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La fuite d'Amie
Posted: Wed Aug 24, 2005 8:57 am
by moiamie
Amie avait pris sa décision
elle allait partir, partir le loin plus possible, partir là où personne ne la retrouverait.
Syrus ne s'intéressait plus elle
il était revenu et ne lui avait même pas fait signe
peut-être avait-il une autre homine dans son coeur.
L'idée de voir son doux seigneur avec une autre la rendait malade.
Son petit monde heureux s'était effondré. Zuran, son meilleur ami, n'était plus là pour la réconforter et la rassurer, même Janissair était parti rejoindre Holkan et Waailfirin vagabondait sur les grands chemins.
Les sourires d'Eldoras n'avaient pas suffi à la rassurer ni ceux de tous ses amis, pourtant Alaezyon était revenu et lui avait parlé de son ton paternel, Cylchurh qui venait de se marier avait tenté de lui redonner du courage, et surtout la Belle Matsu avait tout fait pour lui changer les idées. Elles avaient passé des heures à s'entraîner sans arrêt, prenant à peine le temps de manger, mais le coeur n'y était pas. Amie était malheureuse.
La petite Amie n'avait plus qu'une envie, être seule, seule parmi des homins qui ne la connaissaient pas. Sa décision était prise, elle allait partir se cacher, se faire passer pour une autre qu'elle n'était pas.
C'est les yeux pleins de larmes qu'elle écrivit un petit mot d'adieu.
*Message laissé dans le Hall de La Fédération du Commerce*
Mes amis,
Je vous aime tous, je vous aime tous très fort.
Je vous aime tous, mais je part.
Ici je ne trouve plus de paix et mon coeur saigne.
Ne me cherchez pas.
Si vous me retrouvez, faites semblant de ne pas me reconnaître
Je vous aime tous, je vous aime tous très fort.
Amie
Re: La fuite d'Amie
Posted: Wed Aug 24, 2005 9:04 am
by moiamie
Cela faisait déjà plusieurs jours que la petite Amie avait quitté les Jardins Majestueux et sa maison pour se cacher dans le désert.
Le plus souvent possible, elle restait loin des villes et n'y allait que pour voir les entraîneurs et les marchands. Elle revêtait alors sa veille armure Trycker blanche, car c'était la seule tenue qui lui couvrait tout le corps, la rendant méconnaissable.
Le premier jour de son arrivée à Pyr, elle s'y était perdue et un petit réfugier lui avait montré la sortie. Devant l'étable, son chemin avait croisé Ufo.
Amie avait tremblé peur à sa vue, mais non seulement il ne l'avait pas reconnue (ce qui n'était pas surprenant car il ne l'avait croisé qu'une seule fois alors qu'elle était en compagnie de Syrus dans les primes racine), mais il l'avait prise pour une réfugiée Fyros.
Amie n'avait pas osé démentir, connaissant la réputation de ce grand chef intransigeant face aux Matis qu'il détestait pardessus tout. Sans réfléchir, ne pensant qu'à sa sécurité, s'était présentée sous le nom de Lamie, fille du désert.
Amie ne s'était pas attardée près du Fyros, et était partie forer dans les endroits isolés que lui avait indiqués son ami Waailfirin. Le désert était si calme, qu'elle y retrouvait une certaine paix.
Ils étaient peu à savoir où elle se cachait et Amie savait qu'ils ne la trahiraient pas. Mais sa vie joyeuse lui manquait et ses yeux se remplissaient de larmes lorsque ses pensées se dirigeaient vers son doux Syrus. Mais elle le chassait rapidement de son esprit. Le souvenir était trop douloureux.
Le jour d'avant, Amie avait rencontré son vieil ami Janissair à Pyr et elle n'avait pas eu le courage de lui cacher son identité. Il avait été choqué en voyant ses cheveux raz teintés de rouge, mais avait eu la délicatesse de lui dire qu'il la trouvait toujours aussi jolie.
Ils étaient partis forer ensemble dans le désert et il s'était gentiment moqué d'elle en la voyant enfiler en urgence son casque lorsqu'un groupe d'homins s'était approché.
