Extrait de la bataille des dunes (fait réel...:) )
Posted: Mon Oct 24, 2005 12:15 pm
Alors c'était cela, "Les Dunes...".
Un fin sourire, emprunt de suffisance et de calme arrogance, révélait le mépris certains né des pensées sourdes qui agitaient la psyché de "l'alchimiste".
Peu avant, ragaillardi par un exercice mortel dont les passes thaumaturgiques avaient été enchaînées à une vitesse folle, Shenshantag bondit plus qu'il gravit, les marches en frêne clair menant au Grand Salon.
Là, immuable et déjà discret, le sombre Volo, majordome de la famille Shantag, finissait d'enluminer le lieu d'aisance. Les murs aux différences asymétriques, n'étaient que grandes fresques littéraires tant les étagères, armoires et autres meubles, supportaient de livres et grimoires. Les tables rondes et les buffets bas vomissaient le blanc crémeux strié de fins filets noirs, des parchemins, estampes et croquis symbolisant des artefacts anciens et nouveaux : Ici, les schémas d'un amplificateur Zoraï veiné de rouge, là une lithographie d'un soldat des légions Fyros à l'allure haute et farouche, des tracés menant d'Yrkanis à Natae avec un jalonnement d'inscriptions émeraudes notant un principe de migration kipee...
En retrait de la vaste salle, une alcôve entretenue dans la lumière affable de veilleuses mortuaires exposaient aux caprices du vacillement des flammeroles, un piédestal de verre organique. Cet espace clos d'un mètre carré, emprisonnait un reposoir de nacre dont la blancheur virginale avait été souillée de sécrétions poisseuses.
Le majordome et le maître des lieux échangèrent un regard complice. Shen décrocha de sa ceinture une paire d'amplificateur à la noirceur suintante. La chose vibra lentement lorsque de mains en mains il changea de détenteur. Une sorte de spasme agita l'artefact vivant quand Volo s'en empara.
Le majordome se dirigea alors vers l'alcôve et, presque cérémonieusement, il posa l'amplificateur de son maître dans sa cage de verre.
De l'objet maléfique, des gouttes d'ichor à l'odeur acre commencèrent leur lente et longue procession le long du présentoir. La chose semblait... "s'apaiser"!
"Volo !"
Le majordome revint lentement vers son maître qui s'était affaissé dans un des fauteuils à la livret pourpre, le regard plongé dans la vision fantasmée de quelques machiavélismes ou d'idées de créations nouvelles ou... à la recherche des souvenirs de sa famille perdue.
"Volo... Volo...", Ce nom prononcé plus bas par Shen, semblait offrir une sorte d'appuie serein afin de l'aider à formuler quelque chose qui naissait dans le désordre de ses songes. Il cherchait à formaliser le rappel d'évènements récents dont la tournure lui avait, semble til, été plaisante.
"Encrier. Je vais te narrer ce que le théâtre des batailles des dunes m'a offert en spectacle..."
Avant d'aller quérir l'encrier, la plume et les rouleaux de parchemin, Volo apporta une bouteille dont la base très évasée favorisait la décantation d'un vin des terres matisses que l'alchimiste prisait par-dessus toute autre liqueur.
Puis il s'exécuta à la tâche de scribe.
"... La volonté des puissants à vouloir le plus bel édifice pour la gloire de "Celle qui vient des Etoiles", prévoit des voûtes mêlées d'ambres stellaires dont la beauté ne souffre d'aucune occlusion dans les gemmes forées.
Cependant, cependant... leur accès nous était définitivement interdit par les kamistes en grand nombre et tout aussi acharné à répondre aux exigences des esprits inférieurs qu'ils nomment "Kami".
