu. Du moins pas encore.

Beaucoup des questions avaient été posées et quelques réponses obtenues.
Tout le monde s'intéressait de savoir comment Eldoras avait été sauvé, mais Nicho avait éludé les réponses laissant au concerné de raconter ce qui s'était passé. Cependant Eldoras n'avait pas vraiment pu fournir d'explications si ce n'est du trou noir puis de la lumière avant de se retrouver devant Kegan.
Les fidèles voulaient également savoir quand Elias allait revenir. Nicho s'était montré vague disant qu'il venait d'ailleurs et que son retour serait long. Il espérait seulement que les fidèles arriveraient à rester soudés jusque là car c'était leur seul espoir.

Avant de partir Nicho avait remis une liste de nom.. La première idée fut de la remettre à Fraudex. Ce dernier avait appris avec soulagement que finalement quelqu'un d'autre avait été chargé de s'en occuper. Effectivement il se sentait trop faible pour le moment et incapable de coordonner quoi que soit. Les registres lui prenaient toute l'énergie qu'il lui restait.

Lui qui attendait le retour d'Elias depuis si longtemps commençait à douter de vivre assez longtemps pour le voir revenir sur Atys.
C'est avec un bruit sec qu'il referma le cahier. Il se leva péniblement et jeta un regard désespéré vers l'escalier. Combien de fois allait-il encore être capable de le remonter ?

[hrp]
ps : désolé pour les pavés, j'ai essayé de résumer au mieux ce qui s'est passé pour que le reste de la communauté soit au courrant et ne se sente pas exclu vu que seulement une minorité a été concernée par l'event. Il est clair que rp parlant, il n'y a que ceux qui ont participé à l'event qui sont au courrant de tout cela. (ce qui est assez normal, les gigantesques réunions de la Guilde d'Elias sont assez peu crédibles).
ps 2 : ceux qui sont des trytoniens avérés (et qui ont loupé l'event car non répertoriés) peuvent s'annoncer soit auprès de Fraudex (par mail ig) et un contact rp sera pris par un fidèle d'Elias soit directement auprès des gm (mais là je ne leur ai pas demandé leur avis).
ps 3 : toutes les infos fournies ici ont été obtenues lors d'event officiels, donc il n'y a pas de spoil, y compris la lettre "L'Esprit des Collines"[/hrp]

Re: Disparitions et rencontres secrêtes

Posted: Sun Jan 15, 2006 10:39 am
by eldoras
Un nouvel espoir...

Sauvé !
L'impossible s'était produit.
Libre !
Aujourd'hui plus qu'hier encore.


Et pourtant...
Pourtant il fallait qu'Eldoras soit encore très prudent. Et ce même si la guilde Karavia devrait le laisser tranquille pendant un moment. Après tout « Jena » ne l'avait il pas sauvé ? Mais une enquête pouvait encore être menée et quelqu'un était alors susceptible de découvrir que... Il n'osait pas même y penser.

Et puis en y réfléchissant il avait mieux à faire : la liste...

Eldoras s'enferma dans son bureau pendant plusieurs jours. Que cette liste était longue ! Mais quoi qu'il en soit, il s'était engagé à la répartir. Alors, quand les Fédérés furent loin, tous occupés à autre chose, il fit appeler Harpango son homin de l'ombre.

« Mobilise toute ton ordre mon ami. Que tes homins se déploient à nouveau sur l'écorce comme autrefois, comme quand « elle » était encore là pour s'occuper de ça. Je veux que nous ayons des yeux et des oreilles partout. Mais... souviens toi. Les règles n'ont pas changé et si toi ou un de tes homins venait à se faire prendre... Enfin, suis plus particulièrement de près ses homins là. »

Eldoras lui tend alors une liste.

« Ne t'en fais pas Eldoras. J'ai l'habitude. »

Harpango fait alors mine de partir mais Eldoras lui retient le bras.

« Non. Ne te contente pas de tes habitudes. Cette fois-ci c'est différent. Je suis sans doute surveiller de près et... le combat se joue à un autre niveau, et à ce niveau là nous ne sommes encore que des pions. »

« J'ai bien saisi le message chef. Nous redoublerons de prudence. »

Mais juste avant de franchir le seuil de la porte, Harpango se retourna.