Amie lui avait alors expliqué qu'elle se faisait passer pour Lamie, fille du désert, et qu'à le vue d'étranger, elle cachait son corps sous une armure pour éviter que sa peau blanche ne la trahisse. Avec le temps, peut-être qu'elle finirait par avoir la peau aussi foncée que celle des Fyros.
[hrp]
Si vous ne voyez pas le visage d'Amie, évitez de l'appeler par son prénom car, rp parlant, elle est méconnaissable.
Et soyez indulgent, car il n'y a pas d'armure légère qui cache tout le corps, à part la matis, et forer en lourd, pas évident
Alors j'essaye de faire les changements à l'approche de points bleus, mais je suis parfois prise de vitesse ou inattentive.
Bref, je me fais un petit trip rp pas forcément facile, mais je me marre bien.
Mille fois merci à tous ceux qui voudront bien jouer le jeu
[/hrp]
Re: La fuite d'Amie
Posted: Wed Aug 24, 2005 10:04 am
by eldoras
Eldoras prit connaissance du message d'Amie
Ne me cherchez pas... Comme si ca pouvait être possible... Amie même sans les insignes de notre guilde reste une personne d'une valeur inestimable... Déjà à l'époque d'Aegura nous l'aidions... Il va falloir être discret...
Eldoras se mit à écrire pour les Fédérés :
Amis Fédérés, quelles que soient les raisons du départs d'Amie je ne veux en aucun cas qu'il puisse lui arriver malheur. Ses instructions sont claires : "Ne me cherchez pas" les miennes le seront aussi : "Soyez discrets mais retrouvez la... et quand elle sera en face de vous contentez vous de la suivre pour qu'aucun malheur ne lui arrive". Ouvrez bien vos oreilles amis marchands et rapportez moi toutes les rumeurs susceptibles de correspondre. Faites savoir que la Fédération offre une prime de 1 000 000 de dappers à la première personne qui retrouvera Amie mais à condition que ça soit fait discrètement... Ah oui... Faites savoir à Syrus d'Alkiane que je veux le rencontrer... au plus vite.
Eldoras.
[HRP] A vous de voir si vous personnage a eu vent de cette prime... Les fédérés se déplacent beaucoup mais peut être n'en avez vous jamais rencontré [/HRP]
Re: La fuite d'Amie
Posted: Wed Aug 24, 2005 11:08 am
by moiamie
[hrp]
ne vous pressez pas trop !
Il ne faut pas que Amie soit retrouvée trop vite !
Et si vous la retrouvez, il faut que ce soit uniquement sur du rp....
[/hrp]
Re: La fuite d'Amie
Posted: Wed Aug 24, 2005 12:27 pm
by kervala
Ayant des amis parmi les fédérés, Xiombarg entendit parler de cette prime...
Elle avait récemment croisé une jolie Matis et la description qu'il en avait été faite correspondait tout à fait à ce qu'elle avait vu, mais Xiombarg s'est jurée que jamais elle ne la dénoncerait et elle n'a qu'une parole.
Elle se demandait, par contre, pourquoi une si forte récompense était offerte pour retrouver la douce Amie...
Re: La fuite d'Amie
Posted: Wed Aug 24, 2005 1:47 pm
by strigger
Strigger entendu parler de l'histoire d'Amie par son ami Hephaisto. Il lui parla aussi de la prime offerte par Eldoras.
Strigger decida donc d'essayer de retrouver Amie, elle qu'il avait connu il y a fort longtemps et qui l'avait toujours intrigué, mais il le ferait pour elle, et pour lui, pour le bien de l'homine qui un jour, lui avait fait un cadeau qu'il n'oublierai jamais. Il tiendrait Eldoras au courant si il aprenait quelque chose mais il n'etait pas question d'accepter quelconque recompense.
Re: La fuite d'Amie
Posted: Wed Aug 24, 2005 1:58 pm
by bratakk
Amie avait parlé a Bratakk de son.... exil...
Il avait longuement reffléchit a cette décision et n'avait trouvé aucune bonne raison de la retenir.
Chacun doit a un moment suivre son chemin et surmonter des épreuves. Il connaissait bien les dangers du désert et se doutait qu'Amie y serait en grand danger. Mais il est de chemin qu'on doit faire seul.