Trop longtemps, la hardiesse de nos ennemis nous avait retranché peureusement dans le camp de nos protecteurs de la Karavan. Mais finalement, une brèche ouverte dans le rideau de nos assaillants nous vit favorablement reprendre le contrôle du plateau recelant ces trésors d'ambres. Nous, karavaniers, avions repoussé les hordes kamistes jusqu'au bas de la montagne rocheuse et il s'agissait là d'une victoire d'éclat. Nos foreurs se mirent aussitôt à la tâche et le sol était gorgé des matières tant convoitées. Des troupes veillaient nos travailleurs de l'écorce et combattaient les kitins dont les attaques violentes m'ont fait imaginer les heurts des assauts de ces créatures lors de l'invasion appelée "le grand essaim". Ces Kitins sont organisés, à leur sens et ce malgré une intelligence que je considère "limitée". Ils attaquent par ligne descendante. Une cohorte de quatre à six individus qui tombe sur les flancs d'une troupe en mouvement, de manière ordonnée et stratégiquement placée... passons... je veux en venir aux Fyros...
Nous tenions donc la place. Il était évident que les Kamistes n'en seraient pas restés là. Leurs premières contre-attaques étaient l'oeuvre de troupes désordonnées qui s'effondraient sur nos premières lignes de défense, sans que nos foreurs soient inquiétés. Je me faisais la réflexion qu'une fois mise en retraite, la vaillance de notre ennemi avait été refroidie. S'ils continuaient de la sorte à maintenir des attaques du type, nous forerions tout l'ambre sans angoisse.
Enfin, l'ennemi fut signalé une nouvelle fois. Nos éclaireurs affluèrent très vite ainsi que la première ligne de défense. Les choses sérieuses reprenaient.
Le Cercle des profondeurs s'avança, exposant au rang d'autres mages, ses mages de bataille. A l'arrière Guits, me fit un signe. Il était prêt à me soutenir dans la violence d'un assaut qui promettait d'être brutal. A ma gauche, tenant avec une poignée d'autres homins notre aile, Dorcile et le téméraire Fanelios... Curieux cet homin... d'un naturel calme et réservé, il est une machine de guerre que n'arrête que la mort. Il y avait aussi d'autres mages et j'y vis aussi notre Matis, Porteur de Hache, Feyy. Les jardins d'Atys faisaient la clé de voûte de la ligne frontale. Les arkeliens que je cherchais, étaient en opération de guérillas en contrebas. Pèle mêle, les blasons des guildes matisses et trykers, offraient un front commun prêtes à soutenir la charge vociférante des kamistes...
... Je dois dire, Volo, que la clameur des chants de guerre des Fyros et de ceux des Zoraïs, a de quoi démoraliser tout ennemi faisant mine de se dresser contre leur avancé. Mais nous ne bougions pas. Mes amplificateurs vibraient de noir puissance et je savais que voleraient des éclats d'armures et des lambeaux de robes et d'étoffes des mages ennemis sous ma puissance déversée. Je campais ma position. Déjà, a gauche, Dorcile et Fanelios avaient engagé leurs sorts les plus puissants contre un groupe kamiste... et soudain...
... sortant du nuage de poussières soulevées, les bourreaux des karavaniers s'avancèrent, à trois seulement !? Trois héros du camp ennemi, contre nos lignes. Trois guerriers en armure d'ambres étincelants chargeaient nos mages. "Trois fous..."... Je ne te cache pas Volo, que je me suis dit que ces guerriers, aussi puissant soient-ils, tomberaient à peine avoir franchi les premiers mètres les voyant s'engager jusqu'à nous. Et bien... et bien...
Je m'élance dans les airs et propulse une onde électrique sur cette guerrière des légions fyros... un sort qui aurait du la stopper net. Et bien non ! Je lançais mes puissants cobras de poison qui s'évanouirent au contact de son armure. Et le même enchantement opérait sur les deux autres guerriers. Des pluies de sortilèges effroyables de puissance, mourraient au contact des guerriers fyros. Trois créatures de lumière auréolées de l'évanescence surnaturelle de nos sortilèges mourrants sur eux.