« Ah oui au fait... quelle est la vraie version pour votre sauvetage inespéré ? »

« Une autre fois mon ami... une autre fois. »

La liste se compléta ainsi et Eldoras pu prendre une première décision : TROIS.
Trois noms seraient donnés.
Trois noms pour chacun des homins présents à la dernière réunion.
Trois noms qui ne figurerait nul part et qu'Eldoras viendrait remettre personnellement à chacun.

Eldoras dissimula son visage. Il commencerait par les matis...

Re: Disparitions et rencontres secrêtes

Posted: Mon Jan 16, 2006 4:24 pm
by wismie
Dire que je suis perdue serait un euphémisme. Une fois de plus, je me demande quelle est ma place sur cette écorce, qui visiblement ne veut pas de moi et de mes idées dérangeantes.

La disparition d'Eldoras a sans doute été un déclencheur, et sa " mise à mort " par la Guilde de Karavia par l'intermédiaire d'Eneliv et du bourreau Boia, le catalyseur de mes doutes. Eldoras avait accepté l'Ordalie, cette cérémonie barbare durant laquelle l'accusé accepte de se soumettre au jugement de Jena.

J'avais été informée du lieu et de l'heure, mais j'ignorais quoi faire alors que je retrouvais les autres, n'ayant pu être présente au moment où le plan s'élaborait. On m'avait suggéré de tenter de stopper la progression du cortège accompagnant le condamné Eldoras, et ne sachant que faire, j'eus l'inconscience de provoquer Eneliv en duel. Vu le nombre de fanatiques Karavaniers alentours, je savais que j'avais peu d'espoir de gagner ce duel, mais au moins j'aurais fait gagner un peu de temps. On m'avait chuchoté qu'il s'agissait de parler à Boia et de tenter de le corrompre, mais le temps avait manqué. Ma manœuvre, probablement maladroite et irréfléchie, n'avait pas d'autre but. Eneliv ignora royalement mes invectives, poursuivant son chemin comme si je n'existais pas. Ce qui, dans son esprit, était probablement vrai.

Une fois arrivés aux abords de la falaise, l'un des conjurés me glissa rapidement qu'il fallait absolument qu'Eldoras puisse demander une dernière volonté. C'est ainsi que nous demandions tous à Eneliv et à Boia d'accorder une dernière faveur à Eldoras, ce qui lui fut accordé. Une faveur bien simple et surprenante en réalité : de voir encore une fois le jour se lever sur Atys.

J'étais horrifiée, je ne pouvais comprendre la barbarie de ces gardes, de la Karavan. Jamais, au grand jamais, les Kamis ne s'étaient montrés aussi cruels et inflexibles. Je participais, le cœur lourd, à un moment de cruauté et de sauvagerie sans nom.

J'hurlais alors qu'Eneliv - ou peut-être était-ce Boia, je ne m'en souviens plus très bien, horrifiée que j'étais par la scène - poussait Eldoras par-dessus la falaise. Les minutes qui suivirent furent comme un coup d'épée dans mon cœur, mon esprit saisi dans un grand brouillard. Voilà ce qu'était l'hominité… comment faire comprendre à de tels fanatiques la bestialité de leur geste ? Comment lutter contre cela ?

Les autres autour de moi eurent beau dire qu'il n'y avait pas de corps en bas de la falaise, qu'Eldoras semblait s'être volatilisé, je n'en croyais pas mes yeux ni mes oreilles. Je me levais péniblement et me penchais à mon tour par-dessus la falaise, et je dus bien constater qu'il n'y avait rien. L'espoir reprit, et alors que les autres s'éloignaient de la falaise, je restais de longues heures, assise au bord de la falaise, à attendre je ne sais quoi, ni pourquoi. Au fond de moi, je me demandais si je ne devais pas, moi aussi, songer à lutter aux côtés de ces quelques homins prêts à sacrifier leur vie pour que la face d'Atys change.

Le temps des paroles est fini, place à l'action

[hrp- pardon un peu en retard mais je me suis dit que je pouvais aussi publier ceci ici - c'est sur mon blog depuis quelques jours ]