Bratakk fit une longue prière pour Amie...
Re: La fuite d'Amie
Posted: Sat Aug 27, 2005 8:48 am
by moiamie
Chaque jour les raspals sapprochaient un peu plus, les premiers jours, ils lavaient observée de loin, poussant leurs cris stridents. La première fois, elle avait sursauté et couru se cacher, mais au fil du temps, elle avait compris que les raspals communiquaient entre eux de cette manière et que cela était plus une sorte de salut quun avertissement au danger.
Maintenant Amie pouvait sentir leurs souffles brûlants dans sa nuque; souvent ils samusaient à piétiner ses sources puis poussaient des cris stridents avant de se sauver.
Waailfirin avait eu raison, la zone était paisible. Les homins utilisaient peu la grande route, cependant, les passages avaient dû être fréquents à une époque, car des traces étaient encore visibles dans le sol.
Amie avait trouvé un petit renforcement pour établir son camp, les Gardes Puissants de la tribu des Chasseurs de Frahars lavaient regardée faire sans réagir; elle avait senti une note de désapprobation dans leur regard, mais avait semblant de lignorer.
Leau lui manquait cruellement, elle essayait de faire des provisions chaque fois quelle allait en ville ou quelle traversait loasis. Les Dresseurs dEau avaient proposé de lapprovisionner, mais elle avait gentiment refusé de peur dattirer lattention. Le problème de la nourriture, ne se posait pas, elle navait pas faim et se contentait des racines et des graines quelle trouvait sur son chemin.
Les nuits étaient froides, Amie senroulait alors dans sa vieille couverture de Yubo, un des premiers cadeaux de son petit frère Meorlan et se blottissait tout contre Muki, son mektoub. Ce dernier lavait suivie sans hésiter dans sa fuite, elle se sentait rassurée par la présence de ce doux compagnon qui semblait toujours de bonne humeur. Muka sa monture se montrait moins docile, elle se rebiffait constamment et ses piaffements la réveillaient souvent la nuit. Visiblement le confort de lécurie lui manquait. Amie hésitait à la ramener dans la forêt et lui rendre sa liberté. Ainsi, elle pourrait racheter de une monture fyros, plus adaptée aux conditions du désert. Mais elle ne pouvait se résoudre de se séparer de Muka son compagnon de voyage depuis si longtemps.
Aime passait des heures à observer le désert, les lumpers la passionnaient par leur nonchalance. Dés son arrivée, ils lavaient adoptée, la suivant au fil des sources. Ils restaient patiemment vers la résine, comme pour monter la garde. Mais dès quelle sapprochait, se précipitaient à sa rencontre.
Quelques jours plutôt, ils avaient même attaqué un varinx qui sétait trop approché delle comme pour la défendre. Même les Gardes Puissants avaient sortis leurs amplis pour venir à son secours. Petit à petit, elle avait réussi à les apprivoiser et de temps en temps, ils partageaient un peu dherbe à fumer avec elle, jetant des regards dans tous les sens de peur dêtre vu par leurs comparses. Ils savaient bien quelle était matis, Amie ayant renoncé à se cacher deux
sils avaient voulu la trahir, ils lauraient fait depuis longtemps.
Parfois, un vent chaud balayait le sable qui se propageait en ondes dansantes autour delle. Elle sarrêtait alors de creuser, fermer les yeux pour éviter les brûlures du sable et tendait son visage au vent, laissant les grains lui piquer les joues.
Elle était devenue méconnaissable. Même si sa peau clair navait pas encore le teint des belles fyros, elle prenait lentement des couleurs et de plus en plus osait enlever son armure pour forer.
Les semaines avaient passé et Amie navait plus peur, ses amis avaient sûrement respecté sa demande et nétaient pas partis à sa recherche. Bien quun jour, elle ait vu Strigger arriver au loin, elle sétait enfuie en attrapant le premier pacte qui lui était tombé sous la main, avait-elle eu le temps de la reconnaître, la cherchait-il ? Mais elle ne lavait pas revu depuis.