Le choc fut violent. Les épées à deux mains tournoyèrent dans les airs et s'abattirent avec rage sur nos mages, simultanément. Il s'agissait là d'une chorégraphie, d'un ensemble vertueux de guerriers rompus au combat et à la guerre. Ils dévastèrent la première ligne. La magie Kami les préservait encore et encore. Je reculais et Guits me suivit. Les karavaniers tombaient les uns à la suite des autres, nul rempart ne pouvait interdire à ces trois guerriers de poursuivre leur mission. Ils nous éliminaient, purement et simplement. Et je vis Req... l'une des trois. Elle m'avait repéré dans la masse guerroyante...
...Volo, cette guerrière est belle...! Un beau sujet d'expérience. De ses congénères elle est la moins imparfaite. Une musculature au service de sa vivacité et de sa puissance, et une agilité... hors du commun ! J'ai croisé son regard... elle souriait. Tu sais, ce sourire des carnassiers, celui des cuttlers qui savent que leur proie ne peut s'échapper et qu'elle est à leur merci. Et bien cette fyros a osé porter ce regard. A coté de moi, je vis un mage matis embroché par Gozmoth, le puissant général, ou capitaine, enfin je ne sais pas ce qu'elle a comme rôle chez les légions fyros, qui finissait de broyer d'un coup de botte la carotide du malheureux. Je pense que Req me réservait un sort équivalent.
Elle porta l'assaut. Mon bras...! Elle avait tranché un morceau de chair sanguinolente que déjà sa lame se portait à ma gorge, je reculais... enfin... je trébuchais sur l'arrière. Tout à coup la magie de Guits vint ressouder mes chairs et la blessure suivante et mortelle que Req m'infligeait au même moment se cautérisa derrière la strie de la course de sa lame. Si vive, elle vit mon loyal Guits par dessus mon épaule. Elle le chargea en grondant. La pique géante de Gozmoth s'écrasa alors sur moi et sur mon sortilège d'invulnérabilité. L'onde repoussa le hachoir à deux mains. Je fuis et j'enjambai alors le cadavre de Guits. Req l'avait eu. Les deux guerrières, trop expérimentées ne me suivirent pas et "défoncèrent", c'est bien le mot,... "défoncèrent" le noyau des survivants de, feu, la ligne principale de défense. Bloudi, le bandit des primes hurlait sa clameur célèbre... ainsi il était le troisième de ces guerriers. Je me mis à l'abri d'un bosquet d'arbres desséchés par les vents du désert et je regardais au loin l'oeuvre de ces guerriers fyros.
Un charnier.
Ils s'en furent et gagnèrent aussi vivement qu'ils en étaient sortis, la sécurité des lignes kamistes. Leurs mages achevèrent le travail et refluèrent les rescapés karavaniers vers notre camp. Je ne pus aider Guits. Il aurait été suicidaire de tenter quoi que ce soit.
Voila, Volo... j'ai vu ces guerriers des légendes fyros. Ce peuple à la dégénérescence manifeste recèle des trésors malgré leurs tares. Si je pouvais en capturer, un des trois... pour étude. Enfin... passons...passons...
Je vais maintenant te narrer l'objet d'une fierté de ton maître... car nous ne sommes pas restés sur cette "faiblesse" qui fut la nôtre...
"Nous, nous regroupions au camps... nos origines matisses nous aidèrent alors à échafauder un plan, un plan fourbe, comme je les aime... Guits, Fanelios et le jeune homin, Foxy s'élancèrent à ma suite... nous allions rendre la monnaie de leur pièce à ces satanés démons du désert et frapper là... là où le coup est mortel... Prends donc un nouveau parchemin... l'histoire suivante est une victoire..."