Un soir, elle sétait endormie dans une grotte du couloir. A son réveil, Bloudi, son ennemi de toujours, se tenait devant elle, lobservant des ses yeux perçants. Son cur sétait mis à battre et la terreur lavait envahie, il allait la tuer
Mais Bloudi ne lavait pas reconnue et lavait traitée comme une fyros. Il sétait montré surpris de la trouver là, mais courtois, et avait accepté lexplication donnée sur sa peau claire. Si Bloudi ne la reconnaissait pas, elle pourrait envisager de se balader dans les endroits tranquilles sans son armure. Il est vrai qu'elle était méconnaissable tellement elle avait maigris, la peau de son visage était brûlée par le soleil. Seule sa voix pouvait encore la trahir, mais Boudi ne la connaissait pas assez pour cela.
Elle avait même croisé Holkan près de Dyron, lui non plus ne lavait pas reconnue, mais ils sétaient peu vus par le passé, leurs transactions, se passant toujours de nuit alors quil ny avait peu de lumières.
Amie avait bien fait de se couper les cheveux et dy passer ce vieux colorant rouge que lui avait donnée le coiffeur de Yrkanis.
Le jour précédent, elle avait rencontré sa vieille amie Blastercalm. Amie savait quelle avait été reconnue, mais Blaster avait semblant de rien, lappelant Lamie et respectant ses secrets sans poser de questions. Toutes deux avaient accompagné des Graines de Kami qui avaient quelques difficultés à faire le chemin entre Dyron et Pyr. Amie connaissait une route sûre, à force de sillonner le désert, elle commençait à sy sentir un peu chez elle. Elle ne pouvait sempêcher de sourire ne pensant à la tête que les Graines auraient faite en apprenant quelle était si proche de leur grand ennemi Syrus. Une fois à Pyr, ils étaient allés aux bains. Amie navait pas enlevé son casque, supportant les moqueries de ses nouveaux amis avec indifférence. Ils avaient tous un peu trop bu, et leau chaude avait calmé les courbatures de ses semaines de forage sous le soleil ardent.
Elle navait pas revu le puissant Ufo et évitait de se trouver sur son chemin. Si les Légions découvraient son identité, ils nhésiteraient pas à la tuer ou, au mieux, la raccompagner en dehors du désert. Lidée de séloigner des dunes de sables et des oasis ne lui plaisait pas, dautant plus quelle commençait juste à se faire des amis sous le nom de Lamie.
Tout aurait été parfait
si Syrus et ses amis davant ne lui manquaient pas autant
.
Re: La fuite d'Amie
Posted: Tue Aug 30, 2005 3:03 pm
by wismie
Le marchand commençait à m’énerver. Il faisait chaud, le vent chargé de sable s’infiltrait sous mon masque et le marché de Dyron était, comme à son habitude, surpeuplé. Il fallait jouer des coudes pour parvenir à regarder les étals, bousculant les homins transpirants et les mektoubs laissés négligemment au milieu des échoppes. J’en aperçus d’ailleurs un qui se régalait à la dérobée des victuailles laissées trop en évidence par un chaland peu concerné. Je n’ai jamais aimé la foule, et ce jour-là, je l’aimais encore moins que d’habitude.
« Je cherche une armure blanche, je te dis, pourquoi t’obstines-tu à m’en proposer une rouge ! », grondais-je à l’encontre de l’armurier. Cela faisait plus de dix minutes qu’il tentait de me retenir en me proposant de multiples armures, mais dont aucune ne correspondait à mes souhaits.
Le fyros me regardait de travers, j’eus l’impression qu’en d’autres temps, d’autres lieux, il aurait aimé que je passe sous sa lame. Il grommela :
« Ma p’tite dame, j’en ai qu’une de blanche, et c’est une armure de foreur. Vous voulez une armure de combattant, de qualité supérieure de surcroît, tout c’que j’peux vous proposer, c’est cette rouge-là »
J’avais déjà fait le tour des marchés sur plusieurs continents, j’étais lasse. Il fallait bien me résoudre à l’admettre, ce que ce marchand-là me proposait était bien la meilleure armure que j’aie vue jusqu’à présent. Alors que je négociais âprement le prix avec le marchand, je constatais qu’un homin entièrement vêtu d’une armure rouge tryker, casque y compris, semblait observer notre discussion. Je plaignais intérieurement cet homin, il devait mourir de chaud sous son armure.