/HRP/ Si j'ai le temps, je conterai un autre épisode de cette bataille des dunes. Félicitations aux trois tanks : Bloudi, Gozmoth et Req. Vous nous avez déboîté notre ligne de mages à vous trois. Bravo, car il s'agit bien de ce qui s'est passé sur le terrain. /HRP/
Un fin sourire, emprunt de suffisance et de calme arrogance, révélait le mépris certains né des pensées sourdes qui agitaient la psyché de "l'alchimiste".
Peu avant, ragaillardi par un exercice mortel dont les passes thaumaturgiques avaient été enchaînées à une vitesse folle, Shenshantag bondit plus qu'il gravit, les marches en frêne clair menant au Grand Salon.
Là, immuable et déjà discret, le sombre Volo, majordome de la famille Shantag, finissait d'enluminer le lieu d'aisance. Les murs aux différences asymétriques, n'étaient que grandes fresques littéraires tant les étagères, armoires et autres meubles, supportaient de livres et grimoires. Les tables rondes et les buffets bas vomissaient le blanc crémeux strié de fins filets noirs, des parchemins, estampes et croquis symbolisant des artefacts anciens et nouveaux : Ici, les schémas d'un amplificateur Zoraï veiné de rouge, là une lithographie d'un soldat des légions Fyros à l'allure haute et farouche, des tracés menant d'Yrkanis à Natae avec un jalonnement d'inscriptions émeraudes notant un principe de migration kipee...
En retrait de la vaste salle, une alcôve entretenue dans la lumière affable de veilleuses mortuaires exposaient aux caprices du vacillement des flammeroles, un piédestal de verre organique. Cet espace clos d'un mètre carré, emprisonnait un reposoir de nacre dont la blancheur virginale avait été souillée de sécrétions poisseuses.
Le majordome et le maître des lieux échangèrent un regard complice. Shen décrocha de sa ceinture une paire d'amplificateur à la noirceur suintante. La chose vibra lentement lorsque de mains en mains il changea de détenteur. Une sorte de spasme agita l'artefact vivant quand Volo s'en empara.
Le majordome se dirigea alors vers l'alcôve et, presque cérémonieusement, il posa l'amplificateur de son maître dans sa cage de verre.
De l'objet maléfique, des gouttes d'ichor à l'odeur acre commencèrent leur lente et longue procession le long du présentoir. La chose semblait... "s'apaiser"!
"Volo !"
Le majordome revint lentement vers son maître qui s'était affaissé dans un des fauteuils à la livret pourpre, le regard plongé dans la vision fantasmée de quelques machiavélismes ou d'idées de créations nouvelles ou... à la recherche des souvenirs de sa famille perdue.
"Volo... Volo...", Ce nom prononcé plus bas par Shen, semblait offrir une sorte d'appuie serein afin de l'aider à formuler quelque chose qui naissait dans le désordre de ses songes. Il cherchait à formaliser le rappel d'évènements récents dont la tournure lui avait, semble til, été plaisante.
"Encrier. Je vais te narrer ce que le théâtre des batailles des dunes m'a offert en spectacle..."
Avant d'aller quérir l'encrier, la plume et les rouleaux de parchemin, Volo apporta une bouteille dont la base très évasée favorisait la décantation d'un vin des terres matisses que l'alchimiste prisait par-dessus toute autre liqueur.
Puis il s'exécuta à la tâche de scribe.
"... La volonté des puissants à vouloir le plus bel édifice pour la gloire de "Celle qui vient des Etoiles", prévoit des voûtes mêlées d'ambres stellaires dont la beauté ne souffre d'aucune occlusion dans les gemmes forées.
Cependant, cependant... leur accès nous était définitivement interdit par les kamistes en grand nombre et tout aussi acharné à répondre aux exigences des esprits inférieurs qu'ils nomment "Kami".