« Bonjour, Dame BlasterCalm », me lança l’homin casqué, dont la voix me révéla qu’il s’agissait en réalité d’une homine. Une voix qui me semblait étrangement connue, alors que la silhouette ne me disait rien. Mais il est aussi dur de reconnaître quelqu’un sous une armure lourde…
« Bonjour.. euh… nous connaissons-nous ? J’ai de la peine à vous reconnaître sous votre armure», répondis-je, tout en tendant au marchand la fortune en dappers qu’il me soutirait. Il m’empaqueta rapidement mes achats, et me les tendit.
« Oui, nous nous sommes rencontrées il y a bien longtemps, dans le désert Fyros. Mon nom est Lamie », répondit l’homine.
Ce nom ne me disait décidément rien, je ne me souvenais pas de connaître une fyros de ce nom. Mais bon, j’ai rencontré tant de monde, et ma mémoire flanche parfois, je n’allais pas mettre en doute ses dires.
« Bien Lamie, puis-je vous proposer un verre à la taverne ? Il fait tellement chaud ici, et je ne parviens plus à respirer ici... c’est ma tournée ! »
L’homine opina et nous nous rendîmes à la taverne. Nous nous installâmes à l’étage supérieur, loin de la foule, et je commandais un vin de stinga pour Lamie et moi-même. Je m’attendais à ce que l’homine enlevât son casque, mais elle se contentait de le soulever pour absorber le liquide à petites gorgées. Je commençais à avoir de sérieux soupçons… cette voix familière, cette obstination à garder son visage caché…. Il fallait que j’en aie le cœur net :
« La rumeur dit qu’une de mes amies matis, justement prénommée Amie, se soit réfugiée en Fyros. Peut-être l’avez-vous croisée ? Je la recherche »
L’homine semblait mal à l’aise, elle répondit, hésitante :
« Euh non, je ne crois pas… mais pourquoi se serait-elle réfugiée ici ? »
« Bah, je ne sais pas très bien à vrai dire, cela fait longtemps que je ne l’avais pas vue… une sombre histoire d’amour qui a mal tourné, je crois… c’est justement pour lui en parler que je la recherche ».
« Non, non, pas rencontrée… je suis désolée pour votre amie », répondit-elle sans grande conviction.
« Pas tant que moi, Lamie, pas tant que moi… », lâchais-je, convaincue qu’Amie était en réalité en face de moi. Mais elle ne semblait pas être prête à me le révéler, aussi pris-je le parti de respecter son choix. Lamie elle voulait être, Lamie elle serait. Elle finirait bien, à un moment ou à un autre, par me dire la vérité, et à m’expliquer les causes de sa fuite.
Alors que nous sortions de la taverne, nous croisâmes quelques amis des Graines des Kamis, en quête d’une escorte pour se rendre à Pyr. Lamie se proposa pour les guider, et c’est avec plaisir que j’acceptais son invitation lorsqu’elle me demanda de les accompagner. La route était relativement sûre, mais je pouvais me révéler utile si leur chemin venait à rencontrer quelques bandits ou un varynx. Je n’avais pas grand-chose d’autre à faire, et j’espérais en apprendre plus sur Lamie durant ce petit périple. Et si c’était vraiment Amie sous cette armure, je pourrais peut-être aussi les guider, car je doutais que la Matis connaisse les routes sûres dans le désert.
Peu après notre départ de Dyron, Lamie fit une pause et entreprit de sortir de son sac une armure légère. Elle s’excusa un instant, alla vite se changer derrière la ruine d’un avant-poste, et revint, enfin débarrassée de son armure lourde et de son casque. Je dévisageais l’homine, cheveux coupés ras et rouges, et cherchais dans ces traits pourtant familiers mon amie. Je n’avais plus aucun doute, c’était bien elle… mais elle avait bien changé. Sa peau, quoique pâle, n’avait plus rien de la peau d’albâtre qui caractérise les Matis, et sans ses longs cheveux blonds, son visage pouvait passer pour celui d’une Fyros, ou d’une jeune métisse. Médusée, je ne pipais mot, heureuse toutefois d’avoir retrouvé mon amie.