Trop longtemps, la hardiesse de nos ennemis nous avait retranché peureusement dans le camp de nos protecteurs de la Karavan. Mais finalement, une brèche ouverte dans le rideau de nos assaillants nous vit favorablement reprendre le contrôle du plateau recelant ces trésors d'ambres. Nous, karavaniers, avions repoussé les hordes kamistes jusqu'au bas de la montagne rocheuse et il s'agissait là d'une victoire d'éclat. Nos foreurs se mirent aussitôt à la tâche et le sol était gorgé des matières tant convoitées. Des troupes veillaient nos travailleurs de l'écorce et combattaient les kitins dont les attaques violentes m'ont fait imaginer les heurts des assauts de ces créatures lors de l'invasion appelée "le grand essaim". Ces Kitins sont organisés, à leur sens et ce malgré une intelligence que je considère "limitée". Ils attaquent par ligne descendante. Une cohorte de quatre à six individus qui tombe sur les flancs d'une troupe en mouvement, de manière ordonnée et stratégiquement placée... passons... je veux en venir aux Fyros...
Nous tenions donc la place. Il était évident que les Kamistes n'en seraient pas restés là. Leurs premières contre-attaques étaient l'oeuvre de troupes désordonnées qui s'effondraient sur nos premières lignes de défense, sans que nos foreurs soient inquiétés. Je me faisais la réflexion qu'une fois mise en retraite, la vaillance de notre ennemi avait été refroidie. S'ils continuaient de la sorte à maintenir des attaques du type, nous forerions tout l'ambre sans angoisse.
Enfin, l'ennemi fut signalé une nouvelle fois. Nos éclaireurs affluèrent très vite ainsi que la première ligne de défense. Les choses sérieuses reprenaient.
Le Cercle des profondeurs s'avança, exposant au rang d'autres mages, ses mages de bataille. A l'arrière Guits, me fit un signe. Il était prêt à me soutenir dans la violence d'un assaut qui promettait d'être brutal. A ma gauche, tenant avec une poignée d'autres homins notre aile, Dorcile et le téméraire Fanelios... Curieux cet homin... d'un naturel calme et réservé, il est une machine de guerre que n'arrête que la mort. Il y avait aussi d'autres mages et j'y vis aussi notre Matis, Porteur de Hache, Feyy. Les jardins d'Atys faisaient la clé de voûte de la ligne frontale. Les arkeliens que je cherchais, étaient en opération de guérillas en contrebas. Pèle mêle, les blasons des guildes matisses et trykers, offraient un front commun prêtes à soutenir la charge vociférante des kamistes...
... Je dois dire, Volo, que la clameur des chants de guerre des Fyros et de ceux des Zoraïs, a de quoi démoraliser tout ennemi faisant mine de se dresser contre leur avancé. Mais nous ne bougions pas. Mes amplificateurs vibraient de noir puissance et je savais que voleraient des éclats d'armures et des lambeaux de robes et d'étoffes des mages ennemis sous ma puissance déversée. Je campais ma position. Déjà, a gauche, Dorcile et Fanelios avaient engagé leurs sorts les plus puissants contre un groupe kamiste... et soudain...
... sortant du nuage de poussières soulevées, les bourreaux des karavaniers s'avancèrent, à trois seulement !? Trois héros du camp ennemi, contre nos lignes. Trois guerriers en armure d'ambres étincelants chargeaient nos mages. "Trois fous..."... Je ne te cache pas Volo, que je me suis dit que ces guerriers, aussi puissant soient-ils, tomberaient à peine avoir franchi les premiers mètres les voyant s'engager jusqu'à nous. Et bien... et bien...
Je m'élance dans les airs et propulse une onde électrique sur cette guerrière des légions fyros... un sort qui aurait du la stopper net. Et bien non ! Je lançais mes puissants cobras de poison qui s'évanouirent au contact de son armure. Et le même enchantement opérait sur les deux autres guerriers. Des pluies de sortilèges effroyables de puissance, mourraient au contact des guerriers fyros. Trois créatures de lumière auréolées de l'évanescence surnaturelle de nos sortilèges mourrants sur eux.
Le choc fut violent. Les épées à deux mains tournoyèrent dans les airs et s'abattirent avec rage sur nos mages, simultanément. Il s'agissait là d'une chorégraphie, d'un ensemble vertueux de guerriers rompus au combat et à la guerre. Ils dévastèrent la première ligne. La magie Kami les préservait encore et encore. Je reculais et Guits me suivit. Les karavaniers tombaient les uns à la suite des autres, nul rempart ne pouvait interdire à ces trois guerriers de poursuivre leur mission. Ils nous éliminaient, purement et simplement. Et je vis Req... l'une des trois. Elle m'avait repéré dans la masse guerroyante...
...Volo, cette guerrière est belle...! Un beau sujet d'expérience. De ses congénères elle est la moins imparfaite. Une musculature au service de sa vivacité et de sa puissance, et une agilité... hors du commun ! J'ai croisé son regard... elle souriait. Tu sais, ce sourire des carnassiers, celui des cuttlers qui savent que leur proie ne peut s'échapper et qu'elle est à leur merci. Et bien cette fyros a osé porter ce regard. A coté de moi, je vis un mage matis embroché par Gozmoth, le puissant général, ou capitaine, enfin je ne sais pas ce qu'elle a comme rôle chez les légions fyros, qui finissait de broyer d'un coup de botte la carotide du malheureux. Je pense que Req me réservait un sort équivalent.
Elle porta l'assaut. Mon bras...! Elle avait tranché un morceau de chair sanguinolente que déjà sa lame se portait à ma gorge, je reculais... enfin... je trébuchais sur l'arrière. Tout à coup la magie de Guits vint ressouder mes chairs et la blessure suivante et mortelle que Req m'infligeait au même moment se cautérisa derrière la strie de la course de sa lame. Si vive, elle vit mon loyal Guits par dessus mon épaule. Elle le chargea en grondant. La pique géante de Gozmoth s'écrasa alors sur moi et sur mon sortilège d'invulnérabilité. L'onde repoussa le hachoir à deux mains. Je fuis et j'enjambai alors le cadavre de Guits. Req l'avait eu. Les deux guerrières, trop expérimentées ne me suivirent pas et "défoncèrent", c'est bien le mot,... "défoncèrent" le noyau des survivants de, feu, la ligne principale de défense. Bloudi, le bandit des primes hurlait sa clameur célèbre... ainsi il était le troisième de ces guerriers. Je me mis à l'abri d'un bosquet d'arbres desséchés par les vents du désert et je regardais au loin l'oeuvre de ces guerriers fyros.
Un charnier.
Ils s'en furent et gagnèrent aussi vivement qu'ils en étaient sortis, la sécurité des lignes kamistes. Leurs mages achevèrent le travail et refluèrent les rescapés karavaniers vers notre camp. Je ne pus aider Guits. Il aurait été suicidaire de tenter quoi que ce soit.
Voila, Volo... j'ai vu ces guerriers des légendes fyros. Ce peuple à la dégénérescence manifeste recèle des trésors malgré leurs tares. Si je pouvais en capturer, un des trois... pour étude. Enfin... passons...passons...
Je vais maintenant te narrer l'objet d'une fierté de ton maître... car nous ne sommes pas restés sur cette "faiblesse" qui fut la nôtre...
"Nous, nous regroupions au camps... nos origines matisses nous aidèrent alors à échafauder un plan, un plan fourbe, comme je les aime... Guits, Fanelios et le jeune homin, Foxy s'élancèrent à ma suite... nous allions rendre la monnaie de leur pièce à ces satanés démons du désert et frapper là... là où le coup est mortel... Prends donc un nouveau parchemin... l'histoire suivante est une victoire..."
/HRP/ Si j'ai le temps, je conterai un autre épisode de cette bataille des dunes. Félicitations aux trois tanks : Bloudi, Gozmoth et Req. Vous nous avez déboîté notre ligne de mages à vous trois. Bravo, car il s'agit bien de ce qui s'est passé sur le terrain. /HRP/