A ma grande surprise, elle connaissait les chemins du désert aussi bien que moi-même, et n’eût aucune peine à éviter les dangers du désert. Je réalisais alors que cela faisait plusieurs mois qu’elle s’y était réfugiée, elle avait eu le temps de le découvrir dans ses moindres recoins. Sans doute le connaissait-elle mieux que moi, en réalité. Le voyage jusqu’à Pyr fut donc tranquille, et c’est à peine fourbus que nous arrivâmes. Je proposais à nos deux jeunes Zorai voyageurs et à Lamie de nous désaltérer à la taverne, où nous rencontrâmes également Bastien, mon frère de guilde tryker. La bière coula à flots et sans retenue, c’était bon de pouvoir ainsi deviser avec Amie. Nous célébrions ainsi sans le dire nos retrouvailles, mais Lamie avait pris soin de remettre son casque dès les murs de Pyr franchis.
La nuit se termina aux bains, nous avions tous la tête qui tournait un peu, et pleine de rires… mais je me jurais que je garderai le secret de Lamie.
Re: La fuite d'Amie
Posted: Tue Aug 30, 2005 3:58 pm
by moiamie
Amie se réveilla en sursaut, elle fit un terrible effort pour rester immobile et ne pas ouvrir les yeux. Le danger était tout prêt, elle le sentait.
Tous ses sens étaient en alerte, pourtant tout avait l'air tranquille autour d'elle, le silence régnait dans cette froide nuit d'hiver.
Muki semblait dormir profondément, elle entendait son petit ronflement. Mais Amie savait qu'il en fallait beaucoup pour réveiller son vieux Mektoub.
Muka avait dû aller vagabonder comme à son habitude, car elle ne l'entendait pas piaffer.
Une petite voix, tout au fond d'elle-même, lui disait que ce n'était rien, qu'elle avait dû faire un de ses cauchemars d'enfance, qu'il lui fallait se rendormir.
Mais tout son corps restait en alerte, elle n'arrivait pas à se détendre, son instinct la trompait rarement, le danger là, à côté d'elle.
Sans faire un bruit, bougeant le moins possible, elle enfila ses mains dans son sac et attrapa ses amplis. Son ouie était tendue, mais elle ne percevait que le silence du désert.
Soudain, elle réalisa ce qui l'avait réveillée
Le silence
ce silence lourd et inhabituel pour le désert.
Que se passait-il pour que les raspals arrêtent leurs mugissements stridents et que les lumpers cessent de marteler le sable avec leurs grosses pattes ? Même le chuchotement des Frahars au loin s'était tu.
Le Silence avait envahit son coin de désert pour laisser place au danger
"Ouvre les yeux petite Amie, défend toi petite Amie" lui murmurait la voix intérieure. Mais comme à chaque fois, la peur la figeait et l'empêchait d'agir. Elle restait blottie contre Muki, espérant que le danger parte comme il était arrivé.
Un bruit se fit entendre au loin. Amie sursauta et ouvrit un il. Mais sa vision était bloquée par le totem Kami et elle ne vit qu'une forme au loin. Elle bougea légèrement la tête. A moins de 100 mètre d'elle, se tenait Buntah le magnifique Mektoub sauvage du Désert Ardant.
Leurs regards se croisèrent, Amie pouvait y lire une expression indéfinissable.
La jeune Matis se sentit rassurée, Buntah ne lui ferait aucun mal. Son corps se détendit et elle souleva un peu plus la tête pour mieux admirer la splendide bête.
Elle murmura : "Tu ferais une belle monture toi
"
Soudain Amie sentit un souffle chaud dans son dos, la terreur l'envahit d'un seul coup. Elle tourna la tête juste à temps pour voir l'énorme bouche de Gullie le Zerx qui s'ouvrait sur elle.
Une dernière pensée traversa son esprit avant qu'elle ne perdit connaissance : c'était de la pitié ! Buntah l'avait regardée avec pitié !